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2) Les représentations. Les salles sont composées de plusieurs lieux : — le parterre. On s’y tenait debout ; les places n’y étaient pas chères, réservées aux hommes de la classe populaire. C’est généralement un public qui manifeste bruyamment ses réactions. — les galeries et les loges. Elles sont réservées aux classes les plus fortunées et à un public élégant (haute bourgeoisie, noblesse). — de 1656 à 1676, on a adopté la coutume anglaise de disposer de chaque côté de la scène des sièges destinés à accueillir les spectateurs de marque. C’est un siècle où l’on apprécie les grands spectacles. Le principe est d’émerveiller le spectateur, qui doit entrer dans le spectacle, être pris par son illusion, et en sortir comme d’un rêve. Ceci implique un aspect pompeux, des costumes somptueux, un décor propre à créer l’illusion. On utilise des machines. Les costumes sont somptueux, mais ne sont pas réalistes. II - LA COMÉDIE 1) Les différents types de comédies. Elles sont héritées de l’influence des troupes italiennes installées à Paris, inspirées par le théâtre antique et par le théâtre médiéval. a) Les farces. C’est un genre hérité du Moyen-Âge, qui privilégie le comique de geste, les coups, les gifles, les pirouettes et les scènes animées où les personnages courent dans tous les sens, se cherchent sans se voir. La farce ne recule pas devant une certaine trivialité du langage, des personnages simplifiés avec un caractère outré poussé jusqu’à la caricature, un comportement mécanique et un habillement généralement fixe. b) La pastorale. Elle est inspirée de l’Italie, où deux pastorales célèbres sont données vers 1580 : L’Aminta (Le Tasse) et Il pastor fido (Guarini). Dans un cadre pastoral ou bucolique évoluent des personnages qui portent généralement des noms grecs, et qui vivent détachés des soucis quotidiens, préoccupés uniquement d’amour. L’intrigue consiste en des commentaires et des conversations sur l’amour, et les auteurs les plus connus en sont Racan (Les Bergeries) et Alexandre Hardy. c) La commedia dell’arte. Elle n’est pratiquée que par les comédiens italiens. Sans prétentions littéraires, c’est un type de comédie purement populaire. Il consiste en une improvisation sur un canevas simple autour de personnages types, traditionnels. Ces personnages sont reconnaissables à leurs masques, à leurs costumes et à leur jeu stylisé proche de l’acrobatie. Parmi ces personnages, citons : — Isabelle, l’ingénue. — Léandre, le jeune amoureux. — Pantalon, le vieillard imbécile. — le Docteur, un pédant ridicule. — Brighella, l’astucieux citadin. — Arlequin, le paysan balourd. — Scapin, un personnage filou, rusé. — Scaramouche. d) La comédie d’intrigue. Dans sa définition, la comédie est une pièce moyenne qui se situe entre la bouffonnerie de la farce et la grandeur de la tragédie. Elle met en scène des péripéties qui n’entraînent pas un danger de mort et qui connaîtront un dénouement heureux avec la cessation des obstacles. Elle met en scène des personnages de condition moyenne ou basse qui évoluent dans un cadre quotidien. Le rire en est un élément constant, mais qui peut être nuancé par d’autres tons (pathétique, grave, ‚mouvant). Deux auteurs surtout s’y sont illustré au XVII° siècle : — Corneille, qui écrit des comédies de mœurs ou d’intrigue, généralement peu comiques, qui mettent en scène des personnages de l’aristocratie, élégants et beau parleurs, qui s’affrontent entre eux. — Molière, qui occupe une place particulière. Il a donné à la grande comédie ses lettres de noblesse. 