«Berlin pauvre mais sexy»








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Monument de l'unité
C. Les spécificités de Berlin
1. Une ville verte

Après la chute du Mur, le Programme de Berlin d'aménagement du paysage et de protection des espèces, qui a déjà été mis en place depuis les années 1980 dans l'Allemagne de l'Ouest, s'étend à l'ensemble de la ville. Ce programme a pour but de développer la ville tout en y intégrant les enjeux environnementaux, car ce n'est qu'en tenant compte des données naturelles et des besoins de l'environnement qu'il est possible de garantir à la ville un développement durable. Afin de définir ce programme, des recherches sur les composantes de la nature et du paysage ont été lancées, ce qui a permis une meilleure connaissance de l'environnement berlinois. Ce programme se révèle donc être un outil d'information pour les habitants de la ville, présentant de façon claire et complète les aspects "verts" de la ville. Mais ces collectes d'informations ont surtout été nécessaires à l'adoption de méthodes et processus, en adéquation avec une ville respectueuse de l'environnement ainsi que des espèces animales et végétales qui la peuplent. La relation de l'homme avec la nature est ainsi au centre des préoccupations, et il s'agit de conserver des zones de détente pour l'homme (comme en témoignent les nombreux parcs et espaces verts au sein même de la capitale) mais aussi d'assurer un environnement vivable et viable pour les générations futures. Ce programme est constitué des thématiques suivantes :

  • Écosystème et protection de l'environnement

  • Protection des biotopes et des espèces

  • Configuration du paysage

  • Loisirs et activités de plein air

  • Projet urbain général de compensation

En parallèle est créé le Flächennutzungsplan (littéralement : «plan d'occupation des sols», aujourd'hui PLU en France) qui détermine le type et l'étendue de l'occupation des espaces. Ce programme et ce plan servent à organiser les aménagements entrepris dans la capitale en leur donnant une cohérence, notamment en leur imposant des contraintes qu'ils doivent respecter, pour parvenir à un développement harmonieux de la ville, dans l'espace et dans le temps. Ils contiennent des normes, des objectifs et des nécessités qu'il faut prendre en compte dans chaque projet d'aménagement. Le plan d'occupation des sols comme le Programme d'aménagement du paysage et de protection des espèces représente donc un complément à l'urbanisme réglementaire, avec des exigences et des objectifs qualitatifs, et il constitue la base du développement futur de la ville.
2. Des programmes qui visent à faire participer le citoyen au développement de la ville
+ Le Stadtforum de 1990 :
Au moment de la réunification et du réaménagement de Berlin, le ministre de l’Urbanisme a décidé de ne pas travailler seulement avec les administrations, les arrondissements, le gouvernement, les parlementaires, mais d'intégrer la société berlinoise et même allemande parce qu'il s’agissait de projets qui avaient un impact sur toute la République. Durant ce Stadtforum, le schéma directeur de la ville a été élaboré ainsi que tous les grands projets qui ont permis la naissance du Nouveau Berlin. Afin de réunir un ensemble de citoyens le plus divers et représentatif possible de la société allemande, le ministre avait envoyé des lettres à toutes les grandes associations et institutions de la ville et avait demandé à leurs présidents de nommer une personnalité qui pourrait devenir membre du Stadtforum. Au final, il y eut 70 membres, il ne s’agissait pas seulement de professionnels de la ville, mais de personnes très différentes : des représentants des Eglises, des locataires, des architectes, urbanistes et paysagistes, des handicapés, des journalistes, des artistes, des politiciens au niveau local, des entrepreneurs, des groupes écologistes, des représentants des ONG, etc. On était donc en présence d'une très grande mixité. Parfois, un animateur et des experts venaient de l’extérieur. Par exemple, lors de la discussion sur les grands ensembles au nord-est de Berlin, des experts qui avaient déjà des expériences dans ce domaine ont été invités, comme ceux des villes nouvelles en France. Le Stadtforum était également ouvert aux auditeurs : on pouvait venir écouter, mais pas discuter pendant les réunions. Ce principe souvent critiqué servait en fait à ne pas aboutir à des débats sur des cas trop personnels. On souhaitait avoir des discussions de qualité aidant à prendre des décisions. Ce «parlement de la planification», organisme purement consultatif, avait pour fonction essentielle d’organiser un débat de haut niveau sur la planification de la ville afin de conseiller le Sénateur responsable. Par ailleurs, il avait pour mission de communiquer ces débats au grand public via les médias, et de formuler la position de la Ville vis-à-vis des investisseurs. Toutefois, on peut regretter que l’expérience du Stadtforum n’ait pas été extrapolée à l’échelle régionale, puisqu’il ne s'est pas occupé des questions relevant de la planification Berlin-Brandebourg.
+ Zwischennutzung : un concept propre à l'Allemagne



