Résumé Depuis les années 80, les oasis du sud-est tunisien qui font vivre plus de 100 000 paysans et paysannes connaissent une crise hydrique sans précèdent.








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date de publication24.10.2016
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Raréfaction de l'eau dans les oasis: Crise de la ressource ou crise de gouvernance?

Cas des oasis du sud-est tunisien
ABDEDAYEM Slahedine, Ingénieur-chercheur, CRDA de Gabés

Tel.B: 75227197; Tel .P: 97723227; Fax: 75227034

E.Mail: abdedayems@yahoo.fr
Résumé
Depuis les années 80, les oasis du sud-est tunisien qui font vivre plus de 100 000 paysans et paysannes connaissent une crise hydrique sans précèdent. L'eau d’irrigation se fait de plus en plus rare pour les oasiens. Ce problème a affecté considérablement l'économie des exploitations agricoles et a conduit à une baisse significative des revenus des agriculteurs. La souffrance de ces usagers s’affirme de jour en jour. Leur appauvrissement économique et social et parfois même leur délocalisation sont devenus inévitables. Les facteurs physiques de rareté de la ressource en eau sont les plus montrés du doigt (aridité climatique, offre en eau faible, nappes salées, fuites dans le réseau, etc). Notre investigation révèle que cette explication est non uniquement superficielle et simplificatrice, mais qu'elle dévie le raisonnement et masque les vrais arguments. Il s'avère manifestement que la raréfaction de l’eau dans ces oasis est une production sociale et économique avant tout.

Aujourd'hui, les oasiens, surtout les plus démunis d’entre eux, sont empêchés implicitement d’accéder à l'eau alors que celle-ci ne fait pas défaut. Un bon nombre de facteurs en rapport avec la gestion de cette ressource et à son allocation éclaire cette controverse. La répartition de l’eau dans l’espace oasien (entre quartiers, et individus) n’est pas uniforme. La diversité agronomique et écologique et les besoins inégaux en eau des différents utilisateurs au sein de l'oasis sont ignorés dans l’allocation de cette ressource. De plus, le nouveau système d’irrigation, d’apparence très sophistiqué, a complètement négligé les savoirs traditionnels des paysans en matière d’irrigation et leur capacité financière et technique à gérer un système hydraulique complexe.

Ainsi, la faible adhérence et participation à la gestion et aux processus de prise de décision des usagers d'une part et le coût devenu excessif de production de l’eau d'autre part, ont mis les associations de gestion de l'eau dans des conditions budgétaires et sociales difficiles et a conduit à la raréfaction de l’eau dans ces périmètres.

En outre, cette crise hydrique est également accentuée par les nouveaux modes de productions adoptés par les paysans eux-mêmes et impulsés par les nouvelles règles de marché et de modernité.

Aussi, cette contribution va-t-elle tenter de montrer, à travers l’analyse de cas des oasis du sud-est tunisien, que contrairement à l’intention prépondérante, les causes de la pauvreté hydraulique sont plutôt socio-économiques et que le mode de gouvernance de l’eau est à l'origine de la pénurie.
Mots clés: Oasis de Gabès, gestion de l'eau, pauvreté hydraulique, Gouvernance.

