Vente Historia à Saint-Germain-en-Laye le Dimanche 12 décembre 2010
télécharger 0.61 Mb.
|
| 208 | École Française du XVIIIème siècle. Portrait présumé de Louis XVII. Pastel sur papier marouflé. (Taches). Dimensions : 39,5 x 31,5 cm. | 500 | 600 |
| 209 | M. de Vouziers. Athanase Charette, général vendéen, Sa Vie et un Précis des Causes qui ont amené la guerre de la Vendée. Paris, Tiger, sd. Un volume in-12, plein papier marbré, dos lisse (reliure du XXème siècle). Orné d’un portrait gravé de Charette en face du titre, renforcé sur sa partie inférieure gauche, sinon bon exemplaire de ce rare opuscule sur le héros vendéen. | 150 | 200 |
| 210 | [Manuscrit - Marie-Thérèse-Charlotte de France, Madame Royale]. Extrait de l’histoire d’Angleterre. 1795. Deux cahiers in-folio, 10 pages pour le premier, 12 pages pour le second, dans une chemise en papier. Dimensions : 305 x 200 mm. Écrit en français, à l’encre brune, sur une trentaine de lignes par page. Composition du manuscrit : /Premier cahier.Il commence par ces mots : « L’angleterre avant le tems de César etoit inconnue, excepté aux naturels de ce pays qui vivoient très grossièrement (…) ». In fine : « fin de la maison des plantagénetes ». /Second cahier : Il commence par cette ligne : «1688. Guillaume fut placé sur le trône d’Angleterre par le choix de la nation (…) ». In fine : « fin de l’histoire d’angleterre ». • ƒ 9 : « 1760. George trois le Roi regnant a present 1795, parvint a la couronne en 1760 ... » • ƒƒ 10-11 ... : « mais une revolution qui commenca dans ce tems eut de grands chagrins pour l’angleterre. on veux parler des colonies Américaines. (…) l’Angleterre tiroit beaucoup de richesses de ces colonies mais aussi du Canada qui lui fut cédé a la paix de 1763 avec l’Acadie et l’Isle de Terre Neuve. le gouvernement variait, dans les unes il etoit Monarchiques dans d’autres republicains. il n’est aucun peuple qui jouisse de plus de liberté et on a accusé a faux l’angleterre d’avoir employé le fer et le feu pour soumettre ses colonies. a la paix de 1763 l’angleterre se trouva épuisée d’argent et le ministre proposa d’en tirer des colonies américaines, le parlement l’approuva. ensuite il y eut un ordre qui enjoignit aux Colons de se servir de papier timbré, ils refusèrent d’obéir. on mit encore de nouveaux impot, nouvelles fermentations en Amerique, on ferma la port de Boston ce fut le commencement de la guerre qui dura 7 ans. les Americains se plaignoient d’un impot sur le thé et d’etre taxé par le parlement de Londres. Cela viole toutes les loix des colonies. l’insurection commence. les habitans avoient a leur tete des gens d’esprit et de tête, le docteur Prin fut le seul qui parla pour les colonies. il y eu un congrès où l’on renonca à l’obéissance du Roi d’Angleterre parce qu’il a dissous la chambre des communes et plusieurs autres choses. 13 provinces accedèrent a cette déclaration et s’unirent toutes ensemble. le General Howe commandoit les troupes anglais et Washington les Americains, on l’appela le fabius de l’amérique. les derniers furent souvent ( ) mais ils etoient toujours redoutables par leur unité, ils gagnèrent la bataille Brandy-wine. les anglais furent obligés de passer sous les fourches caudines et de rendre leurs armes aux americains. la france fournit ( ) aux Americains une flotte sortie de Toulon commandée par M.r d’Estaing. les Anglois ne perdirent pas courage plusieurs Isles et villes furent prises et reprises, l’Angleterre declara la guerre à la Hollande la France et l’Espagne. ces guerres l’épuisèrent et l’empecherent de subjuguer les colonies. Charles-Town fut pris par M.r de la fayette ce qui acheva le malheur des anglais. il y eu un traité de paix qui confirmoit l’indépendance des colonies. les Américains commencèrent a respirer après 7 ans de guerre et de cruauté inouie des Anglois. les executions affreuses que ces derniers commirent massacrant de sang froid hommes femmes enfans au lieu de ramener les sauvages les eloignerent d’eux à jamais. l’angleterre voyant Wasington avec une armée eut peur qu’il ne devint un autre Cromwel. mais ce grand homme bon patriote mit les armes bas content d’avoir sauvé son pays. on établit dans ce tems l’ordre de Cincinatus, les etats unis en secouant le joug de l’amerique se firenr quelqu’uns aristocratiques d’autre democratiques, ils se rendirent libres et donnerent le pouvoir au peuple. ils veulent l’égalité, un marchand s’étant extremement enrichi fut haï de tous le monde. les peuples qui composent ces pays qui sont republicains vivent heureux chacun est libre, ils se sont soustraits a l’autorité