La «Zwischennutzung», c'est-à-dire l’utilisation intermédiaire en français, souligne dans la langue allemande cette idée de l’entre-deux : entre-deux périodes, deux espaces, deux usages. L'idée est de donner un terrain contre un projet. La municipalité prête ainsi des terrains vides, pour une durée déterminée, avant qu’ils ne soient définitivement reconstruits. Le concept de «Zwischennutzung» se révèle ainsi un générateur d’idées pour repenser le centre historique de Berlin, dans le but accueillir une culture qui ne soit pas élitiste, pour rendre la capitale vivante nuit et jour. La Zwischennutzung du Palais de la République est le meilleur exemple de ce phénomène urbain. Désamianté en 2001, cet espace est devenu un lieu en effervescence, les architectes, artistes, citoyens créatifs, ne cessant de s'emparer des friches industrielles et immeubles laissés vides par le départ massif de citoyens de l’ex-RDA, afin d'en faire un usage politico-artistico-culturel. En 2013, le «Forum Humboldt» qui abritera le musée des cultures extra-européennes, la bibliothèque centrale et régionale de Berlin, et la collection historique scientifique de l'Université Humboldt sera érigé à la place de l'ancien palais.
Toutefois on peut s'interroger sur l'implication réelle des Berlinois dans la transformation de leur ville. Bien que le gouvernement prétende les faire participer, il s'agit plus de l'image d'une ville ouverte, moderne, faisant participer ses habitants qu'il souhaite véhiculer et qui masque ainsi les problèmes qu'il peut rencontrer lors du réaménagement de Berlin.

III Quel avenir pour Berlin ? 
Pour essayer d’envisager l’avenir de Berlin, nous devons tout d’abord comprendre sa place actuelle au sein de l’Allemagne, au sein de l’Europe, au sein du monde.

A) Berlin, une ville qui semble peiner à trouver une place capitale autant d’un point de vue national qu’international

  1. Une concurrence nationale importante

Nous pouvons remarquer que Berlin, bien que capitale de l’Allemagne est confrontée à une très forte concurrence nationale, avec de grandes villes telles Francfort, Düsseldorf, Hambourg (grand port européen) ou encore Munich. Ces villes possèdent un fort dynamisme et sont des pôles économiques, en particulier Francfort et Munich.

Ceci peut s’expliquer par l’histoire politique de l’Allemagne. Effectivement, longtemps divisée en principauté avant d’être unifiée sous Bismarck, l’Allemagne deviendra ensuite fédérale puis sera de nous nouveau divisée jusqu’en 1990. La situation est donc incomparable avec celle d’un pays centralisé depuis très longtemps comme la France.

Berlin a perdu son statut de capitale après la seconde guerre mondiale et fut partagée en plusieurs zones d’occupations, alors dépourvue de pouvoir politique. Bonn deviendra la capitale de RFA. Berlin n’est plus que la capitale de la RDA.

Nous pouvons donc mieux comprendre le poids de certaines villes allemandes, éclipsant parfois Berlin.