1.Introduction



On a l'habitude d'expliquer que la rareté de l’eau en Tunisie comme ailleurs résulte d’une part d’une offre en ressource en quantité/qualité limitée et insuffisante et d’un accroissement accru de la demande en eau d’autre part. Bien que ce constat soit tout à fait incontestable compte tenu surtout de la flambée qu’a connue la demande sociale en eau, il n'éclaire pas toute la question et l'explication de la situation reste inachevée. On s’aperçoit à l’évidence qu'en Tunisie l’approvisionnement en cette ressource s’est amplifié à la même vitesse que la demande, de sorte qu’on n’a pas eu de preuve que l’eau a véritablement manqué aux différents usagers aussi exigeants soient –ils (SGHAEIR, 1993). Aujourd’hui, dans le sud tunisien, quoique climatiquement de plus en plus sec, il existe une gigantesque réserve d’eau souterraine constituée depuis le quaternaire (BEN MARZOUG, 1996). En dépit de la nature fossile de ce réservoir d'eau, l’accroissement de la demande en eau et sa diversification a contraint le pouvoir public à extraire les ressources qu’il faut. Cependant avec tous les efforts déployés par l’Etat pour la mobilisation de la ressource en eau et la rationalisation de son utilisation au profit de tous les usagers, les oasis du sud-est tunisien qui font vivre plus de 100 000 paysans et paysannes connaissant depuis les années 80, une crise hydrique sans précédent. L’eau d’irrigation se fait de plus en plus rare pour les oasiens. Les facteurs physiques de rareté sont les plus montrés du doigt (aridité climatique, offre en eau faible, nappes salées, fuites dans le réseau, etc). La question de la rareté de l’eau en rapport avec le mode de gouvernance de cette ressource en terme d’accès, de partage et de gestion est très peu abordée. Il s'agit dans ce travail de tenter de répondre à la question: insuffisance réelle de l’eau ou problème de gouvernance? L’objectif ultime est de mettre l’accent à travers l'étude du cas des oasis littorales, sur des aspects plutôt sociaux et économiques considérés dans la plupart du temps comme complexes et absurdes.


Les oasis littorales en nombre de 49 couvrent

une superficie d’environ 7000 ha1.Elles sont

situées dans le sud-est Tunisien. Malgré leur

similitude générale avec les autres oasis, on peut

reconnaître aux oasis littorales un certain nombre

de spécificités techniques, spatiales, historiques et

sociales.

Carte n°1 : localisation des oasis littorales

2.Pénurie ou suffisance : quels indicateurs ?


L’eau douce est certes la ressource la plus indiquée comme étant un bien rare et elle l'est de plus en plus, néanmoins, à chaque fois que ce concept est évoqué, tout le monde semble ne pas parler de la même chose. Ainsi, la rareté de la ressource en eau est dans la littérature bien un objet de controverse. Une multitude de facteurs de nature très variée (physique, sociale, économique, politique, etc.) peuvent être à l'origine de la situation. Parfois la rareté peut même être artificielle et psychique dans le cas surtout où elle est liée à une demande de même nature. De ce fait, Oser poser la question si l'eau se fait effectivement rare dans les oasis du sud tunisien devient une question très légitime, voire pertinente et appropriée. Cependant, la réponse ne peut être exhaustive: chaque situation de rareté est unique. Le cas que nous analyserons, celui des oasis littorales ne peut être hélas généralisé même si quelques ressemblances avec d'autres oasis se trouvent confirmées.

Appréhender cette situation revient alors à chercher des indicateurs palpables et plausibles qui permettent de savoir si l'eau manque pour ce groupe d’oasis ou bien si elle est suffisante.

2.1.Une offre en eau satisfaisante 



Il s'agit en premier lieu d'analyser l'offre en ressource. L'objectif est de savoir si l'approvisionnement fait aujourd'hui défaut et par conséquent s'il est à l'origine de la raréfaction de l'eau pour les oasis.

Rappelons que ces oasis étaient desservies depuis leur création jusqu’aux années quatre vingts par des sources naturelles. A partir de cette date et afin de remédier à la chute du débit des sources et l'insuffisance des ressources en eau, l’Etat a créé des forages. (MAMOU, 1980)

L’eau d’irrigation provient actuellement de 75 forages qui captent l’eau dans la nappe de djeffara à une profondeur variant de 50 à 200 m.

