L’art sous la dynastie des Yuan 1271-1368 Durant le dernier quart du XIIIème siècle, la Chine est envahie par les Mongols qui créent la dynastie Yuan qui durera de 1279 à 1368.
Malgré l'origine étrangère de ses dirigeants, la dynastie Yuan, dont le territoire se limite à la Chine et à la Mongolie, avec pour capitale Pékin, est considéré par les historiens chinois comme une dynastie chinoise.
Sous les Yuan, la Chine est entièrement sous domination mongole, ce qui lui vaut de nos jours encore une mauvaise image auprès du peuple chinois. En effet, c'est la première fois que la Chine est gouvernée par une dynastie d'origine non-Han.
Les communications
Le grand canal fut prolongé jusqu'à Pékin.
Routes et ponts furent construits en grand nombre afin de permettre une
amélioration du commerce.
Un système efficace de relais de poste fut organisé avec des relais pour
les cavaliers à cheval.
La réouverture de la route de la soie bénéficia au commerce.
La route de la soie était un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe, reliant la ville de Chang'an (actuelle Xi'an) en Chine à la ville d'Antioche, en Syrie médiévale (aujourd'hui en Turquie). Elle tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie.
Sur ses pistes transitaient de nombreuses marchandises. Elle monopolisa les échanges Est-Ouest pendant des siècles. On assiste à la libéralisation des marchands et marchandises.
Les meilleures marchandises étaient d'abord présentées au grand Khan puis le reste envoyé en Europe.
Ce système enrichit énormément les marchands islamiques qui tinrent véritablement les finances de l'état mongol.
C'est sous les Yuan que sortiront de Chine la poudre explosive, l'imprimerie, les techniques d'ingénierie et les pratiques médicales. Les connaissances
A l’inverse, pendant la dynastie Yuan de nombreuses connaissances scientifiques et techniques étrangères pénétrèrent en Chine.
La cartographie et la géographie progressèrent.
Les mathématiques avec Zhu Shijie (1270/1330).
Deux ouvrages de son œuvre mathématique nous sont parvenus : le premier, écrit en 1299 et intitulé « Introduction aux études mathématiques » est un texte élémentaire sur les mathématiques incluant 260 problèmes pour expliquer les opérations d’arithmétique et d’algèbre. Le second « Miroir précieux des quatre éléments » en 1303, est son ouvrage le plus important. Avec ce livre, Zhu porta l’algèbre chinoise à son niveau le plus haut. Il inclut une explication de sa méthode des quatre éléments, qui sont utilisés pour signifier quatre quantités inconnues dans une seule équation algébrique. Zhu a aussi expliqué comment trouver les racines carrées et contribua à la compréhension des séries et des progressions.
L'astronomie progressa avec la création d'une clepsydre perfectionnée et
la création d'observatoires notamment sur le mont Song. La clepsydre est une horloge à eau, fonctionnant sur le principe d'un écoulement régulier au fil du temps.
De nouveaux instruments scientifiques furent inventés, dont la sphère
armillaire. Les cercles (armilles) représentent la course des étoiles.
Jamal al-Din, astronome d'origine persane, créa le calendrier de la
dynastie.
C'est aussi à cette période que les premiers explorateurs européens
arrivèrent en Chine. Parmi eux Marco Polo, qui restera de 1275 à 1291 et dont l'ouvrage, le « Livre des merveilles du monde » est à l'origine de la fascination que la Chine exerce sur les Européens. Pourtant, et d'après les sources chinoises elles-mêmes, Marco Polo ne fut pas le premier à y parvenir.
En revanche, Marco Polo fut le premier à donner un compte rendu mémorable de son périple, le « Livre des merveilles du monde ». Il fut aussi le voyageur qui connut le destin le plus fabuleux, puisque, parvenu à Pékin en 1275, il fut chargé des plus hautes fonctions par l'empereur Kubilaï. À ce titre, il fut le témoin oculaire de la conquête mongole en Chine méridionale. Au cours des seize années qu'il passa au service du souverain mongol, Marco Polo fut envoyé en mission en Annam, au Tonkin, en Inde et en Perse. En 1291, il regagna Venise par la voie maritime, après avoir vu l'Asie comme aucun autre voyageur occidental n'eut l'occasion de la voir
C'est aussi le premier exemple de la force d'assimilation de la culture chinoise : Les Mongols commencent à codifier leurs lois au contact de l'empire chinois.
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