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La source du malentenduDes efforts suivis depuis plusieurs décades tendant à établir que le message de 1888 n'apportait pas de nouvelles lumières, mais n'était que le reflet des enseignements de la Réforme protestante des siècles précédents lui font perdre son caractère unique et sa valeur particulière. Cela a été le cas dès les années 1920. A titre d'exemple, le livre de A. G. Daniells, « Christ, notre justice », paru en 1926, commet l'erreur de faire ressortir que le message de 1888 n'avait rien d'unique et de l'interpréter comme étant simplement en harmonie avec les enseignements des milieux chrétiens évangéliques (Pease, By Faith Alone, p. 189). Cette attitude traditionnelle depuis de longues années a beaucoup contribué au succès de la position théologique de ceux qui, parmi nous, conçoivent la justification par la foi sous le même angle que les théologiens protestants. Si ceux-ci possèdent toute la vérité sur la justification par la foi, il s'ensuit inévitablement que c'est d'eux que nous avons reçu ces lumières puisqu'elles étaient déjà enseignées par les fondateurs de la Réforme protestante. C'est en raison de cette position que le message de 1888 a été négligé et qu'un bon nombre de nos dirigeants s'y sont opposés. A titre d'exemple, voici une citation typique qui confond la théologie protestante de la justification par la foi avec le message présenté en 1888. Cette confusion phénoménale dure depuis plusieurs décades. « La prédication de la justification par la foi n'était pas une lumière nouvelle. Il y en a parmi nous qui entretiennent l'idée selon laquelle le message de la justification par la foi présenté en 1888, était une vérité inconnue du mouvement adventiste avant cette assemblée. Mais le fait est que nos pionniers l'ont enseignée dès les débuts du mouvement adventiste. Lorsque j'étais jeune prédicateur, j'ai souvent entendu nos vétérans, tels que fr. J. G. Matteson et E. M. Farnsworth déclarer que la justification par la foi n'était pas un enseignement nouveau présenté par notre église. » (Christian, The Fruitage of Spiritual Gifts, pp. 225-226). Il est regrettable de constater que ces vétérans n'avaient pas saisi la nouvelle mesure de lumière présentée à l'assemblée de 1888. C'est cette position rejetant la nouvelle lumière qui a caractérisé l'opposition de 1888. Peu de temps après cette assemblée, R. F. Cottrell écrivit un article dans la Review, notre journal d'église. Il attaquait le message de 1888 et posait la question: « Où y a-t-il un nouveau point de départ? » (RH 22/4/1890). De même, W. H. Little-John attaquait le message de 1888 dans un article du 16/1/1894, intitulé: « La justification par la foi n'est pas une doctrine nouvelle ». Tous deux n'ont pas reconnu ce qui se préparait à cette époque, une lumière plus avancée introduisant la pluie de l'arrière saison. Quelques écrivains ont essayé de tirer parti de certaines déclarations d'Ellen White citées hors contexte pour lui faire dire qu'il n'y avait pas eu de nouvelle lumière sur ce point. Mais elle ne s'est pas contredite sur ce sujet fondamental. Examinons objectivement les citations présentées à cet effet. « Le pasteur E. J. Waggoner a eu le privilège, reçu de Dieu, de présenter clairement à Minneapolis ses conceptions sur la justification par la foi et sur la justice de Christ en relation avec la loi. Cela n'était pas une lumière nouvelle, mais une lumière ancienne placée dans le cadre qu'elle doit occuper dans le message du troisième ange… Ce n'était pas pour moi une lumière nouvelle mais celle que j'avais reçue d'une autorité supérieure, au cours des quarante-quatre années précédentes. » (Ms 24, 1888; 3SM, 168; Olson, p. 48). « Les ouvriers dans la cause de la Vérité ne devraient pas présenter la justice de Christ comme une vérité nouvelle, mais comme une lumière précieuse perdue de vue au cours du temps par le peuple de Dieu. » (RH 20/3/1894, Olson, p. 49). Ces déclarations ne disent pas que le message de 1888 dans sa totalité n'apportait pas de nouvelles lumières relatives à la pluie de l'arrière saison et au grand cri du message adventiste. Examinée dans son contexte, il ressort que la déclaration du Manuscrit 24, a été écrite pour réfuter les préjugés de certains frères dirigeants qui s'opposaient à ce