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Paul STOUDER : la Chine des Han 206 au JC- 220 ap JC 2 musées à visiter : Guimet et Cernushi à Paris : Site : académie de Versailles : http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article656 Le dossier documentaire qui suit a été présenté par Paul Stouder au cours du stage académique sur la Chine des Han. A partir de la carte et de la chronologie on situe la Chine des Han dans l’espace et dans le temps. Le poème de Wudi sur les inondations du fleuve Jaune dans le Hebei (132 av. J.-C.) permet d’évoquer la personnalité de l’empereur, à la fois guerrier (wu) et fin lettré et de présenter la plaine de Chine du nord, cœur de l’empire chinois. La carte est le support de l’étude de l’expansion chinoise sous l’empereur Wu (140 – 87 av. J.-C.). Le texte de Sima Qian, La mise en valeur des territoires conquis (nord-ouest), montre l’organisation militaire, administrative et économique de l’empire chinois. La Chine des Han connaît une brillante civilisation dont on pourra trouver des productions dans les collections des musées Guimet et Cernuschi (voir bibiliographie et sitographie), notamment des bronzes, des poteries et des laques. La route de la soie, ainsi nommée par les Occidentaux, est pour les Chinois la voie de leur pénétration en Asie centrale dont ils retirent de nombreuses ressources (cf. La route de la soie vue par un Chinois). Le raffinement de la pensée chinoise, dont on rappellera qu’elle est étrangère à toute forme de récit des origines, pourra être approché à partir du texte de Zhuangzi, Le Dào, ordre idéal et agissant. 3 parties : présentation des sources et commentaire chrono H chine et biblio utilisable La Chine des Han : le gouvernement de l'empire, les conquêtes, l'expansion -> route de la soie Une civilisation brillante : possibilité de faire des comparaisons du monde ancien
Les fouilles de tombes ont permis de découvrir : par ex :
l’hydrographie et poids et mesure
- le livre des mutations qui traite des changements (le Ying et Yang) - le traité des rites - le livre des documents - le livre des ondes - le livre de la musique - les annales des printemps et automne Ces ouvrages recueillent l’expérience et la sagesse des hommes chinois. Il n’y a pas de récit des origines donc l’idée d'hérésie est étrangère aux Chinois
2 Dynasties des Han : les Han occidentaux (206 avt JC– 24 ap JC) les Han orientaux (25-220)
Le 1er empereur a unifié 2 fois la Chine par les armes et par l'écriture- C'est lui qui a normalisé l'écriture.
b) Le gouvernement de l'empire et son expansion
Lui Bang hérite d'un système bien rodé.
Nécessité de fonctionnaires à qui sont délégués des pouvoirs clairs. La loi doit être claire et c'est le juge qui prononce la sentence, il n’y a pas de défense
Puis poursuite des conquêtes : - 128 le Manchourie - 113 le Tonkin et le sud de la Chine, - 109 le royaume de Dion - 109-106 la conquête de la Corée. Les conquêtes permettent de contrôler la route de la soie.
3) Les éléments de civilisation
Production d’armes mais aussi d’autres instruments (monopole du fer et du sel par l’Etat)
des miroirs
invention du moulin à eau, le collier d’épaule se substitue à l’attelage sur le timon
. ANNEXES : ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE Géographie Dans la Géographie Universelle (Belin-Reclus), la Chine est présentée par Pierre Gentelle. Vues d’ensemble - Gernet Jacques, Le monde chinois : Tome 1, De l’âge de bronze au Moyen Age, Paris, Pocket Agora, 2006. (Clair et complet. Chronologie détaillée, index). - Elisseeff Danielle et Vadime, La civilisation de la Chine classique, Artaud, Paris, 1987. (Synthétique, mais manque d’illustrations). - Pirazzoli-t’Serstevens Michèle, La Chine des Han, histoire et civilisation, Presses universitaires de France, 1982. (Traite le sujet dans toutes ses dimensions. Bien illustré). Ouvrages pratiques - Debaine-Francfort Corinne, La redécouverte de la Chine ancienne, coll. Découverte, Gallimard, Paris, 1998. (Met dans l’ « ambiance ». Consacre un chapitre aux Han). - Kamenarovic, Ivan