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Figure [4]: Projets de la Banque mondiale en Tunisie, 2012 56 Malta S» gjg)® . . jX&Gsb Figure [5]: Projets de la BAfD en Tunisie par rapport a I'Afrique, 2011ˍ Source : Banque mondiale : Map of Development Projects in Tunisia, http://maps.worldbank.org/mena/tunisia. ˍ'Source : Groupe de la Banque africaine de developpement, www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Proiect-and-operations/ADER%202012%20%28En%29.pdf. Whiteshield Partners 28 Legende : xx Figure 4 : Tunisie Malte, Densite de population par km2, (chiffres), Localisation des projets Sante et services sociaux, Energie et exploitation miniere, Localisation des projets, Agriculture, pisciculture et sylviculture, Eau, assainissement et protection contre les crues. Education, Transports. Figure 5 : Financement total de la BAfD par pays (en millions de dollars des Etats-Unis), Moins de 25 25 a 99 100 a 199 200 a 399 400 a 1 000 Plus de 1 000, Localisation de I'aide par annee de validation du projet xx Le Gouvernement a davantage mis I'accent sur les secteurs innovants: TIC, industries electrique et mecanique, chimie, soutien aux entreprises nationales et du secteur offshore. Selon le Plan strategique de developpement social et economique 2012-2016 (encadre [5]), la Tunisie a adopte une strategie de modernisation de ses secteurs industriels traditionnels comme le textile et I'agro-alimentaire, et de promotion du developpement de nouveaux secteurs comme I'electronique, I'automobile, I'aeronautique, la pharmacie et les TIC. Encadre [5] : Plan strategique de developpement social et economique de la Tunisie (2012-2016) : Principaux axes en faveur de I'innovationˍˍ Selon le plan de developpement, les domaines suivants sont prioritaires dans le soutien a I'innovation : « Les reformes visent le developpement d'un systeme national d'innovation par I'integration du facteur d 'innovation dans le processus de production, ce qui necessite une utilisation accrue des technologies et un investissement dans le capital humain, ainsi que le develppement d'un systeme de recherche et de developpement par la creation de poles d'activite dans des secteurs prometteurs et I'etablissement de partenariats entre universites, entreprises et centres de recherche. En outre, des zones technologiques seront creees, destinies a attirer I 'investissement dans des activites a forte valeur ajoutee technologique comme les biotechnologies, les TIC, I'electronique, la construction de pieces d'avions et les energies renouvelables. » Les secteurs de I'economie tunisienne tournes vers 1'exportation, comme le textile ou les industries electronique et electrique (lEE), sont confrontes a une forte concurrence de la part de pays a bas salaires comme la Chine, I'lnde ou les pays d'Europe de I'Est. Pour rendre les producteurs nationaux plus concurrentiels et stimuler I'innovation, I'Etat a pris un certain nombre de mesures, notamment le « plan horizon 2016 », qui vise a soutenir les efforts du secteur prive dans trois domaines : politique de developpement de la R-D, incitations a ˍˍSource : Ministere des finances de Tunisie « Programme social et economique », 2011. Whiteshield Partners 29 rinnovation et creation de nouveaux technopoles. Les principales mesures prises en 2010 pour le developpement de I'economie du savoir sont les suivantes : - Deˍveloppement d'infrastructures de R-D en 2012 : 30 centres de recherche, plus de 139 laboratoires et plus de 638 unites de recherche employant presque 16 000 chercheurs ; nombreuses mesures incitatives comme les Programmes de recherche federaux ou les programmes d'incitation pour les jeunes chercheurs ; - Intensification de la collaboration entre le secteur des entreprises et les centres de recherche par le biais de mesures de stimulation de I 'innovation : Programme national de recherche et d'innovation ; valorisation des resultats de recherches ; programme national de modernisation de I'industrie ; PIRD (Prime d'investissement dans la R-D) ; ITP (investissements technologiques a caractere prioritaire) ; Creation de plusieurs poles de competitivite consacres aux grands secteurs traditionnels (pole agricole a Bizerte, pole textile a Monastir) et aux secteurs emergents (TIC au pare technologique d'Elgazala, industries electriques et electroniques a Sousse). Au-dela des strategies horizontals, les secteurs suivants beneficient d'un soutien actif de I'Etat, qui prend la forme de diverses politiques : Le secteur des TIC est au coeur du plan national de developpement. Arrivant en 50® place du Global Information Technology Report 