Thème 8 : La dynamique de la mondialisation financière








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Première condition : l’unicité




Deuxième condition :la hausse de la production nationale


Troisième condition : une baisse substantielle des prix

Quatrième condition : maintenir les mêmes rémunérations des facteurs


Cinquième condition : une forte élasticité prix des importations et des exportations.

c) Autres politiques de restauration de la compétitivité et de l’équilibre de la balance des paiements

Compétitivité coût : La compétitivité-coût compare l'évolution des coûts salariaux unitaires d’un pays  (évolution du coût du travail corrigée de celle de la productivité) à celle de ses partenaires. 
Mais aussi, compétitivité hors-prix, compétitivité qualité
II Taux de change, régimes de change et marché des changes
L’ouverture d’un pays à l’échange international (marchandises, services, investissements étrangers) implique des règlements monétaires qui sont la contrepartie des transactions effectuées au sein de l’économie réelle, ce qui exige donc qu’il détermine le degré de convertibilité de sa monnaie en monnaies étrangères et la valeur qu’il veut garantir à sa monnaie
Concernant de degré de convertibilité monétaire il existe 3 cas de figure :
Soit monnaie inconvertible

Soit la monnaie est convertible partiellement,


Soit la monnaie est totalement convertible

1) Taux de change : définitions, typologies



Le taux de change est le prix relatif d'une monnaie (convertible) par rapport à une autre.

a) Taux de change « au certain», « à l’incertain »

Le taux de change peut, en effet, être coté de deux façons : au certain et à l'incertain.

Le taux de change au certain exprime la quantité de devise pour 1 Euro. L'euro est coté au certain depuis le jour de son lancement le 1er janvier 1999. Le 1er oct : 1 euro = 1.12408$

Le taux de change à l'incertain représente le montant en euro d'une unité de la devise étrangère. Au 1er oct : 1$= 0.88962 euros
b) Taux de change nominal, réel

Le taux de change nominal est le prix relatif de deux monnaies entre elles ; ce sont les prix auxquels les monnaies s’échangent entre elles


Le taux de change réel (TCR) est le prix relatif des biens entre deux pays.


Il mesure le prix relatif de deux paniers de biens et mesure le pouvoir d'achat externe de la monnaie (son pvr d'achat sur les biens étrangers). C'est un indicateur de la compétitivité prix du pays.

c) Le taux de change effectif

Jusqu'à maintenant, la présentation du taux de change réel a été celle d'un taux bilatéral.

Si à présent l'on désire étudier l'évolution du taux de change réel d'une monnaie, non plus par rapport à une seule autre monnaie, mais par rapport à plusieurs, il faut pouvoir calculer le taux de change effectif réel.

Il s’agit du taux de change d'une zone monétaire, mesuré comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et concurrents.
2) Les régimes de change
Quel est le régime de change d’une monnaie, en d’autres termes combien sa variation est-elle encadrée ?

En théorie, le taux de change d’une devise,  peut être fixe ou flottant
a) Les régimes de change : entre ancrage et flexibilité
Le découpage officiel du FMI prend en compte quatre régimes :




  • Soit l’ancrage qui consiste pour un pays à rattacher sa monnaie avec une parité fixe, à une monnaie étrangère (le plus souvent le $), ou à plusieurs (dans ce cas, on parle de currency board, ou caisse d’émission). Dans le cas de parité fixe, la monnaie nationale n’est émise qu’en contrepartie d’avoirs en devises ; en théorie, aucun changement de parité n’est possible à part dans une bande de flottement autorisée.

Dans un système de taux de change fixes, la baisse (hausse) de cours est décidée par les autorités officielles du pays émetteur de cette monnaie : une baisse (hausse) de la parité officielle est qualifiée de dévaluation (réévaluation).Les autorités monétaires s'efforcent de maintenir le taux de change dans une bande étroite autour d'une parité officielle, même si le taux d'équilibre courant s'en écarte.

ex : avant la création de l’euro, politique d’ancrage du franc sur le mark, PED, Chili, Argentine

atouts : donne une crédibilité à la monnaie, ou permet de lutter contre l’inflation


conditions pour que ça marche :

- soit le change flottant

A l’autre extrémité, on trouve le système de changes flottants, dans lequel il n'y a que peu ou pas d'intervention des gouvernements ou des banques centrales. Le taux de change d'équilibre courant varie selon la loi de l'offre et de la demande. C'est le système qui prévaut dans le monde depuis 1973.

