«Berlin pauvre mais sexy»








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«horrible» l'Alexanderplatz, qui selon lui, ne renvoie pas une image positive de la capitale. Cibles de ses critiques : l'absence de fenêtre sur rue et les grandes façades en béton donnant sur la place, représentatives du style soviétique, mais surtout l'esthétique «détestable» des bâtiments mauves du récent centre commercial Alexa.



Centre commercial Alexa
Wowereit souhaite le réaménagement de cette place, véritable nœud de circulation de la ville. Les projets se multiplient mais les contraintes du lieu (les transports, la préservation de l'architecture de type soviétique, les budgets restreints) empêchent leur aboutissement. De leur côté, les élus CDU dénoncent les récentes mesures régulant les projets architecturaux dans le quartier de Mitte. La limitation de la hauteur des immeubles à 30 mètres, et de la taille des espaces vitrés (50 % de la surface des façades), brideraient l'inventivité des projets. Selon eux, ces restrictions rendraient impossible aujourd'hui la réalisation d'un projet comme celui des galeries Lafayette. Le réaménagement de Berlin est donc toujours au cœur des tensions entre les différents acteurs politiques de la ville.

d) La périphérie se développe
Parallèlement au renouveau du centre berlinois, la périphérie se développe. Elle s'agrandit dans le but d'accueillir les populations moins aisées, notamment les allemands de l'Est, chassés du centre du fait de l'augmentation du prix des loyers. Cette évolution se fait très rapidement et pousse le Sénat de Berlin à déroger, en 1991, des normes juridiques habituelles pour répondre à la situation problématique du marché du logement. Par exemple, le projet Karow-Nord montre la mise en place d'un nouveau contrat urbain passé avec le secteur privé (les promoteurs Groth&graalfs et Gehag) afin de répondre à ce contexte d'urgence. Son but : accélérer les investissements et mobiliser le savoir faire d'entreprises privées pour réaliser dans ce faubourg de Berlin, 5 000 nouveaux logements destinés aux classes moyennes originaires de l'ex Allemagne de l'Est. Karow se situe au Nord-Est de l'agglomération berlinoise au point de jonction de la limite administrative entre les Länder de Berlin et du Brandebourg. La conception de ce projet fait l'objet, dans le cadre d'un "workshop", d'une mise en compétition de 7 équipes internationales d'architectes d'où sort vainqueur l'agence californienne Moore de Santa Monica. La phase de réalisation se caractérise par la mise en simultanéité de certaines séquences d'action selon une gestion de projet dite "just in time". Le processus est rapide : 17 mois séparent le moment d'élaboration du plan d'aménagement, de la phase d'achèvement du plan. Parallèlement une véritable stratégie commerciale est développée à grand renfort de techniques marketing pour séduire les futurs résidents. Le caractère novateur de ce contrat urbain de construction semble inaugurer une nouvelle génération de projets en Allemagne. Le projet urbain Karow-Nord permet d’aborder la question du développement de nouveaux quartiers périphériques dans l’agglomération berlinoise. Il repose sur trois niveaux d’analyse :
- la régulation de la croissance urbaine au-delà de l’ancien mur et son articulation entre les centres Berlin et Brandebourg, par la mise en oeuvre d’une politique concertée de développement régional entre la capitale et sa périphérie;

- la régulation de la croissance urbaine à l’échelle de la ville de Berlin et les choix de continuité ou de rupture avec les modèles d’extension qu’a connus Berlin. Après la réunification, une politique de grands projets est lancée, notamment à travers la création des villes de banlieue et sur la base d’une Charte d’urbanisme de la ville de banlieue. Le projet urbain Karow-Nord devait en être un projet pilote.

- enfin, il s’agit de mettre en oeuvre de nouvelles procédures, en adéquation avec le concept de ville de banlieue et de quartiers périphériques, à travers l’implication du privé dans le projet (partenariat entre acteurs publics et privés). Le nombre croissant de projets urbains depuis la réunification, la complexité des projets et la crise des finances publiques, incitent à la recherche de montages financiers pour la réalisation de programmes de logements d’une part, et la réflexion à de nouveaux modèles de régulation entre acteurs privés et publics d'autre part.