Bien que l’évolution du mode d’exhaure de l’eau dans les oasis littorales soit marquée par un passage très accéléré d’une forme millénaire qui était à l’origine de la création des oasis (source), à une forme nouvelle basée sur des techniques récentes (forage), le suivi de l'évolution du débit total disponible a ces oasis ne révèle pas une variation significative. En effet, le débit
1.La superficie irriguée dans le gouvernorat de Gabès est 12400 ha dont 7000 ha sont des oasis

rapporté à chaque fois à la superficie irriguée nous décèle un taux dit d'irrigation, considéré comme étant l'indicateur technique de base pour tout périmètre irrigué qui renseigne sur le degré de l'approvisionnement en eau.

Pour ces oasis, le débit total disponible est d’environ 4 m3/seconde, le volume annuel exploité est estimé à 118 millions de m3 /an, l’équivalent de 46m3 /jour/hectare. (CRDA de Gabès, 2004). En comparant cet apport d'eau journalier aux besoins théoriques des cultures en période de forte demande estimés à environ 40 m3 /jour, on constate qu'il satisfait largement cette demande. En outre, cet apport d'eau est comparable à celui utilisé au début des années soixante.

Il va sans dire que les besoins en eau théoriques des oasis sont relativement élevés compte tenu de l'environnement climatique de ces oasis et la prépondérance de la culture du palmier dattier et des cultures fourragères d'été qui sont des cultures relativement exigeantes en eau.

De cette sorte les oasis littorales, quoique alimentées par une eau d’origine souterraine et de caractère non renouvelable, semblent être convenablement bien approvisionnées en eau.

2.2. Un réseau d’irrigation à haut rendement



Le deuxième indicateur est l’état du réseau d’irrigation actuel qui permet la distribution de l’eau dans ces oasis Ce réseau a été créé par le ministère de l’agriculture en 1985 dans le cadre du Plan Directeur des Eaux du Sud ( PDES2 ). Il a remplacé complètement le réseau d’irrigation traditionnel. L’objectif assigné est la modernisation du réseau d’irrigation afin de réduire les pertes d’eau par infiltration et permettre une meilleure répartition de l’eau sur l’ensemble des oasis.

L’eau d’irrigation, une fois sortie du forage, est transportée jusqu’à l’ouvrage de répartition dans des conduites enterrées, en amiante-ciment ou en acier. Chaque secteur d’irrigation est connecté à l’ouvrage de partage par un réseau de distribution enterré. La longueur totale des conduites d’adduction et de distribution est de 500 km.

Les ouvrages terminaux de distribution ou bornes d’irrigation sont composés d’une chambre de vanne et d’un bassin de régulation de pression. Chaque borne d’irrigation irrigue une superficie d'environ 5 ha. L’eau sera par la suite acheminée jusqu’aux parcelles dans des canaux à ciel ouvert en béton.

Ainsi, l’eau sortant des forages, qui semble suffire aux oasis, est acheminée dans un réseau répondant aux normes techniques de pointe. La réduction des pertes d’eau, permet d’avoir un rendement hydraulique du réseau installé quasi- parfait.

2.3.Des parcelles sous –irriguées



Malgré tout ça, l’eau ne parvient pas aux agriculteurs comme ils la souhaitent. Elle se fait de plus en plus rare pour les oasiens. En effet, l’espacement de deux irrigations consécutives dépasse les 30 jours en période de forte demande (Juillet- Août.). Ce nouvel indicateur, cette fois ci du côté irrigant prouve que l’insatisfaction des bénéficiaires de l’eau d’irrigation est manifeste et bien fondée.

L’antinomie entre deux indicateurs irréfutables : la disponibilité de l’eau d’un côté et l'embarras des irrigants de l’autre nous a incité à approfondir notre diagnostic pour tenter de clarifier cette ambiguïté et répondre à cette polémique.

Plusieurs raisons de la raréfaction de l’eau pour les oasiens, autres que physiques ont été identifiées. Nous présenterons dans ce qui suit les principales:


3.Raréfaction liée au mode de distribution de l’eau


Il ne suffit pas d’avoir de l’eau en tête d’une oasis, pour s’assurer que celle-ci parviendra équitablement et au moment voulu à ses différents secteurs et à ses différentes parcelles. Il semble que la problématique du manque d’eau dans ces territoires soit imputée à l’organisation de la distribution de l’eau et à la méthode avec laquelle elle est gérée.