tyrannique de l’angleterre avec raison, cette puissance ne devant avoir aucun pouvoir sur eux et abusant de ceux qu’elle avoit. l’Angleterre a fait une perte immense qui n’est pas réparable en perdant ses colonies. les Anglois se font haïr partout meme dans les villes qu’ils possèdent encore en Asie, Afrique et Amérique. on se plaint de l’iniquité des Juges au lieu que si cette puissance appaisoit son caractère dur et féroce et qu’il devint doux elle serait adorée partout. » • ƒ 12 : « Les Anglais sont cruels, vindicatifs, sombres, serieux, ennemis du Catholicisme. Les François sont catholiques, legers, libertins, gais. Enfin, la haine injuste que les Anglois ont pour les François vient de se manifester par l’affreuse revolution qu’ils ont fomentée et conduite en France. Mr Pitte le plus horrible des hommes & le plus cruel, dont le nom sera l’execration de la posterité, pour contenter la haine qu’il avoit, vient de soulever les malheureux et bons François contre leur Roi et les a tant aveuglé qu’il leur a fait conduire leur meilleur Roi a l’Echaffaud, ainsi que leur vertueuse Reine, pour se venger de la honte qu’ont les Anglais du meurtre de Charles I, mais on ne s’y trompera pas les Anglois ont conduit seuls et de leur gré leur Roi a l’Echaffaud, et en France ce sont les Anglois qui ont aveuglé les malheureux François pour leur faire commettre ce crime. L’attachement des François pour leurs Rois etoit trop connu, Pitt a employé tous les moyens possibles pour le leur ôter, il a fait couler en France des ruisseaux de sang. A present les Anglais font semblant de vouloir remettre Louis 18 sur le trône : mais cela n’est pas vrai, ils ne veulent que leur intêrest et la ruine de la France. Pour moi je leur ai juré une haine éternelle après les crimes afreux qu’ils ont commis dans ma famille et sur les Français que j’aime et aimerai toujours malgré leur aveuglement. » La chemise qui contient ces deux cahiers (de même filigrane) porte, à la troisième page, un extrait du chant septième de la Henriade (de Voltaire), plus exactement le passage où « Saint Louis transporte Henri IV en esprit au ciel et aux enfers, et lui fait voir, dans le palais des Destins, sa postérité, et les grands hommes que la France doit produire». Ce passage est de la main de Madame Royale, et semble bien avoir été écrit de mémoire. *** Marie-Thérèse-Charlotte de France, fille du roi Louis XVI & de sa femme la reine Marie-Antoinette, nâquit le 19 décembre 1778. Selon les us de la Cour, elle fut appelée Madame Royale. Dès octobre 1789, âgée d’à peine onze ans, elle commença à tenir un journal (lequel fut publié au XIXème siècle). Emprisonnée au Temple avec sa famille en août 1792, Madame Royale passa les quarante mois de sa détention à lire, écrire & étudier. Elle entreprit, au moment de la condamnation à mort de son père, de rédiger des mémoires, elle lut de nombreux livres d’histoire, de géographie, de dévotion, d’abord sous la direction de sa mère puis de sa tante, puis sous celle de Madame de Chanterenne. Madame Royale fut maintenue jusqu’à l’extrême fin de l’année 1795 dans la prison du Temple, d’où elle fut extraite le 19 décembre, jour de ses 17 ans, après trois ans, quatre mois & cinq jours de captivité, pour être échangée contre des prisonniers français, elle arriva à Vienne le 9 janvier 1796. Notre manuscrit fut rédigé durant la captivité au Temple, ainsi qu’en atteste la date de 1795 par deux fois indiquée (dernier feuillet : « Georges 3 qui règne à présent (1795) est un imbécile qui se laisse conduire par l’indigne Pitte »). Il témoigne de l’activité intellectuelle que s’imposa la jeune princesse infortunée, activité qui est le signe de sa force d’âme. Dans ce manuscrit, Madame Royale synthétise l’histoire de l’Angleterre qu’elle venait de lire dans les livres dont elle avait l’usage. Elle semble faire un parallèle émouvant entre les événements survenus en Angleterre au XVIIème siècle, et ceux qui venaient d’avoir lieu en France : par exemple, le fait que le Roi était soumis à la Nation. Graphologiquement, ce manuscrit, qui est entièrement de la main de la fille de Louis XVI, présente d’étonnantes variations d’écriture : tantôt calme & régulière, tantôt nerveuse & débridée, ailleurs quelque peu fantasque. Ici elle est très enfantine & ronde, là on y trouve déjà l’aspect droit & rigoureux des lettres des années 1830-1840. À ce titre, ce document semble pouvoir apporter un démenti formel à ceux qui, constatant la variation graphique des différents écrits de Madame Royale (future duchesse d’Angoulême), pensent en déduire que, durant la captivité au Temple, on substitua une autre personne à la jeune princesse. La comparaison de ce manuscrit avec les lettres écrites par la duchesse d’Angoulême à la fin de sa vie, montre qu’il s’agit de la même & unique personne. Notons en outre que Madame Royale parle de « Louis 18 » : cet écrit date donc d’après le mois de juillet 1795, époque où S.A.R. eut connaissance de la mort de son frère, survenue en juin 1795. | 15000 | 20000 |
