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De 1970 à nos jours, c'est une phase de rejet. Renouvellement et oeuvre singulières.

Incarnée par le centre Georges Pompidou, Renzo Piano et Rogers, 1971-77. Les deux architectes débutent. Pourtant, ils font l'effet d'une bombe dans le monde de l'architecture. C'est une commande d'Etat. Les deux architectes s'y présentent sans grand sérieux.

C'est le moment où la vieille génération d'architectes laisse la place. Le Corbusier décède en 1965. La formation d'architectes a évolué. Cela donne une nouvelle génération d'architectes.

Le grand prix de Rome est supprimé en 1970. Il privilégiait beaucoup trop les les lauréats pour les commandes publiques par la suite. On se tourne vers une architecture plus égalitaire avec des concours ouverts à tous. Cependant, le système est toujours détournable par le choix d'un certain type de jury.

Dans leurs pratiques, les architectes sont confrontés à la réhabilitation de vieux bâtiments. La notion de patrimoine se développe. Cela crée une nouvelle dynamique. Dans les années 70, on demande aussi aux architectes de construite des musées, logements, bureaux... dans de vieux bâtiments. Ce n'est pas toujours très bien accepté par les architectes qui préfèrent créer de toute pièce.

Dans cette époque, l'architecture et l'urbanisme sont véritablement placées au coeur de nouveaux enjeux politiques.

Beaubourg inaugure les « bâtiments-évènements ». Ils sont très médiatisés et promus par l'Etat. L'arche de la défense et l'institut du monde arabe en sont deux autres exemples. Ils ont une très forte connotation politique.

La grande complexité du monde se traduit par une grande variété des pratiques. « l'incertitude est leur seule vérité ». Il n'y a plus de doctrine ou de style dominant. Chaque commande a sa propre particularité. Phase d'ecclectisme depuis 1970.

Le cours se concentrera sur Auguste Perret et Le Corbusier.

Perret meur en 1954. Il est très présent à partir de 1905 dans les débats autour du béton.

I) période de transition, 1890-1914

  1. l'architecture de l'art nouveau.

C'est un mouvement artistique général. Il se développe dans les années 1880-90 dans plusieurs pays occidentaux et ce, jusqu'à la première guerre mondiale.

En France, l'art nouveau se développe pendant la Belle Époque de 1890 à 1914. Ce moment est marqué par une prospérité croissante et une vie sociale très riche pour les hautes classes. Modanité à outrance. Le monde des affaires et le marché se développent. On est en plein dans la seconde révolution industrielle. Une partie de la population s'enrichie grâce à cet épanouissement de l'industrie. Période des grands empires industriels. Cet enrichissement favorise le commerce de l'art et l'architecture. En parallèle, le nombre d'ouvriers augmente. C'est une société de contrastes sociaux. L'art est confronté à l'industrie et à l'idée de la production en série. Les architectes et artistes doivent prendre position. La notion d'internationalisation en art s'installe. Tout un réseau de galeries d'art se crée. Certaiens exposent les arts orientaux après l'ouverture ud Japon en 1867. L'art d'avant garde y est aussi présenté. La galerie d'art nouveau de Samuel Bing, en 1895, marque le moment. Elle présente toutes les formes artistiques modernes. Elle aura une grande influence. Des revues d'art sont créées à vocation du grand public. Elles présentent les arts décoratifs mais aussi l'architecture. Le monde de l'art s'ouvre plus à touts et à d'autres domaines plus mineurs ; céramique, vitrail, orfèvrerie... Il y a une confrontation et un effet de contamination dans les arts déco entre les B.A et les arts mineurs.

Le développement de l'art nouveau est influencé par l'Angleterre. En effet, dès 1960, se met en place en Angleterre, le mouvement Art & crafts incarné par John Ruskin (poète et critique d'art) et William Morris (fabricant de meubles d'art). Le mouvement se forme en réaction à la société anglaise très industrielle. Son faible est esthétique et son univers standardisé sont pointés du doigts. Ruskin et Morris veulent créer des objets qui seraient un juste milieu entre industrie et artisanat ; des objets de qualité mais non standardisés et accessibles par tous. Ils s'inspirent beaucoup de la nature, mélangeant B-A et arts mineurs. Leurs idées sont très généreuses mais leurs productions sont très chères et restent la cible d'une clientèle bourgeoise. Ce sera pareil pour l'art nouveau.

L'art nouveau a un succès énorme à Paris et à Nancy. Ailleurs, il est moins présent voir pas du tout. Il se développe par petites touches comme dans les stations balnéaires. Elles sont l'occasion pour les propriétaires d'être plus innovants qu'à Paris. A Rennes, l'architecture est assez conservatrice. Il n'y a que quelques détails d'art nouveau.