2012 {Forum economique mondial) avec une note de 4,12 (le Maroc se classant a la 91ˍˍ place et I'Algerie a la US'' place), la Tunisie est en tete du classement en Afrique du Nord. Le developpement du secteur des TIC dans le pays est tire par un fort engagement des pouvoirs pubhcs en faveur de la croissance dans ce secteur. Selon le gouvemement de transition, « le developpement du secteur des services represente une priorite importante qui necessite d'accelerer la rehabilitation de ce secteur, la liberalisation des activites de service et de soutien dans les domaines prometteurs des TIC et des activites offshore Afin de developper ce secteur, un certain nombre de reformes ont ete menees, notamment la modernisation de 1'infrastructure numerique, le soutien au secteur prive, le developpement du capital humain par des reformes du systeme educatif et I'enseignement et la formation continus dans le domaine des TIC. Source : Ministere des finances de Tunisie, « Programme social et economique », 2011. (\Xˍ) Whiteshield Partners 30 Les «industries naissantes » - secteurs pharmaceutique et automobile - sont relativement protegees de la concurrence Internationale. Les vehicules particuliers et les produits pharmaceutiques sont les principaux secteurs qui font I'objet de restrictions a 1'importation. Les importateurs doivent en effet demander une autorisation d'importation aupres du Gouvernement de Tunisie. Bien qu'en 2011, il ait ete annonce que le systeme de quotas serait supprime, cette mesure n'a pas encore ete prise, officiellement. La Tunisie continue done de proteger son Industrie pharmaceutique nationale. La Pharmacie centrale de Tunisie, un organisme public, controle les importations dans ce secteur et applique le systeme de « correlation » en vertu duquel un fabricant local peut interdire a une societe d'importer un medicament etranger similaire a celui produit localement. Le Gouvernement de Tunisie a emis un decret abolissant officiellement le systeme de «correlation», avec prise d'effet le 31 decembre 2006. En revanche, le decret n'a pas d'effet retroactif Par consequent, les produits pharmaceutiques qui figuraient sur la liste de correlation avant le 31 decembre 2006 continuent d'etre interdits a rimportation. Par ailleurs, les produits importes sont soumis a la taxe sur la valeur ajoutee (TVA)ˍ". Le Groupement des industries tunisiennes aeronautiques et spatiales (GITAS) regroupe les constructeurs et les investisseurs de la branche aeronautique et aerospatiale. Le GITAS comptait 33 societes membres en 2012 (contre 19 en 2009). Le GITAS est tres actif et present a tous les niveaux. Son objectif est triple : (a) favoriser les echanges et la collaboration entre les entreprises du secteur aeronautique implantees en Tunisie ; (b) developper un reseau logistique et un environnement favorable a 1'Industrie aeronautique; (c) favoriser 1'implantation de nouvelles entreprises dans ce secteurˍ\ En vue de developper le secteur de la chimie, plusieurs mesures ont ete prises : incitations et collaboration accrue entre laboratoires etrangers et nationaux, creation de poles de competitivite et developpement d'infrastructures. Plusieurs entreprises etrangeres investissent dans la chimie tunisienne : KIMIAL, une entreprise algerienne, le saoudien AL Zamel Group, et les societes indiennes GFCL et GSFC. Note : les taux de TVA en Tunisie sont de 18 %, 12 % et 6 %, la majorite des produits etant taxes al8%. Source : OMC, Departement du Commerce des Etats-Unis {Doing Business in Tunisia, 2012). Source : FIPA Tunisie, « A performing aerospace supply chain », http://www.investintunisia.tn/document/573.ang.pdf. Whiteshield Partners 31 Le gouvernement cherche a developper le secteur offshoreˍˍ. Avec la promulgation du Code d'incitation aux investissements de 1993, qui favorise ce regime, les entreprises totalement exportatrices ont pu beneficier de nombreux avantages, dont: Une taxation avantageuse : exoneration de TVA pour les paiements re9us de I'etranger, exoneration de la taxe sur les benefices provenant des exportations durant les dix premieres annees d'activite, secret bancaire ; - La facilitation des mouvements de capitaux, avec une garantie du transfert complet de dividendes (aucun impot sur le revenu n'est exige du pays d'origine en vertu du principe de la double taxation). L'accord fiscal a ete signe avec plusieurs pays d'Europe - France, Belgique, Allemagne, Autriche, Norvege, Italic, Danemark, Suede, Espagne, Royaume- Uni, Pologne, Suisse, Pays-Bas et Malte -, avec des pays arabes - Maroc, Libye, Algerie, Union du Maghreb arabe, Egypte, Emirats arabes