Ensuite, la seconde guerre mondiale eu un effet dévastateur sur Berlin. Celle-ci se retrouva isolée, découpée en plusieurs zones.
Le tableau suivant met en évidence la place secondaire de Berlin. En effet, la capitale allemande apparait dans la catégorie γ, avec seulement 4 points, contrairement à Francfort qui appartient à la catégorie α, avec 10 points.
Tableau n°1 : Le classement des villes selon le GaWC


Villes α


Villes β


Villes γ

12 points :

Londres, New York, Paris, Tokyo
10 points :

Chicago, Francfort, Milan, …

9 points :

San Francisco, Zurich, …
8 points :

Bruxelles, Madrid, …
7 points :

Moscou, Séoul, …



6 points :

Amsterdam, Caracas, Boston…
5 points :

Pékin, Stockholm, …
4 points :

Barcelone, Berlin, …


Source : Dictionnaire de géographie, Pascal Baud, Serge Bourgeat, Catherine Bras, Hatier, 2008


  1. Francfort : la principale rivale

Une métropole d’envergure internationale

Francfort apparait donc comme une rivale de taille pour Berlin. Il s’agit en effet d’une ville internationale (un francfortois sur trois n’a pas un passeport allemand), possédant un dynamisme important et une forte attractivité grâce à ses places financières.  Il faut noter que Francfort est la 3ème ville d’affaire, et la 4ème place boursière d’Europe (13ème mondiale). C’est aussi dans cette ville que se trouve la banque centrale européenne depuis 1998.
Cette place résulte d’une longue construction historique. Effectivement, au Moyen-âge, de nombreuses foires avaient lieu à Francfort, et de nombreuses banques s’installèrent progressivement. La ville est devenue de plus en plus puissante, prospère durant cette période.

Ville impériale libre depuis 1220, elle deviendra finalement la ville de résidence des rois des Romains à partir de 1356. Elle fut choisit comme lieu de couronnement pour les empereurs de 1562 à 1792.

Elle redevint ensuite ville libre en 1815 et posséda alors sa place au parlement. Puis elle fut annexée par la Prusse en 1866, suite à un conflit où Francfort avait préférée soutenir l’Autriche-Hongrie. A ce moment là, Francfort perdit définitivement son statut de ville-état. Cependant cette situation ne l’empêcha pas de prospérer ; entre la fin du 19eme siècle et le début du 20eme siècle, elle est la première ville allemande en superficie. C’est durant cette période que de nombreuses institutions se sont installées comme la bourse en 1879, l’opéra en 1880, la gare centrale en 1888, l’université en 1914 ou encore le premier aéroport en 1926.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Francfort occupe une place importante puisqu’elle devient le quartier général des forces américaines avant de devenir le siège administratif de la Trizone. Elle manquera de peu le statut de capital de la RFA au profit de Bonn, préférée par Adenauer.

Actuellement Francfort se distingue par son dynamisme. à une place économique importante. Elle est créatrice de nombreux emplois, offrant 590 000 emplois à la population active de la ville ainsi que ses environs.
De plus Francfort est un carrefour important au niveau européen: elle possède le 1er aéroport d’Allemagne, qui est aussi le 3ème aéroport après Paris Charles de Gaulle et celui de Londres Heathrow. Elle possède donc une place privilégiée pour le commerce et les échanges. D’ailleurs Francfort se trouve (contrairement à Berlin) au sein de la « banane bleue », la dorsale européenne, c'est-à-dire une zone où les échanges sont particulièrement intenses.
Schéma n°1 :

La mégalopole Européenne
http://tnatlasgeographie.tableau-noir.net/geographie_europe/megapole_europeenne.jpg

Source : http://tnatlasgeographie.tableau-noir.net/pages/megalopole_europeenne_carte.html
Comme l’a montré le tableau précédent, Francfort est mieux placée dans la hiérarchie des villes mondes que Berlin. Bien qu’ayant une population peu nombreuse : environ 660 000 habitants. Cette reconnaissance internationale en fait donc une véritable rivale pour la capitale allemande. Elle est d’ailleurs souvent préférée à Berlin par les entreprises pour leurs implantations.


