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Les quotes-parts des principaux contributeurs du FMI ont été réformé en 2010.La Banque mondiale (parfois abrégée BM) regroupe deux institutions internationales : la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) et l’Association internationale de développement (AID, ou IDA), créées pour lutter contre la pauvreté en apportant des aides, des financements, des conseils, aux États en difficulté c) Les asymétries de BW Il revient donc aux EU le devoir d’alimenter l’économie mondiale en liquidité →ce qui implique un déficit de leur balance des paiements (transactions courantes et capitaux longs) On évoque « le dilemme de Triffin ». Dans L'Or et la crise du dollar (1960), Robert Triffin note que, étant donné qu’il n’y a pas assez de réserves en or par rapport aux besoins de l’éco mondiale, les accords de Bretton Woods induisent que les États-Unis aient une balance des paiements déficitaire afin d'alimenter le monde en moyens de paiements internationaux. Or, cela peut amener le pays émetteur à une douce négligence « Benign neglect » selon l’expression forgée à la fin des 1960’s par Haberler alors président d’un think tank républicain, pour rendre compte de l’indifférence des EU vis-à-vis de leurs déficits courants (les « twin deficits » déficit budgétaire + déficit de la balance des paiements), et, au-delà, de leur relative indifférence face aux conséquences de leur politique sur le reste du monde. Jacques Rueff parlera de « déficit sans pleurs » : « le merveilleux secret du déficit sans pleurs qui permet de donner en $ sans les prendre dans les caisses, de prêter sans emprunter et d’acquérir sans payer » « La prospérité par le déficit » = donner sans prendre et prêter sans emprunter. d) Les débuts difficiles du SMI de BW (1944-1958) Entre 1944 et 58 : le dollar gap fait référence au manque de dollar dont ont souffert certains pays au lendemain de la 2nde GM. Sa conséquence était un risque de ralentissement du CI liée à l'inconvertibilité des monnaies européennes en dollar. e) De la dégradation à la crise du SMI de BW En une dizaine d’année, le monde passe de la crainte de pénurie à la peur de l’excès. Les sorties de $ hors du territoire américain vont en effet se multiplier ; le dollar gap sera résolu par les déficits américains. Pour équilibrer ces déficits, vente d’or pour soutenir le cours du $ : défense de la parité or du $. Dès 1960, la couverture or du $ ne permet plus de faire face à des demandes de conversion des $ détenus par les non résidents. Si bien que le $ est probablement surévalué dès le début des 1960’s Entre 1958 et 71 : excès de $ et donc attaques du pool or en 1961, puis 1964 puis 1967 C’est pour faire face à la difficulté croissante de maintenir inchangé le cours du $ en or qu’est créé Le pool de l'or en 1961 avec le plan Kennedy (et fut dissous en mars 1968 du fait d'une spéculation trop forte). La situation s’aggrave rapidement avec le développement du marché des euro-$, marché off-shore situé à Londres qui va rassembler les placements des américains peu rétribués aux EU, mais aussi les avoirs en $ détenus par les soviétiques qui préfèrent les placer ailleurs qu’aux EU en pleine guerre froide. Euro$ c'est-à-dire les $ investis hors des EU par les firmes américaines Tout cela contribue à une crise de confiance des étrangers dans le dollar américain. Face à ces revendications, les États-Unis qui ne veulent pas voir disparaître leur encaisse-or signent les accords de Washington en décembre 1971 qui se traduit par la suspension de la convertibilité du dollar en or + dévaluation de 8% du $ ; Conally, Secrétaire au Trésor, déclare alors « our currency, your problem » Le système des taux de change fixes s'écroule définitivement en mars 1973 : nouvelle dévaluation du $ de 10 %. Depuis 1973, le système monétaire international peut être décrit comme « un système de fait » mais non « un système de droit ». Influence des thèses « fléxibilistes » telle que celle de Friedman selon qui il n’y a pas besoin de carcan 2) Le système de Kingston Les accords de Kingston (Jamaïque) sont signés le 8 janvier 1976 a) La démonétisation de l'or L’or devient une marchandise ordinaire dont le cours varie en fonction de l'offre et de la demande. Il n'a plus le rôle d'étalon monétaire. Mais l’or garde son importance malgré tout en tant qu’étalon jusqu’en 1976, en tant que placement b) Utilisation d’un nouvel étalon : le DTS Mais l’offre internationale de deux grands avoirs de réserve, l’or et le dollar EU, s’est révélée insuffisante pour étayer l’expansion du commerce et l’évolution financière auxquelles on assistait alors. La communauté internationale a donc décidé de créer un nouvel avoir de réserve mondial sous les auspices du FMI. Le DTS = unité de compte du FMI, monnaie dans laquelle sont libellées toutes les opérations du FMI. Mais aussi taux d’intérêt (moyenne pondérée des taux des 4 monnaies constituantes), taux qui sert de base de calcul aux prêts du FMI Mais il n’est pas instrument de règlement. Son cours est public et est affiché chaque jour vis-à-vis du $, de l’euro, de la £ et du yen japonais ; autrement dit les 4 devises dont le DTS