1. 1 : éducation de Galilée, formation humaniste
télécharger 114.3 Kb.
|
  Auteurs : Merkli Nicolas Luscher Jérôme Hartmann Nicolas Paoliello Nicolas Sommaire 1 : Introduction
2 : Science, Galilée et la science
3: Procès
4 : Lien Passé-Présent
5 : Conclusion 6 : feuille annexe 1.Introduction 1.1) Education de Galilée , formation humanisme Galilée est né en 1564 à Pise, ses parents l'instruiront jusqu'à l'âge de 10 ans puis, il sera confié à un prêtre nommé Jacopo Borghini. A 12 ans il ira au couvent de Santa Maria de Vallombrosa pour y apprendre la religion où il va rester quelques années. Il va ensuite retourner à Pise pour étudier la médecine à l'université mais il n'y prend pas goût et il ne terminera donc pas ses études et n'obtiendra pas son diplôme. Il se décide finalement à étudier les mathématiques chez un savant nommé Ostilio Ricci qui lui apprendra notamment à prouver ses théories en faisant des expériences. Galilée était un humaniste. Les humanistes sont ces personnes qui désirent avant tout renouveler et pousser encore plus loin le savoir de l’Humanité, ils veulent que la vérité prône sur tous les domaines. Ils critiquent les certitudes et s'opposent par exemple à l’Église qui est très peu ouverte et n'admet pas d'hypothèses scientifiques, hormis celles tirées de la bible. C’est pourquoi les humanistes s'intéressent la plupart du temps de près aux sciences, ils veulent comprendre le fonctionnement des choses. Galilée, comme cela sera expliqué par la suite, fait partie de cette tranche de personnages qui font avancer le monde. C’est notamment grâce au savant nommé ci-dessus que Galilée a eu cette formation , cette manière de voir les choses . Il enseignera finalement les mathématiques à l'université de Pise pendant 3 ans puis l'astronomie, l'architecture militaire et la mécanique appliquée à l'université de Padoue pendant 18 ans. 1 1.2) Le géocentrisme Le géocentrisme est une théorie qui dit que la terre se trouve au centre de l'univers, immobile. Cette théorie qui est bien sûr fausse était approuvée par Aristote et la quasi-totalité de la population de l'époque de Galilée. Cette thèse date de l'Antiquité, elle a été inventée par les grecs.2 1.3) L’héliocentrisme L'héliocentrisme est une théorie selon laquelle le soleil se trouve au centre de l'univers et non pas la terre (géocentrisme). Cette thèse a été défendue et améliorée par Nicolas Copernic au 16ème siècle. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il n'a pas inventé l'héliocentrisme. L'origine de cette théorie est bien plus ancienne. Copernic a toujours été convaincu de cette thèse bien qu'il n'avait pas de preuve pour prouver qu'elle était vraie. Toutefois, Galilée finira par trouver des éléments qui prouveront l'exactitude du modèle de Copernic. Mais, dans un premier temps, il y aura une lutte entre les deux thèses au 8ème et au 9ème siècle.3 2 : Science, Galilée et la science 2.1) : Science Copernicienne, science aristotélicienne , croyances de Galilée La plupart des gens aux 15 ème-16 ème siècles croyait en la science aristotélicienne qui supposait que la terre était au centre de l'univers. Copernic a été le premier homme à formuler une théorie qui contredisait le fait que la terre soit au centre de l'univers. Il avait raison, mais sa théorie ne sera malheureusement pas reconnue par la population et surtout, elle ne sera pas reconnue par l'Eglise bien que certains ecclésiastiques montrent d'abord un début d’intérêt pour sa théorie. Sa thèse sera reprise, plus tard, par Galilée. Copernic a par ailleurs publié, vers la fin de sa vie, un livre nommé "Les révolutions des orbes célestes" qui est souvent considéré comme l'élément fondateur de l'astronomie moderne et l'élément déclencheur de la révolution scientifique copernicienne. Dans ce livre, il explique que le soleil est le centre de l'univers (sa théorie est appelée "L'héliocentrisme") et non pas la terre comme l'affirme l'Eglise selon la science aristotélicienne. Galilée est un défenseur de la thèse de Copernic. Néanmoins, il enseignera longtemps selon la science aristotélicienne et le système de Ptolémée bien qu'il ait été convaincu par les thèses scientifiques de Copernic. Il ne peut pas enseigner la science de Copernic car c'est contraire aux mœurs de l'Eglise et qu'il n'a pas encore les moyens de prouver les théories de Copernic. Il finira par trouver des preuves. Par exemple: Aristote affirmait aussi