Villes

Total

Amsterdam

38

Athènes

30

Barcelone

33

Berlin

19

Bruxelles

54

Bucarest

15

Budapest

33

Cologne

11

Copenhague

24

Dresde

8

Dublin

27

Düsseldorf

33

Francfort

57

Hambourg

24

Helsinki

21

Istanbul

30

Lisbonne

26

Londres

97

Luxembourg

20

Madrid

52

Moscou

45

Munich

22

Oslo

15

Paris

71

Prague

37

Rome

24

Stockholm

32

Vienne

28

Varsovie

36


Tableau n°2 :
Ce tableau effectué par GaWC montre en partie l’insertion d’une ville dans la mondialisation. Le total est fait en comptant le nombre de certaines entreprises de pointe en matière de service. On trouve des entreprises de publicité, de comptabilité, des banques, etc.…

Berlin est en rouge, et les autres villes allemandes sont en gras. Berlin ne totalise que 19 de ses entreprises et Francfort en possède 57. La différence est de taille entre les deux villes. On constate donc que Francfort d’un point de vue économique semble mieux insérée dans la mondialisation.
Ceci met donc en évidence la place essentielle qu’occupe Francfort sur la scène internationale et allemande.
Cependant ce n’est pas la seule ville à pouvoir rivaliser avec Berlin, certes, Munich, Düsseldorf et Hambourg peuvent aussi représenter une concurrence pour la capitale allemande.


  1. Munich, Hambourg : les autres rivales

Munich, le pole économique et industriel
Le score obtenu par Munich dans le précédent tableau peut surprendre. En effet, Munich est la ville allemande possédant le plus fort PIB, elle dispose d’une économie moderne et efficace. Le PIB de la Bavière, c'est-à-dire le Land de Munich, s’élève à 430 milliards d’euros, autrement c’est un montant supérieur à ceux de 20 États membres de l’UE sur 27. Il se chiffre à 34 397 euros par habitant, bien au-dessus des moyennes allemande et européenne en 2009. La richesse de Munich est une évidence, alors comment expliquer le précédent tableau ?

Tout simplement parce que les entreprises qui font la richesse de Munich ne sont pas prises en compte dans le classement du GaWC, c'est-à-dire des entreprises de hautes technologies. Il ne faut pas oublier que la Bavière est souvent considérée comme la « silicon valley » européenne, surnommée par Bill Gates « la Mecque européenne de la haute technologie ».
Munich occupe une place importante dans l’économie allemande, sa richesse lui permet de se montrer ambitieuse. Berlin quant à elle est sujette à moins de prospérité.
Tableau n°2:

Relative changes in service connectivity, 2002-2009: German metropolitan city hinterlands. Source: Growe and Taylor (2010).

Metropolitan regions with strong hinterland growth

Metropolitan regions with moderate hinterland growth

Metropolitan regions with weak hinterland growth

Düsseldorf 
Munich 
Rhine-Main 
Stuttgart

Cologne 
Hamburg 
Hannover 
Leipzig 
Nuremberg 
Wuppertal

Aachen 
Berlin 
Bielefeld 
Bremen 
Chemnitz 
Dresden 
Karlsruhe 
Rhine-Neckar 
Ruhr 
Saarbrucken


Ce tableau effectué par le GaWC montre l’importance de Munich dans le dynamisme de sa région. Effectivement ce dernier met en évidence les métropoles dont l’arrière pays possède une forte croissance.
Hambourg : un port dynamique de la baltique
Schéma n°2 :

Le port de Hambourg et la Nothern Range 2007
jpg_dp_8070_ports.jpg

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/port-hambourg-northern-range-2007.shtml
Ce schéma montre l’importance du port d’Hambourg. Or le port à une importance considérable dans le développement de la ville.

Hambourg est une ville qui a prospéré grâce au commerce, sa position géographique étant particulièrement favorable. Certes, la ville se trouve à la confluence de l’Elbe, du Bille et de l’Aster et se trouve à 120 km de l’embouchure de l’Elbe.

Le port de Hambourg est la plaque tournante pour le commerce avec l'Est et l'Europe du Nord. En tant que port de conteneurs, Hambourg prend la deuxième place en Europe et la septième place dans le monde. Il est à 120 km de la mer du Nord, mais peut accueillir les navires porte-conteneurs d’une taille très importante.

La ville est très attractive grâce à un excellent réseau ferroviaire et à son implantation maritime. Le commerce avec la région de la mer Baltique représente à lui seul 25% du chiffre d'affaires du port.