2. Le plan directeur des eaux du sud ( PDES ), adopté en 1976 s’est fixé quatre objectifs (CNEA. 1977)

-Satisfaction des besoins en eau potable de toute la région.

-Sauvegarde des anciennes oasis qui souffrent d’un déficit important en eau, et couvrent une superficie globale de 22 000 ha ( 129 oasis au Total ).

-Création de nouvelles oasis sur les meilleurs sols dans la limite de 8000 ha, axés sur les zones du Jérid et Nefzaoua.

-Satisfaction des besoins en eau des activités industrielles à Gabès, particulièrement, et des activités touristiques à Jerba Zarzis essentiellement.

Le volet hydraulique du projet vise le comblement du déficit hydrique des oasis par la création des forages et l’installation des réseaux d’irrigation et la réalisation des travaux de drainage.

3.1. Une irrégularité de répartition de l’eau dans l’espace


Au sein des oasis, l'eau d'irrigation est inégalement répartie. Les différents recoins bénéficient de l'eau d'une manière dissemblable. De plus, cette variabilité est ressentie entre l'amont et l'aval de chaque oasis, entre les différents secteurs et également entre les différentes parcelles. Le partage de l'eau entre les secteurs ne prend en compte ni la superficie réellement irriguée, ni la nature du sol. Ainsi, le débit alloué à chaque secteur, rapporté à la superficie nous montre que la répartition de l’eau entre les différents secteurs n’est pas équitable. En effet, l’apport d’eau mensuel par secteur varie de 821 m3 à 2051 m3 . La périodicité des irrigations varie de 23 à 35 jours. Ainsi le manque d'eau n'est pas perçu par tout le monde de la même manière puisque certains secteurs sont largement irrigués alors que d'autres souffrent de pénurie.
3.2. La diversité agro-écologique est ignorée

La diversité agro-écologique au sein des oasis n’a pas été prise en compte lors de la mise en oeuvre du nouveau système d’irrigation qui a complètement négligé cet aspect et a considéré que toutes les oasis ainsi que tous les secteurs sont homogènes. En effet, les oasis se présentent aujourd'hui comme étant des espaces hétérogènes sur les plans physique, agronomique et social (ABDEDAYEM ; 1997).


Carte n°2 : Zonage agro-socio-écologique de l’oasis de Gabès

Par ailleurs le système d’irrigation tel qu’il est conçu actuellement ne permet pas une autonomie entre les secteurs d’un même périmètre.

L’irrigation se fait dans les oasis suivant le principe de "Tour d’eau" et ce en respectant un calendrier d’arrosage qui affecte à chaque parcelle un temps d’irrigation déterminé. Ce calendrier tient compte du débit entrant, de la superficie de la parcelle. Ce même programme précise la périodicité du tour d’eau. Ce principe ignore lui aussi la diversité des systèmes de production agricole. Les agriculteurs d’une même oasis, n’ont pas les mêmes besoins en eau en terme quantitatif comme en terme qualitatif. Ces besoins sont étroitement liés au type d’activité agricole qu’ils pratiquent. La conception du système d’irrigation selon le mode de distribution actuel, ne permet pas alors de répondre à des demandes inégales. En outre, ce système de distribution se présente comme une contrainte majeure devant un accès libre à l’eau et à une demande des agriculteurs devenus de plus en plus exigeants.
3.3. Accès inégal à l'eau

A ces lacunes dans la gestion de la ressource en eau s'ajoutent des inégalités liées à l'accès à l'eau. On peut à priori distinguer des irrigants qui n’ont accès à l’eau que lors du tour d’eau, d’autres accèdent à l’eau par plusieurs autres moyens. La source secondaire d’eau peut être continue (puits illicites, branchement privé sur le réseau d’irrigation ou sur le réseau d’eau potable) ou temporaire (récupération de l’eau du drainage, des privilèges donnés par les GIC à quelques-uns, vol d’eau, etc.)