P., La Chine classique, Les Belles Lettres, Paris, 1999. (Guide de la Chine classique). Pour approfondir - Granet Marcel, La civilisation chinoise, 1929, réédition Albin Michel, Paris, 1968. - Granet Marcel, La pensée chinoise, 1934, réédition Albin Michel, Paris, 1968. - Cheng Anne, Histoire de la pensée chinoise, Seuil, Paris, 2002. - Extraits de Confucius et de Laozi : collections de poche. Histoire de l’art : la visite des musées Guimet et Cernuschi s’impose. - Watson William et Rey Marie-Christine, L’art de la Chine, Citadelles et Mazenod, Paris, 1997. (La référence en la matière). - Musée Cernuschi, Art chinois, acquisitions 1993-2004, Paris-Musées, 2005. (De beaux objets bien commentés). - Catalogue de l’exposition Trésors d’art chinois, Petit Palais, Paris, 1973. - Catalogue de l’exposition La route de la soie, Grand Palais, Paris, 1976. Sites Internet http://www.guimet.fr/ (propose des photos pour illustrer le cours) http://gallica.bnf.fr/ (propose une version numérisée des Mémoires historiques de Sima Qian : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54251917.image.r=les+m%C3%A9moires+historiques+du+Se-Man+Ts+%27in+.f8.langFR) http://www.chine-nouvelle.com/outils/dictionnaire.html http://www.chinamuseums.com/shanghai.htm Le Dào, ordre idéal et agissant, selon Zhuangzi Zhuangzi, qui aurait vécu dans le royaume de Chu vers 370-300, raconte l’histoire suivante : «Confucius contemplait les chutes de Lüliang. L’eau tombait d’une hauteur de trois cents pieds et dévalait ensuite sur quarante lieues. Une tortue ou un crocodile n’aurait pu y nager, mais ne voilà-t-il pas que Confucius vit un homme nager à cet endroit ! Il crut que c’était un malheureux qui voulait mourir et donna l’ordre à ses disciples de longer la rive pour le tirer de là. Mais quelques centaines de pas plus loin, l’homme sortit de l’eau et, les cheveux au vent, se mit à se promener sur la berge en chantant. Confucius le rattrapa et lui dit : « Je vous ai pris pour un démon, mais, à y regarder de près, vous êtes un homme en chair et en os. Puis-je vous demander si vous possédez un dao pour surnager ainsi ? Non, répondit l’homme, aucun. Je suis parti du donné originel (gu), j’ai développé ma nature (xìng), et j’ai rejoint le destin (ming). Je plonge dans l’eau qui tombe et émerge avec l’eau qui reflue, je suis le Dào de l’eau sans chercher à imposer mon moi, et c’est ainsi que je surnage. » Confucius demanda alors : « Que voulez-vous dire par « partir du donné originel, développer sa nature et rejoindre sa destinée ? » L’homme répondit : « Je suis né dans ces collines et j’y suis chez moi : voilà le donné. J’ai grandi dans l’eau et je m’y trouve dans mon élément : c’est ma nature. Il en est ainsi sans que je sache pourquoi : tel est le destin. » Zhuangzi, 19. La mise en valeur des territoires conquis (nord-ouest) Il y eut des officiers chargés de s’occuper des champs mis en culture et des soldats sentinelles, au nombre de six cent mille, pour tenir garnison dans ces lieux et les cultiver. On répara les routes pour le transport des vivres et des grains, les colons les plus éloignés étant à trois mille « li » de distance, les plus rapprochés à plus de mille « li ». Et tous attendaient du ministère de l’agriculture et des finances leur subsistance. Les armes n’étant pas en nombre suffisant dans les territoires frontaliers, on y expédia pour y remédier des armes et des instruments fabriqués par les artisans officiels des magasins militaires. Les chevaux de trait et de selle faisaient défaut. Les fonctionnaires provinciaux disposant de peu de fonds, et comme quand il s’agissait d’acheter des chevaux, ils peinaient à s’en procurer, on publia une ordonnance aux termes de laquelle tous les officiers, depuis les princes apanagés jusqu’aux fonctionnaires payés trois cents « shi » et plus, devaient livrer des juments en nombre proportionnel à leur grade. Dans toutes les circonscriptions, « ting », de l’empire, on se mit à entretenir et élever des juments dans des haras. D’année en année, les chevaux de meilleure qualité se multiplièrent. (Sima Qian, Mémoires historiques, Chavannes E., III, 593-595) Poème de Wudi sur les inondations du fleuve Jaune dans le Hebei (132 av. J.