En tant que métropole du commerce et des transports, Hambourg possède plus de 90 consulats460 entreprises en provenance d'Asie ayant leur siège européen ou une succursale à Hambourg. Avec la HafenCity, un quartier d'affaires et commercial très moderne en cours de construction directement sur ​​le fleuve de l’Elbe, la ville espère devenir encore plus attractive.

Hambourg est un lieu idéal pour l’emplacement d’industrie car la proximité du port réduit les couts de transport. Il n’est donc guère étonnant qu’Hambourg ait vu se développer des industries de pointe. La ville fait en effet partie des leader dans l’industrie médicale et biotechnologique. De plus c’est un centre mondial de construction aéronautique.
Cette spécialisation de Hambourg fait d’elle une sérieuse concurrente de Berlin.
On peut donc reconnaitre que l’Allemagne possède un système urbain polycentrique, avec de nombreuses grandes agglomérations en concurrence. Cette concurrence empêche Berlin de pleinement s’affirmer car ces villes se distinguent par leur dynamisme économique.



  1. Une place internationale relativement faible ?

Le tableau n°1 a mis en évidence l’infériorité hiérarchique de Berlin face à certaines villes allemandes comme Munich. Mais il peut aussi mettre en évidence son infériorité hiérarchique face à certaines villes et capitales européennes. Certes, Londres et Paris appartiennent à la catégorie α avec 12 points, alors que Berlin appartient à la catégorie γ avec seulement 4 points. Aussi sa place sur la scène internationale est relativement faible malgré bien des efforts. Effectivement, l’Allemagne contrairement à la Grande Bretagne et la France n’a pas de siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Berlin a encore un peu de mal à pleinement s’affirmer sur la scène internationale, mais le poids économique du pays l’aide de plus en plus.

Le salut de Berlin se trouve être l’Europe, car si elle manque de reconnaissance au niveau mondial, elle forme avec Paris un véritable moteur pour l’Union Européenne. Berlin possède comme toute capitale européenne, un fort pouvoir politique en Europe, son pouvoir économique quant à lui et plus faible. Des villes comme Munich, ou Francfort sont économiquement bien plus impliquée dans l’Union Européenne qu’elle. Or, l’union européenne est avant tout économique.

B) Cependant celle-ci ne possède pas de véritables atouts pouvant lui permettre de se distinguer ?


  1. Berlin, la « métropole culturelle »

Berlin est connue pour sa vie culturelle particulièrement intense. La richesse de celle-ci est considérable, et représente un véritable atout pour la ville. Sa dimension culturelle peut lui permettre de se démarquer considérablement en Allemagne, en Europe, mais aussi dans le monde.

Nous allons donc mettre en évidence quelques éléments permettant son rayonnement culturel :

a) Berlin : des infrastructures exceptionnelles :



Berlin, dans la carte ci dessus, apparait comme une ville culturelle de premier plan, elle possède en effet un grand musée avec plus de 100 000 visiteurs pas an, une importante bibliothèque (+1 millions de volumes) ainsi qu’une grande salle de concert, de plus, elle fut capitale européenne de la culture. On remarque que finalement un nombre assez limité de villes regroupe ces caractéristiques (seulement 16, dont 4 en Allemagne).

La ville possède en effet un équipement culturel très divers :

  • 51 théâtres

  • 170 musées

  • 285 cinémas

  • Environs 350 galeries d’art

  • 3 opéras…

On compte au total 2300 infrastructures culturelles. Cet équipement très complet permet d’attirer de nombreux artistes dans la capital, et donc d’être toujours stimulée culturellement.

L’ile aux musées :
Il s’agit d’un site exceptionnel. Il est composé de cinq musées, construits entre 1824 et 1930. Ils sont placés sur une petite ile de la Spree, c'est-à-dire une rivière traversant la capitale allemande, ce qui explique la dénomination « l’ile aux musées ». Ce site est composé :



Cette galerie fut construite entre 1866 et 1876 et restaurée dans un style néoclassique à la manière d’un temple grec par Friedrich August Stüler. 

