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La mise en scèneLe deuxième Roi est une réduction caricaturale, diabolique et sur-active du premier. Il exalte certains de ses traits de caractère : la vanité, l'égotisme et la mégalomanie. Le premier Roi est plus apathique, moins entreprenant. Il a des états d'âme. Sa bêtise est grande mais son malheur aussi : il souffre de solitude et d'ennui. Son arrivée dans son appartement secret et les moqueries incessantes de l'Oiseau mettent explicitement en scène ce trait de caractère. Mal dans sa peau, le Roi ne se supporte presque plus. Le basculement d'un personnage à l'autre tient peut-être à cette "impasse psychologique" : ne se supportant plus, le Roi enfreint successivement deux tabous, qui tous deux renvoient aux superstitions liées aux représentations anthropomorphes. Il brise une première fois sa propre image dans le miroir, puis le miroir lui-même. Il porte ensuite atteinte à sa propre représentation picturale en modifiant le jeu de son regard. S'il ne peut admettre son strabisme, n'est-ce pas précisément parce que celui-ci est la symbolisation de son point de vue égoïste et mégalomaniaque? De la même manière que le Roi a créé l'univers du Royaume de Takicardie, c'est son double, sa maladie, qui en provoque la destruction complète. Rien à voir avec une vision "gentiment anarchiste", comme l'ont dit certains. Le Roi et l'Oiseau est tout simplement la mise en scène symboliste et cocasse de la paranoïa du pouvoir, d'un pouvoir non désigné, envisagée comme maladie mentale et dont le strabisme du Roi n'est que le symptôme. Avec les plus grands, on peut sélectionner une séquence pour en étudier les jeux de langue, les mots de Prévert (séquence de l’ascenseur, véritable inventaire à la Prévert). Certaines ont des dialogues particulièrement riches (échanges roi-oiseau). Mettre en échos quelques poésies de Jacques Prévert est bien entendu pertinent (à choisir en fonction de votre niveau de classe). Attirer l’attention des enfants sur la musique du film dont on peut ensuite écouter des extraits que l’on remettra en phase avec les séquences correspondantes. La bande originale du film (musique de Wojciech Kilar) est distribuée avec livret d’accompagnement (témoignage, photos, documents) par Wagram Music (réf. PL 970936) Faire des liens avec d’autres films, des écrits littéraires, des oeuvres d’art. Avec le cycle III, on peut utiliser le document « une journée de studio Paul Grimault », pages 8 et 9 du « carnet de notes » ou l’analyse de séquence, pages 25 à 29 comme support de lecture sur quelques séances. Particulièrement bien choisie, cette séquence permet de renvoyer à C. Chaplin dans les Temps modernes, à l’entrée dans l’usine de Métropolis de F.Lang et surtout à remettre les propos du film dans leur contexte socio-historique. Le « carnet de notes » cite Ubu d’Alfred Jarry auquel on ne peut que penser en observant le roi de Grimault grotesque à la limite du burlesque. La référence à l’esprit des surréalistes est forte, leurs collages à la fois humoristiques et militants, les cadavres exquis, les proverbes détournés et illustrés tout particulièrement. On peut aussi reprendre en construction 3D la piste de la création de machines grand-guignolesques (maquette en carton ou plus grand format en plume ou bois) à transformer (trappes, poulies, engrenages…). Ici, on peut, en arts plastiques, faire tout à fait référence aux machines infernales, aux fontaines mobiles de Jean Tinguely, aux tableaux insérés dans le film. · Le bestiaire (et son caractère anthropomorphe) de Paul Grimault renvoie au fil rouge de cette année (les animaux au cinéma). Observer comment dans l’animation tout devient possible. Les actes des animaux… plus besoin d’appâts, de dresseur, de chasseurs. Les postures, les expressions… les animaux sont comme le créateur le désire exactement... ils dansent, se désespèrent, rigolent, parlent même et de quelle manière pour l’Oiseau. On peut retrouver dans La table tournante les animaux « fétiches » de Paul Grimault le chien, le chat et les félins, l’ours, les oiseaux tout particulièrement. Oiseaux que l’on retrouve comme symbole de liberté chez de nombreux artistes peintres ou poètes mais surtout chez Prévert. Les classes peuvent se saisir de cette entrée plastique (en deux ou trois dimensions suivant les techniques retenues) en essayant de donner le plus de caractère possible à l’animal. Suivant les animaux, on peut ensuite les faire bouger et fixer ce mouvement en réalisant des diaporamas ou de courts films d’animation très simplement.
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