message et le présentaient comme une nouveauté de prétention humaine. Toute vérité est éternelle. Il n'existe aucune vérité qui soit strictement nouvelle. Mais le message tel qu'il fut présenté en 1888 était certainement nouveau pour les frères présents et pour nos congrégations de cette époque. Et il aurait été nouveau pour le monde si nous l'avions proclamé comme il se devait. Et quelle que fut la lumière présentée en 1888, nouvelle ou ancienne, il est évident que personne auparavant ne l'avait proclamée au cours des quarante-quatre années précédentes (Ms 5, 1889; Ms 15, 1888, Olson, p. 295). Plus loin, dans le manuscrit de 1889, Ellen White déclare que tout le message de 1888 se révélait être une vérité nouvelle, si la prédication du message évangélique devait s'achever en cette génération. « Des questions m'ont été posées à cette époque: Sœur White, pensez-vous que le Seigneur a des lumières nouvelles et plus avancées pour son peuple? J'ai répondu: Très certainement. Non seulement, je le pense, mais je puis en parler en connaissance de cause. Je sais que de précieuses vérités doivent être dévoilées à nos yeux si nous sommes le peuple qui doit se tenir debout et être prêt au grand Jour de Dieu. » (3SM, p. 174). Les Adventistes ne doivent pas cultiver la réputation d'être des inventeurs de doctrines nouvelles, mais ils doivent réparer les brèches, restaurer les chemins oubliés, revenir aux anciens sentiers. S'ils le font, ils feront tomber les préjugés tandis que s'ils donnent l'impression d'inventer des doctrines nouvelles, ils suscitent l'opposition. Mais cela ne veut pas dire que le message présenté en 1888 ne fut pas pour l'Église de l'époque un grand pas en avant dans la Révélation, dans la compréhension de la Vérité. Alors que pour sœur White, la conviction grandissait que ce message était à la base de la prophétie d'Apocalypse 18, elle découvrit comment il s'harmonisait avec la conception unique de la purification du sanctuaire du message adventiste. Cette conception géniale est l'une des caractéristiques de notre message particulier. C'est une vérité que nos collègues protestants sincères n'ont jamais comprise. Serait-ce que nous avons négligé de la leur présenter correctement? C'est bouleversant pour les Juifs orthodoxes qui prient pour la venue du Messie de découvrir qu'il est déjà venu il y a très longtemps et qu'il fut rejeté par leurs ancêtres. Ce n'est pas moins bouleversant pour les Adventistes du Septième Jour qui prient pour la pluie de l'arrière saison, de savoir que cette bénédiction devait venir il y a plus d'un siècle, mais qu'elle fut retardée par l'aveuglement de leurs ancêtres. Note: (1) Il n'y a pas de preuves qu'Ellen White se chargea de la mission de Jones et Waggoner les rendant ainsi superflus. Pourtant, l'idée générale qui prévaut aujourd'hui est que leur message est inutile car E. White retranscrit, après 1888, la vérité qu'ils étaient chargés d'apporter à l'Église et au monde. Elle soutint leur message car c'était ce qu'elle « avait essayé de présenter », à savoir « les charmes incomparables de Christ ». Mais elle ne prétendis jamais que le Seigneur avait mis sur ses épaules la charge de proclamer le message du grand cri. La plus grande partie du livre « Vers Jésus » fut écrite avant 1888 et compilée plus tard. Dire que nous n'avons pas besoin du message de 1888 parce que nous avons les écrits d'Ellen White, c'est contredire son propre message. Chapitre 6 LE REJET D'ELLEN WHITECe qu'Ellen White dit, concernant la réaction contre le message de 1888, semble presque incroyable. L'incrédulité propre au cœur humain peut elle ainsi voiler nos yeux et notre cœur? En tant qu'humains, nous éprouvons une certaine difficulté à croire le « témoignage de Jésus ». Ce qui fut une défaite, nous préférons l'appeler une « glorieuse victoire ». Au moment où nous avons perdu notre route, nous pensons l'avoir trouvée. Il nous faut éclairer les impressions floues et indistinctes avec un maximum de précisions. Plusieurs des chemins par lesquels devait venir la bénédiction céleste ont été bloqués par la réaction négative que rencontra le message de 1888. Les habitants du ciel ont été témoins de la manière dont nous avons agi dans cette affaire, comme nous le voyons ci dessous: |
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