que, excepté la terre, tous les astres ont des formes sphériques parfaites. Galilée en revanche a justement découvert, grâce à sa lunette astronomique, que la lune n'était pas une sphère parfaite mais qu'elle avait du relief (montagnes et cratères) ce qui était un argument pour réfuter Aristote. Galilée a vu aussi des sortes d'ombres sur le soleil, et, encore une fois, ces taches solaires suggèrent des imperfections incompatibles avec les idées d'Aristote. Ces expériences lui ont apporté des preuves contre la science d'Aristote. Une fois les preuves dans la poche, il dévoilera son opinion à propos du système copernicien et essayera de convaincre le peuple que ce système est tout ce qu’il y a de plus logique. Un procès sera engagé entre lui et l'Eglise. Il perdra ce procès malgré le fait qu'il ait des preuves scientifiques et que l’Eglise n'ait que des preuves religieuses (la Bible : qu’ils considèrent comme preuve ultime). 4 2.2) : Découvertes scientifiques de Galilée Au cours de sa vie, Galilée fit de nombreuses découvertes qui firent progresser les mathématiques, la physique, l'astronomie, la mécanique et la science en général de manière significative. Par exemple, il a perfectionné la lunette astronomique (l'ancêtre du télescope) inventée par Hans Lippershey (un opticien Hollandais) en 1608. La lunette de Lippershey avait un grossissement de seulement x3 qui distordait en plus les objets observés. Galilée en construit une autre (en s'inspirant de celle de Lippershey) qui avait un grossissement x30. Grâce à sa lunette, il observa le mouvement des planètes et des étoiles éloignées qui, pour la plupart, étaient invisibles à l'œil nu. C'est, en effet, un des premiers hommes à avoir observé les cieux de manière si précise. Ses observations de Vénus ont révélé les différentes parties visibles de Vénus selon par sa position par rapport au soleil (aussi appelées "les phases de vénus"). Ces observation ne seraient pas possibles si la terre était au centre de l'univers et vont donc lui permettre d'obtenir la preuve que la terre tourne autour du soleil. Il a aussi inventé un thermomètre, une balance hydrostatique (mesures de masses volumiques d'alliages, car sensible à la densité), un compas de proportion (Thales)… Enfin, il a publié de nombreux ouvrages comme "de motu" (le mouvement, son premier ouvrage), un traité sur les fortifications, un traité sur la mécanique etc…5 3: Procès 3.1) Les causes du procès, procès La plupart des gens savent que Galilée fut jugé par l'Inquisition pour hérésie mais ne connaissent pas toutes les vraies raisons qui ont motivé ce jugement. Son procès est souvent caricaturé par l'expression "Et pourtant elle tourne", en rapport avec le fait que Galilée affirmait que la terre tournait autour du soleil. Les faits ainsi que les conséquences du verdict prononcé par le Saint-Office sont très utiles et instructifs lorsqu'on cherche à représenter la position de l'Eglise face au monde de la science aux alentours de 1600-1620. Si de nos jours, l’Eglise daigne tendre la main aux hommes de science, ce ne fut pas toujours le cas. Galilée était un homme de son temps, très certainement croyant. Il n’est pas facile de croire que les intentions du savant italien aient été de rabaisser la crédibilité de l'Église ou de détruire son autorité tant morale que spirituelle. Une chose certaine est que Galilée était avide de vérité, cette vérité qui trouve sa source dans l'observation de la nature. Utilisant la vérité comme prétexte, il se permit à l’encontre de ses contemporains qui entendaient lui dicter comment et quoi penser, de remettre en question les opinions et les croyances de son époque. Il est important de signaler que Galilée est un des premiers scientifiques à utiliser pour méthode ce qui est appelé vulgairement « La nature pour vérité ».Cette définition peut s’avérer simpliste pour une méthode scientifique, mais Galilée avait bel et bien pour habitude d’interroger la nature pour répondre à ses questions d’ordre scientifique. La métaphysique d'Aristote fut touchée de près par cette nouvelle «méthode scientifique». Prenons la théorie de la chute des corps en guise d'exemple: selon Aristote, plus un objet est lourd, plus il est attiré vers le sol, ce qui sous entend que les objets légers mettent plus de temps à tomber par terre et qu’ ils seraient donc moins rapides. Vraisemblablement, cela semble évident. Histoire d’en avoir le cœur