L'art nouveau participe à la réflexion sur le logement. Ses programmes sont liés à l'habitat et à son organisation intérieure. Depuis Haussmann, les bâtiments devaient avoir des dimensions précises. Par exemple, le relief des façades était limité. Cela représentait des contraintes pour les architectes. A partir de 1880, ce cadre est assoupli. L'utilisation de matériaux divers et une animation plus forte des façades sont autorisés. L'architecture de l'Art Nouveau va utiliser à fond toutes les possibilités données.

Hector Guimard → entrées de métro

→ Castel Béranger

→ Hôtel Paul Mezzara

Henri Sauvage → Villa Majorelle, Nancy.

Victor Herta → Hôtel Tassel, Bruxelles.

→ hôtel Solvay

→ maison Horta

→ Hôtel Van Eetvelde.

Une nouvelle relation aux matériaux ; très variés, nobles ou non, pour le gros oeuvre ou le décor. Brique, pierre, métal, verre, et pierre de lave. L'art nouveau joue avec les différentes textures et couleurs. Les matériaux se confrontent. Chaque matériau est utilisé dans ses potentiels structurels, avec ses propriétés. Tout ce qui porte est en pierre de taille ; subit beaucoup de charges et de pression. Le remplissage se fait par la brique qui est moins chère que la pierre. On le voit notamment dans les entrées de métro de Guimard.

Ces architectes n'hésitent pas à briser la planéité des façades. Ce qui compte, c'est la logique du bâtiment. La symétrie importe peu. Une grande importance est donnée à la lumière naturelle ou artificielle. C'est pourquoi les façades possèdent de nombreuses ouvertures. Les fenêtres sont grandes et de différentes formes dans une même élévation. Ce ne serait pas admis dans l'architecture classique. Les fenêtres traduisent les besoins intérieurs sans penser à l'esthétique extérieur. Par exemple, on placera une fenêtre plus petite pour les toilettes. Multiplication de verrières. La lumière révèle les formes et les matériaux. Elle met en avant l'architecture. C'est un matériau de l'architecture de l'art nouveau.

Les bâtiments sont foncitonnels : ventilation maximum, des plans très ouverts et souples, des formes de pièves originales. Ils sortent des plans classiques rigides avec couloir. Le bâtiment est vu comme un organisme qui vit et qui a besoin de respirer. Pour cela, les architectes utilisent des grands halls de distribution très lumineux. Il y a aussi des espaces de transition ; petits halls, plateformes dans escalier. Tout cela éveille la curiosité des gens qui se promènent dans ces bâtiments.

Une nouvelle relation à l'ornementation. Ex : sur le Castel Béranger, la tête du tirant à l'extérieur est transformée en un hippocampe. Dans l'architecture classique, on aurait juste placé une croix.



1909-1913, hôtel particulier de Guimard.

L'hôtel est placé sur une une petite parcelle triangulaire. Du coup, le bâtiment s'évase vers le haut. La façade possède de multiples ouvertures et matériaux. Cela lui donne un rythme. Le décor révèle cette dynamique ascentionnelle. Sur la porte par exemple, le décor de feuillages ne commence pas au sol. Il dessert l'architecture et n'est donc pas superflu. Tout est réfléchi dans le style art nouveau; les boutons de porte, la tapisserie … Un art global. Les architectes s'entourent de toute une équipe : décorateurs, sculpteurs, ébénistes... Ils puisent dans de multiples influences ;

  • le Japon pour sa calligraphie, souplesse de la ligne fluide, délicatesse des tons et compositions asymétriques.

  • Le naturalisme, de nombreuses plantes présentes dans l'architecture et dans les décors de manière plus ou moins abstraite. Engouement aussi pour les insectes. Représentation d'oiseaux et d'animaux.

  • Le gothique pour ses gables, arcs en accolade, fenêtre à meneaux, arcs boutants. Les motfis sont repris mais détournés.

L'escalier, tout en mouvement, est très souple.



L'Art Nouveau est une période joyeuse en architecture. Il lui a permis de s'émanciper. L'art nouveau est un demi-échec puisqu'il devait être accessible pour tous. Il a été beaucoup critiqué.