unis, Jordanie, Irak, Koweit - et avec le Canada, le Senegal, les Etats-Unis, la Coree, I'Afi-ique du Sud, I'lran et le Maliˍˍ; Une facilitation de I 'activite: une seule personne sufiit pour creer une entreprise et I'enregistrement se fait en 72 heures seulement ; - Des exigences minimes pour creer une entreprise : un capital minimum de 500 euros suffit pour inscrire une entreprise au registre des societes. Selon la Banque afi-icaine de developpement (2012)ˍ"', le secteur manufacturier a realise plus de 48 % de son activite sous le regime offshore en 2011. L'Industrie textile est largement dominee par le secteur offshore (84 % des entreprises textiles), suivie par les industries electronique et electrique (65 % des entreprises du secteur). Le regime offshore a su attirer TIDE et a contribue au developpement d'un secteur manufacturier competitif. Par ailleurs, 85 % de la participation etrangere aux entreprises releve du regime offshore, 61 % d'entre elles etant totalement detenues par des capitaux etrangers. La plupart des entrees d'IDE relevent de ce regime, le regime national etant relativement neglige. Certains obstacles politiques precis doivent etre traites de fagon plus approfondie, notamment I'opacite du systeme financier et de I'environnement fiscal, I'acces reduit au credit, I'absence de reglementation (notamment en matiere de droit de propriete intellectuelle et de regies Source : Agence de promotion de Finvestissement exterieur (FIPA), http://www.investintunisia.tn/site/en/article.php?id_article=789. Source : Organisation intemationale du travail, 2011. Source: Tunisie: Document de strategie-pays interimaire 2012-2013, telechargeable a I'adresse http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/DSP_Tunisie%202012-2013.pdf. Whiteshield Partners 32 d'investissement), les disparites importantes entre I'offre de renseignement superieur et les besoins du secteur prive, I'inefficacite de la strategic offshore et une strategie publique qui doit etre davantage approfondie, dans sa conception et sa mise en oeuvre"ˍ. Les obstacles politiques sont apparus lors de I'enquete directe, avant d'etre valides par I'enquete indirecte. L'enquete directe, realisee aupres des acteurs economiques des secteurs prive et public, revele ce qui suit: Une strategie politique depourvue de vision dans un contexte de transition. « L'instabilite macro-economique » a ete I'argument le plus souvent invoque par les acteurs aussi bien du secteur public que prive. L'instabilite liee a la phase de transition actuelle, la corruption, la criminalite, le vol, les troubles sociaux et I'incertitude de la politique reglementaire sont les premiers facteurs cites (comme le montrent les figures [6] et [7], ci-apres). Les institutions publiques interrogees ont plutot evoque la recession mondiale et la crise de la zone euro comme argument d'instabilite economique, ces dernieres etant egalement considerees comme des obstacles importants. Figure [6]: Enquete de 2012 sur les capacites : Reponses a la question sur les obstacles au developpement de I'economie du savoir. Question : quels sont les obstacles a rinnovation en Tunisie ? 66 L'instabilite economique est consideree comme le principal obstacle par les repondants des secteurs public et prive, la principale preoccupation, pour le secteur public, etant la U Secteur Prive I Secteur Public crise dans la zone euro Obstacles importants pour le secteur prive, non relaye par le secteur public Considerations Dispositifs Financement Fiscalite Ressources humaines macroeconomiques reglementaires Source : Horizon 2016, FIPA, Forum economique mondial, Emst& Young. Source :Enquete de 2012 sur les capacites, entretiens, analyse Whiteshield. Whiteshield Partners 33 Figure [7]: Enquete de 2012 sur les capacites : Classement des principaux obstacles politiques au developpement de I'economie du savoir en Tunisie (1 : obstacle peu important, 5 : obstacle important).