Dans un système de taux de change flottants, le cours suit la tendance du jour : on parle d'appréciation ou de dépréciation de la monnaie quand il varie.


avec flottement pur (indépendant) auquel cas, les autorités nationales choisissent de laisser flotter la monnaie nationale au gré de l’offre et la demande

Dans le cadre de ce régime de change, les monnaies sont évaluées quotidiennement les unes par rapport aux autres. Cela varie par opération d’achats et/ou de ventes de devises.

Si achat de monnaie nationale alors hausse de la demande dans cette monnaie et appréciation ; inversement si vente de la monnaie auquel cas on a une dépréciation. Normalement, aucune action des autorités monétaires n’est nécessaire dans un tel système étant donné que le taux de change résulte du jeu des mécanismes de l’offre et de la demande de ces monnaies sur le marché des changes.
Ces variations de l’offre et la demande dépendent :

- de la sphère réelle

- de la sphère financière

ou flottement organisé avec objectif de stabilisation (plus ou moins forte) du taux de change de la monnaie nationale.

La Banque centrale n'a plus d'obligation d'intervention quant à  la valeur de sa monnaie par rapport aux autres, mais elle peut toujours intervenir pour limiter l'ampleur des variations ; elle le fait alors par des actions sur les marchés des changes 

Selon leur degré de flexibilité, ils se rapprochent de l’ancrage ou du flottement

Proche de l’ancrage, on parlera alors de régime de parités dite « fixes » comme ce fût le cas du Serpent Monétaire Européen (SME) dont le point commun avec le SMI de BW était l’existence d’un étalon (le $) et la possibilité de changement de parités

Plus proche du flottement, les régimes de parités dites « glissantes », ou crawling pegs qui consistent à rattacher la monnaie nationale à un panier constitué des monnaies de ses principaux partenaires commerciaux et à laisser glisser son taux de change en fonction du différentiel moyen d’inflation avec les monnaies des pays du panier afin de maintenir constante la compétitivité-prix des produits nationaux ; Système Monétaire Européen (SME) avec panier de monnaies l’ECU (European Currency Unit)
b) Le « choix » du régime de change 

Mais peut-on choisir son régime de change ?

Soit non ; Le régime de change est établi soit dans le cadre d’une SMI qui fixe des règles de jeu strictes et les pays signataires de l’accord n’ont d’autres choix que de s’y conformer 


Soit oui, comme c’est le cas depuis la fin de BW en 1976, à la volonté des autorités nationales qui optent pour un régime de change ou un autre à partir :
- de considérations  politiques :
- de considérations  économiques :
c) Les avantages et les inconvénients des différents régimes de change
Au début des 1970’s,
Milton Friedman et l’ « école de Chicago », ont largement conforté le consensus général sur les bénéfices des taux de change flottants. Selon eux, la monnaie est une marchandise comme une autre ; Le prix des devises doit s'apprécier librement sur un marché libre. Ils avancent en sa faveur 4 arguments.


  • Les taux de change flottants permettent la formation de taux de change « vrais » ; l’impossibilité de manipuler la valeur de sa monnaie


Affirmation contredite par les faits 



  • Les taux de change flottants permettent l’ajustement des balances courantes



.

Affirmation contredite

  • Les taux de change flottants permettent la limitation de la spéculation sur les monnaies



Affirmation contredite

Le flottement des monnaies a accru les incertitudes.


Ainsi, des observateurs ont souvent relevé que la spéculation sur les monnaies, de la part de fonds spéculatifs, avait été encouragée par le flottement des monnaies, provoquant un développement des flux financiers sans rapport avec les flux de marchandises ; en changes flottants, les mouvements financiers sont accrus par l’obligation dans laquelle se trouvent les opérateurs d’éviter les pertes de change.