Volonté de rationalisme.

le béton : Un nouveau matériau. C'est actuellement le matériau le plus utilisé sur la planète. Il n'a pas encore été remis en question. La demande est toujours très forte. Le béton est synonyme de modernité. Il est lié à l'idée de progrès, de développement, d'une architecture triomphante et internationale. Pourtant, il n'est pas si nouveau. L'idée de béton apparaît dès l'Antiquité. C'est la raison de la solidité des édifices romains à travers les siècles. Le béton incarne à la fois l'aspect le plus négatif et le plus positif de la modernité. En effet, le béton rappelle les blocos de la seconde guerre mondiale. La base de St Nazaire est un gros bloc de béton, construit en 1941-42, pour abriter les sous-marins allemands. Tous les hommes valides ont été réquisitionnés pour la construction. C'est un chantier forcé, de contrainte et de violence, qui reste un souvenir difficile pour la population. À l'opposé, l'Opéra de Tenerife, à Santa Cruz, présente le béton dans toute son excellence, courbe et finesse.

Le béton est aussi appelé pierre liquide. Il est d'une grande plasticité. Très flexible, il est totalement contrôlable. Il se prête à toutes les expériences possibles. Il permet de multiplier la créativité.

Le béton est un mélange donc il y a une recette ; ciment (poudre de pierres calcaire cuites et argile), agrégats (cailloux, sables...), chaux hydrolique, eau de gachage, pigments (couleur du béton) et adchevants (naturels ou chimiques). Cette pâte peut être associée à une armature métallique pour faire du béton armé. Cette armature métallique est noyée dans la pâte. Si elle est fragile, se mettant à rouiller par exemple, cela ronge le béton de l'intérieur et détruit la structure. Du coup, la question de l'armature métallique a été très discutée au cours du 20e siècle. La technique a été améliorée.

L'acceptation du béton ne se fit pas sans mal. Il a du faire ses preuves tout comme le métal. Le ciment et le béton apparaissent au milieu du 19e. Au départ, il est utilisé par les ingénieurs et des jardiniers (bacs à fleurs en béton) ; Lambet, Hennebique, Monier, Coignet, Cottancin et Freyssinet. Ils vont le diffuser dans le monde entier.. Entre 1867 et 1880, le béton s'affirme grâce à Monier qui dépose des brevets ; poutres en béton, canalisation en béton... Les expériences commencent. Plusieurs procédés naissent ; Hennebique, Cottancin et Freyssinet. Le béton Hennebique tire son nom de l'ingénieur Hennebique qui l'a breveté.

Pont de Châtellerault, rivière Vienne, 1899-1900 par Hennebique. C'est le premier pont en béton armé en France. Trois arches. Une portée de 50m ; c'est conséquent. Cela témoigne d'une bonne maitrise du matériau.

Le potentiel technique est exploité par les ingénieurs mais le potentiel esthétique reste à développer.

St Jean l'Evangéliste, Montmartre, Anatole de Baudot, 1897-1904. Revêtement de briques sur une structure de béton armé. Le principe de Cottantin est utilisé. L'armature métallique forme les angles du pilier ou de l'arc ; quatre tiges reliées par un grillage métallique. On les noie dans du béton épais. Cela donne un pilier très solide. Le béton n'est pas laissé apparent puisqu'il est recouvert de briques. Cependant, à l'intérieur, l'ossature du bâtiment est révélée et mise en valeur dans un habillage oriental. Le ciment armé est utilisé pour des voûtes très inédites et apparentes. Elles sont formées de deux parois épaisses de sept centimètres de béton. Entre les deux, du mâchefer, résidus de métal, remplissage du vide. C'est une technique jugée très moderne à l'époque.


L'immeuble 25 bis rue Franklin, 16e arrondissement



1904, par Auguste, Claude-Marie et Gustave Perret.

C'est une étape décisive dans l'histoire du béton.

Les Perret sont une entreprise familiale spécialisée dans la pierre. Auguste Perret affirme que le béton représente de nouvelles solutions techniques et possède un fort potentiel esthétique. Contribution à une théorie de l'architecture, Auguste Perret. Il était enseignant. Ses élèves ont propagé ses idées. C'est vraiment la personne clé de la famille. Il s'intéresse à l'architecture dès 11 ans en lisant Le dictionnaire raisonné de l'architecture française du 11e au 16e s. écrit au 16e s. par Viollet Le Duc. C'est une bible pour les architectes rationalistes comme Perret. A 15 ans, il dessine les plans de la maison familiale de vacances et dirige le chantier. Il assiste beaucoup son père. Ses frères tomberont plus tardivement dans l'architecture. Tous se forment sur les chantiers auprès de leur père. Ils s'inscrivent aux B.A de Paris. Julian Guadet est leur maitre. Il a une grande influence. Élève de Labrouste, c'est aussi un rationaliste. Les Perret sont des élèves modèles mais ils refusent de passer le diplôme. En effet, depuis le code Guadet, les architectes ne peuvent être entrepreneurs. Ils ne peuvent que concevoir les bâtiments. Or, Auguste Perret veut associer théorique et pratique. Il ne veut pas rester dans l'abstrait.