est le panier puisqu’il contient par construction 41.9% de $, 37.4% d’euro, 11.3% de £ et 9% de yen ; répartition revue tous les 5 ans pour tenir compte du poids réel dans le commerce mondial de chacun des 4 monnaies Pour faire partie des étalons du DTS il faut être un grand pays exportateur, et avoir une devise qui peut être utilisée et négociée à grande échelle. Le droit de tirage spécial (DTS) ou « or papier » a été créé par le FMI en 1969 pour soutenir le système de parités fixes de Bretton Woods en complétant les réserves de change officielles des pays membres. Avec l’abandon de BW et le passage à des régimes flottants et par ailleurs, l’expansion des marchés de capitaux, cela a réduit le besoin de DTS. Toutefois, avec l’entrée en vigueur d’une allocation générale de DTS en 2009, le montant de DTS est passé de 21.4 milliards à environ 204 milliards soit l’équivalent de qques 310 milliards de $ 3) Le « système » monétaire international depuis l’avènement des changes flottants a) Un flottement limité Les accords de Kingston et adoption du « cours forcé », ou inconvertibilité or Au sens formel, on peut considérer que depuis 1976, il n’y a plus de SMI mais plutôt une juxtaposition de multiples régimes de change. S’il y a encore des prix des monnaies (les taux de change), ils n’obéissent plus à une règle unique. A cette conférence, il est décidé que les Etats ont le choix entre change fixe ou flottant ou encore à l’arrimage vis-à-vis d’une devise crédible. L’évolution vers le flottement indépendant doit cependant être nuancée pour trois raisons : En pratique, un peu plus de la moitié des pays membres du FMI ont adopté un régime de flottement « impur » ; c’est de la plupart des pays industrialisés mais aussi de plus en plus le cas des PED d’Amérique latine ; auquel cas, il y a intervention de la banque centrale sur le marché des changes. Entre 1985-1995 : la FED est intervenue 25 fois en respect de l’accord du Plaza signé à NY en 1985 entre les ministres des Finances des cinq pays capitalistes les plus industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France et Royaume-Uni), cet accord fixe les fourchettes de taux de change (non publiées) entre ces cinq monnaies, à l'intérieur desquelles les autorités s'engagent à maintenir leurs monnaies de manière à mettre fin aux risques de hausses ou de baisses excessifs, qui pourraient déboucher sur des paniques financières. Il marque la reconnaissance officielle du fait que les taux de change ne peuvent être fixés seulement par les marchés, comme le prétend l'analyse libérale, et comme les organisaient les accords de la Jamaïque. = intervention coordonnée Cela passe par des « interventions de change » opérations de stérilisation On distingue généralement 3 canaux d’action des interventions de change (DOMINGUEZ ET FRANKEL) - le canal monétaire - l’effet signal : - l’effet portefeuille 15 % des membres du FMI ont adopté l’ancrage ou « currency board », le plus souvent sur l’euro (Bosnie, Bulgarie, Kosovo, Lituanie…), ou le $ (6 pays des Caraïbes, Equateur, Salvador…) Environ 30% ont choisi un système de changes plus ou moins fixes avec pour étalon l’euro (Lettonie, pays d’Afrique centrale et de l’ouest …), le $ (Bahamas, Bahrein, Belize…), ou un panier de monnaies (Koweit, Libye, Maroc….) b) Le rôle revisité du FMI ? A partir de 1973, avec la flexibilité officielle des taux de change, disparition du premier rôle du FMI. Il redéfinit ses missions et devient un instrument de régulation financière et d'aide aux pays en développement, chargé de permettre à ces pays de surmonter des crises temporaires de financement de leur déficit de la balance des paiements. Pour comprendre les enjeux que comportent les critiques à l’encontre du FMI, deux notions sont fondamentales: la solvabilité et la liquidité. Si le pays est insolvable, la solution est la mise en place d’un processus de faillite et de réorganisation, à savoir obtenir un moratoire sur la dette, coordonner les créanciers, réduire les créances puis mettre en place les mesures destinées à assainir la situation. Si le pays est "illiquide", il s’agit de trouver les fonds nécessaires à court terme et donc de convaincre les créanciers de reconduire leurs créances ou bien de fournir des liquidités. Evidemment en pratique ces deux types de situations sont souvent mêlées et les mesures à prendre doivent se combiner. Dans un cas comme dans l’autre, l’adoption d’une position trop simple comporte des risques: Le FMI est parfois qualifié de "gendarme" des finances internationales lorsqu'il impose ses programmes d'ajustement structurels inspirés du « consensus de Washington », et de "pompier" lorsqu'il intervient financièrement pour renflouer des Etats touchés par une crise financière. L'élargissement de son champ d'action le conduit à interférer avec les compétences de la Banque mondiale et pose la question de la concurrence (et/ou complémentarité) entre les deux organisations. Mais nombreuses critiques Le FMI, dans un contexte de globalisation des échanges est aussi critiqué en tant qu'institution internationale. Il préconise un schéma économique souvent trop mécanique et uniforme, d'inspiration libérale, largement