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![]() Zatopek n°1 – Janvier 2007 Propos recueillis par Gilles Goetghebuer Quand Kim Gevaert rencontre Olivia Borlée Elles ont l'habitude de se passer le témoin dans le relais belge du 4x100 mètres féminin. L'échange dure alors quelques fractions de secondes. Pour le magazine Zatopek, Kim Gevaert et Olivia Borlée ont pris leur temps pour explorer leur vie, leur carrière et les ressorts de leur attachement profond pour le sprint. A quel âge avez vous débuté dans l'athlétisme? Avec quelles idoles? Et quelles motivations? Kim: Des idoles, je n'en avais guère. Je suis venue à l'athlétisme sur les traces de mon frère aîné. J'avais 15 ans et m'ennuyais un peu. Je cherchais quelque chose qui me change de la musique (1). Olivia: Moi, j'ai commencé plus tard encore. Vers l'âge de 16 ans. Le déclencheur, c'est elle! Quand j'ai vu Kim à la télévision remporter les deux médailles d'argent aux Championnats d'Europe de Munich en 2002, j'ai décidé de m'y mettre. Mon père m'a dit "OK, mais alors tu le fais sérieusement". - Quel rôle ont joué vos parents dans cette décision? Kim: Ma famille m'a encouragée mais sans jamais me forcer la main, que ce soit pour le sport, pour la musique, pour les études de logopédie. Toutes ces activités se trouvaient d’ailleurs sur un pied d’égalité. La compétition ne fait pas véritablement partie de la culture familiale. Mon père est informaticien. Il aime le sport en tant que spectateur. Sans plus. Olivia: Contrairement à Kim, je suis issue d'une famille très sportive (2). Mes parents m'ont poussée à faire du sport, c'est vrai. Ils estimaient que c'était important dans la vie de tous les jours. Mais le choix de l'athlétisme, c'est moi qui l’ai fait. Je me suis lancée une première fois dans ce sport quand j'avais dix ans. Au début, j'ai détesté. Je trouvais tout cela beaucoup trop sérieux. Puis j'ai repris six ans plus tard. Et là, j'ai adoré. Mes deux frères Kevin et Jonathan m'ont rejointe un peu plus tard. En quelle occasion vous-êtes vous rendue compte que vous étiez dépositaire d'un exceptionnel talent? Kim: Bien sûr, je savais depuis longtemps que je courais vite. A l'école, personne n'osait me défier à la course. Même les garçons! Je les dépassais tous. Seulement, je n'imaginais jamais en faire une carrière. Au début, l'athlétisme était juste un hobby comme les autres disciplines que j'avais pratiquées: gymnastique, danse, volleyball. Pendant les vacances, je participais souvent à des stages multisports. J'étais un peu touche à tout. Olivia: Tiens, moi aussi, j'ai fait de la danse. Puis, j'ai suivi une filière de Sport Études à Marche-en-Famenne. Je savais que j'avais une capacité au niveau de la vitesse. A l'école, j'ai toujours été plus rapide que les autres. Mais je n'exploitais pas ce talent. D'ailleurs, lorsque je me suis lancée dans le sprint, cela faisait deux ans que je ne faisais plus de sport. Cela doit être quelque chose d'étonnant de se découvrir de telles aptitudes. Un peu comme le bonhomme qui déterre un trésor dans son jardin. Kim: C'est vrai. Il y a une grosse part d'inné dans le sprint. Je me souviens pas exemple de mon premier Championnat de Belgique en catégorie cadet deuxième année. A l'époque, je m'entraînais à peine une ou deux fois par semaine. Et j'ai gagné la médaille d'argent devant des filles qui prenaient déjà le sport très au sérieux. Je me suis rendue compte ce jour-là que je devais avoir quelque chose de spécial. Je le voyais aussi dans le regard des gens. Olivia: Pour moi aussi, tout a été extrêmement vite. Un an après mes débuts dans le sport, j'étais déjà sélectionnée comme réserviste dans le relais 4x100 mètres aux Championnats du Monde d'athlétisme à Paris. Vous vous rendez compte? - Le talent ne suffit évidemment pas. Il faut aussi de la motivation. Dans les interviews, Carl Lewis raconte souvent que se première ambition était de battre sa sœur à la course. Et vous, aviez vous un ou une rivale qui vous pousse à vous surpasser? Kim: (un temps de réflexion) Non. En fait, il m'a fallu du temps pour prendre tout cela au sérieux : la compétition, les