Patrimoine Essentiellement le cas de la France. Notion de vandalisme. Notion de patrimoine jusqu’à nos jours. Création d’un dépôt puis d’un musée.
Sociétés savantes et société d’antiquaires avait pour finalité de compléter l’héritage historique appelé héritage artistique.
Prosper Mérimée et Eugène Viollet-le-Duc mettent en place l’inventaire, la conservation, la restauration.
Loi de 1913 sur la protection. Rôle d’André Malraux. Création des DRAC, des SDAP, services déconcentré pour favoriser l’efficacité.
Services Départementaux Archi et Pat
AOA. Antiquité et Objets d’Arts. Dépend du département.
Mesures de protections plus larges et moins contraignantes
Secteurs sauvegardé. Premier avec ST Jean.
ZPPAUP. Zone de protection du Paysage, de l’architecture de l’uranisme et du patrimoine
AVAP. Valorisation de l’archi et du patrimoine.
PPM. Zones liées aux périmètres patrimoniaux modulés.
De la protection d’un édifice à un secteur globalisé.
Label XX. Reconnaissance d’une archi du XXe.
Notion de réhabilitation d’un édifice et d’un site.
Notion de label à l’échelle européenne ou internationale I. Approche historique II. Du Monument à la ville
III. Approche thématique 1ere partie. « Visions historiques » Biblio
BABELON JP et CHASTEL ANDRE « la notion de patrimoine » revue de l’art n°49, 1980. Réédité 1995. Présent dans la biblio virtuelle
BADY JP, les monuments historiques de la France, Que sais-je ? n° 2205, 1985
Auteur important DG du patrimoine. Fondateur de l’institut national du patrimoine.
BERCE Françoise, des monuments historiques au patrimoine du XVIII à nos jours, Paris Flammarion 2000
CHOAY Françoise, l’allégorie du patrimoine, Paris 1992
(RIEGL Alois, le culte moderne des monuments, son essence, sa genèse, 1903. Traduction par CHOAY Françoise Paris 1984. )
la notion de vandalisme et de patrimoine
les extensions de la notion de patrimoine aujourd’hui : esquisses et définitions
la notion de vandalisme et de patrimoine
Les deux notions voient le jour en mm tps. Vandalisme est issue de la période iconoclaste de la révolution française. Notion émergente à l’extrême fin du XVIII. Vandalisme et iconoclasme sont des mots débattus par les philosophes. Voltaire a assimilé le vandalisme à toutes les personnes qui détruisent. Issue de la tribu devenue mythique des vandales. Lié à la notion de destruction de la culture sous toute ses formes. La personnalité qui va lutter contre le vandalisme est l’abbé Grégoire. Erudit et homme de lettre. Homme qui a tenté de lutter contre les destructions. S’attèle à la défense du patrimoine en pleine tourmente révolutionnaire. En tant qu’intellectuel et libre penseur il sera entendu. Il estime que même si l’on eut couper avec une époque et lutter avec les disparité sociale on ne peut couper avec l’histoire.
Enonce l’idée qu’il faut conserver des témoignage du passé despotique afin qu’il serve d’exemple et que le despotisme ne se reproduise pas. Il faut que ce que l’on combat reste visible afin de ne pas reproduire les mm travers.
Rapport sur les destructions opéré par le vandalisme et les moyens d’y remédier. Rapport 09/1794. Fructidor An II.
Etat des lieux des destructions. Dénonce les arrestations des artistes et des savants c'est à dire les érudits. Dénonce les départs des artistes et des savants.
Il estime que ces départs appauvrissent la nation qui ne pourra renaitre sans les créateurs de l’art. Pense qu’il faut cesser la destruction des bibliothèques. Perte d’une mémoire et d’un héritage.
En écrivant ce texte il contrecarre l’esprit des révolutionnaires.
Pense que l’héritage du passé peut servir à éduquer le peuple. Par les livres mais aussi par les exemples.
Il à en tête de constituer une sorte de répertoire formelle afin d’éduquer visuellement les news artistes du XIXe.
Conservation de nombreux établissements religieux qui sont reconvertis. Les grandes destructions verront le jour plus tardivement lors de la modernisation de 1830 et 1840
Lyon :
Couvent des Jacobins utilisé comme préfecture jusqu’en 1854.
Place Satonay. Fondation encore présente du couvent des collinettes.
Palais st Pierre.
Les matériaux précieux disparaissent rapidement.