L’Ancienne galerie nationale (Alte Nationalgalerie) abrite une des plus importantes collections de peinture du XIXème siècle en Allemagne, incluant des tableaux de Caspar David Friedrich, Adolph Menzel, Edouard Manet, Claude Monet sans oublier Auguste Renoir et Auguste Rodin. Parmi les plus importantes pièces, se trouve : “Le moine au bord de la mer (Der Mönch am Meer)” de C. D. Friedrich (1810), « L’ile des morts (Die Toteninsel) » d’Arnold Bröcklin (1883), le “Flotenkonzert Friedrich des Großen in Sanssouci” d’Adolph Menzel (1852) et “Dans le jardin d’hiver (Im Wintergarten)” d’ Edouard Manet (1879).



L’Ancien Musée (Altes Museum) est précisément le plus ancien musée de Berlin (1830), classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, en face du Lustgarten (le jardin d’agrément) Il fut construit par Karl Friedrich Schinkel – l’architecte le plus influent de Prusse – et abrite les collections d‘objets antiques, présentant une sélection de celles-ci ainsi qu’une sélection de son patrimoine grec et romain. 




Le bâtiment baroque du Bode Museum, quatrième musée construit sur l’Ile aux musées de Berlin a été achevé en 1904. Il a été dessiné par l’architecte de cour Ernst von Ihne à l’époque de l’empereur Guillaume II. Conçu initialement pour être un musée d’art de la Renaissance, il a reçu en 1956 le nom de son premier directeur, Wilhelm von Bode.

Le musée a réuni la collection de sculptures et celle d’art byzantin. Les trésors du musée comprennent la collection de sculptures, avec des œuvres d’art du Moyen âge jusqu’au 18ème siècle.



Le Nouveau Musée sur l’ile aux Musées de Berlin ouvrit en 1859 afin de seconder l’Ancien Musée. Ce dernier en effet était sur-fréquenté. Ce projet architectural était très ambitieux à l’époque, en raison des technologies de construction industrielles mises en œuvre, telles la machine à vapeur. Bâti en style néo-classique, les trois étages d’exposition furent décorés avec d’importantes peintures classiques, avec comme point central un grand escalier desservant les trois étages.

Les bombardements durant la seconde guerre mondiale endommagèrent le musée et celui-ci fut partiellement détruit. Le bâtiment fut laissé à l’abandon durant des décennies et sa rénovation fut décidée en 1985 seulement. Depuis 1997, l’architecte anglais David Chipperfield a été chargé de superviser la rénovation du bâtiment dans le cadre de la restauration complète de l’ile aux Musées, qui s’étendra jusqu’en 2015. La réouverture du Nouveau Musée eut lieu en 2009, exposant les pièces de la collection égyptienne et une partie de celles de la collection de la Protohistoire et des Antiquités.



Le Musée de Pergame (Pergamon Museum), une des attractions les plus populaires de Berlin, est mondialement connu pour ses trésors archéologiques. Le Musée de Pergame, comprend en réalité trois musées : la Collection des Antiquités (également présentée dans l’Ancien Musée), le Musée des Antiquités du Proche-Orient, le musée d’Art islamique. Le Musée des Antiquités du Proche-Orient, qui figure parmi les plus belles collections du monde pour cette région.

  1. Voici l’exemple de quelques manifestations culturelles qui font la renommée de Berlin :

La Berlinale, le festival international de cinéma :

Berlin possède une aura assez importante un terme de culture, un festival de cinéma s’y déroule tous les ans. Le premier festival international de cinéma de Berlin eut lieu le 6 juin 1951 au Titania Palast. Ce premier festival fut sous la direction d’Alfred Bauer, qui plus tard donnera son nom à un prix (il s’agit d’un prix récompensant un film ouvrant de nouvelles perspectives pour le cinéma). Ce sont les forces américaines qui eurent l’idée de ce festival peu après la création des ceux de Venise et de Cannes. La Berlinale connut tout de suite un important succès. Les années précédentes les récompenses furent attribuées par les spectateurs. Il faudra attendre 1956 pour que de nouveau ce soit un jury composé de professionnels du cinéma qui décerne les prix. Ce festival est aujourd’hui un rendez vous incontournable pour le monde du cinéma.
http://www.berlin.de/kultur-und-tickets/events/berlinale/berlinale_impressionen_2007-036.jpg
L’ours : l’emblème du festival, c’est d’ailleurs une statuette d’ours qui est remise au film ayant conquis le jury.
L’Art Forum Berlin :
Depuis 15 ans se déroule aussi une foire internationale d’art contemporain : Art Forum Berlin. Des artistes du monde entier s’y retrouvent et exposent alors leurs œuvres (sculpture, peinture, photographie, vidéo…etc). Cette exposition attire chaque année de nombreux visiteurs, journalistes, directe urs de musée, collectionneurs…