ˍ' Instabilite macro- economique 5, Pratiques anti- concurrentielles Incertitudes sur la politique economique et reglementaire Corruption Criminalite, vol et troubles sociaux iSecteur Prive Secteur Public Des difficultes dans la mise en oeuvre des politiques : les personnes interrogees, qu'elles travaillent dans le secteur public ou prive, s'accordent sur le fait que renvironnement reglementaire demeure un obstacle au developpement de I'economie du savoir. La legislation doit etre actualisee, de fa9on a se rapprocher davantage des normes Internationales en termes de politique commerciale, d'acces des entreprises innovantes a des fmancements, de protection des droits de propriete intellectuelle et de pratiques anti-concurrentielles. Source : Enquete de 2012 sur les capacites, entretiens, analyse Whiteshield. Whiteshield Partners 34 Figure [8] : Enquete de 2012 sur les capacites : Notation des principaux obstacles au developpement de I'economie du savoir auxquels les entreprises sont confrontees en Tunisie (1 : obstacle mineur, 5 : obstacle majeur)'ˍ Acces au financement Systeme juridique et litiges commerciaux Cout du financement ■ Secteur Prive Secteur Public Licences commerciales et Taux d'imposition permis d'exploitation Administration fiscale L 'acces au financement constitue un probleme important pour le secteur prive : Les freins rapportes concernant 1'acces au financement relevent surtout du dysfonctionnement du modele actuel des SICAR (Societes d'Investissement en Capital Risque). La majeure partie de I'economie tunisienne repose principalement sur les services bancaires de credit. Leurs capacites limitees sont un obstacle car les prets sont principalement accordes pour financer des projets importants plutot que pour soutenir I'entrepreneuriat - sans parler des services. Les entreprises de capital-risque et les jeunes entreprises evoquent en priorite les difficultes qu'elles ont a trouver des financements apres leur creation comme un probleme majeur. Le systeme fiscal doit etre harmonise et simplifie pour soutenir davantage I'innovation : la Tunisie a enregistre de grands progres dans ce domaine en reduisant sa TVA et en allegeant la fiscalite des entreprises (en 2012, le taux de I'impot sur les societes residentes s'eleve a 35 %), mais il reste neanmoins une certaine marge d'amelioration. Les entretiens et les enquetes revelent que les personnes interrogees du secteur prive considerent le systeme fiscal tunisien Source : Enquete de 2012 sur les capacites, analyse des entretiens directs Whiteshield. (\Xˍ) Whiteshield Partners 35 comme un obstacle majeur a 1'innovation. II faut octroyer des avantages fiscaux aux entreprises autres que celles specialisees dans Vojfshoring afin d'harmoniser le traitement fiscal entre le secteur onshore et le secteur offshore, et inciter les entreprises a sortir de « 1'economic informelle ». Les conclusions des recherches directes ont ete validees par des recherches indirectes dans la documentation existante, laquelle revele de nombreux obstacles dont une reglementation restrictive du travail, fiscalite commerciale opaque et secteur bancaire herite de I'« ancien regime ». Le manque d'efficacite de la reglementation du travail demeure un obstacle grave et restrictif pour le developpement du capital humain. II existe un decalage significatif - en termes de competences - entre le niveau eleve de I'offre educative et la demande du marche. Le chomage des salaries diplomes de I'enseignement superieur est plus de quatre fois plus eleve que dans les pays de I'OCDE (23 % contre 5 Le rapport sur la competitivite mondiale 2011-2012 revele par ailleurs que les entreprises du pays sont insatisfaites de la solidite des banques (solvabilite et solidite des bilans). La Tunisie se classe en fait au 84ˍˍ™® rang (sur 142) des pays a cet egard. De plus, une fiscalite elevee desavantage les entreprises de petite taille et tournees vers le marche interieur, alors que les entreprises offshore et exportatrices beneficient d'une fiscalite reduiteˍ''. La non convertibilite de la monnaie locale peut aussi desavantager les entreprises exportatrices. Economic informelle importante et comportement anticoncurrentiel: Pickard et Schweitzer, [2012], estiment que 1'economic informelle represente 38 % du produit national brut (PNB) et 28 % du FIB. Le secteur productif est essentiellement controle par I'Etat. Le Forum economique mondial a classe la Tunisie au lOS'ˍ™® rang (sur 142) des pays au regard de I'lndice des droits legauxˍ\ Sources : Forum de recherche economique, Pickard Schweitzer - Overcoming the Binding Constraint to Economic Growth in Post-Revolution Tunisia, mars 2012 - Universite de Harvard, Base de donnees de I'OCDE, Banque mondiale. Source : Pickard, Schweitzer - Overcoming the Binding Constraint to Economic Growth in Post-Revolution Tunisia - Universite de Harvard - 2012. Source : Forum economique mondial. Rapport sur la competitivite mondiale 2011-2012 http: //www. weforum. org/. A Whiteshield Partners Figure [9] : Principaux obstacles lies aux politiques en Tunisie en 2012 (100 - meilleure position du classement mondial, 1 - plus mauvaise position)ˍˍ Bien que soutenu par I'Etat, I'offshoring reste axe sur la partie basse de la chame de valeur dans le pays. Les entreprises qui externalisent comptent