classements, les chronos, et tout ce qui s'ensuit. La motivation, je la puisais dans la perspective de participer aux stages, de voyager, de voir du pays. Pour cela il fallait que je réalise les minimas. Petit à petit, lorsque j'ai commencé à gagner régulièrement, d'autres pensées sont venues soutenir les efforts à l'entraînement. En fait, je ne voudrais pas qu'une autre personne, peut-être plus jeune que moi, vienne me déloger de la première place. Je redoute un peu cette perspective. Mais je ne la personnalise pas. Olivia: Au début, j'ai puisé un peu de motivation dans l'idée de courir plus vite que ma mère. Elle avait tout de même signé des chronos de 23 secondes 92 sur 200 mètres et 11 secondes 71 sur 100 mètres! Je les ai dépassés sur 200 mètres dès la première année. Et sur 100 mètres, seulement cette année. Ensuite, pendant une courte période, il y a eu aussi un jeu de rivalité avec mes frères. Quand ils ont commencé l'athlétisme, j'étais un peu plus rapide qu’eux. Mais cela n'a pas duré. Pour construire un athlète, il ne faut pas être trop pressé. Le tennisman suisse Roger Federer est un bon exemple. Il n'était pas le meilleur dans les différentes catégories d'âge. Mais il a construit son jeu de façon à régner chez les séniors. Avez vous suivi le même chemin? Kim: De fait, chez moi, les choses sont venues très progressivement. Au départ, la nature m'a fait cadeau de la vitesse. En revanche, je n'avais pas beaucoup de force. Il a fallu construire un corps plus robuste. Dans ma tête aussi, je n'étais pas prête à consentir trop de sacrifices. Il a fallu que je me fasse à l'idée de me consacrer à la compétition. De ce fait-là, j'ai dû attendre d'avoir vingt ou même vingt et un ans pour recueillir mes premières médailles sur le plan international. Auparavant, chez les juniors, je me situais dans la bonne moyenne. Mais rien ne me distinguait du lot. Olivia: Pour moi, les choses se sont déroulées de façon assez différente. C'est parti très fort la première année. Ensuite, je suis passée par une phase de galère avec des blessures à répétition. Aujourd'hui, j’ai entamé un travail en profondeur. Comme lorsqu'on construit une maison, il faut d'abord poser les fondations et ajouter les éléments un à un en veillant au respect de l'harmonie générale. Mon père est très branché sur l'école de posturologie qui implique de considérer l'équilibre général du corps et les influences respectives des différents signaux en provenance des pieds, de la binocularité des yeux, de la fermeture de la bouche et du positionnement des dents, de la peau (les cicatrices), des muscles, des articulations, etc. Cela forme un tout. Vous êtes toutes les deux très rapides. Pensez-vous que vous conservez malgré tout une marge de progression et, le cas échéant, comment comptez-vous vous y prendre pour gagner encore quelques centièmes? Kim: Oh oui, sûrement, je peux encore progresser. Je commets toujours des fautes comme lorsque je bouge inutilement les bras en fin de course. Cela m'énerve et quelque part cela me rassure. Je me dis qu'il reste du travail à accomplir et que normalement, cela se traduira par de meilleures performances à l'avenir. Comment y arriver? On travaille dans toutes les directions. Il faut stabiliser l'attitude générale par un renforcement des muscles profonds (3). Pour cela, on fait des exercices d'équilibre statiques sur des gros ballons. Une fois par semaine, je m'entraîne aussi sur une piste inclinée à Vilvorde. Je fais du renforcement musculaire en salle ou sur le terrain, là, je cours en étant lestée par des poids ou contre des résistances d'élastique. C'est très varié. Puis je fais un peu d'électrostimulation, surtout en phase de récupération. Olivia: Dans les années qui viennent, je vais m'améliorer, c'est sûr. Mais il faut réunir tous les paramètres. La performance en sprint dépend d'une multitude d'aptitudes. C'est cela aussi qui fait le charme de la discipline. Pour ma part, je m'entraîne souvent en forêt. On court en montée, en descente. On change aussi de surface le plus souvent possible: sable, herbe, épines de sapin. Il faut chaque fois "étonner" le muscle. Et