Basé sur l’ancrage d’une tradition d’ouverture de la ville sur la périphérie, le projet urbain Karow-Nord aura permis de mettre en place des réflexions sur une nouvelle forme d’urbanisation et d’intégration de la périphérie (de la banlieue) dans la ville.
2. Améliorer les infrastructures
Le statut de capitale retrouvé, Berlin se doit d'améliorer ses axes de communication et ses transports urbains.


  • Les transports ferroviaires :



La division de la ville entre 1961 et 1989 a fortement perturbé le développement du système de transports. Pour remédier à cette situation, les anciennes voies ont été reconstruites et reconnectées, et de nouveaux travaux ont été réalisés : percement de tunnels sous le Tiergarten, l'un routier, l'autre ferroviaire. Les stations de train et de métro ont également été remodelées, et l'ancienne Lehrter Bahnhof, transformée. En mai 2006, la nouvelle gare, renommée Hauptbahnohf a été inaugurée. Cet équipement aux dimensions monstrueuses fut planifié dès le début des années 90 pour répondre aux besoins d’une métropole. La gare vient prendre une place centrale, au cœur géographique et surtout gouvernemental de la ville réunifiée. Certains critiquent les modifications apportées à la gare, en déplorant son conformisme. Elle n'offre aucune originalité : «si Berlin trouve ici un nouveau centre, ce sera presque plus un centre commercial qu’un lieu symbolique ou démocratique. Les gares ne sont plus les cathédrales du 19ème siècle et elles doivent se plier aux logiques du marché.» (Thibaut de Ruyter, dans la Gazette de Berlin, 2006). Quatre autres gares ont par ailleurs été inaugurées dans l'axe nord-sud et est-ouest de la capitale, afin de compléter le nœud de communication le plus grand d'Europe.


  • Les aéroports :


La Guerre Froide a fortement influencé la structure aéroportuaire de la ville. En effet, chacun des quatre secteurs souhaitait posséder son propre aéroport. Tempelhof pour les Américains, l’aéroport de Gatow (qui fermera ses portes en 1995) pour les Anglais, Tegel pour les Français et Schönefeld pour les Soviétiques. Avec quatre aéroports pour une seule ville, qui n’était pas à l’époque la capitale, la situation berlinoise fait figure d’exception. Dans les années 1960 et 1970, les limites de Tempelhof permettront à un autre aéroport de se développer pour devenir rapidement le plus grand aéroport de Berlin en termes de passagers : Tegel. Depuis, l'aéroport de Tempelhof a fermé en 2008, celui de Tegel devrait fermer cette année, de manière à canaliser le trafic aérien sur un seul aéroport, à Schönefeld dont les travaux devraient être finis en octobre 2011 et qui sera renommé aéroport International de Berlin Brandenbourg. Les infrastructures ne cessent de s'améliorer montrant que Berlin est une ville toujours en mouvement qui cherche à se renouveler et proposer des axes de communication performants, à la pointe de la modernité, afin de conserver un rôle de plaque tournante à l'échelle européenne, comme mondiale.

B. Que faire du passé ?
1. La question du mur :

Il ne reste plus grand-chose du Mur aujourd'hui, hormis quelques rares vestiges. Un véritable marché noir de vente de bouts du mur s'est développé, tandis que celui-ci était démantelé au plus vite. Entre la fin 1989 et le début de l'année 1990, le Mur est démantelé à raison de cent mètres en moyenne par nuit. De même, les installations qui accompagnent le Mur disparaissent. Le Mur a disparu du centre-ville en novembre 1990, le reste en novembre 1991. Au total, il a été physiquement détruit à peu près partout, à l'exception de quelques sections, conservées en souvenir.
→ carte (en flash) permettant de visualiser le tracé du Mur et les traces qu'il reste aujourd'hui :

