Liste des figures Figure 1 17
Figure 2 20
Figure 3 21
Figure 4 26
Figure 5 27
Figure 6 31
Figure 7 32
Figure 8 Figure 9 33
Figure 8 Figure 9 33
Figure 10 34
Figure 11 35
Figure 12 39
Figure 13 40
Figure 14 41
Figure 15 42
Introduction En collaboration avec les cégeps, les universités et plusieurs autres partenaires interpellés par l’enseignement supérieur, le Ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESRST) cherche à reconnaître la diversité étudiante dans les normes et les pratiques pédagogiques selon une approche intégrée qui faciliterait la transition entre les divers ordres d’enseignement.
Parmi les avatars de cette diversité, la prise en compte des situations de handicap en enseignement supérieur présente encore d’importantes lacunes, en particulier dans le cas de ce que plusieurs ont appelé « les populations émergentes »1.
Les services d’accueil et de soutien des établissements d’enseignement supérieur se voient en effet de plus en plus sollicités, non seulement par des étudiants présentant des handicaps dits « traditionnels », mais aussi par des étudiants ayant un trouble d’apprentissage (TA), un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou encore un trouble mental (TM). Comme le rapporte le Comité interordres (2013), en vertu des données des Centres collégiaux de soutien à l’Intégration (CCSI), le nombre total des étudiants en situation de handicap (ESH) en milieu collégial est passé de 1 303 en 2007-2008 à 7 587 en 2012-2013. De même, dans le cas des universités, les ESH ont vu leur effectif plus que doubler : de 2 768 en 2007-2008, ils ont presque franchi le cap des 7 000 (6 975) en 2012-2013 (AQICESH, 2013). Quoique plusieurs facteurs contribuent à expliquer cette montée en flèche, dont l’utilisation de catégories plus inclusives pour désigner ces populations, on peut souligner le dépistage de plus en plus précoce de jeunes présentant des TA, des TDAH, des TSA ou des TM, le raffinement des outils diagnostiques et l’encadrement gouvernemental soutenant financièrement l’accueil de ces étudiants (Dubé et Sénécal, 2010, p. 1). En 2013, les conclusions d’un projet interordres subventionné par le Ministère de l’Enseignement supérieur, Recherche, Science et Technologie (MESRST) ouvraient à cet égard des pistes de solution pour faciliter la transition interordres (cégep-université) des ESH, où la réussite achoppe souvent, en identifiant, en harmonisant et en consolidant les meilleures pratiques en appui aux études et pour développer un soutien pédagogique aux enseignants. En lien avec ce dernier volet, le Comité interordres recommandait entre autres de développer des modèles d’interventions pédagogiques qui permettraient de dépasser les seules réponses aux besoins ponctuels et individuels des étudiants et du personnel enseignant au profit d’une approche plus intégrée qui interviendrait dès la planification de l’enseignement.
C’est dans cette perspective proactive que s’est inscrit le présent projet interodres sur les applications pédagogiques de la conception universelle de l’apprentissage qui visait à proposer des solutions pédagogiques axées sur la planification plutôt que sur des réponses additives aux besoins individuels. De plus, à la différence du précédent projet interordres, le projet CUA a basculé vers une conception plus inclusive de la diversité, focalisant non seulement sur les situations de handicap, mais également sur d’autres marqueurs pouvant interagir avec le monde pédagogique, telle que la diversité linguistique, culturelle et socioéconomique. En d’autres mots, il ne s’agit pas d’un projet exclusivement tourné vers l’intégration des ESH, mais bien sur l’aménagement en amont de la pédagogie collégiale et universitaire à une diversité de plus en plus présente et multiforme.
Les quatre établissements du précédent projet interordres, auquel s’est ajouté le Cégep Marie-Victorin, ont ainsi décidé de poursuivre leur collaboration de 2013 à l’occasion de ce nouveau défi. Le projet CUA a donc été conçu et présenté conjointement par le Cégep du Vieux-Montréal et son Centre de recherche pour l’inclusion scolaire et professionnelle des étudiants en situation de handicap2, le Cégep Marie-Victorin, le Collège Montmorency, l’Université de Montréal et l’Université du Québec à Montréal.
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