puis, il y a les escaliers. On grimpe de façon explosive en haut des gradins du stade de Woluwé. Puis, on redescend tranquille. C'est dur. Mais tant qu'on reste en plein air, je m'éclate. En revanche, je n'aime pas la musculation en salle. J'en fais deux fois par semaine. C'est obligatoire. Mais je suis toujours contente à la fin de la séance. Êtes-vous d'accord de dire que l'important n'est pas de progresser vite mais de progresser longtemps? Kim: Voilà. C'est exactement cela. Dans mon cas, je suis fière de constater que chaque année a été un peu meilleure que la précédente. Cela m'a permis de battre douze fois le record de Belgique. Là, je suis proche de descendre sous les 11 secondes sur 100 mètres. Il me manque encore quelques centièmes. J'y pense parfois. Et puis surtout les gens me le rappellent tout le temps! Je dois gagner encore 4-5 centièmes. Cela représente un demi-mètre à peine. Cela ne paraît pas beaucoup. En réalité, si. Olivia: Certains chronos ont effectivement une valeur particulière. Cette année, je suis passée pour la première fois sous la barre des 23 secondes au 200 mètres. C'était aux Championnats de Belgique. L'euphorie totale. Il m'a fallu deux jours pour m'en remettre. Quelle impression ressent-on lorsqu'on court aussi vite? Kim: Aux Championnats d'Europe, j'avais vraiment la sensation de voler. C'est étrange. Un sentiment de totale liberté. D'ailleurs, quand je lève le pied quelques jours, c'est cela qui me manque le plus: cette sensation de légèreté. C'est pourquoi j'ai souvent hâte de reprendre l'entraînement après un break. Olivia: L'impression de voler: c'est exactement cela. Comme si les pieds ne servaient pas à courir mais à garder le contact avec le sol. Vous savez, il y a une grande différence entre le fait de courir une demi-seconde plus vite ou moins vite. Cela n’apparaît peut-être pas de manière évidente dans la course. Mais la sensation est totalement différente! - A l'inverse, il arrive que l'on reste planté sur la piste, non? Kim: Alors là, c'est terrible. Cela m'arrive sur 200 mètres à la sortie du virage lorsque je ne suis pas en forme. Chaque foulée "tape" dans les jambes. Et la ligne d'arrivée semble si lointaine. Une sensation atroce! Olivia: L'impression de rester plantée, c'est typiquement ce que l'on ressent lorsqu'on enchaîne des sprints le lendemain d’une séance de musculation lourde. On a l'impression d'avoir des jambes en plomb. Pas très agréable! Avez vous déjà eu l'envie, dans les moments difficiles, de tout envoyer balader? Kim: Non. Je cherche toujours une explication logique aux événements. Mon échec à Séville, par exemple, vient du fait que j'avais trop couru juste avant: les universiades, les championnats d'Espoirs. J'étais vraiment fatiguée (4). Le fait de ne pas obtenir ma qualification pour les Jeux olympiques de Sydney fut aussi une déception, bien sûr. Mais je ne me suis pas sentie trop amère, compte tenu de tout ce que l'athlétisme m'avait déjà donné au cours des années précédentes. Je pensais aussi à mon frère qui, le pauvre, subissait blessure sur blessure. En comparaison, j'avais de la chance. Olivia: Après ma rétho, j'ai commis l'erreur de vouloir me consacrer entièrement à l'athlétisme pendant un an. Très vite, je me suis enfermée dans ma pratique sportive. Je ne voyais plus rien, ni personne. Cela a été hyper mauvais pour mon équilibre. Et d'ailleurs, je me suis blessée. Certains jours, je me demandais vraiment ce que je fichais dans ma vie et si je ne ferais pas mieux d'arrêter. Heureusement, je me suis sentie soutenue par toute ma famille. Puis je me suis aperçue que cela me manquerait de ne plus me rendre au stade. Bref, j'ai persévéré. Mais il s'en est fallu de peu. Aujourd'hui, je concilie ma carrière sportive et des études d'architecture d'intérieur. J'ai des horaires de fou. Mais je me sens nettement plus équilibrée. Et j'ai réussi ma première année! Avez-vous été effrayée par la découverte de l'un ou l'autre aspect du sport de haut niveau: narcissisme, exacerbation des sentiments, agressivité, etc.? Kim: Dans le sport, on rencontre parfois des gens extraordinaires. Et d'autres qui