principalement sur la faiblesse du cout d'une main-d'oeuvre peu qualifiee. Cette approche montre ses limites avec I'arrivee d'une nouvelle generation de travailleurs instruits et qualifies sur le marche du travail. L'impact du statut special octroye au secteur offshore a ete modeste en termes de creations d'emplois et de qualite des emplois (77 000 nouveaux emplois, dont la plupart peu qualifies, ont ete crees entre 2004 et 2007, alors que 190 000 diplomes d'universites entraient sur le marche du travail pour la premiere fois)'ˍ. Apres la revolution, I'attention des decideurs a ete attiree sur le soutien accorde a Voffshoring. Selon le Document de Strategic Pays Interimaire 2012-2013, la revolution arabe de 2011 « a permis de devoiler les fi-agilites structurelles de I'economie tunisienne, qui continue Sources : Forum economique mondial, Rapport sur la competitivite mondiale 2011-2012 http://www.weforum.org/ ; Facilite de faire des affaires ; Banque mondiale/IFC Doing Business Project. http: //www. doingbusines s. org/. Note : Tous les indicateurs sont gradues sur une echelle de 0 a 100 (100 etant le maximum). Source : Ministere de I'Enseignement superieur de Tunisie. Whiteshield Partners 37 d'etre marquee par une forte preponderance des secteurs traditionnels a faible valeur ajoutee et un dualisme accentue entre les secteurs off-shore et on-shore La politique d'investissement se rapproche beaucoup des normes mondiales : les pouvoirs pubhcs souhaitent adherer a la Declaration sur les investissements internationaux et les entreprises multinationales de I'OCDE, ce qui met en evidence leur volonte d'engager des reformes serieuses. II reste toutefois un certain nombre d'obstacles a surmonter. Par exemple, le premier article du Code d'investissement tunisien souligne la liberte d'investir des Tunisiens et des etrangers. Cependant, ce code est complexe et manque de transparence pour les investisseurs. Le regime immobilier constitue un autre exemple qui pose un certain nombre de problemes, en particulier du point de vue administratif, et impose des restrictions aux etrangers (ex : acces a la propriete fonciere dans le secteur agricole). II est necessaire d'accroitre la transparence et de renforcer la reglementation pour soutenir 1'economic du savoir. Encadre [6] : Marches de capitaux et acces aux financements : Elaborer un cadre pour I'innovationˍˍ Le marche de capitaux tunisien ne comptait que 58 entreprises cotees a la fm 2012, dont la plupart dans le secteur bancaire - lequel couvre 70 % de la capitalisation boursiere. La capitalisation boursiere totale representait 24 % du PIB et le volume quotidien moyen des transactions s'elevait a 10,7 millions de dinars tunisiens (contre 7,2 millions de dinars en 2009). Selon I'etude « Tunisie : Evaluation de la stabilite du systeme financier » du FMI de 2012 : «a la date d'avril 2012, il y avait 21 banques residentes, dont trois grandes banques publiques detenant 37 pour cent des actifs du secteur bancaire ; trois grandes banques privies nationales avec 28 pour cent du total des actifs ; et 6 banques privies a capitaux itrangers ditenant une part de 28 pour cent. Quatre de ces itablissements sont de grandes banques itrangires (originaires de France, de Jordanie et du Maroc), trois sont d'anciennes banques publiques, dont une seulement semble avoir iti entiirement restructurie. II y a cinq petites banques de diveloppement, criies en partie avec des capitaux des Etats du Golfe, et qui jouissent d'un agriment de banque universelle ». Le secteur financier non bancaire reprisente environ 20 pour cent de tous les actifs du systeme financier en 2011. La Tunisie a un petit secteur des assurances composi de 19 sociitis dont la principale vocation ne relive pas de 1'assurance-vie (85 pour cent des primes), les primes annuelles Source : Document de Strategic Pays Interimaire 2012-2013, Banque africaine de developpement, 2011. Sources : OMC, OCDE, entretiens et analyses Whiteshield. TO Whiteshield Partners representant approximativement 2 pour cent du PIB. Les marches des litres d revenu fixe ou variable restent modestes, avec une capitalisation qui represente 24 pour cent du PIB, proportion inferieure a celle d'autres pays de la region tels que la Jordanie (112 pour centfˍ. Les investisseurs etrangers sont autorises a investir a la bourse tunisienne : a la fm 2010, ils detenaient plus de 20 % de la capitalisation boursiere totale. La Tunisie a signe 53 accords bilateraux pour promouvoir et proteger rinvestissement (dont 33 sont en vigueur) qui garantissent I'acces des investisseurs etrangers a un arbitrage