4.Raréfaction liée à l’incapacité des organisations locales à bien gérer l'eau



Même si l'eau est abondante à la source, seul un organisme de gestion bien compétent, bien doté de savoir-faire et de moyens peut garantir sa fourniture aux usagers. La gestion de l’eau dans les oasis de Gabès est assurée par cinquante deux groupements d’intérêt collectif (GIC), qui s’apparentent à des associations des usagers de l’eau agricole.(MEJRI, 1985) Sur le plan de l’organisation, Chaque GIC présente une structure hiérarchique, son conseil d’administration est placé sous la direction du président du Groupement d’intérêt hydraulique (GIH) qui n’est donc autre que le gouverneur, lequel assure l’autorité de tutelle. Le comité du GIC comprend un président, 6 membres ou conseillers, et leur mandat est de trois ans. Actuellement, ces GIC comptent 19500 adhérents.

Il apparaît que le fonctionnement de ces GIC, a été toujours marqué par une présence forte des services techniques et du pouvoir politique. La gestion des systèmes irrigués a été prise en charge quasi-totalement par les services de l’encadrement du ministère de l’agriculture. Cette présence commence à se réduire avec la politique d’ajustement structurel et de désengagement de l’Etat (ELLOUMI ; 1996). Cette tendance exprime également une volonté de faire participer les usagers dans la gestion des systèmes d’irrigation. Ainsi les GIC sont désormais sollicités à prendre entièrement en charge la responsabilité de gestion de l'eau ainsi que l’entretien et la maintenance des équipements hydrauliques. L’administration n’a plus qu’un rôle d’encadrement et de consultation.

Cependant, ces organisations locales rencontrent aujourd'hui de multiples difficultés. Nos constatations révèlent un certain nombre d’anomalies dans la gestion du système hydraulique et le fonctionnement des GIC des oasis littorales, la situation est loin d’être satisfaisante.
4.1. Difficultés à gérer un système hydraulique complexe

Quoiqu’il soit un système hydraulique très moderne et très sophistiqué, il se présente pour ces structures locales comme étant un système hautement complexe, difficile à manœuvrer et à entretenir.

Non dotés d’un spécialiste, ces GIC saisissent mal les différentes composantes de leurs réseaux, ainsi que leurs fonctionnements. (Ouvrage de partage, de protection, de régulation, de comptage, de mise en charge, etc.), de sorte qu’ils conçoivent mal la façon adéquate pour mieux les gérer, les manipuler et les entretenir. Ce degré de qualification médiocre a eu des effets pervers sur la qualité de la gestion de l’eau et sur le service rendu aux agriculteurs. Outre le partage de l’eau qui à chaque fois est compromis, la dégradation progressive des ouvrages et des fuites d'eau considérables (manque d'étanchéité, usure des vannes, etc.) constituent une défaillance de taille. Les pertes d'eau dans le réseau d'irrigation variant globalement de 10 à 20 % du débit en tête, intègrent les fuites dans les conduites enterrées, dans la robinetterie et dans les seguias bétonnées (CRDA DE GABES, 1999) .

Par ailleurs, le suivi minutieux de l’exploitation de l’eau (volume pompé, volume distribué, etc.) dépasse largement ces groupements.

4.2. Des problèmes budgétaires

Après avoir été gratuite, l’eau est devenue de plus en plus chère. L’origine de cet enchérissement est:

  • Le recours accru au pompage et le rabattement de la nappe

  • La nécessité d’un personnel de gestion plus important

  • Les besoins élevés en maintenance d’un réseau plus sophistiqué

Ainsi, le coût de production du metre cube d'eau varie actuellement 40 à 75 Millimes alors qu'il n'était que de 10 Millimes en 1980. La consommation en énergie électrique des forages pompés vient en tête des frais de gestion de l’eau, soit environ 60% des frais des GIC.