L’abbé Grégoire crée la notion d’inventaire. Différente de celle pratiqué aujourd’hui. Fait effectuer des listes des objets saisis. Sortes de registres. Permettent de constituer bilan du capital de la France. Aussi bien financier que culturel. Savoir de façon précise ce qui devient bien national. Listes conservées. Pas d’estimation de datation ni de relevés de signatures. Collecte des archives des biens nationaux.
Ne s’oppose pas à la destruction de certains édifices.
Sauve Versailles pour montrer la gabegie de la royauté aux yeux de l’époque mais ne s’oppose pas à la destruction de symbole de l’oppression. Bastille détruite pierre à pierre pour que les matériaux puissent servir à construire les chaumières du peuple. Nombreux gravures, dessins, tableaux représente la scène. Destination d’une diffusion. Tableau de JB Lallemand.
Bâtiments démolis servent de carrière. Phénomène classique de l’histoire.
Scènes de pillage. Objets, mobilier, bois (labris, toitures) permet de reconstruire ou de se chauffer.
Alexandre Lenoir. Formation d’artiste et de peintre. Pense qu’il faut garder des témoignages de l’ancien régime. Basilique de St Denis. Tombeaux pillés. Alexandre Lenoir a tenté de sauvegarder la statuaire. Projet de constitution d’un musée de sculpture et d’archi en pendant au Louvre à partir de la statuaire de St Denis et autres domaines déposé dans le couvent des augustins. Ancêtre de la cité de l’archi. Attitude de combattant et de militant
La question du tri se pose. Certains biens ont fait l’objet de ventes aux enchères qui ont drainé une série d’acheteurs liés à l’aristocratie. Expatriation des biens à l’étranger. Occasion de découvrir la richesse du clergé et de la noblesse. Œuvres rentré des les fonds des cours royales européennes.
Démolition plus tardive de bâtiments gênant dans la politique urbaine. La politique d’urbanisme monumentale en France et à Paris les bâtiments ont été démolis. 1802, démolition du grand châtelet dans le cadre de l’ouverture de la rue de Rivoli.
Les lieux de conservations des ouvrages et des chartes à le biblio nationale. Pour le Dépôt légal initié par François Ier ca 1527, pour un contrôle des publications mais aussi conservation de l’histoire de la royauté en gardant les chartes, les édits, les actes notariés.
La Biblio royale représentait l’oppression de la censure et une démolition s’est mise en place mais rapidement a été rapidement arrêté.
Pillage et destruction sont invariablement associé à la protection.
1871-1883. ruines du palais des tuileries. Décision de démolition. Conservation des colonnes baguées de Philibert Delorme. D’autres éléments sont vendus. Il est souhaité que des fragments soit installé dans les écoles publiques ou sur les places. Les fragments sont stockés mais jamais diffusés.
Vandalisme existe de manière public ou de manière déguisé.
Vente aux enchères du mobilier de Versailles. Elle s’est déroulée sur une année. Annoncé dans toute les gazettes européennes sous la formes de placards. Wallace collection de Londres montre un panorama exceptionnel de l’art français de l’époque.
Victor Hugo, guerre et démolisseurs, 1832.
définitions
Selon le Littré
« Bien d'héritage qui descend suivant les lois des pet des mères aux enfants » Selon Chastel et Babelon. 1981.
« Une notion toute récente qui couvre de façon nécessairement vague tous les biens tous les trésors du passé. … en fait, cette notion comporte un certain nombre de couches superposées qu’il peut être utile de distinguer car elle intervient au terme d’une longue et chaotique histoire du domaine français, des biens français, de la sensibilité française au passé » → notion qui apparaît à l'époque comme récente Selon Françoise Choay en 1982 : « l'expression désigne un fonds destiné à la jouissance d'une communauté élargie aux dimensions planétaires et constitué par l'accumulation continue d'une diversité d'objets que rassemble leur commune appartenance au passé... » → nouvelle notion de la sensibilité à mettre en parallèle avec le terme jouissance En 1982 l'UNESCO a statué sur le patrimoine de l'humanité, c'est le label UNESCO attribué à l'époque à un certain nombre de site patrimoniaux, au total plus de 300 à travers le monde. Françoise Choay a été bercé par les publications de André Malraux qui a toujours estimé que le patrimoine devait être considéré dans son amplitude la plus large, c'est à dire à l'échelle planétaire. Volonté d'élargir le patrimoine à la planétaire entière de F.Choay, et de prendre en considération la diversité des objets, parfois anodins qui relève de savoir-faire ou tradition.