international. Les mecanismes d'interaction entre les PME locales et les investisseurs etrangers sont toutefois peu developpes. II est necessaire de renforcer les capacites des fournisseurs locaux avec I'appui des autorites publiques ou de secteur prive et de publier une base de donnees sur les entreprises afm de faciliter les liens entre les entreprises locales et etrangeres. L 'investissement (ou le capital-investissement) et le capital-risque ont ete introduits en Tunisie par le biais des reglementations regissant les « societes d'investissement a capital fixe » (SICAF). Ce cadre a ete renforce en 1993 par la creation des « societes d'investissement a capital-risque » (SICAR). Le secteur compte aujourd'hui plus de 40 SICAR, 20 fonds communs de placement a risque (FCPR) et deux fonds d'amor9age. La Strategic de developpement economique et social 2012-2016 met I'accent sur la redynamisation du secteur du capital-risque dans tous les domaines (capital d'amor9age/capital-risque, capital de developpement, fonds de transmission/de rachat et de sauvetage/mezzanine) et propose d'amender la loi sur rinvestissement. Get amendement permettrait d'elargir et de diversifier le catalogue d'investissements, d'alleger la charge fiscale et de prolonger les echeances d'investissement. La premiere association de « Business Angels » (investisseurs providentiels) a ete creee en juin 2011. Le systeme fiscal prevoit un impot unique sur le revenu des personnes physiques et sur le benefice des entreprises. L'impot sur les societes est en regie generale de 30 % ; il est de 10 % pour les entreprises intervenants dans le secteur agricole, I'artisanat et les petits metiers, et de 35 % pour un petit nombre restreint de secteurs. Le taux normal de la taxe sur la valeur ajoutee est de 18 % et il existe deux taux reduits : de 6 % pour les produits de premiere necessite et de 12 % pour certains biens d'equipements et services. FMI 2012 Tunisie : Evaluation de la stabilite du systeme financier http://www.imf.org/extemal/french/pubs/ft/scr/2012/crl2241f.pdf . Whiteshield Partners 39 1.2. Demande du marche : Croissance des secteurs des technologies de I'information et de la communication, de I'electronique et de la pharmacie Figure [10] : Cadre de developpement du savoir et des capacites - la demande du marche Mesures Politiques Quelle est la demande a laquelle pourraient repondre les secteurs du savoir et de I'innovation ? Oil se situe la demande des consommateurs mondiaux et locaux ? Quels secteurs et segments sont en phase de croissance ? Quelles regions impulsent la demande ? Ecosysteme ˍ . , MJ Demande d'innovation du marche ˍ reseaux de ˍ '- chaTnes de valeur Evaluation de reconomie du savoir (Chapitre un) Possibilites et lacunes (Chapitre deux) Les evolutions de la structure economique du pays refletent une demande croissante de produits a fort contenu de savoir et innovants de la part des consommateurs locaux et mondiaux Les secteurs traditionnels restent les premiers pourvoyeurs d'emplois : les industries du textile et de ralimentation emploient a elles seules plus de 50 % de la population active du pays en 2012. Le role de ces secteurs diminue cependant. Les industries electriques et electroniques (lEE) et I'industrie chimique prennent la tete en matiere de creation d'emplois : sur la periode 2007-2012, I'emploi s'est contracte de 6,5 % dans le textile alors qu'il progressait de 45 % et de 28 %, respectivement, dans la chimie et les lEE (Figure [11]). Les lEE sont desormais en deuxieme place, en termes d'emplois, avec une part de 18 %, juste derriere le textile. Whiteshield Partners 40 Capacites et Figure [11] : Ventilation de I'emploi par secteur industriel en 2012 et evolution sur la periode 2009-2012 Industries du cuir Industries du| Industries mecaniques Industries des materiaux de construction ■ Pourcentage de Temploi total I Croissance des emplois en pourcentage Industries agro-alimentaires Industries chimiques Industries electriques et electroniques -10,0% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% Axe sur les secteurs d forte intensite de savoir, sur la periode 1997-2005, I'mdice de I'economie du savoir de la Tunisieˍˍ a enregistre un taux de croissance moyen de 4,3 % par an et le pays s'est classe au SO''™® rang en 2012 (en progression de 9 places par rapport a 2011). La croissance economique est dynamisee par des secteurs innovants et a forte intensite de savoir, tels que les TIC, les industries electriques, electroniques, mecaniques et chimiques. En 2012, la production mensuelle moyenne des industries mecaniques et electriques etait superieure de 226 % a celle de 2000 (a prix fixes), alors que la production du secteur minier diminuait parallelement de 66 Les services representant 45 % du PIB, la Tunisie developpe sa propre societe de 1'information. Le secteur des TIC est le grand « gagnant» en termes de croissance de marche. Sur la periode 2000-2011, la part du secteur des TIC dans les services a augmente de 5 a 22 %. Le Rapport mondial sur les technologies de I'information 2010-2011 a decerne a la Tunisie le titre de « Pays d'Afrique le plus competitif dans les domaines des TIC et de I'innovation ». Sources : API, Monographies sectorielles - Industries chimiques, lEE, Industries du textile. Industries des materiaux de construction. Industries agroalimentaires - 2010 : http://www.tunisieindustrie.nat.tn/fr/doc.asp?mcat=4&mrub=81 &msrub=216&dev=true, analyse Whiteshield. Source : Banque mondiale, http://info.worldbank.org/etools/kam2/KAM_page5.asp. Source : Institut national de la statistique, http://www.ins.nat.tn/indexfr.php . Whiteshield Partners 41 Figure [12] : (gauche) Ventilation du PIB (en USD courant) en 2011 et OA (droite) Ventilation du PIB dans les services en 2000 et 2011 Ventilation du PIB en 2011 ■ 2000 "2011 Agriculture Industries non manufacturieres Autresˍ manufacturieres 18% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% Ventilation du PIB dans les services (en % du total des services) Dans le cadre de ses recherches directes, qui incluaient une enquete aupres des parties prenantes des secteurs prive et public en Tunisie, Whiteshield a decouvert que le secteur des TIC etait egalement cite comme le plus innovant de I'economie tunisienne. De plus, les personnes interrogees declarent que le secteur promeut I'emploi et collabore activement avec les universites et les instituts de recherche. Si le secteur lEE est aussi mentionne comme promouvant I'emploi et collaborant au niveau international, son potentiel d'innovation et de croissance n'est cependant pas considere comme significatif. Le secteur de la sante est associe au potentiel de croissance le plus eleve et caracterise par une importante collaboration dans le domaine de la R-D aux niveaux local et international. Figure [13] : Enquete de 2012 sur les capacites : Caracteristiques du secteur de I'economie du 81 Secteur innovant 5> Secteur recelant un potentiel de croissance Secteur promouvant I'emploi Secteur collaborant a niveau international Secteur collaborant vec les universites et les instituts de ■TIC ■lEE recherche Sante Sources : INS Tunisie, analyse Whiteshield. Source : Enquete de 2012 sur les capacites, entretiens directs, analyses Whiteshield. Whiteshield Partners 42 savoir (1 : note la plus basse, 5 : note la plus elevee) . mtretiens Les TIC figment en tete de liste avec les logiciels, la securite des paiements en ligne et les telecommunications La demande mondiale de produits fondes sur les TIC est caracterisee par une baisse des prix, le role croissant des services et I 'usage generalise de I Internet et du sans Jil. Le marche mondial des TIC a atteint 2 238 milliards d'euros en 2007 et croit de plus de 5 % par an. Le marche des TIC de I'UE representait 739,3 milliards d'euros en 2007, ce qui le positionnait comme le plus important du mondeˍˍ. Le document intitule « Perspectives de reconomic Internet de I'OCDE 2012 revele les tendances suivantes concernant la demande dans le secteur des TIC : Les connexions sans fil sont la principale source de I'expansion recente de I'lntemet, ont depasse les abonnements haut debit par ligne fixe en 2009. En decembre 2011, le nombre estime de connexions au haut debit hertzien dans la zone OCDE (667 millions) representaient plus du double de celui des abonnements au haut debit par ligne fixe (315 millions) et les abonnements hertziens continuent de croitre. Le debit s'est accelere en meme temps que les tarifs ont baisse. Les debits annonces du DSL et du haut debit par cable ont augmente annuellement de 32 % et 31 % respectivement dans les pays de I'OCDE entre 2008 et 2011, tandis que les tarifs baissaient respectivement de 3 % et 4 %. Le nombre d'abonnements a la telephonic mobile a plus que double dans le monde depuis 2005 et triple dans les pays non membres de I'OCDE. Les tablettes et les telephones intelligents, desormais omnipresents, I'informatique en nuage et I'lnternet mobile permettent d'avoir acces a toutes sortes de donnees en tout lieu, ouvrant ainsi la voie a de nouveaux services et applications. Alors que moins de quatre societes sur dix disposaient d'un acces haut debit dans I'UE-15 en 2003, on en comptait neuf sur dix en 2009. A la fin de 2011, pratiquement