Devant l’accroissement des charges liées à la quasi-généralisation du pompage et la réticence des agriculteurs de l’oasis quant au payement de l'eau, et leurs refus catégoriques à l'augmentation de son prix, les GIC n’arrivent plus à gérer cette situation et à assurer leur équilibre budgétaire. Les conséquences de cette situation sur le service de l'eau sont parfois épouvantables. Des coupures d'électricité par la STEG pour non-payement sont de plus en plus fréquentes. L'oasis est parfois dépourvue des ses ressources en eau alors qu'elle en a expressément besoin.

Ainsi, à défaut d’une structure de base compétente et bien dotée de moyens humains et financiers la gestion collective de l’eau et des infrastructures hydrauliques, reste en deçà des aspirations des usagers et demeure par conséquent source de raréfaction de l'eau pour l'oasis.
5. Raréfaction liée à des usagers peu impliqués:

La forte imbrication des oasis, considérées dans le sens commun comme “ rural ”, et de la zone urbaine nous a poussé à poser la question suivante: qui exploite aujourd’hui ces oasis? Sont-ce des agriculteurs au vrai sens du terme, c’est à dire des exploitants à temps complet et vivant uniquement du revenu agricole, donc ayant un statut plus ou moins homologue? ou bien une autre catégorie qui n’a plus de lien que partiel avec sa terre, et a bien d’autres activités urbaines qui l’attachent à la ville.

L'identification du profil général des usagers de l’eau agricole, révèle que moins de 3% seulement, se contentent du revenu de leurs exploitations. Les sources de revenus extra-agricoles se répartissent de la manière suivante:

Tableau n°11: La pluri-activité dans l'oasis de Gabès (ABDEDAYEM ; 1997)


Sources de revenu extra-agricole

%

Les industries

27

La fonction publique

36

La fonction libérale

19

L'émigration

11

Divers

7

Total

100


Pour ces pluriactifs, le revenu agricole représente moins de 20% de leur revenu global.

On ne peut, néanmoins, mettre tous les bénéficiaires d'un revenu extra-agricole dans la même catégorie; en effet, cette répartition masque une différenciation beaucoup plus variée du moment qu’on s’intéresse à la base matérielle et au statut social de chacun. On rencontre, à coté des petits paysans, des commerçants- agriculteurs, des entrepreneurs-agriculteurs, des instituteurs-agriculteurs, etc.

Ainsi, on ne peut désormais parler des usagers de l’eau agricole comme une catégorie bien identifiée que sont les agriculteurs, mais plutôt comme une panoplie d'usagers. La prépondérance des citadins marque cette esquisse de typologie des usagers de l'eau agricole. Ce changement radical dans le profil de l'usager d'un paysan pleinement engagé dans l'activité agricole et dans tout ce qui s'y rattache (coopérative de service, gestion de l'eau, etc), en un usager quasi-indépendant de l'agriculture n'est pas sans conséquence sur la gestion de l'eau. En effet, ce nouvel exploitant de l'oasis est faiblement impliqué dans les affaires qui ont trait à la gestion collective de l’eau et n'adhère presque pas aux différentes interventions sur le réseau d'irrigation (entretien réparation, , etc.) Il considère cependant que c'est la tâche des GIC, voire de l'Etat. De plus, il est moins sensibilisé à la problématique de l'eau et à la nécessité de l’économiser et il répond mal même aux différentes incitations de l'Etat pour aménager sa parcelle. Cette passivité complique davantage la gestion de l'eau dans l'oasis et conduit vraisemblablement à une nouvelle rareté.
6. Raréfaction liée à une parcelle exiguë et des comportements ancestraux

La prédominance de la micro-propriété dans la majorité des oasis littorales (0.35ha au moyenne) constitue une contrainte majeure qui a rendu très complexe la gestion de l’eau et sa valorisation, ceci se manifeste au moins sur trois niveaux :

-L’acheminement de l’eau entre les différentes parcelles est très complexe et engendre des pertes d’eau énormes.