net, Galilée réalisa une série d'expériences rigoureuses sur la chute des corps, au cours de laquelle il démontra que, contrairement aux dires d’Aristote, l'accélération des corps en chute libre était indépendante de leur masse (lorsque la friction est négligeable). C’est-à-dire que deux boulets de canon de même diamètre ayant une masse différente, lâchés d'une certaine hauteur, arriveront au sol au même moment. Le géocentrisme de Ptolémée est une autre théorie que l'Église approuvait. Qui oserait croire que la Terre n’était pas au centre de l'Univers ?6 Malheureusement pour Galilée, ses observations le mèneront à plus de 20 ans de procès avec l’Eglise. Galilée, comme précédemment expliqué, a inventé la lunette astronomique. Il pointa, en 1609, tout naturellement sa lunette vers la Lune. Il vit des montagnes et des cratères sur la Lune7, alors que l'on considérait jusqu’à maintenant la Lune comme une sphère sans défaut, ce qui contredit la vision aristotélicienne puisque la Lune faisait partie des éléments supra lunaire , c’est–à–dire qu’elle était censé être parfaite et incorruptible. Orientant ensuite sa lunette en direction de la planète Jupiter, Galilée eut la surprise de découvrir quatre petites lunes en orbite autour de la plus grande.8 Il se posa alors la question de comment des astres pouvaient tourner autour d'un autre centre que celui de la Terre ? Puisque rappelons -le, la terre est censée être le centre de l’Univers. Observant par la suite Vénus durant plusieurs semaines, il constata que la planète montrait des phases, comme c’est le cas avec notre Lune, en totale contradiction avec le modèle géocentrique de Ptolémée. Il décida alors de regarder l’astre principal de la thèse de l’héliocentrisme, c'est-à-dire le soleil. Le Soleil lui apparut couvert de taches sombres, contredisant une fois de plus la perfection aristotélicienne. Tous ces différents points contredisant de manière radicale la thèse du géocentrisme, il entreprit de regarder le soleil et ses différentes phases plus attentivement. Il observa donc d’autres petites tâches autour de la boule de feu. Ces petites tâches s’étendaient et s’agrandissaient lorsqu’elles se situaient au milieu du soleil et redevenaient fines et petites lorsqu’elles étaient aux bords de l’astre. Ces observations là lui indiquèrent bel et bien que la terre tournait autour du soleil.9 Galilée, humaniste qu’il était, se devait de publier ses découvertes et imprima en 1610 son (futur) célèbre "Sidereus Nuncius"(Le Messager Céleste) qui remporta un grand succès. Le livre fut par ailleurs publié en latin, puisqu’il était destiné spécifiquement à ses collègues scientifiques et non pas à tout le monde. De grosses contestations vinrent rapidement après la parution de l’ouvrage. Certains scientifiques renommés, tel que le célèbre Père Clavius , (mathématicien grandement reconnu à cette époque) affirme que les observations faites à travers une quelconque lentille, sont obligatoirement incorrectes. Galilée ne se découragea pas et fit attester la valeur scientifique de sa lunette dans son ancienne université, Padoue. Le Père Clavius reconnaitra son erreur et s’excusera grandement auprès du savant italien. L’excuse Du Père Clavius est l’élément déclencheur qui attira définitivement l’œil du pape sur l’affaire « Galilée ». Il est nécessaire de situer correctement la situation de L’Eglise à l’époque : Au 17ème siècle, l’église catholique n’a toujours pas tranché avec le système héliocentrique, au contraire elle essaye d’allier subtilement, modernité et tradition. C’est-à-dire qu’elle était « ouverte » aux propositions tant que celles - ci ne contredisaient pas les Saintes Ecritures. L’Eglise faisait une distinction entre la réalité et les constructions mathématiques. Les constructions mathématiques peuvent être aussi élaborées que possible, il faut cependant que la réalité soit conforme aux Saintes Ecritures. Cela permet de maintenir la tradition aristotélicienne comme « La » théorie dominante de l’époque. Galilée est non seulement reconnu comme mathématicien, mais également comme philosophe. Ces titres lui ont été accordés par le duc de Médicis en 1610. Ce petit détail est en réalité très important ! Comme il vient d’être expliqué, l’Eglise laissait les mathématiciens faire leurs constructions diverses et variées mais ne leur accordait pas grande importance puisqu’à l’époque, les mathématiciens étaient considérés