Dans ce contexte, les banques centrales apparaissent de + en + impuissantes à gérer les fluctuations des taux de change. Comme le FMI qui ne dispose que 200 milliards de $ alors que les mouvements quotidiens de monnaie représentent 5000 $. Donc un prêteur en dernier ressort limité.
C’est ce qu’avait vu Maurice Allais, prix Nobel d'économie, qui affirmait que le flottement des monnaies introduit un risque nouveau dans les contrats et qu'il est une des sources du développement de produits financiers complexes, comme les produits dérivés dont le gonflement est critiqué au début du XXIe siècle. Craignant une crise systémique, il annonce, en 1999, que « ce qui doit arriver arrive » (La Crise mondiale d'aujourd'hui, éditions Clément Juglar, Paris, 1999).


  • L’autonomie des politiques monétaires

Le triangle d’incompatibilité ou triangle de Mundell ou encore trilemme, est un principe économique développé par Robert Mundell (spécialiste de la conduite des politiques économiques en économie ouverte) et Marcus Fleming dans les années 1960, selon lequel, lorsqu’un des pôles est imposé comme c’est le cas depuis 1980 de de la globalisation financière cie la libre circulation des capitaux, il ne peut plus être associé qu’avec l’un, et seulement avec l’un, des deux autres.

Si un pays choisit la stabilité du change, il doit consacrer ses taux d’intérêt à ce dernier objectif (politique monétaire restrictive) pour éviter les fuites de capitaux.

Illustration :



Les modèles de Mundell et Fleming  montrent la faiblesse d'un régime change fixe par l'épuisement des réserves de changes, munition d'une  BC pour maintenir le cours de sa monnaie fixe. Ainsi, des pays ont vu fondre en qques jours (voire en qques heures) la plus grande partie de leurs réserves de change comme par ex les pays d’Asie de l’est et d’Amérique latine à la fin des 1990’s, ou encore la Suisse en 2014, pour maintenir leur ancrage au $ pour les premiers, et à l’euro pour la Suisse ; pour finir, ils se sont résignés à laisser flotter leur monnaie … ou à mettre en place des contrôles de change
Le fait que les réserves de change  ne soient plus utilisées pour maintenir un régime de fixité, permet aux BC  dont la balance courante  est excédentaire, de transformer ces réserves en fonds souverains. La Chine est connue pour accumuler des réserves de changes qu'elle transforme en fonds souverains et rachète des bons du trésor  américains.
Affirmation contredite

d) Le bilan du flottement des monnaies

Ce bilan n’est pas positif mais contrasté. Le flottement des monnaies a eu des effets bénéfiques dans les années 70 au moment des chocs pétroliers mais très vite, par la suite, il n’a pas répondu au souhait des monétaristes.
Grâce au flottement, il n’y a pas eu d’ajustements brutaux pour les pays déficitaires.
Pour autant, il n’a pas répondu aux attentes des monétaristes et a eu des effets déstabilisants.
3) Les grandes évolutions des taux de change
Jusque fin 70’s-début 80’s, la monnaie devient le vecteur d’ajustement de tous les déséquilibre 


Cette quasi-guerre des monnaies pratiquée entre les pays de la communauté européenne a été une des raisons qui a poussé les décideurs à introduire la monnaie unique
a) La constitution de zones monétaires

L’idée est d’aborder la fixité des changes non pas seul, mais à plusieurs pour être moins victime d’attaques spéculatives à la baisse


  • Zone $

Lorsqu’ancrage, l’ancrage se fait au $ malgré tout car c’est la monnaie de facturation quasi exclusive, mais aussi de compte et de réserve. Le $ est maintenu monnaie étalon malgré lui

De nombreux pays se sont arrimés au $ et tentent de fixer le taux de change de leur monnaie à une monnaie forte (de corréler leur monnaie, s’ancrer, s’arrimer au $) pour bénéficier de la confiance des investisseurs : Venezuela, Equateur, Panama, Arabie Saoudite, Qatar, Oman, Emirats Arabes Unies ; Chine depuis juin 2008.