-La collecte des redevances annuelles est très lourde.

-Difficultés de valorisation par petits exploitants d’une eau de plus en plus chère.

D'un autre côté, L'architecture de la parcelle garde encore ses spécificités premières. En effet, le trajectoire des canaux en terre à l'intérieur de celle-ci avec ses différentes dérivations ainsi que les larges sections de ces canaux sont façonnées pour assurer le transit d'un débit qui ne descendait guère au dessous de 80 l/s (alors que le débit actuel n'est que de 25 l/s). De plus, les planches sont très spacieuses (plus de 50 m2) et aplanies avec une légère contre pente pour éviter que l'eau pressée n'érode ces planches et ne transportent les semences sommairement enfuies. De même, le comportement actuel des irrigants lors des irrigations n'a pas suivi les exigences du nouveau système d’irrigation (Maniement d'un débit par agriculteur moins important); cependant, les irrigants continuent à manier l'eau comme si elle était abondante (ouverture simultanée de plusieurs planches, nivellement en contre pente, travail en sous module en commençant toujours par la partie du terrain la plus haute, etc).



Mode d’irrigation actuel dans les oasis littorales
Il est vrai que ce savoir-faire est d'une grande richesse, mais il semble inadapté au nouveau mode d'irrigation. La modernisation du système d'irrigation nécessite un bouleversement total dans l'architecture de la parcelle ainsi que dans les comportements des agriculteurs, chose qui n'est faite que d'une manière insignifiante vu le poids de la tradition hydraulique dans les oasis (BECHRAOUI, 1980).

Quoi qu'il en soit, cette architecture héritée de la parcelle oasienne et ce comportement incompatible sont aujourd'hui à l'origine de beaucoup de fuite d'eau et de sa mauvaise gestion.

7. Raréfaction liée à des systèmes de production différenciés

Alors que les années 60 étaient caractérisées par des activités agricoles intégrées ressemblantes et s’identifiant bel et bien au mode de production paysan, on assiste aujourd’hui à un éclatement sans précédent de ces systèmes et à une nette différenciation de l’espace oasien. Tous les systèmes de production n’ayant pas eu les mêmes capacités d’adaptation, sont devenus très diversifiés et dotés d’un fonctionnement économique, technique et social très différencié.

Un premier groupe de systèmes, qui avait un fonctionnement normal jusqu’à la moitié des années quatre-vingts, se caractérise aujourd’hui par un niveau d’intensification relativement bas et par un revenu agricole qui régresse. Les facteurs qui ont freiné ces systèmes et l’ont empêché d’évoluer et de s’adapter sont quasiment les mêmes:

  • L’exiguïté de l’espace

  • Une main d’œuvre familiale limitée et vieillie

  • Absence de moyens financiers

  • Revenu extérieur et indépendance vis-à-vis de l’exploitation

L’avenir de ces systèmes immobiles est en question. Un seul choix s’impose: soit évoluer vers des systèmes plus intensifs, soit régresser davantage pour prendre une forme d’abandon.

Ce groupe en difficulté est dans l’incapacité de supporter les charges de production et particulièrement à payer l’eau et à bien la valoriser. Au fur et à mesure que leurs difficultés s’accentuent, il demande de moins en en mois d’eau. C’est une rareté provoquée par la régression du système lui-même.

Un deuxième groupe de systèmes de production, moins répandu que le premier, ayant tous au moins trois points communs: une forte implication des exploitants dans l’activité agricole, un niveau d’intensification relativement élevé et un revenu agricole important. Engagées délibérément dans l’économie de marché, ces exploitations privilégient les cultures spéculatives. Toute la production est exclusivement destinée à la vente.

