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Note d’introduction au débat du Cosem sur la Graduate SchoolPourquoi et comment mettre en place une Graduate School ?Lors de sa dernière réunion le Cosem approuvait que soit étudiée la mise en place d’une Graduate School (cycle gradué) dans les Ecoles des Mines. Trois données étaient à l’origine de ce projet. - Tout d’abord le cursus de nos Ecoles doit devenir parfaitement lisible. Celles-ci doivent en effet, pour devenir compétitives sur le terrain mondial, se positionner dans le système universitaire international. Pour autant elles ne doivent rien sacrifier de ce qui les différencie, de ce qui constitue leur force et leur image de marque au plan national. - D’autre part notre pays a signé la Déclaration de Bologne ; celle-ci trace la voie en préconisant que tout établissement d’Enseignement supérieur identifie au sein de son cursus un cycle de base (Undergraduate School) et une Graduate school. - Enfin, et surtout, les réformes en cours placent à Bac plus cinq un nouveau Diplôme, celui de Master, qui se veut comparable au principal produit des Graduate Schools étrangères. Ces 3 données, étroitement liées, conduisent à la même conclusion : faire fonctionner et décrire nos Ecoles comme une Graduate school qui offre aux étudiants une gamme de programmes d’un niveau et d’une qualité comparables à ceux des meilleures Universités Technologiques étrangères. Encore fallait-il s’assurer que ce projet était applicable et qu’il n’entraînerait ni l’abandon des fondements de notre formation, ni des dépenses inconsidérées, ni une charge de travail pour les enseignants incompatible avec leurs activités de recherche et de valorisation. Pour progresser sur ce problème complexe, il est apparu que la démarche la plus simple consistait à bâtir le catalogue de ce que pourrait être la Graduate School. Là où celles-ci existent, leur catalogue constitue en effet leur vitrine : il décrit les missions de l’Ecole, les règles de son fonctionnement, la nature de ses diplômes, les programmes qui y conduisent ; il assure une forte transparence aux actions de formation et de recherche. Etablir ce catalogue présentait en fait trois avantages :
A ce stade il faut rappeler la volonté permanente de rapprocher les Ecoles des Mines. Un premier pas important consistait à décrire chaque Graduate School sur le même modèle, en utilisant les mêmes définitions et la même nomenclature. Ceci aiderait déjà beaucoup le processus de mutualisation de la promotion, du recrutement à l’étranger et des partenariats. Une deuxième étape consistait à fusionner des Graduate Schools, en se limitant aux cas où apparaissaient de possibles synergies. Sur ces divers points l’exercice s’est avéré fort utile. Il a fourni les bases indispensables aux décisions à venir. La structure du catalogue :(Ce paragraphe est un commentaire des Tables des matières qui sont présentées au Cosem.) Au fil des ans la quasi totalité des Graduate Schools ont adopté la même architecture pour leur catalogue ; c’est évidemment celle que nous avons choisie. La première partie (Chapitre1) fournit les informations générales : Missions et organisation des Ecoles ; cursus et pédagogie ; les divers programmes et Diplômes (les 4 produits). De la clarté des exposés de cette première partie va dépendre la lisibilité du système de nos Ecoles. Il faut d’une part démontrer qu’au-delà du cycle de base l’Ecole a toutes les caractéristiques d’une Graduate School. Mais il faut par ailleurs assumer notre originalité et savoir l’expliquer dans le langage universitaire international. Ceci concerne en particulier deux points : notre pédagogie et ce qu’on a été amené à appeler la double formation. La pédagogie mise en œuvre pour la formation des ingénieurs (mais aussi quelque peu pour les autres programmes) complète les pratiques classiques (transmission des connaissances par des cours et projet personnel créatif) par des processus dits de « mise en situation » qui aident le futur ingénieur à faire face à des situations réelles en exploitant les connaissances et les compétences acquises. Projets en équipe, stages, missions de terrain, apprentissage des langues, travail à l’étranger et autres sont autant de pratiques actives et intégratives que nous estimons essentielles mais que d’autres considèrent comme extérieures à la mission d’enseignement. Il faut s’en expliquer. Quant à la « Double formation », elle est en fait à la base de l’image de marque de nos Ecoles. Ce terme a été choisi pour traduire la notion d’ingénieur « généraliste ». Dans ce domaine, nos Ecoles, grâce à leur contact étroit avec les Entreprises, ont joué un rôle de pionnier (mais elles sont maintenant rejointes par de grandes Universités américaines), en préparant les futurs ingénieurs à des fonctions fort différentes de celles d’un simple technicien, même de haut niveau. Le catalogue, après avoir décrit ces fonctions, donne les grandes lignes de cette double formation : une formation technologique approfondie dans un secteur (celui dans lequel l’ingénieur se lancera dans son métier), très comparable à ce qu’offre le programme d’un Master standard ; mais aussi une formation aux méthodes génériques de l’ingénieur, communes à toutes les fonctions dans tous les secteurs et qui soutiendra l’ingénieur tout au long de sa carrière. Ceci inclut les méthodes et outils à base mathématique qui sont devenues indispensables tant à la conception qu’à la prise de décision (regroupées dans une discipline relativement nouvelle, le Génie industriel), mais aussi les fondements du management, et enfin une culture générale d’ouverture sur le futur environnement de l’ingénieur (les diverses catégories d’entreprises, y compris celles de service, l’innovation et les start-ups, l’international, les exigences de la Société). Cette double formation se retrouve dans le cursus de chacune de nos Ecoles et dans toutes les options, mais avec des équilibres différents.. Dans la deuxième partie (Chapitres 2, 3 et 4), très classique, les programmes et les cours sont décrits Département par Département. Puisque la lisibilité des cursus est un des buts recherchés, il a été décidé de se placer dans la grille internationale de classification et d’adopter les titres correspondants1. Ceci a permis en tout cas d’adopter la même classification pour toutes les Ecoles. Chaque fois sont présentés les programmes de niveau Master conduisant au Diplôme d’ingénieur (dénommés « Majeurs » pour les Ecoles qui pratiquent le système des options), les programmes conduisant à un Master of Science standard, au Doctorat, et à ce quatrième produit qu’est le « Mastère spécialisé ».2 Un chapitre particulier est consacré aux diverses composantes de la « formation Méthodes ». Compte tenu de la nouveauté de cette formulation, et du caractère expérimental de sa typologie, il s’est avéré pour l’instant préférable de la décrire Ecole par Ecole, tout en soulignant les caractères communs. C’est certainement un des sujets sur lequel un effort de cohérence et d’harmonisation doit être poursuivi. Dans une troisième partie, dont la structure varie encore d’un catalogue à l’autre, sont décrites les particularités de chaque Ecole : leurs Laboratoires, la liste récapitulative de leurs options, Masters, etc. ainsi que l’état actuel du mode de sélection des cours par les étudiants. Sur ce point nos Ecoles n’ont pas de politique commune. Certaines sont restées fidèles au système des options, où la liste des cours est pré établie. D’autres offrent, à l’instar des Universités américaines, une large palette de cours parmi lesquels l’étudiant peut librement choisir, avec il est vrai l’accord d’un tuteur. Des formules intermédiaires existent où le parcours de l’étudiant tient compte du « profil » (on dit aussi de la filière) qu’il choisit avec l’aide de son tuteur. Où en est-on ?Grâce à un effort considérable les Ecoles ont rapidement avancé sur la rédaction de leur catalogue. En se référant aux trois objectifs on peut dire
En fait on est maintenant prêt à s’installer dans le système de la Graduate School dès la rentrée 2003. Les points durs :Mais, comme prévu, l’exercice a conduit à remettre à plat tout le processus de formation ; ceci a révélé un certain nombre de points plus ou moins difficiles sur lequel le débat a été lancé mais n’est pas encore clos
B) D’autres problèmes demandent une négociation avec la Direction de l’Enseignement supérieur du Ministère de l’Education nationale. Il s’agit notamment des Masters et du Doctorat. Ces deux points auront probablement suffisamment mûri en Décembre pour être débattus au Cosem. En attendant quelques pistes de réflexion se sont dégagées. Des programmes de niveau Master conduisant non pas au diplôme d’ingénieur, mais à un Diplôme de Master « standard » (c’est à dire aux normes internationales) et qui rentre dans les catégories définies par l’Education Nationale3.. On peut a priori en trouver de trois types :
Certains de ces programmes ont bien démarré et sont décrits dans le Catalogue ; d’autres cherchent leur voie. De toute manière la mise en place des DNM (professionnalisants et Recherche), la disparition programmée des DEA et DESS, la mise en place de Comités ad hoc au Ministère de l’Education Nationale, amènent à reconsidérer tout le dispositif. La volonté existe en tout cas de maintenir ce type de produit et de le placer au meilleur niveau international. La Formation Doctorale s’est considérablement développée dans les Ecoles des Mines (cf. un document ci-joint qui fait l’état des lieux dans les ENSTIM). Il est clair que la mise en place des Graduate School devrait accélérer ce mouvement et se traduire par une forte élévation du statut du Doctorat, produit phare des Graduate School américaines et principale base de leur « ranking ». Le débat sur ce qu’il convient de faire n’a pas encore permis de converger vers des conclusions, en particulier parce que la situation est assez différente entre certaines Ecoles qui ne sont pas encore habilitées à délivrer le Doctorat et d’autres qui ont déjà le niveau d’une « Research University ». Il est impératif que l’ensemble de nos Ecoles atteignent ce niveau et s’en voient reconnaître le statut. Au-delà leurs différences, nos Ecoles ont un problème commun, c’est que leurs élèves sont peu nombreux à faire une thèse. On sait très bien pourquoi : depuis longtemps, pour les DRH français le Doctorat n’a pas de valeur ajoutée pour les Ingénieurs diplômés. Les élèves le savent et s’en détournent. L’internationalisation de la profession d’ingénieur change pourtant quelque peu la donne dans la mesure où le titre de Docteur est très apprécié à l’étranger (l’aristocratie de la profession d’Ingénieur, dit-on). Il convient, en tout cas, d’aménager le cursus pour que les élèves puissent préparer une thèse dans un temps minimum. Plus généralement la mise en place d’une Graduate School devrait fortement rapprocher les programmes de Master (y compris ceux qui mènent au Diplôme d’ingénieur) et la formation Doctorale. En conséquence, et c’est déjà largement le cas, la grande majorité des Docteurs issus des Laboratoires des Ecoles doivent aller travailler en Entreprise et y être formés. Parmi les autres points débattus figure l’insertion dans des Ecoles Doctorales existantes ou à créer (c’est stratégiquement essentiel), la sélectivité à l’entrée et la sortie de la thèse, le recrutement de nombreux Doctorants étrangers (le Catalogue !) et le développement de Masters qui y préparent. 1 Aéronautique ; Communication, Electrotechnique, électronique ; Energétique ; Environnement ; Informatique et /ou Math. appliquées ; Génie Biologique ; Génie chimique ; Génie civil ; Génie industriel ; Matériaux ; Génie mécanique. 2 Parfois dénommé « post graduate non doctoral program » pour caractériser le niveau des cours 3 Certains ont été testés depuis 3 ans dans les Grandes Ecoles : Masters GEM, GET ou Paris Tech Juin 2003 |
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