L’objectif régissant cette stratégie est clair et net : éviter les émissions et exploiter les sources d’énergie renouvelables. L’avenir est de ce fait à la voiture propulsée par hydrogène. Car seul l’hydrogène répond aux exigences formulées pour le carburant de l’avenir. Produit grâce à l’énergie solaire, l’hydrogène est le carburant le plus propre qui soit, le produit de sa combustion est identique au produit de départ : l’eau. En fonction de la machine en question, l’énergie «parquée» dans l’hydrogène peut être transformée en deux formes d’énergie intéressantes pour l’application dans l’automobile : soit en énergie cinétique (propulsion) par combustion dans un moteur conventionnel à combustion interne, soit en énergie électrique par combustion «froide» dans une pile à combustible. BMW exploite les deux voies : pour faire avancer la voiture, on favorise le moteur à combustion interne qui, toutes qualités confondues, présente toujours le plus grand nombre d’avantages. Pour alimenter le réseau de bord en courant électrique, il est prévu de remplacer la batterie d’accu-mulateurs par la pile à combustible qui ouvre des perspectives tout à fait nouvelles, par exemple à la climatisation de la voiture et à d’autres fonctionnalités. Le 11 mai 2000, BMW a présenté à Berlin la 750hL, la première voiture à hydrogène du monde à être construite en série. Alimenté par de l’hydrogène, le douze cylindres délivre 150 kW (204 ch), il porte la voiture en 9,6 secondes de 0 à 100 km/h et lui permet une vitesse de pointe de 226 km/h. Le réservoir cryogénique d’une capacité de 140 litres assure une autonomie de 350 kilomètres à la série 7 en dotation complète. S’y ajoute le système d’alimentation en essence conventionnel complétant l’équipement de la voiture en raison du réseau lacunaire de ravitaillement en hydrogène. Les berlines de la série 7 préfigurent la production de série d’automobiles à hydrogène programmée par BMW : en 2010, le premier modèle-volume, soit une voiture appartenant au segment actuel de la série 3, doit être lancé en plus de la 750hL. C’est par un travail de recherche et de développement acharné de plus de 20 ans que BMW s’est assuré cette avance internationale dans la technologie de l’hydrogène. BMW a fourni son savoir-faire et des impulsions décisives non seulement pour la technologie des moteurs, mais aussi pour la production, le ravitaillement et le stockage de l’hydrogène. C’est ainsi que BMW s’est associé au projet «l’hydrogène grâce au solaire» à Neunburg vorm Wald (Bavière), où la production photovoltaïque de l’hydrogène et son utilisation à différentes fins ont été testées. En coopération avec d’autres partenaires du projet, BMW a développé un système de réservoir permettant de ravitailler les voitures en hydrogène liquide sans perte ni risque et aussi vite que les voitures à essence. Cette technique est appliquée sous sa forme la plus récente dans la première station publique de distribution d’hydrogène liquide à l’aéroport de Munich. Il s’agit d’une station robotisée assurant le ravitaillement entièrement automatisé, ce qui rend la technique de l’hydrogène accessible au commun des mortels. Le passage à l’ère de l’hydrogène équivaut cependant à un tour de force économique, technologique et sociale qui fera date. Pour produire cette source d’énergie en quantité suffisante, à partir d’énergies primaires renouvelables et à des coûts acceptables, la recherche et le développement devront en effet faire de nouveaux progrès. Il y a cependant une possibilité de faciliter ce tour de force : le gaz naturel. Aucune autre énergie fossile ne permet de rendre la voiture plus propre, aucune autre ne se rapproche plus de l’objectif qu’est la propulsion par hydrogène. Et : contrairement à ce dernier, le gaz naturel est un carburant qui est dès aujourd’hui disponible à l’échelle mondiale. Il remplit donc l’une des conditions sine qua non pour un lancement commercial à grande échelle. |