Constat et causes
| Propositions
| Acteurs
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La monoparentalité et l’individualisation des comportements Ces dernières favorisent le relâchement du contrôle des adultes sur les jeunes. Ce qui est d'autant plus critique en Guyane que les jeunes ne peuvent compter sur une surveillance efficace du voisinage ou de la communauté.
| - Développer le tissu associatif. Exemple d’association : « culture de soi et des autres » pour favoriser le creuset culturel entre toutes les composantes ethniques de la société guyanaise. Redonner goût et fierté d’habiter le Territoire. Construire une histoire commune basée sur la richesse d’héritages culturels diversifiés. - Responsabiliser les habitants sur leur habitat et son environnement via les syndics de propriétaires ou l’institutionnalisation d’assemblées de locataires. - Favoriser l’accession à la propriété - Créer une antenne mobile de médiateurs juridiques pour régler les conflits des voisinages.
| - Mairie :
* faciliter la création d’associations
* mettre à disposition de locaux - Mairie / Préfecture / Bailleurs sociaux
- Bailleurs sociaux, Politiques - Mairie, Politiques, Justice, Préfecture
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L'échec scolaire (*)
*cette partie fera partie d’un plan plus détaillé. Qui peut lui-même découler de la crise familiale. La violence telle qu'elle surgit aujourd’hui dans les établissements scolaires trahit un rejet de l'institution. Ceux qui réussissent quittent souvent le quartier, donc ne sont plus des exemples de proximité. La massification des effectifs scolaires et la prolongation des études qui s’opèrent dans un contexte de chômage élevé engendrent une perte de sens qui elle-même entraîne une violence accrue dans les quartiers.
Violence aux abords des établissements
| Redonner sens au savoir et de l’espoir - Education populaire :
* ouverture des établissements une heure après la fin des cours pour favoriser les apprentissages
* ouverture par roulement géographique des écoles et des collèges pendant les petites vacances (jeux de société, apprentissage numérique, …)
* Université : populariser les cours pour tous au sein de l’université. - Image de l’école :
* Créer un bureau des parents dans les collèges à raison d’une demi-journée hebdomadaire.
* Ecole de la parentalité : proposer modules et soutien aux parents en difficulté.
* favoriser les modules d’apprentissage professionnels. - Calendrier scolaire :
* réduire les vacances d’été (coût pour les familles, perte des apprentissages, …)
* passer de 7 semaines de cours + 2 semaines de vacances à 6 semaines + 1 (éviter la fatigue, privilégier le tourisme local, développer le tissu associatif, …)
* tenir compte du climat et de l’université pour décaler rentrée et sortie de l’année scolaire. - Médiateurs pour sécuriser les sorties et tisser un lien entre l’école et son environnement.
- Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté
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- Mairies, collectivités locales, Rectorat, emplois d’avenir, entreprises,…
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Désœuvrement des jeunes
| - Sport comme vecteur fédérateur (cf : sport games en Jamaïque)
- développer capacités d’accueil du Rsma
- Structures d’accueil 17h- 19h pour les jeunes dans les maisons de quartier, MJC
| Clubs sportifs, politiques, Etat
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Le chômage qui se nourrit lui-même de l'échec scolaire. S'il peut engendrer la violence, celle-ci le favorise en retour, en créant des discriminations territoriales à l'embauche, ou tout simplement en détruisant les biens qui servent à créer de la valeur, et donc des emplois.
| Plan d’envergure pour l’économie :
- Infrastructures scolaires,
- Infrastructures du pays (désenclavement, …),
- Grands travaux : barrage hydraulique, … Donner un choc de croissance à l’économie du Territoire
| Politiques, Etat, entreprises
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L’économie parallèle le développement en conséquence d'une économie parallèle, comprenant notamment le trafic de drogues et le commerce de matériels volés. La concurrence entre bandes, entre quartiers favorise un accroissement de la circulation d'armes.
Des pratiques dites déviantes telles que la toxicomanie, pratique qui nécessite la mise en place de trafics dont la protection exige souvent le recours à la violence.