Mais l’arrimage de la monnaie à un pays qui n’est pas dans le même cycle d’affaire (même stade de développement) devient rapidement impossible à tenir 

Certains pays décideront même un change réellement fixe vis-à-vis du $ jusqu’à faire disparaître la monnaie nationale : on parle alors de dollarisation (exemple l’Equateur)


  • Zone européenne

En Europe : effort de stabilisation des taux de change dans le cadre des SME puis de l’UEM


  • La zone Yen est aussi très forte sachant que le Japon est la 3ème économie mondiale après les

EU et la Chine, représentant près de 6% du PIB de la planète

PIB = en 2010 4911 milliards de $ soit 3600 milliards d'euros

128 millions d'habitants

le Japon BOJ détient 1000 milliards de $ de réserves de changes
b) Les grandes monnaies

Depuis l’entrée dans le flottement (1976), il est bien difficile de trouver une logique claire à l’évolution des principales monnaies entre elles. Deux éléments semblent cependant avoir joué un rôle clé :

- l’évolution du $ qui a largement généré l’évolution générale,

- la naissance de l’euro qui s’est traduite par la disparition des principales monnaies européennes


Concernant le $, on note 5 périodes

- 1ère période : 1973-1976,


- 2ème période : 1976-1979
- 3ème période : 1980-1985

- 4ème période : 1985-1988

5ème période : depuis 1988

Face aux effets limités de la dévaluation compétitive on a de plus en plus opté pour la stabilisation du taux de change à défaut d’un retour à la convertibilité or

Dans la plupart des pays, effort d’ancrage de la monnaie, de stabilisation du taux de change dans le cadre d’une globalisation financière

La guerre des changes semble de retour au début de 2013 suite à la politique de relance monétaire japonaise : Abénomics et la dépréciation brutale de 15% du Yen
4) Le marché des changes : un marché-réseau dominé par quelques places financières
a) Définition, acteurs et évolution du marché

Comme tout marché concurrentiel, le marché des changes est régi par la loi de l'offre et de la demande.
A la différence des marchés boursiers, qui ont une localisation géographique précise, le marché des changes (foreign exchange ou FOREX) ne connaît pas de frontières


Le marché des changes est géographiquement très concentré sur les places financières de quelques pays.


Essentiellement en $.

Les acteurs sont les banques (marché interbancaire), mais aussi les banques centrales ainsi que les institutions financières non bancaires (assurances, fonds financiers divers) ; l’unité échangée est le million de $
Les opérations se font « de gré à gré » principalement


mais aussi via des marchés organisés et des « chambres de compensation » qui assure la surveillance des positions. Elle exige la formation, dans ses livres, d’un dépôt de garantie le jour de la conclusion d’un contrat.


Le volume des transactions quotidiennes est toujours plus grand : 650 mds USD en 1989, environ 5000 mds USD en 2013
On y achète des devises :

- « au comptant » pour honorer des contrats immédiats, pour financer ses importations,

- mais aussi « à terme »

b) Les opérations : arbitrage, couverture, spéculation

On appelle arbitrages les opérations qui visent à réaliser un profit sans risque en tirant parti des différences momentanées, non justifiées, entre des cours de change.


On appelle opération de couverture une opération qui consiste à protéger des créances ou des dettes (commerciales ou financières) contre le risque de variation du cours des devises


On appelle opération de spéculation, celles qui visent à tirer profit d’une évolution anticipée du taux de change

III Les déterminants du taux de change


Le taux de change d’équilibre est fixé par les facteurs « fondamentaux », l’état des marchés de biens et de services (PPA) mais aussi des marchés monétaires (taux d’intérêt) ; donc,

- à long terme, la parité des pouvoirs d’achat et/ou le solde de la balance courante,

- et, à court terme, les taux d’intérêt.
Cependant, il peut arriver que le taux de change s’éloigne momentanément de son niveau d’équilibre sous l’effet d’une bulle spéculative ou d’un phénomène de sur réaction des changes. 
Nous verrons donc

1) Les déterminants « fondamentaux » des taux de change en longue période

a) la PPA absolue

b) la PPA relative

c) la balance commerciale
2) Les déterminants « fondamentaux » des taux de change en courte période : la parité des taux d’intérêt
3) Les déterminants « conjoncturels » du taux de change : les bulles des changes et les sur réactions des changes
4) Les modèles récents de détermination de l’équilibre des taux de change : FEER et BEER

1) Les déterminants « fondamentaux » des taux de change en longue période : la PPA absolue et relative et la balance commerciale
Pour déterminer si une monnaie est sous-évaluée ou surévaluée, il faut dans un premier temps évaluer le taux de change d’équilibre de long terme. Ce taux d’équilibre est une valeur de référence, permettant en théorie d’anticiper les variations futures.