comme de simples scientifiques mais ne représentaient pas grand-chose pour tout le côté spirituel et croyant. (Cela ne veut pas dire que les scientifiques n’étaient pas croyants, au contraire ils l’étaient pour la plupart-à l’image de Galilée) Le fait que Galilée soit également reconnu comme Philosophe implique obligatoirement que ses écrits et ses théories ne prennent pas seulement la valeur du simple schéma mathématique, mais aussi la valeur spirituelle ce qui remet bel et bien tout le système de l’époque en cause puisque ses théories vont à l’encontre des enseignements de la bible. Ce que reproche justement l’Eglise à Galilée, c’est le fait que la « réalité » que Galilée prétend connaître est différente des Saintes Ecritures. Galilée y répond de manière plutôt subtile en affirmant que Dieu utilise seulement deux moyens pour s’adresser aux hommes : -les Saintes Ecritures -la nature Il disait que « les Saintes Ecritures sont adaptées à l’intelligence limitée des hommes pour qu’ils puissent les retranscrire et les comprendre, elles sont par conséquent susceptibles de comprendre des erreurs, des raisonnements erronés. Lorsqu’il y a confusion entre les écritures et la science (nature), il faut donc faire confiance à la science. »10 Tout ces arguments ne peuvent et n’ont fait qu’amplifier la polémique ! En 1615, le Saint Office ouvre alors un dossier sur Galilée. En Mars 1616, le Pape convoque Galilée à Rome et lui ordonne de ne plus prendre position, ni de diffuser les théories de Copernic. Pendant 7 ans, Galilée se tiendra à cette interdiction. En 1623, un nouveau Pape est élu (Pape Urbain VIII). C’est un ancien soutien de Galilée. Il autorise Galilée à publier un ouvrage sur les deux grands systèmes du monde (Celui d’Aristote et celui de Copernic) en imposant deux conditions très strictes : - La première est qu’il ne doit pas publier un plaidoyer en faveur du système de Copernic, mais un livre qui engage une discussion ouverte entre les deux systèmes. -La deuxième est qu’il doit publier ce livre à Rome. Le livre de Galilée s’intitule « dialogue sur les deux grands systèmes du monde ». Il finit de l’écrire en 1629 mais ne le publie quand 1632. Il fait publier le livre à Florence et non pas à Rome comme le lui avait demandé le Pape Urbain VIII. Il ne respecta pas non plus la deuxième condition qui était de faire une discussion ouverte des deux systèmes car, dans son livre la « discussion » est clairement un plaidoyer en faveur de la théorie de Copernic. Pour finir, il publie le livre en italien, et non pas en latin. Il fait ce choix pour une raison précise : se faire connaître et surtout être lu par le plus de monde possible. Le Pape, pour ne pas perdre sa crédibilité aux yeux de la population, est obligé d’intervenir. Il ne faut pas oublier que le Pape est à la fois un chef religieux mais également un chef politique, c’est pour cela qu’il ne peut se permettre d’être décrédibilisé. Il ordonne immédiatement d’arrêter de diffuser le livre, mais manque de chance, c’est trop tard le « mal » est déjà fait. Bien que la condamnation de Galilée soit indispensable pour le Pape, celui-ci ne va pas abandonner son ancien protégé. La commission qui conduit la procédure, ne comprend qu'un seul Jésuite. Elle est en outre présidée par le propre neveu d'Urbain VIII ce qui est déjà l'assurance d'une certaine clémence. Un seul chef d'accusation est retenu contre Galilée : celui de n'avoir pas respecté l'interdiction qui lui avait été faite en 1616, c’est-à-dire de diffuser les thèses de Copernic. La sentence du 22 juin 1633 prévoit que l'ouvrage est interdit et oblige Galilée à abjurer ses « erreurs ». Il est désormais assigné à résidence dans sa maison de campagne, près de Florence. Galilée se soumet. Il meurt, presque aveugle, dans sa résidence en 1642.11 « Moi, Galiléo, fils de feu Vincenzio Galilei de Florence, âgé de soixante dix ans, ici traduit pour y être jugé, agenouillé devant les très éminents et révérés cardinaux inquisiteurs généraux contre toute hérésie dans la chrétienté, ayant devant les yeux et touchant de ma main les Saints Évangiles, jure que j'ai toujours tenu pour vrai, et tiens encore pour vrai, et avec l'aide de Dieu tiendrai pour vrai dans le futur, tout ce que la Sainte Église Catholique et Apostolique affirme, présente et enseigne. Cependant, alors que j'avais été condamné par injonction du Saint Office d'abandonner complètement