font peur. Alors, bien sûr, on est assez décontenancée lorsqu'on débarque dans ce milieu et que l'on est toute jeune. Mais ce serait la même chose, je crois, dans d'autres milieux où l'on vit la compétition de façon exacerbée. Dans le monde de l'entreprise, notamment. Olivia: Ce qui m'a le plus impressionnée lorsque je me suis pointée à Paris aux Championnats du Monde, c'était la musculature de certaines athlètes. Surtout lorsque je les comparais avec moi. J'avais dix-sept ans à peine. J'étais aux premières loges. Et pourtant, j'avais l'impression étrange qu'on ne faisait pas partie du même monde. Comprenez vous que des athlètes puissent recourir au dopage pour gagner des places dans la hiérarchie mondiale? Kim: Je peux le comprendre dans le cas où l'athlète est issu d'un milieu où il n'existe pas forcément beaucoup d'autres moyens pour s'en sortir. Je pense aux Jamaïcains, aux Africains, aux Américains des classes défavorisés. Avec le dopage, ils misent sur l'espoir de gagner plus souvent et d'amasser plus d'argent pour aider leur famille. Cela existe. Et je me sens mal à l'aise pour les juger. En revanche, je suis écœurée par d’autres comportements. Des athlètes qui ne manquent de rien mais qui se dopent par appât du gain pur et simple. Leur avidité fait peur à voir. Surtout lorsqu'ils ajoutent à cela l'hypocrisie en faisant des grandes déclarations. Olivia: Personnellement, je ne cherche pas à savoir qui est dopé et qui ne l'est pas. Je suis même déçue à chaque fois qu'éclate une nouvelle affaire de dopage et que des noms tombent, comme récemment celui de Justin Gatlin. J'essaie de ne pas y penser pour ne pas perdre ma motivation. Je me dis qu'il faut faire son chemin tout seul, suivre sa route et tant pis si l'on se fait voler parfois par des tricheurs. Cela ne doit rien changer à ma ligne de conduite. Les instances antidopage éprouvent beaucoup de mal à fixer la limite entre ce qui est licite et ce qui ne l'est pas. Comment faites vous? Kim: Personnellement, je m'interdis le recours à n'importe quel produit qui figure sur la liste rouge. Si les règlements changent, comme pour la caféine par exemple, le problème cesse de se poser. Bien sûr, je n'en prendrai jamais des quantités astronomiques. Ce serait mauvais pour la santé. Même chose pour la créatine. Sa consommation ne me pose pas de problème. Pour le reste je suis très prudente. Il ne me viendrait jamais à l'esprit de jouer avec des médicaments comme les antidépresseurs. Il paraît que cela se fait pour supporter les inévitables périodes de déprime qui ponctuent aussi la vie d'un athlète. C'est idiot. Je trouve au contraire que l'on doit apprendre à faire face à la réalité et accepter qu'il y a des jours "sans" et de jours "avec". Olivia: Pour tout ce qui concerne la santé, je fais confiance à mon père. Il a une approche très naturelle du sport. On prend quelques vitamines, c'est tout. On ne fait même pas d'électrostimulation. Voici une série de questions auxquelles vous pourrez répondre plus brièvement: quelle est la plus longue distance que vous ayez jamais courue sans vous arrêter? Kim: Je crois que j'au couru un jour pendant 55 minutes. Mais ne me demandez pas la distance. Cela ne devait pas être terrible. Olivia: J'ai dû faire 10 kilomètres un jour. Votre statut d'athlète impose des choix et des privations: qu'est ce qui vous manque le plus? Kim: Partir en week end avec des copains. Olivia: Le théâtre. J'en ai fait à Marche dans un groupe de jeunes. J'ai dû arrêter à cause de l'athlétisme Dans quel pays voudriez vous vivre plus tard? Kim: En Belgique Olivia: Moi aussi Avec des enfants? A l'unanimité: Oui, bien sûr! Feront ils du sport? Kim: J'espère. Mais je ne les forcerai pas à faire carrière là-dedans. Ce que je veux c'est qu'ils cherchent leur talent. Musique, théâtre, sport, cela m'est égal, du moment qu'ils essaient de faire quelque chose avec leur vie. Olivia: J'aimerais qu'ils en fassent, bien sûr. Pour la compétition, c'est eux qui choisiront. Il faut avoir la tête à cela. C'est une question de caractère. Citez un livre dont la lecture vous a marquée récemment? Kim: Le Masaï Blanc par