En effet, si une monnaie est surévaluée, elle devrait donc se déprécier sur le long terme afin de rejoindre son taux d’équilibre; et à l’inverse, si une monnaie est sous-évaluée, celle-ci devrait s’apprécier sur le long terme. C’est pour cela que nous verrons dans cette partie les différentes techniques de détermination du taux de change d’équilibre, en exposant les limites de chacune de ces techniques.
a) La Parité du Pouvoir d’Achat (PPA) absolue


La parité de pouvoir d'achat (PPA) (on parle de valeurs mesurées en parité de pouvoir d'achat) est une méthode utilisée en économie  pour établir une comparaison entre pays du pouvoir d’achat des devises nationales, ce qu’une simple utilisation des taux de change ne permet pas de faire.

La PPA permet de mesurer combien une devise permet d’acheter de B&S dans chacune des zones que l’on compare.
Hypothèses : concurrence parfaite, substituabilité parfaite entre les biens, absence d’entraves à la circulation des biens

Dans un marché global et unifié, sans coût de transport, les produits identiques ont tous le même prix au même instant et à tous les endroits de ce marché : c'est la loi du prix unique. Cette loi, de nature microéconomique, est théorique. Elle se définit produit par produit, manufacturé ou non (par exemple le cuivre, le café, le ciment, les pneus d’une dimension donnée, une canette de boisson, un hamburger (indice big Mac inventé par The Economist en 1986), étagère Ikéa, coût de chargement d’une musique sur Itune Music)

 

La théorie de la parité du pouvoir d’achat suppose qu’un même bien doit coûter le même prix dans un pays ou dans un autre : loi du prix unique. L’idée est la suivante : si un même bien est disponible dans deux pays A et B, son prix en A doit être identique à son prix en B après conversion par le taux de change. On a donc la condition d’équilibre e = pA/pB avec e le taux de change, pA le prix du bien dans le pays A et pB le prix du bien dans le pays B.  Si cette égalité n’est pas vérifiée (par exemple si pA>pB) personne n’achétera dans le pays A, ce qui se traduira par une baisse de pA ou par une augmentation de e.
Pour les pays ayant des monnaies différentes, cela implique donc que les taux de change doivent s’ajuster pour arriver à cet équilibre. Cette théorie, déjà soulevée par le célèbre économiste David Ricardo et popularisée par Gustave Cassel en 1920, permet de déterminer les taux de change qui existeraient si les différences de prix était éliminées par des arbitrages, afin d’arriver à un taux d’équilibre tel que le pouvoir d’achat soit identique peut importe la devise dans laquelle le montant est libellé.


Limites de la Parité du Pouvoir d’Achat (PPA) absolue

Depuis la popularisation de cette théorie, de très nombreux auteurs l’ont étudiée, afin de voir s’il était possible de l'appliquer à la réalité. Tout d’abord, un premier problème provient des hypothèses et des restrictions de base de cette théorie.

Or, pour la plupart des produits au contraire, les hypothèses sur lesquelles elle repose sont loin d'être réalisées, car le monde est loin d'être un marché unique 

Par ailleurs, les coûts de fabrication varient fortement en fonction des pays 
Cependant on peut considérer que le consommateur d'un pays substitue à certains produits plus chers dans son pays certains autres moins chers. Il y a donc non pas un produit mais un ensemble de produits nécessaires à la vie du consommateur moyen. C'est le panier, qui reflète les habitudes de consommation 

La théorie de la parité du pouvoir d’achat absolue peut donc mathématiquement se résumer comme suivant:
St = P*t / Pt

avec St le taux de change d’équilibre entre le pays de référence et le pays extérieur.

P* le prix d’un panier de bien moyen dans le pays extérieur

et P le prix d’un panier de bien moyen dans le pays de référence.
La loi de Parité du Pouvoir d'Achat exprime un coût égal du panier dans tous les pays ayant un niveau de vie raisonnablement comparable. C'est une loi de nature macroéconomique.

On comprend donc bien que, notre monde ne respectant pas les hypothèses de base, cette théorie ne soit pas efficiente à 100%. Les tests empiriques montrent une déviation permanente des taux de change par rapport à leur taux d’équilibre défini par la théorie de la PPA.