la croyance fausse que le Soleil est au centre du monde et ne se déplace pas, et que la Terre n'est pas au centre du monde et se déplace, et de ne pas défendre ni enseigner cette doctrine erronée de quelque manière que ce soit, par oral ou par écrit; et après avoir été averti que cette doctrine n'est pas conforme à ce que disent les Saintes Écritures, j'ai écrit et publié un livre dans lequel je traite de cette doctrine condamnée et la présente par des arguments très pressants, sans la réfuter en aucune manière; ce pour quoi j'ai été tenu pour hautement suspect d'hérésie, pour avoir professé et cru que le Soleil est le centre du monde, et est sans mouvement, et que la Terre n'est pas le centre, et se meut. » 12 (Il existe plusieurs traductions) Le texte de la sentence sera très largement diffusé !13 3.2 ) Conséquences du procès sur la science L’annonce de la condamnation de 1633 a d’abord semé la confusion dans les milieux scientifiques catholiques. Certains étaient évidemment aux anges et d’autres étaient plutôt septiques. Des rumeurs circulaient et disaient que l’Eglise avait été injuste et avait mal traité Galilée. La sentence de Galilée interdisait de rechercher des preuves sur la théorie Copernicienne et pourtant La théorie de l’héliocentrisme s’affirma par elle-même au cours du 17eme siècle. Le cas de Galilée a en particulier montré que les scientifiques avaient besoin d'une certaine autonomie par rapport aux autorités ecclésiastiques pour effectuer leurs recherches. La révolution copernicienne ainsi a vu, avec la naissance de la science moderne, apparaître le principe « d'autonomie de la science ». C’est-à-dire que la science avait besoin d’établir elle-même ses propres règles de fonctionnement. Elle avait également besoin de déterminer ses priorités de recherche, et surtout la manière dont ses recherches devaient être menées et évaluées. Ce mouvement de l’autonomie de la science, grandement lancé par Galilée, permis de faire un grand bon au niveau scientifique. 4 : Lien Passé-Présent 4.1) contexte historique, créationnisme Il faut se remettre dans le contexte historique de l'époque. Pour ce faire, nous allons vous expliquer ce que représentait l'Eglise à l'époque de Galilée puis ce qu'elle représente maintenant. La plupart des gens au 15ème et 16ème siècle croyait en la science aristotélicienne qui supposait que la Terre était au centre de l'Univers. La définition du Créationnisme selon le Petit Larousse 2009 est : « Doctrine selon laquelle les animaux et les plantes ont été créés subitement et isolément par espèces fixes et immuables. (D'inspiration religieuse, cette doctrine, qui nie l'évolution de la vie sur Terre, est aujourd'hui abandonnée par la communauté scientifique). » Pour simplifier légèrement : Le créationnisme est une doctrine (=théorie) selon laquelle l'homme et toutes les espèces animales sont les fruits de la création de l'Univers par Dieu. Il est possible de faire un lien passé-présent entre la différence de pensée des gens par rapport aux deux époques. Aujourd'hui, depuis que la théorie de l'évolution a été adoptée par la communauté scientifique ainsi que la quasi totalité de la population, il reste néanmoins une partie d’irréductibles, les créationnistes. Ils continuent de se battre pour que le créationnisme soit enseigné à l'école. Le débat relève d'enjeux politiques importants, notamment : enseignement, liberté d'opinion et de croyances, en particulier aux Etats-Unis. En Europe, la théorie de l'évolution est enseignée comme une théorie scientifique reconnue. Mais depuis plusieurs années, une vive opposition se met en place au Etats-Unis. La Cour suprême a interdit l'enseignement du créationnisme car elle estime que c'est un abus de l'article de la constitution sur la liberté de parole. Mais malgré cette interdiction et selon un étude réalisée par “Science“, un professeur sur huit enseignerait le créationnisme ! Encore selon cette étude, il y a de grandes variations d'enseignement de la théorie de l'évolution : 38 % des professeurs y consacre plus de 11 heures par année et 11 % en parlent moins de deux heures ou pas du tout. Toujours selon cette étude, aux États-Unis 40% de la population rejettent la théorie de l'évolution, 20% sont incertains et seulement 40% l'acceptent contre environ 80% en Europe. Pour expliquer cette faible adhésion, les auteurs de l'étude pointent le manque de connaissance et de compréhension des concepts de la biologie et particulièrement de la génétique, chez les adultes américains. 