2) Molière (Jean-Baptiste Poquelin). Il est issu d’un milieu bourgeois aisé. À 20 ans, il va fonder avec Madeleine Béjart la troupe de l’Illustre Théâtre, avec laquelle il va se produire pendant 16 ans en Province, n’ayant pas rencontré le succès à Paris. En 1658, il fait sa rentrée à Paris, et en 1662, le roi lui accorde une pension. Il produit sa première grande comédie avec l’École des femmes. En 1662, il devient le fournisseur officiel des divertissements royaux. Il a écrit deux types de comédies : la farce et la grande comédie. Il a commencé par écrire des farces, sous l’influence de la farce médiévale et de la commedia dell’arte. Dans celles-ci, il donne un caractère plus souple, un peu plus naturel aux caractères stéréotypés, et il supprime certains types (comme le Parasite, ou le Hâbleur) ; il diversifie le type du pédant (qui peut être philosophe, marquis, médecin ou bien précieuse) ; il dote également ses valets de traits de caractère particuliers (poltron, rusé, naïf, effronté, scélérat...). Molière a aussi écrit de grandes comédies, qui conservent certains ressorts comiques de la farce, mais qui n’ont pas pour seul but de faire rire (il s’agit de plaire et d’enseigner). Molière va donc dénoncer certains vices certains ridicules, voire certains dangers. Un trait caractéristique des personnages que Molière dénonce, c’est qu’ils sont sous l’emprise d’une idée fixe, d’un engouement aveugle, jusqu’à en avoir un comportement mécanique qui permet d’atténuer la dureté de la représentation et de provoquer le rire. III - LA TRAGÉDIE 1) L’évolution de la tragédie au cours du siècle. La tragi-comédie. La première est la Bradamante, de Robert Garnier, au XVI° siècle. Les caractéristiques de la tragi-comédie sont : — un sujet non historique. — des personnages de rangs sociaux divers. — de rares moments comiques. — un dénouement près d’être malheureux. Pendant l’âge baroque, la tragédie est essentiellement représentée par Alexandre Hardy, et se caractérise par sa violence et par l’atrocité du sujet et des actions (viol, meurtre, etc.). La tragédie régulière apparaît vers 1635-1636 avec Médée, de Corneille (1635). Elle est illustrée aussi par Rotrou. Du point de vue de ses règles, deux ouvrages théoriques importants datent de 1639. Ce sont La Poétique de La Ménardière, et le Discours sur la tragédie, de Jean-François Sarasin. 2) Racine. Il a été très marqué par le jansénisme. De 1649 à 1653, il a été l’élève des petites écoles de Port-Royal, puis de 1655 à 1658, il rejoint sa grand-mère à Port-Royal-des-Champs (il était orphelin, et c’était elle qui l’avait élevé). Il va y recevoir une formation à la fois humaniste et janséniste. Il lit la Bible, Saint-Augustin, Virgile et les tragiques grecs (en particulier Sophocle et Euripide, qu’il apprend par cœur et qu’il annote en marge). Sa vocation le pousse vers le théâtre, en particulier vers la tragédie, ce dont s’inquiète et que condamne Port-Royal. Pendant toute une période de sa vie, il va s’affranchir de Port-Royal pour suivre sa vocation. Sa carrière de tragédien commence vers 1662-1663. En 1667, il donne son premier chef-d’œuvre, Andromaque. Il va connaître un succès croissant jusqu’en 1673, date de l’échec de Phèdre. Cet échec va marquer, à 37 ans, le retour de Racine à Port-Royal, qui se retire du théâtre. Il est nommé historiographe du roi avec