Peu à peu, à la fin des années 1880, Auguste et Gustave s'intéressent au béton malgré leur désaccord avec leur père. Auguste se passionne et devient spécialiste du matériau.

En 1904, Perret, père et fils, sont propriétaires d'une parcelle rue Franklin. Ils veulent y aménager un immeuble contenant au rez de chaussé, les bureaux de l'agence Perret, un magasin, la loge du concierge et dans les étages, de vastes appartements. Dix niveaux et un sous-sol. Un appartement par étage et le huitième étage pour les chambres de bonnes. Un programme très ambitieux puisque la parcelle est petite et coincée entre deux immeubles. Une ossature en béton armé (poutres et dalles). C'est moins cher que la maçonnerie en pierre. Personne ne croit au béton à ce moment. Le projet est vu comme fou. Il deviendra pourtant l'icône du béton armé.

Des éléments sont en sailli sur la façade ; bow-windows. Façade en pans coupés. Cela diffère de l'architecture régulière haussmannienne en rigueur à l'époque. Cela permet beaucoup de vitrages ; lumière et bonne ventilation.



Auguste démonte les bienfondés du béton. Il remet en question le rôle du mur porteur, le remplaçant par une ossature. C'est trop tôt pour laisser le béton nu. Il y a donc un recouvrement pour le cacher. De plus, on ne sait pas encore comment le bâtiment vieillit. Le recouvrement est fait de carreaux de grès flammés. C'est un matériau industriel. Il peut être lissé ou décoré. Il va du jaune clair aux tonalités brunes en passant par du vert bleuté. Cela donne un esthétisme certain. C'est très à la mode encore parmi l'architecture de l'art nouveau. Alexandre Bigot travaille sur ces carreaux (céramiste). Auguste Perret reste dans la modernité. Le grès est moderne. Il est utilisé dans l'art nouveau et dans l'industrie. Bigot alterne les carreaux lisses et unis avec des carreaux à cabeauchon (élément circulaire en relief sur le carreau) pour souligner toutes les lignes du bâtiment. Toute l'ossature est révélée. En remplissage, des carreaux décorés de feuilles de rhododendron.

Plan de l'intérieur : enfilade de pièces placée sur le devant de la scène. C'est un motif traditionnel mais normalement placé au fond de l'appartement. Auguste innove. Les chambres sont placées en façade. La salle de bain et le wc sont rejetés sur l'arrière du plan. Une cour à l'arrière est réduite. Elle donne un peu de lumière pour l'arrière du bâtiment.



Le théâtre des Champs Élysée, Construit par Perret, 1910-1913.

Ce bâtiment pour Auguste est une raison d'affirmer son intérêt pour le béton, qui est pour lui un matériau



d'une qualité architecturale indéniable, mais plus généralement son esthétique et de forme de l'architecture moderne. C'est un bâtiment qui a fait la polémique par la manière dont les frères Perret ce sont retrouvés en charge du chantier.En effet le commanditaire a eu beaucoup de mal à trouver un architecte qui convienne. Il fait appel à Henry Van de Velde (icône de l'architecture Art Nouveau), qui est un grand nom, il est en collaboration sur ce projet avec Emile Antoine Bourdelle. Les deux architectes font appel aux frères Perret pour avoir des renseignements sur le béton. Finalement pour l'ossature de béton du bâtiment Perret est juste consultant, ce sont les entrepreneurs du projet. Mais Auguste avait des idées bien précises en matière d'architecture et donc il va outre passé son rôle de consultant et modifier la forme de l'ossature du bâtiment. Il modifie aussi sa physionomie, la façade et la salle de spectacle. Il propose ainsi cette nouvelle proposition qui est moins cher que le projet initial. Le commanditaire est alors très intéressé et Perret se retrouve chef d'orchestre du projet. Cela n'a pas plu à Van de Velde qui part en grandes pompes et Perret se retrouve maître d'œuvre du projet. Bourdelle sera le sculpteur et Denis de la peinture.

Après ce bâtiment fit grand bruit par sa physionomie. A chaque angle il y a un énorme pylône de béton armé qui sont reliés par des arcs doubles en plein cintre. C'est une carcasse monolithique, très solide et très inédite en architecture à cette époque. Il y a un remplissage par une maçonnerie de brique + un habillage par des plaques de travertin (sorte de marbre) ce qui est assez lumineux.