influencé par les Etats-Unis. Le FMI doit pouvoir adapter ses réponses à la nature des crises ; en fait, son action est non seulement légitime mais aussi efficace surtout dans un type de crise. Dans une crise macroéconomique de change (cas de la crise brésilienne), l’intervention du FMI peut être bénéfique. En revanche, une crise microéconomique de la dette (cas de la Corée) nécessite création monétaire et déficits publics, c’est-à-dire des remèdes nationaux. Il empiète sur la souveraineté des Etats en imposant des réformes certes souhaitables mais qui sont du ressort des politiques nationales. Dans un environnement économique dominé par les investisseurs privés, le poids du FMI, quoi que prestigieux en tant que tel, reste cependant financièrement limité. Vers une révision du rôle du Fonds Monétaire International ? Le FMI devrait recentrer son action sur l’objectif qui lui était dévolu au moment de sa création, c’est-à-dire le financement des crises de paiement à court terme sous la forme de prêts de liquidités à court terme et ne plus intervenir en matière de soutien à long terme aux pays en voie de développement Le FMI doit promouvoir une réforme fiscale pour s’assurer que les ressources ainsi attribuées ne soutiennent pas des "politiques budgétaires irrésponsables". Il abandonnerait ses autres fonctions, comme la gestion financière des crises internationales, les concours aux pays en développement, le conseil économique aux nations et la collecte des données économiques. D’autant qu’ils sont également « concurrencés » par le Club de Paris Ou du Club de Londres c) Un « semi $ standard » : le maintien du $ comme monnaie internationale L’abandon de BW n'a pas modifié la répartition des responsabilités : le monde est soumis aux fluctuations du $. Le $ reste monnaie internationale car elle est seule à garantir les 3 fonctions de la monnaie pour le secteur privé mais aussi pour le secteur public. Ainsi en 2013: - 60% des réserves de valeur mondiales en $ (contre 24% en euros) ; valeur refuge en période de crise, et encore plus en période de « crise sévère » - 57% des prêts bancaires en $, essentiel des titres émis en $ (contre 20% en euros), - 87% des transactions facturées en $ (contre 33% en euros), - 72 % des monnaies ancrées au $ (contre 26% en euros) voire la 4ème fonction qui est le « bouclage du circuit monétaire mondial » car vaste marché qui peut supporter un rappatriement des $ placés à l’étranger et donc capable de boucler le circuit On est, selon Aglietta, dans un « semi $ standard » : système basé sur le $ mais sans l’acceptation des pays autres ; acceptation tacite d’une devise clé unique car cela simplifie les échanges sur le marché des changes. Cette polarisation est intéressante pour tout le monde. C’est ce qui explique que le changement d’une devise clé par une autre prend énormément de temps ; Il y a donc un « effet d’hystérèse » à savoir que le SMI ne se modifie pas si vite tout comme cela s’était produit avec la £ Or cela pose problème car dysfonctionnement du semi étalon $ : En effet, le $ en tant que « liquidité ultime » dans une économie mondiale où il y a « dictature de la liquidité », devient « bien public » en tant que vecteur de régulation de l’économie mondiale. Au niveau quantitatif, le $ est garant d’un équilibre entre l’offre et la demande de liquidité. La FED se doit de considérer les équilibres internes mais aussi externes. Or la FED n’a pas ce mandat ; elle se doit de garantir le plein emploi et la maîtrise de l’inflation aux EU. La FED permettra-t-elle encore longtemps ce taux d’endettement mondial ? (QE dès 2008 : 4000 milliards injectés → 7000 milliards d’endettement par effet levier) ; ne risque-t-elle pas d’engendrer des « sudden stop » dans les pays émergents Donc « privilège exorbitant » pour les EU que ce soit pour les monnaies en change fixe ou en change flexible alors que divorce très net entre suprématie financière et érosion économique réelle aux EU (d’ailleurs, le $ perd de la valeur tout le temps : trend décroissant), et obligation pour les pays de constituer des réserves énormes en $ pour pallier des déséquilibre des balances de paiements Par ailleurs, « revenus de seigneuriage » Quelle évolution du SMI à long terme alors qu’il n’y a pas de monnaie supranationale et absence de souverain mondial ? Ne faut il pas envisager une tripolarisation, un polycentrisme monétaire (SMI multipolaire) ? Euro, $ et Yuan sachant que d’ici 2050, la Chine produira 25% du PIB mondial ≥ que les 20% des EU De même, l’Euro, monnaie d’une zone à inflation maîtrisée donc prétendant légitime Mais tripolarité peu crédible, système multidevises impossible qui risque de prendre longtemps car pas de réel substitut au $ : la Chine n’a pas un marché de capitaux assez profond et l’euro est « une monnaie sans Etat » comme le souligne Eichengreen Donc solutions proposées par Aglietta : - une instance monétaire internationale qui fera coopérer 2-3 zones régionales « un polycentrisme monétaire » : - utiliser les DTS proposée par Triffin qui serait une liquidité qui n’est la dette d’aucun pays, monnaie institutionnelle. |
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