-C.) La Digue-aux-Gourdes s’est rompue ; Que faire en cette épreuve ? Immensément, l’onde est par l’onde accrue ; Les bourgs ne sont plus qu’Eau du Fleuve. Plus qu’Eau du Fleuve ! Le pays N’a ni repos ni quiétude. Ces travaux, jamais on n’en a fini ; Le mont Yü se dénude ! …. L’eau rejoindra son ancien lit, Tant les dieux nous protègent ! Sans le Double Culte entrepris, Du dehors que saurais-je ? Les eaux du Fleuve, en bouillonnant, D’un flot rapide affluent ; Détourner au Nord leur courant, L’y régler, tâche ardue ! …. Que les bambous des parcs soient coupés, Qu’on fiche pieux et roches ! A Xuangfang, la brèche est bouchée, Tous les bonheurs approchent ! La route de la soie vue par un chinois Les régions du Dayuan (le Ferghâna) fabriquent du vin avec des grappes de vigne. Les plus riches d’entre eux peuvent en tenir en réserve plus de dix mille « shi »1. Ce vin peut être conservé pendant vingt à trente années sans s’abîmer. Les gens adorent leur vin et les chevaux leur luzerne. Les envoyés chinois rapportèrent des vignes et des graines de luzerne et, sur ordre de l’empereur, on essaya, pour la première fois en Chine, de cultiver ces plantes dans des zones de sol riche. Plus tard, quand les Han eurent acquis un grand nombre de chevaux célestes, « tiān mǎ », et que les représentants des pays étrangers commencèrent à affluer avec leur suite, on planta des vignes et de la luzerne à perte de vue et de tous côtés sur les terres des palais impériaux d’été et des tours d’agrément. (Sima Qian, Mémoires historiques) Les bronzes du Gansu Découverte en 1969 dans le comté de Wuwei (Gansu), la tombe en brique du gouverneur Zhang Yechang (Ier siècle av. J.-C.) contenait plusieurs douzaines de modèles en bronze de chars avec leurs conducteurs et leurs escorteurs, des hommes armés de lances avec leurs montures et des chevaux sans cavaliers. Ces bronzes, aujourd’hui conservés au musée provincial de Lanzhou, témoignent de la maîtrise de la fonte à la cire perdue acquise par les Chinois dès le second millénaire avant J.-C. Le « cheval volant » qui représente un cheval galopant sur une hirondelle en plein vol (allusion à l’Hirondelle volante, destrier d’un groupe qui appartenait autrefois à l’empereur Wendi (179-157) montre un cheval vigoureux au long museau et à la tête redressée (hauteur : 34,5 cm, longueur de 45 cm). Cette statue est une version idéalisée des « chevaux célestes » acquis par la Chine après la campagne du Ferghana en 101 av. J.-C. dont l’élevage fut développé sous les Han. On notera l'audace créatrice de l'artiste (inconnu) qui a saisi le moment du galop où le cheval ne repose que sur un seul sabot. ![]() Dignitaire sur son char : ce groupe évoque directement le souvenir du défunt de haut rang enterré symboliquement avec ses serviteurs représentés par des modèles réduits (mingqi). Avec son bonnet rehaussé à l’arrière de la tête, on peut voir le gouverneur Zhang lui-même sur son char, abrité sous un parasol, accompagné d’un palefrenier, au cours d’un déplacement dans sa province. Le modelé formaliste et hiératique des hommes et du cheval rappelle la dignité du groupe. Mais les harnais et autres détails techniques de l’attelage sont représentés dans un style plus réaliste avec une fraicheur et une exactitude désormais caractéristiques de l’art des Han. ![]() ![]() ![]() Table de prononciation du Pinyin (Source : Chine-Nouvelle.com) Méthode de chinois mandarin Règle de prononciation du pinyin, avec pour chaque son 2 fichiers audio en exemple et la comparaison avec des mots français. Apprendre le Chinois ![]() ![]() |
![]() | ![]() | «Initiation à la civilisation et à l’histoire de la Chine ancienne et impériale». Ce n’est pas que l’histoire politique mais aussi... | |
![]() | ![]() | «Nouvelle Salle de l’École des beaux-arts, peinte par M. Paul Delaroche», La Presse, 12 décembre 1841 | |
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