Corinne Hofmann. J'adore tous les livres sur l'Afrique. Olivia: Message des hommes vrais au monde mutant, de Marlo Morgan Un film? Kim: Lucky Number Slevin Olivia: Eternal Sunshine of the Spotless Mind, avec Jim Carrey - Un CD? Kim: The Diary of Alicia Keys Olivia: Tous ceux de Phoenix, un groupe de rock Qu'est ce que vous pensez l’une de l'autre? Kim: Vous voulez connaître mon avis sur Olivia Borlée? Fort bien. Disons qu'elle a beaucoup de talent. Une très belle foulée! Comme moi, elle est arrivée tard dans le sport. Mais il ne lui a pas fallu longtemps pour briller. Je lui souhaite énormément de succès à l'avenir. Olivia: Kim reste un modèle pour moi. Quand je la retrouve en stage, je suis toujours impressionnée au début. Je la respecte beaucoup: comme athlète et aussi comme personne. Elle inspire la sérénité. Exemple: lorsqu'on a perdu le témoin à Göteborg (5), l'ambiance au sein du groupe nous a permis de chasser très vite la déception et de passer tout de suite à autre chose. C'est beaucoup grâce à elle. Dernière question: est ce que cela ne vous paraît pas bizarre de consacrer votre vie à courir vite, toujours plus vite? Kim: C'est marrant mais, depuis quelques temps, je me pose effectivement cette question existentielle. Est ce vraiment cela que je veux faire de ma vie? Je me justifie alors en me disant qu'une carrière sportive comme la mienne pourra inspirer des enfants pour se lancer à leur tour dans la pratique du sport. Et cela donne du sens à ce que je fais. Olivia: La vie est longue. Là, je considère que je suis en train d'explorer les facultés mentales et physiques pour aller loin, toujours plus loin. On pousse son corps aux extrêmes. C'est fascinant. Ensuite, il sera toujours temps de passer à autre chose. Ce n'est pas perdu. Le sport possède cet avantage qu'il aide à se fixer des objectifs et à mettre en place des stratégies pour les atteindre. On peut aussi décliner cela dans la vie de tous les jours. Propos recueillis par Gilles Goetghebuer (1) Petite, elle se destinait à une carrière dans la musique, peut-être comme professeur de flûte traversière. Plus tard, elle se mettra aussi au piano. (2) Jacques Borlée (le père) a été sept fois champion de Belgique outdoor sur 100, 200 et 400 mètres. Il a participé aux Jeux olympiques de Moscou en 1980 (quart de finaliste). Il fut aussi médaille d'argent aux Championnats d'Europe à Budapest en 1983 sur 200 mètres. Edith Demaertelaere (la mère) était une spécialiste du 100 et du 200. En 1981, à l’âge de seize ans, elle fut notamment championne de Belgique sur 200 mètres. Quant aux frères, Kevin et Jonathan, ils marchent tous les deux sur les traces de leurs aînés en pointant parmi les meilleurs espoirs mondiaux sur 400 mètres en catégorie junior. (3) Les préparateurs physiques parlent de "muscles profonds" en référence à leur positionnement dans les profondeurs de l'organisme. Ils sont peu visibles mais essentiels lorsqu'il s'agit de discuter de notions comme l'équilibre ou le maintien. (4) Pour ses premiers Championnats du Monde de Séville en 1999, Kim avait fini dernière de ses deux quarts de finale sans approcher ses meilleurs chronos. A l'époque, on a dit qu'elle ne supportait pas bien la pression. 5) En finale des derniers Championnats du Monde, la Belgique avait une chance de médailles, mais une perte du relais entre Frauke Penen et Olivia Borlée mit fin aux espoirs. Fiches d’identité (2007) Kim Gevaert, née le 5 août 1978 Club Vilvorde Entraîneur: Rudi Diels Taille: 171 cm pour 59 kilos Palmarès: Médaille d'or aux Universiades à Palma de Majorque sur 200 mètres en 1999. Double médaille d'argent sur 100 et 200 mètres aux Championnats d'Europe en 2002; double médaille d'or à Göteborg en 2006. Records personnels: 7'11 sur 60 mètres; 11'04 sur 100 mètres et 22,20 sur 200 mètres; 51'47 sur 400 mètres. Olivia Borlée, née le 10 avril 1986 Taille: 172 cm pour 57 kilos Palmarès: championne de Belgique du 200 mètres en salle en 2006. Records personnels: 11'51 sur 100 mètres; 22'98 sur 200 mètres et demi-finaliste aux championnats d’Europe à Göteborg. |
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