Cette tendance vers la spécialisation est un fait très récent et original. Elle répond également à une demande urbaine sans cesse accrue. Son originalité réside dans le fait de sa dualité avec l’image même du système oasien en tant que système diversifié.

Cette évolution poussée de ces exploitations a été soutenue par:

  • Un accès secondaire à l’eau

  • L’âge relativement jeune de l’exploitant

  • Une contribution familiale dans les travaux de l’exploitation

  • Une capacité d’investissement plus importante (intrant, travail du sol, etc.)

  • Une exploitation relativement grande

Ces systèmes spécialisés, quoi qu’ils valorisent beaucoup mieux l’eau, agissent désormais dans une logique productiviste qui ne fixe pas de limite quant à leur consommation en eau. Leur demande en eau reste toujours insatisfaite. En outre, ce groupe aisé paye l’eau au même prix que les plus démunis.
8. Conclusion :

Pour combattre un climat sudiste aride, sinon avare, et répondre à une demande en eau d’une société en pleine expansion, les moyens déployés par l’Etat durant les dernières décennies pour mobiliser de l’eau de la nappe du Djeffara sont à leurs extrêmes. Les oasis du sud-est tunisien ont largement profité de cette politique. L’eau qui y est allouée ne fait plus défaut, néanmoins, il s’avère que la demande en eau de ces oasis n’est pas totalement satisfaite, des secteurs sont parfois assoiffés.

Les constats relevés aujourd'hui, (en réponse à la question posée au départ: la rareté de l'eau est-elle physique, réelle ou bien liée à des facteurs plutôt sociaux et économiques) permettent, non d'apporter une réponse catégorique mais d'instituer et de fonder un nouveau cadre de réflexion et de vision. La question est d’une nature multidisciplinaire et ne peut par conséquent être approchée que dans l’analyse du rapport de la société avec les ressources naturelles d'une manière générale et les ressources en eau en particulier et de l'évolution de ce rapport. En effet, auparavant, la situation ne se caractérisait pas uniquement par une demande sociale en eau faible, (puisque les oasis étaient l’unique demandeur), mais essentiellement par un système social de gestion beaucoup moins contraignant et stable et une harmonie quasi- parfaite entre la société et son hydro-agro-système. Aujourd’hui, la situation se complique non du fait de l’amplification de la demande mais surtout à cause du bouleversement et de la perturbation du rapport de l’homme avec les ressources d’une manière générale liés aux changements que connaît la société rurale. Les raisons explicatives de la rareté de cette ressource ou plutôt de sa raréfaction qui ressortent donc sont en étroite liaison avec des aspects socio-économiques et avec le mode d’organisation collective dans ces territoires. L’eau est inégalement répartie entre les différents secteurs de la même oasis ainsi qu’entre les exploitants du même périmètre. La diversité agro-écologique au sein de l’oasis a été complètement négligée dans l’allocation de cette ressource. De plus, les GIC dans le nouveau contexte économique sont confrontés à des difficultés insurmontables. Avec la nouvelle situation hydraulique à laquelle s’ajoutent les conditions techniques et économiques difficiles de l’exploitation oasienne et la faible participation des paysans, ces structures ne sont pas en mesure d’assurer une gestion durable des infrastructures et des ressources hydrauliques. En outre, les modes de productions nouvelles sont dans la plupart des cas sources de raréfaction de l’eau pour eux-mêmes.

Finalement, on peut dire que ni l’offre en ressource, ni la demande accrue de l’eau ne doivent être placées au premier plan dans l’étude de la question de la rareté de l’eau dans les oasis. Il est impératif de donner plus d'intérêt au système de gestion, et de tenir compte de la diversité des situations, car quelle que soit la quantité d’eau mobilisée pour l’oasis, si des efforts en terme de gestion ne sont pas consentis, la crise subsistera.
Bibliographie

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