→ A partir de 1982, véritable expansion patrimoniale Dans la veille Europe certains domaines changent de statut : le patrimoine industriel et le phénomène sociétal, c'est à dire le patrimoine ethnologique. Ces deux phénomènes ont pris racine vers 1980 à un moment où la civilisation occidentale vit une crise identitaire forte (crise économique vers 1975). Chastel et Babelon analyse le patrimoine selon 6 items. Ils ont mis en évidence des phénomènes historiques :
fait religieux
fait monarchique
fait familial
fait national
fait administratif
fait scientifique
Ils placent leur analyse aux niveaux de phénomènes généraux, et qui peuvent s'appliquer à toutes les représentations nationales européenne. Ils se sont détournés de la définition juridique du Littré. Ils n'appellent pas cela héritage mais fait, c'est à dire phénomène, de manière à montrer que le patrimoine est le fruit de composantes complexes. Dans certains cas, il peut y avoir la représentation de tous ces faits, ou seulement de quelques faits. Les années 80 sont les années de l'extension de la notion de patrimoine, en France cela a pris une dimension étatique. L'état a lance la création d'une direction du patrimoine, ainsi qu'une année du patrimoine (vaste opération culturel qui permettait d'ouvrir le patrimoine à un public qui n'y était pas sensibilisé). Pierre Nora a institué le forum du patrimoine en 1987 pour tenter de débattre sur le nouveau phénomène. Développement d'une passion pour le passé, aussi bien glorieux que moins glorieux. Les année 80 ont engendré des études sur les architectures banales (maison, usine), période où l'histoire des villes et du paysage est apprécié. Sorte de consensus qui voit le jour et ouvre la conscience patrimoniale et la sensibilisé, non pas uniquement aux chefs d'œuvres mais aussi aux particularismes régionaux.
→ Nouvelle génération de spécialistes qui commencent à s'intéresser aux édifices provinciaux, émergence d'une série de nuance sur les manifestations de l'art en province → émergence de nouvelles notions. Pour Nora le patrimoine est quelque chose qui se conquière, il rejoint d'ailleurs quelques idées de Malraux (toute culture doit être conquise). Nora prend en compte la notion de mémoire, car vont pouvoir être pris en considération les biens matériels et immatériels.
Patrimoine et mémoire :
rapport constructif
rapport contraignant
rapport ethnologique
« Une façon de rendre visible ce qui est devenu invisible » Fin XXe début XXIe
Les nouvelles causes de patrimonialisation : voir Hannah Arendt « La crise de la culture » → fusion de deux termes (patrimoine et culture) qui deviennent synonyme au XXe. Rupture culturelle au XXe, entre culture académique et culture numérique. Dichotomie entre ce que sont les connaissances, et les actes patrimoniaux.
R.Recht :
originellement la patrimoine est lié aux cultes des morts
patrimoine : structuration de la mémoire collective comme reconstruction du passé
comme passage de l'objet de science à l'objet de conscience
F.Choay : ajout d'une autre dimension, la dimension conflictuelle et éminemment politique du patrimoine (voir Le patrimoine en question) Toutes les définitions du patrimoine tendent à être presque dépassées car on assiste avec la décentralisation à une véritable métamorphose du patrimoine. On est presque amené à retourner au années 60. Aller voir encyclopédie universalis ou in-situ
Les monuments historiques au XIXe
Les premières manifestations et actions en faveur du patrimoine Louis Réau, Histoire du vandalisme : les monuments détruits de l'art français
Claude de Montclos, La mémoire des ruines, anthologie des monuments disparus en France
Françoise Bercé, Des monuments historiques au patrimoine, du XVIIIe à nos jours Rappels du contexte : changement dans le calendrier, dans le nom des rues (disparition des places royales). Destruction des insignes de la royauté, des lieux symboliques de l'Ancien Régime. Volonté de construire une mémoire, avec un projet utopique, celui du musée des monuments français. Musée qui est devenus aujourd'hui la cité de l'architecture. A l'origine il s'agit du travail d'Alexandre Lenoir. Il a une formation de peintre et une grande culture archéologique. Il est le pendant de Dominique Vivant-Denon. DVD est un homme de lettre d'une grande culture, il est le premier conservateur du musée du Louvre. Alexandre Lenoir a eu pour ambition d'être son homologue dans le domaine de l'architecture, appuyé par le programme politique de Napoléon Ier. Alexandre Lenoir a commencé à faire un inventaire sur des sites qui lui paraissaient représenter l'histoire passé de la France. Il a fait des inventaires à multiples détentes, dessins aquarellés ou simple liste. Exemple de l'inventaire de St Denis, de l'Hôtel de Cluny.