http://www.berlin.de/mauer/verlauf/index/index.fr.php
Le reste le plus connu du Mur, l'East Side Gallery, est situé le long de la Spree, entre la gare de l'Est et le pont de l'Oberbaum qui enjambe la Spree. Il mesure 1,3 km. Il a été peint par 118 artistes du monde entier. Classé monument historique, il tombait en ruine et les peintures étaient recouvertes de tags. De ce fait, la ville de Berlin a alloué une subvention pour permettre sa reconstruction à l'identique, ce qui montre son souci de conserver une trace de son histoire. Sur les 118 artistes de 1990, cinq sont morts et 92 ont tout de suite apporté leur soutien au projet. L'une de ces artistes, Rose-Marie Schinzler, interviewée en 2009, se réjouissait «que le Mur soit restauré en tant que mémorial». Considérer l’East Side Gallery en tant que mémorial, c’est déjà beaucoup quand on pense que le complexe O2-Arena a pu en déplacer une partie afin d’ériger un panneau publicitaire surdimensionné. Certes, les restes du Mur de Berlin sont là pour montrer aux nouvelles générations qui ne connaissent pas cette époque ce que fût l’Allemagne pendant plusieurs décennies. Outre la question de la préservation du Mur, une autre question se pose : Faut-il reproduire un travail qui avait été fait à chaud au moment même de la réunification ? Pour le russe Dimitri Vrubel, créateur du baiser entre Erich Honecker et Leonid Brejnev, cela signifie recréer l’histoire. Il a donc été question à un moment qu’il peigne un autre baiser symbolique, entre Barack Obama et Vladimir Poutine par exemple. Cependant, il a jugé l’idée trop actuelle et sa peinture n’aurait pas eu la même portée. Ainsi, après plusieurs mois de négociations, Dimitri Vrubel a accepté de repeindre le «Baiser Fraternel». Au final, seuls deux artistes se sont opposés à la rénovation, pour des raisons plus matérialistes.


Le Baiser Fraternel

(juillet 2010)


Un des fragments réel du mur le mieux conservé se trouve le long de la Niederkirchnerstraße, dans le district centre, à proximité de la chambre des députés de Berlin. Il a aussi été classé monument historique en 1990. Un autre fragment se trouve le long de la Bernauer Straße. Ce fragment de 212 mètres de mur d'origine, qui séparent la Ackerstraße de la Bergstraße, a été classé au patrimoine historique depuis le 2 octobre 1990. Malheureusement, il a été creusé jusqu'à la charpente en acier, par les chasseurs de souvenirs. La Bernauer Straße étant le seul endroit à Berlin où une portion du dispositif frontalier a été conservée dans son intégralité, une partie du mur, longue de 64 mètres, a été restaurée. Un ensemble mémorial a été bâti au même endroit. Celui-ci fut érigé à l’initiative de la République fédérale d’Allemagne en 1998 et porte l’inscription suivante: «à la mémoire de la division de Berlin du 13 août 1961 au 9 novembre 1989 et aux victimes du règne par la violence de la dictature communiste». En plus du tronçon du dispositif frontalier, on trouve un centre de documentation du mur de Berlin, la «Kapelle der Versöhnung» (la chapelle de la réconciliation) et des segments de mur conservés sur le cimetière Sophien-Friedhof ainsi que sur le terrain de la gare du nord.

On trouve également des petites croix blanches dans la ville, en mémoire aux fugitifs abattus.




Les croix blanches, dans le quartier du gouvernement

Mais il n'y a pas que l'East Side Gallery ou le Mémorial de la Bernauer Straße qui permettent de conserver des traces de l'histoire allemande. Ainsi, il existe un parcours historique du Mur de 29 étapes avec des illustrations et des explications en quatre langues sur les événements qui s’y sont déroulés. On peut également observer le tracé historique du Mur, marqué au sol par une double rangée de pavés et des plaques en fonte, portant l’inscription Berliner Mauer 1961-1989. Par ces diverses installations, Berlin indique sa volonté de garder au sein de la ville, ce qu'a été son passé. Toutefois, pour en arriver à ces installations, il a fallu attendre plusieurs années. Le Sénat a subi de nombreux reproches sur son manque de politique précise en ce qui concerne la mémoire de Berlin. Afin de contrer ces reproches, une politique a été proposée à partir de 2005. Mais on sent que le sujet reste douloureux. Ainsi, on a récemment entendu parler de l'existence d'une oeuvre composée de 1171 photos, soit 350 mètres de photos d'une longueur de 18,5 km, immortalisant le Mur, cinq ans avant sa chute. Ces prises de vues, réalisées par les photographes Philipp J. Bösel et Burkhard Maus, sont donc de véritables documents historiques qui permettent de le reconstituer minutieusement, mètre par mètre. Elles sont conservées dans les archives des photographes et à ce jour, aucune institution allemande ne s’y est intéressée et les photos n’ont été exposées qu’une seule fois : au Danemark en 1985. Auparavant, mais sans exposition, la Bibliothèque Nationale de France les a ajoutées à ses archives. Quant à l'Allemagne, elle les a ajoutées aux Archives fédérales allemandes en juin 2009 seulement. Est-ce le signe d'une histoire encore difficile à accepter ? A-t-on peur de montrer le Mur ?