Cela ne veut cependant pas dire que la PPA n’a aucune validité et n’influe pas sur les taux de change; il existe en effet une version relative de cette théorie, étudiant les variations de taux de change en fonction du différentiel d’inflation qui elle, est applicable à long terme.

b) La Parité du Pouvoir d’Achat (PPA) relative

Cette théorie est une dérivée de la théorie de la parité du pouvoir d’achat, présentée cette fois-ci en terme relatif.

Cette théorie met en relation la variation du taux de change avec la variation du niveau général des prix. L’idée est que la variation du change est déterminée par le différentiel entre le taux d’inflation interne et le taux d’inflation à l’étranger. Une inflation nationale supérieure à l’inflation étrangère doit déprécier  le taux de change national ; à l’inverse, une inflation nationale inférieure à l’inflation étrangère doit apprécier le taux de change national.

La théorie de la parité du pouvoir d’achat relative peut donc s’écrire comme suivant :

St / St-1 = (P*t / P*t-1) / (Pt / Pt-1)

Avec (St / St-1) variation du taux de change à une date t,

(P*t / P*t-1) variations de prix dans le pays extérieur

et (Pt / Pt-1) variations de prix dans le pays de référence.

On trouve donc que la variation de taux de change est égale au différentiel d’inflation entre le pays extérieur et le pays de référence : ∆S = ∆inf* - ∆inf


On parlera alors du taux de change réel = niveau des prix nationaux (P) /niveau des prix étrangers (P') (en une même unité monétaire).

Pour établir le taux de change réel, il faut tenir compte du « différentiel d’inflation » qui existe entre les pays

Une monnaie peut s’apprécier sans que son « pouvoir de vente à l’international » ne soit compromis pour peu qu’entre temps il y ait un différentiel d’inflation cie que l’inflation du pays concurrent soit plus forte que dans le pays d’origine ; le différentiel d’inflation qui en résulte compense en tout ou partie l’appréciation de la monnaie nationale.
La mesure de l’évolution de la compétitivité prix conduit par conséquent à corriger le taux de change nominal (constaté) du différentiel d’inflation, soit entre 2 pays (taux de change réel), soit entre un pays et ses principaux partenaires commerciaux : on composera alors un déflateur à partir d’un panier des produits des principaux partenaires commerciaux pour calculer un taux de change effectif réel.

On mesure donc habituellement le TCR par un indice, qui peut être calé sur une période déterminée.


Limites de la Parité du Pouvoir d’Achat (PPA) relative

Cette théorie a donné lieu à d’importants travaux empiriques dont les résultats sont contrastés :

- Une étude de Solnik et Roll effectuée sur 23 pays sur la période 1957 et 1976 a permis de confirmer le pouvoir explicatif de la théorie sur longue période.

- En revanche, depuis les années 1970, l’évolution du change pour certaines des principales monnaies n’a pas directement été liée à celle de l’inflation.


Par ailleurs, comme démontré dans le modèle Balassa-Samuelson (1964), cela condamne les PED ou les pays en rattrapage de croissance, à une sur-évaluation de leur monnaie.

En effet, supposons que la loi du prix unique y soit vraie dans le secteur exposé à la concurrence internationale. Afin d’afficher les mêmes prix pour ces produits que dans les pays riches, la faible productivité dans les pays en développement va être compensée par des salaires plus bas.

Si les travailleurs sont mobiles et peuvent passer du secteur abrité au secteur exposé, le même niveau de salaire va finir par s’appliquer dans les deux secteurs, y compris dans le secteur abrité où pourtant la productivité est proche des pays industriels – une coupe de cheveux prend le même temps à réaliser à Zurich ou à Bamako.

Il en résulte des prix bas dans le secteur abrité des pays en développement,

Si l’on agrège maintenant les prix des deux secteurs, on obtient un niveau moyen des prix plus bas que dans les pays riches.  

Cependant, à mesure que la productivité va s’élever dans le secteur exposé, les salaires vont y augmenter. Or, dans le secteur abrité cette hausse de salaire n’est pas compensée par une hausse de productivité : inflation

Dès lors, en moyenne, le niveau des prix augmente donc plus vite que dans le reste du monde → différentiel d’inflation →le taux de change réel s’apprécie.

c) L’approche du taux de change en termes de balance courante.
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