Il voulait repérer tout ce qui risqué de disparaître pour pouvoir mettre les œuvres à l'abri. Puis travail d'identification chronologique et stylistique, de classification. Exposition de ces objets dans un lieu organisé de manière chronologique. Sorte de musée encyclopédique de l'architecture et de la sculpture. Alexandre Lenoir a l'idée de faire un moulage à échelle 1 de chaque sculpture et élément architecturaux qui ne peuvent pas être déplacé, ou parfois réalisation de copie. Alexandre Lenoir pense qu'il est conciliable de mettre côte à côte des originaux et des copies : état d'esprit de l'époque et des débuts du métier de conservateur. Il pense aussi que la situation au début du XIXe n'est que temporaire, certaines œuvres peuvent être transportées, déplacées, mais en faite un glissement c'est fait un direction du musée du Louvre. Entre temps réalisation de copie de ces œuvres. Alexandre Lenoir s'est vue allouer un ancien couvent, celui des Petits-Augustins pour accueillir son musée. Exemple d'une gravure qui montre Napoléon Ier et Joséphine qui visite le MMF. Ce musée prend l'allure d'un musée historique dans lequel les architectes, les élèves des BA, les artisans peuvent puiser des modèles grandeurs nature. Alexandre Lenoir a classé les œuvres par siècle, a commencé à rédiger un catalogue. Parallèlement Charles Percier a rédigé une description du MMF. Il s'agit d'ouvrage uniquement composé de texte dan leur première version. Mais rapidement ajout de dessins et réalisation de vue du musée.
Exemple de Hubert Robert de 1798. Tableau représentatif de la fréquentation, lieu public ouvert à tous. Exemple d'une autre œuvre de Hubert Robert conservé au musée Carnavalet qui montre le jardin de sculpture et d'architecture. Alexandre Lenoir avait mis placé les œuvres de manière à leur donner un caractère romantique. Certains fragments d'architecture sont des ruines, ce qui rejoint le romantisme. Sorte de promenade à travers le temps, cheminement. Certains de ces sculptures sculpture d'extérieurs ont été déplacés au Louvre.
Mythe des amours impossibles à cette époque, tel que Héloïse et Abélard peint par Vauzelles en 1815. Véritable lieu de pèlerinage, mais qui est totalement fictif. Mise en œuvre d'une architecture néo-médiévale. Ce mythe a été tellement vivace que lorsque l'Ecole des BA a pris place sur ce lieu, il a été démonté et réinstallé au cimetière du Père Lachaise. Réponse au voyage de Vivant-Denon en Espagne sur les ossements du Cid et de Cimène, scène représenté par Alphonse Rohen. Les arcades de l'ancien cloître du couvent sont fermées pour pouvoir y installé des statues sur des socles, ce sont des gisants placés à la verticale. Chaque salle est organisée selon son siècle. Exemple pour la salle Renaissance, dallage en damier qui accentue la perspective, décor peint sur les murs. Choix fait car les artistes et les artisans ont peu de connaissance historique, ils se forment par la copie. Même principe pour les salles du XIVe, du MA, de l'Antiquité. Les œuvres sont mises en scène, dans certains cas ALN a commandé l'exécution de vitraux, de manière à pouvoir créer des sortes d'espace qui représentent toutes les manifestations de l'art. Actuellement les œuvres sont toujours à l'école des BA puisqu'elles ont continuée à remplir leur d'apprentissage jusqu'en 1968. Les originaux ont été moulés et sont repartis, les copies sont restées. Après 1968 nouvelle vocation du MMF à l'adresse des architectes des monuments historique et des bâtiments de France. Le travail d'Alexandre Lenoir est au départ de conservation, de sauvegarde, très vite on trouve à ce travail une dimension patrimoniale, mais aussi culturelle. Pendant une grande partie du XIXe, jusqu'en 1860 l'histoire de la France n'est pas encore réellement écrite, mais l'Histoire de l’Art n'existe pas du tout. Les premiers ouvrages concernent l'architecture du XIIIe et XIVe par Viollet-le-Duc vers 1862. |