14 4.2) Le procès du singe Au Etats-Unis en 1925, se déroulait le procès du singe (=procès Scopes) dans le Tennessee. Un professeur nommé John Scopes avait enseigné la théorie de Darwin selon laquelle la diversité des espèces est due à la sélection naturelle. Cette théorie en amène une autre : les Hommes et les singes ont un ancêtre commun. Cette idée est en totale contradiction avec les écrits bibliques qui avancent que l'homme a été créé par Dieu et que les animaux leur sont psychologiquement inférieurs. La sentence du procès dit que l’accusé, John Scopes, devra payer une amende de 100$ pour avoir étudié la théorie de l'évolution avec ses élèves en dépit d'une loi de l'État du Tennessee, le Butler art. , empêchant aux enseignants de contredire « l'histoire de la création divine de l'homme, telle qu'elle est enseignée dans la Bible». 4.3 ) l’empreinte de Galilée dans la vie de tous les jours Galilée a aussi marqué son empreinte dans la physique moderne, car c‘est le premier à employer le terme de la relativité. Ce principe est beaucoup utilisé dans la physique newtonienne. Ça prend encore plus d'ampleur quand Henri Poincaré (physicien du XX siècle) s'y intéresse et précise la formule et lui donne son nom actuel, le principe de la relativité. 4.4) La Réhabilitation Dans le début des années 1990, a lieu la repentance de l'Eglise catholique. C'est une expression qui signifie que l'Eglise demande pardon et s'excuse des méfaits commis par ses membres avant l'an 2000. En 1979, au début de son pontificat, Jean-Paul II mandate une commission pour étudier le cas de Galilée. Elle rend les résultats de son enquête en 1992. Et dans la même année, l'Eglise, sous le discours de Jean-Paul II devant l'académie pontificale des sciences, admet pour la première fois des erreurs dans l'affaire de Galilée et le jugement. Du coup, Galilée est réhabilité 360 ans après son procès ! (=Rétablir quelqu'un dans ses droits) 5) Conclusion Malheureusement, ce ne sont pas les découvertes scientifiques qui font la grandeur de Galilée. Sur ce point, certains scientifiques lui sont supérieurs. L’héliocentrisme vient de Copernic et la lunette, bien que Galilée l’ait améliorée, vient des Hollandais. La vraie grandeur de Galilée se situe à deux niveaux, d’ailleurs liés entre eux : P  our sa conception du monde, qui était nouvelle à l’époque, et sa philosophie.Il avait notamment une infinie certitude quand au fait que la terre, et même l’univers ont un caractère rationnel et surtout cohérent. Au fil de nos recherches, nous avons pu voir qu’il n’avait pas l’air follement sympathique ! Il est décrit comme plutôt sec, dur, très obstiné, un peu moqueur, méprisant et surtout très sûr de lui. Galilée était un polémiste. Il avait le souci de convaincre et de diffuser la vérité. Il n’hésita pas d’ailleurs à vulgariser ses textes pour diffuser ses idées au grand public car il comprit très rapidement que son problème était d’être seul. Seul face à la pensée collective de l’Eglise. Comment Galilée aurait – il pu prétendre, seul, avoir raison contre ce grand groupe qui prétendait être inspiré pas le Saint Esprit ! Galilée créa un mouvement, et c’est ce mouvement qui le rendu grand ! 6 : feuille annexe Image1 :  image2 :  Image3 :  image4 :  Image5 Tableaux : Statistiques sur l'acceptation de la théorie de l'évolution :
Pourcentages sur la population Statistiques sur l'enseignement de la théorie de l'évolution en Amérique :
|
similaire:
 | «formation initiale» et «formation tout au long de la vie». IL doit y avoir totale complémentarité |  | |
| | «istihqaq» délivrée par la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation – formation | |
| «Habitat, Architecture et Urbanisation des Territoires»; La formation du desa dure deux années | | «Education, enseignement et formation», specialité «Territoire, culture et enseignement», parcours «Médiation culturelle et école... |
| | «Réseau Ambition Réussite à l’école» en partenariat avec la Ville de Toulon (Service Education et Projet Educatif Local), l’Education... | |
| «premier cycle» et 2ème cycle selon la nomenclature de l’école fondamentale en Haïti. Peut-on parler d’une démarche bilingue ? Y... | | La Ville de Corbeil-Essonnes a lancé une procédure de consultation des entreprises pour la passation d’un marché relatif à la formation... |