toutes les entreprises des pays de I'OCDE etaient connectees a I'lnternet. Dans les deux tiers des pays de rOrganisation, plus de 95 % des entreprises utilisent I'lnternet, et une faible proportion seulement des entreprises les plus petites ne sont pas encore connectees ; en 2010, 5,7 % seulement des petites entreprises (10 a 49 salaries) de rUE-25 n'avaient pas acces a I'lnternet. Source : Observatoire europeen des technologies de Finformation, 2008. Source : Perspectives de F economic Internet de FOCDE 2012 http://www.oecd.org/fr/sti/economiedelintemet/perspectives-economie-Intemet-2012-principales-conlcusions.pdf. Whiteshield Partners 43 L'Internet est egalement devenu un outil indispensable pour rapprocher les demandeurs d'emploi et les employeurs : en 2010, 17 % des internautes en moyenne disaient s'etre servis de r Internet pour rechercher un emploi. Le secteur tunisien des TIC se developpe parallelement d I 'augmentation de la demande locale et mondiale. La part du secteur des TIC dans le PIB du pays a progresse d'un niveaux inferieur a 3 % en 1997 a un niveau de 10 % en 2011, enregistrant ainsi une performance superieure a celle de tous les autres secteurs en termes de contribution a la croissance economique (Figure [14]). Sa part dans I'emploi total est passee de 8 % a 12 % sur la periode 2006-2011ˍ"*. Figure [14] : Contribution des TIC a la croissance economique sur la periode 2000-2009, Tunisie 85 -1,00% La croissance de la demande locale de produits fondes sur les TIC est soutenue par le pourcentage accru de population possedant un GSM, un PC et utilisant 1'Internet (voir Figure [15] ci-dcssous). Ls. dcnsitc des telephones 3. 3.u.ssi s-ugmeiite, p3.ss3.iit de 84,5 % en 2006 3 127,4 % en 2011ˍˍ, le taux de penetration des PC a progresse de 7,9 % en 2006 a 30 % en 2011ˍ' et la population utilisant I'lntemet a augmente de 410 000 personnes en 2004 a 3,6 millions en 2010ˍˍ Source : IDC CEMA Black Book 2011. Source : Document de Strategic Pays Interimaire 2012-2013, Banque africaine de developpement, 2011. Source : Ministere des Technologies de I'lnformation et de la Communication de Tunisie (Mincom). Source : Mincom Tunisie, 2012. Source : Internet World Stats, http://www.intemetworldstats.eom/africa.htm#tz. Whiteshield Partners 44 Figure [15] : Evolution de la penetration du GSM, de la 3G et de I'Internet parmi les populations de la Tunisie et du Maroc 89 Tunisie GSM or 3G Maroc Maroc Internet Tunisie En Tunisie, le secteur des TIC englobe les entreprises de developpement de logiciels, de revente et d'integration de materiel informatique, de prestation de services transfonctionnels ainsi que les operateurs telephoniques. La demande des marches europeens a aussi entraine le developpement d'un important marche de I'extemalisation des technologies de I'information (ITO). Source : Mincom Tunisie. (\Xˍ) Whiteshield Partners 45 Figure [16] : Vue d'ensemble du secteur des TIC 90 Le segment des telecommunications (ligne fixe voix et data, sans fil voix et data) represente 66 % du secteur tunisien des TIC, le segment du materiel represente 24 % (principalement la revente de serveurs, PC, tablettes et ecrans). Les logiciels, les services et I'externalisation des technologies de 1'information apparaissent comme des segments relativement petits compares aux deux precedents. Sources : Recherches directes et croisement de donnees Whiteshield. Note : Divona Orange s'est vu attribuer une licence en 2009 et avec ce nouveau concurrent, le secteur des telecommunications devrait connaitre des changements qui affecteront les prix et la strategic en matiere de qualite. Source : Resultats de la septieme enquete sur le Programme de Mise a Niveau : http://www.pmn.nat.tn/resultats- septieme-enquete-pmn_296. Whiteshield Partners Taille dumarcheEmploisPrincipaux acteursCertification ISO 3 entreprises de telecommunications 84 entreprises d'informatique a Taille totale :(Elgazala) 4,8 Md€ (2011)50 000 (2011)9 entreprises d'informatique dans le GIE d'offshoring Get'IT 11 entreprises d'informatique dans I'association TACTConforme a la moyennenationale de 25 46 Figure [17] : Prmcipaux segments du secteur des TIC en 2012 92 Le segment du materiel est celui du secteur des TIC qui enregistre la croissance la plus rapide avec un taux de croissance annuel compose (TCAC) de 10 %, devant les technologies de I'information et les services (TCAC de 9 % et 7 %, respectivement). Les logiciels et les telecoms Sources : Entretiens directs et croisements de donnees Whiteshield, IDC, Gartner. (\Xˍ) Whiteshield Partners |
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