Boileau, et il conserve des protecteurs puissants, dont Mme de Maintenon, laquelle va le charger d’écrire pour les jeunes filles de Saint-Cyr. Elle lui demande d’écrire « quelque espèce de poème moral et historique, dont l’amour fût entièrement banni ». Il écrit donc en 1689 Esther, et en 1691 Athalie (où il réintroduit le chœur). Les caractéristiques de son œuvre sont : — le respect des règles de la tragédie sur le plan formel. — une action simple, peu chargée (Racine, en parlant de Bérénice, dit y « avoir fait quelque chose de rien »). — une intrigue dense centrée sur un problème unique essentiellement passionnel et psychologique. — des personnages qui agissent selon la logique de leur caractère. — un vocabulaire relativement pauvre. Le mot « cruel » constitue selon Péguy le mot-clé du théâtre racinien. — Son œuvre se caractérise aussi par l’étude des passions, dévastatrices, face auxquelles l’homme est impuissant. Une des passions caractéristiques est la jalousie, qui se traduit par une douleur morale, mais également physique. Le tragique réside dans l’inutile combat de l’homme face à son destin, et à son déchirement intérieur. — la malédiction mythologique qui pèse sur un personnage poursuivi par un dieu est le reflet de la théorie janséniste de la corruption de l’homme, depuis Adam, et de la crainte de Dieu. LES GRANDS RHÉTORIQUEURS 1 Définition de l’expression 1 Origines du nom « Grands Rhétoriqueurs » 1 Renom des Grands Rhétoriqueurs 1 L’art des Grands Rhétoriqueurs 1 Les conditions de leurs créations 1 Rôle des Grands Rhétoriqueurs 2 L’art de seconde rhétorique 2 Les traités de rhétorique 2 Les formes poétiques 2 La ballade et ses formes dérivées 2 Le rondeau et ses formes dérivées 2 Le lai et le virelai 2 Autres formes 3 Les rimes 3 La versification 3 Les poètes Grands Rhétoriqueurs 4 Les poètes nés entre 1420 et 1440 4 Les poètes nés entre 1460 et 1470 4 PANORAMA DE LA RENAISSANCE : LA FRANCE PENDANT LE PREMIER XVI° SIÈCLE 5 La prospérité économique 5 La France occupe une place importante en Europe 5 Essor des échanges 5 Les activités terrestres 5 Les activités maritimes 5 La situation politique 5 La politique intérieure 5 La politique extérieure 5 La renaissance culturelle 5 Une époque de progrès et de découvertes 5 Le développement des connaissances 6 De la Renaissance italienne à la Renaissance française 6 Conclusion 6 L’HUMANISME 7 Définition préliminaire 7 Les sources de l’humanisme français 7 Le Moyen-Âge 7 Le pré-humanisme 7 L’humanisme italien 7 L’humanisme à la Renaissance 7 Les humanistes français 7 Le problème de l’enseignement du grec 8 Le perfectionnement de l’homme 8 Développement d’une nouvelle pédagogie 8 Développement d’un nouvel idéal politique 8 Conclusion 8 L’ÉVANGÉLISME 9 Les causes de l’évangélisme 9 L’idéal évangéliste 9 Critique du clergé 9 Les évangélistes prônent une foi profonde 9 L’évangélisme conçoit la religion sur une foi intériorisée 9 L’attitude de François Ier à l’égard de l’évangélisme 9 LE PLATONISME 10 Définition 10 La théorie des connaissances 10 La théorie du langage 10 La théorie de l’amour 10 La diffusion du néoplatonisme en France 11 Renouveau de la théorie platonicienne 11 Le ficinisme 11 Conclusion 11 LE PÉTRARQUISME 12 Les influences 12 La courtoisie et le fin’ amor 12 Le modèle de Pétrarque 12 Le platonisme 12 La poésie pétrarquiste 12 Définition 12 Le contenu thématique 13 Le style 13 L’ÉPICURISME 15 Conclusion 15 LE STOÏCISME 16 Conclusion 16 POÉSIE