Pour la façade principale, il l'a redessine avec Bourdelle. Il va reprendre les caractéristiques du théâtre classique avec des détournement moderne. Il traite la façade de manière rectiligne et géométrique. Cela donne une composition puissante en trois temps.



Les verticales sont très marquées sur la façade. Il y a deux pylônes qui marquent les limites latérales. Ils encadrent et bordent la façade et reprennent le motif de pylône de l'ossature, c'est une projection en façade de l'ossature intérieur sur l'extérieur. Ils ont une corniche qui est très saillante. La taille de l'avancé de la corniche est calculée de telle manière qu'il va y avoir une ombre portée qui va permettre d'équilibrer la puissance des pylônes latéraux.

A l'intérieur du grand portique (avec les pylônes et la corniche), il y a une subdivision de la façade en trois travées égales délimitées par des pilastres qui ont un dessin très sobre et qui ne présentent ni vase ni chapiteaux, en partie supérieur il portent un attique. Cet attique est subdivisé en deux éléments : un bandeau avec une inscription « théâtre des Champs Élysée, et un panneau en haut et bas relief. Ces panneaux sont de Bourdelle (qui était élève de Rodin), c'est un grand admirateur de la sculpture grec archaïque et de la sculpture roman. Les personnage qu'il a sculpté sont liés au théâtre ou à l'opéra avec un Apollon entouré de ses 9 muses des arts et des lettres. Sa façon de sculpter est très moderne et dynamique. Il y a une adaptation de la sculpture au cadre architectural en parallèle aux chapiteaux médiévaux. Il y a une expression aussi très forte.

La façade est très épurée, Auguste aurait aimé une façade aveugle, avec que du mur mais il n'a pas réussi à imposer cette idée. La façade reste tout de même une interprétation moderne du théâtre classique avec une composition rigoureuse, car il y a les différents éléments qui compose traditionnellement la façade d'un théâtre. Il y a aussi l'épuration de la colonne traditionnelle, l'attique avec des figures allégoriques sauf que l'attique normalement vient en couronnement de l'élévation. Le système de proportion reprend le système classique. La façade a une grand force visuelle ainsi et est très évocatrice. Auguste montre qu'il maîtrise son architecture.

A l'intérieur il y a différents espaces. Ce n'est pas un bâtiment très grand, alors il veut donner une impression d'espace, c'est une réelle contrainte du bâtiment, il faut donner l'illusion.

La zone d'accueil: est construite avec l'ossature de colonne très épurées, reliées par des poutres en béton armé. Les poutres dessinent un dessin à caisson opaque ou translucide, qui est repris au sol par le dessin du dallage. Grâce à cela il donne l'impression que l'espace est dilaté. Le décors est sobre, et les couleurs douces. Il y a aussi deux escaliers qui se font face avec un départ de marche en volute arrondis.

La grande salle n'a pas le même discours, il y a un décors plus chargé et plus coloré. C'est une salle arrondie à l'italienne. Il y a une sorte d'imposante coupole, mais ce n'est pas vraiment une coupole normale au sens structurel. C'est plutôt une sorte de couronne ou dais (fabriqué en staff qui est une sorte de plaque), elle est peinte par Maurice Denis. La verrière au dessus de la couronne est suspendue par des systèmes de câbles à l'ossature de béton.

On dit d'Auguste Perret qu'il a inventé le classicisme moderne. Après nous entrons dans la période de l'entre deux guerres le style Perret va trouver son aboutissement, son apogée.

Il affirme le principe de l’ossature, le système pilier, poutre, dalle de béton comme éléments nécessaires à construction, à l’inverse du mur qui n’a plus de rôle porteur, et qui devient un remplissage, une sorte de maquillage. Il est novateur dans son agencement, il reprend de la tradition avec les pièces en enfilades, mais il est organisé différemment dans l’espace. Ce bâtiment a été abondamment commenté par la presse de l’époque. Il a gagné ses lettres de noblesse à l’étranger, notamment grâce à Le Corbusier qui passe un moment dans l’atelier de P.Behrens en Allemagne, et lui parle de ce bâtiment. Le bâtiment est remarqué par son aspect inédit. C’est le prototype de l’édifice moderne de luxe. Il n’y a qu’un seul appartement par niveau. Ils sont très lumineux, sains, une fenêtre dans chaque pièce. Il y a un ascenseur, l’électricité, des salles de bains, un concierge, c’est un immeuble haut de gamme. Il est réputé pour des questions de confort.
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