On peut aussi se demander si tous ces monuments ne sont pas devenus qu'attractions pour touristes. Le Mur est l'une des attractions touristiques majeures de Berlin. Il attire à la fois les visiteurs pour qui le Mur était emblématique d'une génération et ceux, plus jeunes, qui suivent son tracé avec curiosité en apprenant qu'une telle division ait pu existé. Il peut être difficile de réfléchir au Mur avec toute la solennité et la complexité qu'il mérite, en raison de la foule des touristes posant pour une photo devant le poste-frontière Checkpoint Charlie ou achetant des passeports souvenirs estampillés par des camelots déguisés en gardes de la frontière est-allemande. Checkpoint Charlie est devenu un lieu folklorique De plus, le fait qu'un Mac Do se soit construit à proximité renforce le côté attraction de ce lieu, censé être un mémorial. Quant au musée du Mur, il est privé et ne propose pas forcément un point de vue neutre sur l'histoire. N'étant soumis à aucun contrôle officiel, il s'agit donc de faire attention aux informations qu'on y trouve.

2. L'unité toujours en question
Bien que le Mur ait physiquement disparu, on peut se questionner sur sa persistance dans les mentalités. Il apparaît que les Allemands qui ont vécu en RDA subissent encore chaque mois les conséquences de l'ancienne division de la ville : selon les branches professionnelles, ils ne touchent à travail égal qu’environ 90% du salaire de leurs homologues de l’Ouest. Les résultats des élections municipales en 2001 et législatives en 2002 faisaient réapparaître le Mur sur les cartes : le PDS, «héritier» de l’ancien parti unique, obtient des scores encore impressionnants sur le territoire de l’ex-Berlin-Est. Afin de lutter contre ces divisions, les arrondissements sont redécoupés depuis le début de l’année 2001, associant des quartiers situés des deux côtés du Mur. Cette mesure vise non seulement à réduire les frais de fonctionnement d’une ville en faillite (puisqu’on passe de 23 arrondissements à 12), mais aussi à estomper les différences culturelles, sociales et politiques qui subsistent.
Un autre sujet d'actualité révèle que l'unité de Berlin et plus généralement de l'Allemagne n'est pas encore si évidente : un monument de l'unité allemande prévu pour 2013 provoque de nombreux débats. Le 13 avril dernier, après cinq ans de débats autour de ce monument, le groupe en charge de la culture au Bundestag a finalement décidé qu'une sorte de vaste balançoire, appelée "citoyens en mouvement" ("Bürger in Bewegung") serait le symbole de l'unité allemande. Situé sur la Schloßplatz, à l'emplacement de l'ancienne statue de l'empereur Guillaume II, cette oeuvre sera en plein cœur de Berlin. L'idée se veut profonde, hautement allégorique: le monument sera accessible aux passants qui pourront faire osciller la plate-forme vers la gauche ou la droite et faire du même coup l'expérience de la force démocratique. De nombreux rappels de la révolution pacifique de 1989 seront inscrits sur la plate-forme: au centre le fameux slogan "Nous sommes le peuple, nous sommes un peuple!". Sur le socle doré se trouveront des images de la chute du Mur, et au sol, des citations commémorant ces événements. Mené par l'architecte de Francfort Milla et la chorégraphe berlinoise Sasha Waltz, le projet se veut être une "plastique sociale" qui intègre le citoyen dans l'œuvre d'art. Il s'agit aussi de représenter et mettre en valeur "l'unité par la base". Pourtant, ce projet est l'objet de nombreuses critiques et moqueries. Certains donnent au projet des surnoms tels que "saladier" ou "balançoire géante". Le concept paraît effectivement amusant… mais pose du coup la question du respect normalement réservé à ce genre de monument. On craint de voir les touristes se précipiter sur cette place de jeux inédite, et les skateurs investir un nouveau terrain d'entraînement. Faudra-t-il alors mettre en place une surveillance ? On arriverait à une situation absurde où un monument dédié à l'unité allemande serait interdit d'accès et protéger par des barrières. On se demande aussi si ce projet n'est pas déconnecté de la réalité de ce qu'on pu être les phases plus sombres de la réunification, comme le destin des Allemands de l'est (les Ossis) et le maintien d'une certaine concurrence entre les deux Allemagne.

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