DANS LE PREMIER XVI° SIÈCLE 17 L’École lyonnaise 17 Le milieu lyonnais 17 Les auteurs du milieu lyonnais 17 La Pléiade 18 La constitution du groupe 18 La formation donnée au Collège Coqueret 18 L’œuvre de la Pléiade 18 Conclusion 18 LA RÉFORME ET LE PROTESTANTISME EN FRANCE 19 Le luthéranisme 19 Le calvinisme 19 Calvin 19 La doctrine calviniste 19 LA FUITE DU TEMPS ET LA PEUR DE LA MORT AU XVI° SIÈCLE 21 Les mentalités et la situation à la fin du Moyen-Âge 21 Pendant la Renaissance 21 LE BAROQUE 22 Définition 22 Sens du mot 22 Les caractéristiques du baroque 22 Interprétation 22 Baroque et maniérisme 22 Conclusion 23 LE PREMIER XVII° SIÈCLE : LE SIÈCLE DE LOUIS XIII 24 1598-1610 24 La régence et le règne de Louis XIII 24 La régence (1644-1654) 24 Conclusion 24 LE THÉÂTRE CORNÉLIEN 25 Les caractéristiques du théâtre de Corneille 25 Le théâtre de Corneille comme reflet de son temps 25 LA POÉSIE AU XVII° SIÈCLE 26 Introduction 26 Malherbe et ses disciples 26 Le maître 26 Les disciples 26 Les poètes satiriques et burlesques 27 Mathurin Régnier 27 Tristan l’Hermite 27 Les poètes libertins 27 Théophile de Viau 27 Saint-Amant 27 Conclusion 27 LA PRÉCIOSITÉ 28 Introduction 28 Le développement de l’esprit précieux 28 Les sources 28 Le milieu des salons 28 De la vogue à l’excès 28 Les caractéristiques de l’esprit précieux 28 Le goût du raffinement 28 La préciosité des sentiments 29 LE ROMAN AU XVII° SIÈCLE 30 Introduction 30 Le roman à l’âge baroque 30 Le roman héroïque 30 Le roman sentimental 30 Les histoires tragiques 30 Le roman pastoral 30 Le roman personnel 30 Le roman comique ou parodique 31 Le roman à l’âge classique 31 Le roman en disgrâce 31 Les histoires 31 Le roman épistolaire 31 Conclusion 31 LES MORALISTES 32 Introduction 32 Les moralistes 32 Les penseurs 32 Ceux qui cherchent à plaire et enseigner 33 Mémorialistes et épistoliers 33 Les mémorialistes 33 Les épistoliers 33 LE SECOND XVII° SIÈCLE 34 Introduction 34 Le règne de Louis XIV 34 L’absolutisme politique 34 Le culte du roi-soleil 34 Le classicisme 35 L’idéal de l’honnête homme 35 L’idéal esthétique 35 Conclusion 37 LA RELIGION AU XVII° SIÈCLE 38 Le libertinage intellectuel 38 Les personnalités 38 Sur le plan de la pensée 38 Sur le plan de la religion 38 Une remarque sur Cyrano de Bergerac 38 La question protestante et la contre-réforme catholique 38 La première partie du siècle 38 La seconde partie du siècle 38 Le jansénisme 39 Les origines 39 La morale janséniste 39 Fénelon et le quiétisme 40 Bossuet 40 LE THÉÂTRE AU XVII° SIÈCLE 41 Présentation générale 41 Les troupes 41 Les représentations 41 La comédie 41 Les différents types de comédies 41 Molière 42 La tragédie 42 L’évolution de la tragédie au cours du siècle 42 Racine 42 Page /44 — Les Grands Rhétoriqueurs — Définition de l’expression. |
![]() | ![]() | «épopée» et l’adjectif «épique» n’arrivent qu’au xvi° siècle, sous l’influence de la Renaissance et du renouveau de la culture grecque.... | |
![]() | «Reinhard Gebhard» : aff. C-55/94, Rec. I, 4165; Europe janvier 1996, n°30, obs. L. Idot | ![]() | «Reinhard Gebhard» : aff. C-55/94, Rec. I, 4165; Europe janvier 1996, n°30, obs. L. Idot |
![]() | «Les bateaux en bois qui sillonnaient nos fleuves et nos rivières au temps ou la vapeur n’existait pas. Démarche archéologique pour... | ![]() | «sipimmo» Rubrique : Professionnel – Appel d’Offres en Cours, à compter du Mercredi 7 octobre 2015 |
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