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Quelques exemples d’œuvres exposées

La nuit des musées :

La longue nuit des musées est un événement qui a lieu deux fois par an à Berlin. Une centaine de musées sont ouverts pour l’occasion, et les réseaux de bus sont alors étudiés pour que les spectateurs puissent se rendre le plus facilement possible d’un musée à un autre. Ce concept à séduit ensuite de nombreuses villes.
La semaine de la musique à Berlin :
Cette événement n’est peut être pas encore bien connu car la première édition se déroula en septembre 2010. Mais, le succès de l’évènement laisse à penser que ce dernier possède le potentiel nécessaire pour devenir un rendez vous phare pour les berlinois, et tous les amateurs de musique.

Du lundi 6 au dimanche 12 septembre 2010, eut lieu la première semaine de la musique à Berlin. L’aéroport désaffecté de Tempelhof, l’ancienne brasserie « Kulturbrauerei » ainsi que des clubs dans plusieurs quartiers berlinois, de Mitte à Neukölln se transformèrent pour l’occasion en véritables salles de concert. Le Popkomm, le congrès all2gethernow, le Festival de Berlin et la Clubnacht étaient regroupés sous un seul label : Berlin Music Week. Le bilan est à la hauteur des espérances : plus de 7500 professionnels se sont rendus à la Popkomm, all2gethernow a attiré deux fois plus de monde que l’année dernière et tous les billets du Festival de Berlin ont été vendus.

Un seul point négatif est à noter, il s’agit de la fermeture des portes vendredi soir en raison d’une trop grande affluence aux sas d’entrée. Mais sinon le succès de cette semaine musicale ne fait aucun doute. Les autorités ont promis de renouveler l’expérience en 2011.

La culture occupe une place importante dans la vie de la ville, en 2001 par exemple elle a rapporté 1,2 milliard d’euros.

L’existence d’un publique assidu, et la qualité des infrastructures sont un véritable atout pour la ville qui attire alors de très nombreux artistes.

Berlin est d’ailleurs reconnue au niveau international comme une ville d’art, le musée d’art moderne de New York préféra la Neue Nationalgalerie au Centre Georges Pompidou et à la Tate Gallery (Londres) pour exposer, en 2004, 2300 pièces de sa collection.

Ce qui caractéristique la culture à Berlin, c’est sa diversité. Effectivement, le public peut trouver des formes classiques ou des formes alternatives. Toutes les formes d’art ont leur place et peuvent librement s’exprimer.

  1. Une ville ayant un passé historique

Bien qu’en partie détruite dans les bombardements, la ville conserve quelques bâtiments historiques pouvant intéresser les voyageurs.

L’ile aux musées par exemple avec ses édifices construits à la fin du XIXème siècle et début XXème.

museumsinsel-330x291 L’ile aux musées

Le Berliner Dom

Le Berliner Dom fut construit entre 1894 et 1905, à l’initiative du Kaiser Guillaume II et de son épouse Augusta, à la gloire de l’église luthérienne et de la Prusse. On peut y voir les tombeaux de la reine Sophie-Charlotte et du roi Frédéric Ier.

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La Französischer Dom

La Französischer Dom fut construite entre 1701 et 1705 par Jean Cayart et Abraham Quesney à l’intention des protestants de France, la cathédrale perdit son dôme pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut reconstruit en 1983. La Französischer Dom abrite un musée consacré à l’histoire des huguenots en France, à Berlin et dans le Brandebourg.

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