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- îlotage et police de proximité dans les quartiers,
- ouverture en continu des antennes des forces publiques (7j/7, 24h/24),
- commissariats dans les villes comme Kourou
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Etat, Mairies
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L'absence de mobilité géographique des plus démunis. Elle tend à accentuer une césure géographique inéluctable, éventuellement renforcée au quotidien par une faible desserte des transports publics.
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- Revoir schéma directeur des transports,
- Financement d’associations comme le Secours populaire pour aider les familles les plus en difficultés - Valoriser le territoire et son histoire :
Au moins une fois par cycle (élémentaire, collège, lycée), permettre à chaque élève une sortie sur le territoire. - Ouverture aux autres :
Permettre à chaque élève du secondaire de découvrir un pays étranger.
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Etat, Mairies, C. de Communes
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L’habitat L'exiguïté de nombre de logements (éventuellement avec une famille nombreuse) pousse les jeunes à tenter de s'approprier l'espace public le plus proche, à chercher à contrôler les grands espaces mitoyens comme la dalle ou les lieux de passage stratégiques comme les cages d'escalier ou les halls d'entrée. Une fois ces territoires acquis, ils se livrent à un véritable marquage, par exemple au moyen de tags, mais aussi d'un contrôle plus strict, par le biais de prélèvements illicites de biens publics ou privés. Par conséquent, il y a une influence de l'environnement immédiat sur la production de violence.
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- Repenser l’espace et reconstruire afin de réguler le problème des violences urbaines.
- Urbanisation à « visage humain » : espaces verts, équipements collectifs, …
- Mettre en avant l’urbanisme au service de la justice et de la sécurité.
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Tout acteur
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Entendre les habitants L'absence de réponse à des demandes répétitives, l’absence d'influence politique et la sous-médiatisation, qui contraignent au recours à la violence ceux qui veulent se faire entendre. Les jeunes issus de l’immigration sont moins tolérants que leurs parents quant à la discrimination raciale qui entraîne repli communautaire et rivalités ethniques.
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- Intervention rapide des politiques pour atténuer les tensions.
- Courtoisie indispensable de tous les acteurs professionnels à l’égard des clients et des usagers quelles que soient leurs origines. Exemple la Poste
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Tout acteur
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Victimisation des fauteurs de troubles ? Une réalité : les gains liés à la délinquance sont sans commune mesure avec les faibles risques pris dans un contexte de victimisation des auteurs de délits. Toutes les explications sociologiques dominantes ne servent alors que d'excuses pour de tels comportements et toute action répressive peut ainsi être discréditée.
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- Halte à la « culture de l'excuse » qui empoisonne toute approche politique de ces événements.
- La violence urbaine nourrit une myriade d'associations développant une culture de victimisation.
- Mesures de responsabilisation et travaux d’intérêt général opérationnels
- Justice forte et médiatisée.
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Etat, justice, conventions avec parents et collectivités d’accueil des jeunes déviants
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La difficulté de proposer une réponse publique L'irruption de « violences urbaines » est particulièrement grave du point de vue du politique : elle remet en question la capacité de l'instance étatique à défendre les citoyens, laquelle est la base du pacte social, sa promesse. L'augmentation de la violence que l'on connaît depuis l'après-guerre n'est pas imputable à une catégorie particulière d'individus, mais à la généralisation des comportements agressifs dans les différentes couches de la population.
| Intervention d'une justice forte. Or, en France la violence est une notion très peu utilisée par les juristes car assez mal définie aux articles 222-7 et suivants du Code pénal.
- Pour éviter fantasmes et rumeurs, si toutes les violences ne sont pas quantifiables, des enquêtes de victimisation peuvent être réalisées pour mieux appréhender qualitativement les phénomènes de violence. Elles consistent à interroger les personnes sur les incidents dont elles auraient été victimes et qu'elles ont ou non déclarés à la police. Ces enquêtes existent de longue date aux États-Unis, et depuis peu en France, dans le cadre de l'International Crime of Victimization Survey. - L'État doit apporter une réponse nette au problème de la violence des villes s'il veut rester crédible.
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Tout acteur
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