| 211 | Ecole francaise du XIXème siècle. La prison du Temple. Aquarelle titrée en bas à gauche. Dimensions : 49 x 36,5 cm. | 400 | 500 |
| 212 | [Guerres de Vendée]. Correspondance secrète de Charette, Stofflet, Puisaye, Cormatin, d’Autichamp, Bernier, Frotté, Scépeaux, Botherel, du Prétendant, du ci-devant Comte d’Artois, de leurs Ministres et Agens, et d’autres Vendéens, Chouans et Émigrés Français, suivie Du journal d’Olivier d’Argens, et du Code Politique et Civil qui a régi la Vendée pendant le tems de la Rebellion. Paris, Buisson, An vii. Un volume in-8°, plein veau havane, frise dorée encadrant les plats, dos lisse orné aux motifs d’urne à l’antique et de corne d’abondance (reliure de l’époque). Tome premier seul. Coins émoussés. Joint : Henri Bourgeois. Le calendrier-Martyrologue de la Vendée Militaire. Tome Premier. Luçon, Bideaux, 1906. Un volume in-8°, broché sous couverture éditeur (reliure de l’époque). Exemplaire non coupé, non rogné. | 100 | 150 |
| 213 | Bouteille en faïence à fond plat à quatre anses. Légendée sur une face « Liberté, Egalité, Fraternité ou la Mort », sur l’autre face « Vivre libre ou mourir, mort aux Tirans », datée 1796. Époque révolutionnaire. Hauteur : 27 cm. La date portée sur cette bouteille éclaire le véritable sens de la devise « Mort aux Tirans ». En 1796, en effet, le régime français était républicain depuis quatre années. Les « tyrans » n’étaient donc point, comme on pourait le croire, les rois ou les aristocrates : c’était tout simplement les gouvernants de la République ! La 1ère République avait en effet instauré le régime le plus sanglant & le plus tyrannique de toute notre histoire : la Terreur. | 300 | 400 |
| 214 | Portrait d’un homme de qualité. France (Paris ), circa 1790. Une miniature ovale, dans un cadre en laiton doré surmonté d’un ruban Dimensions : 60 x 50 mm. Cet homme de qualité, qui porte un jabot au liseré tricolore, pourrait être un député à l’assemblée nationale. On sait que le bleu, le blanc & le rouge étaient les couleurs de la livrée du duc d’Orléans, et que celui-ci, désireux de s’emparer du trône, s’employa à se rendre populaire en divulgant le port d’une cocarde à ses couleurs. | 200 | 300 |
| 215 | [Manuscrit - Les esclaves de la Lafayette en Guyane]. Maugard. Rapport fait au Citoyen Benoist Cavay Ordonnateur de la Marine à la Guyane Française, Sur les biens du Citoyen Lafayette situés en cette Colonie. Cayenne, le 8 thermidor, An 8. R/.cain [dimanche 27 juillet 1800]. Cinq feuillets, écrits en français, à l’encre brune, sur une moyenne de 34 lignes, signature « Maugard » (encadrées sous verre). Dans cete longue lettre, on apprend que « le citoyen Lafayette acquit par contrat passé le 19 dec. 1785 les habitations St. Régis et le Maripa , mais en 1794 ce citoyen ayant été déclaré émigré, le Directoire du dépt, en conséquence de l’injonction du commissaire civil, fit fait l’estime de ses biens. - St. Regis, habitation Racourie, fut estimée avec ses plantations batiments, et manufactures (distraction faites des esclaves) la somme de 9 738 f. - Le Maripa, ménagerie, composée de quatorze têtes de gros bétails, fut estimé 1 580 f. Tous les esclaves appartenant au citoyen Lafayette ont été vendus à l’administration de la Marine. Mais elle ne doit pas être comptable de leur prix puisqu’ils ont été affranchis trois mois après, par la publication du décret de la liberté des noirs. » Il est ensuite question d’une exploitation que « le citoyen Dupas, faute de noirs, abandonna une grande partie de ce terrain qu’il ne pouvait exploiter » Étonnant document, révélant les nombreux esclaves noirs possédés par Lafayette. L’on n’a jamais su démêler si Lafayette avait vraiment comme idéal l’émancipation des esclaves, ou bien si la proclamation incessante de ses grands principes ne dissimulait pas en fait à autrui, et surtout à sa conscience, la volonté d’exploiter au maximum les ressources procurées par le système esclavagiste. L’hagiographie lafayettienne a pu dire que le héros de la liberté avait acquis des plantations guyannaises pour aussitôt en affranchir les esclaves, le fait est que ledit héros a maintenu ses Noirs dans l’esclavage aussi longtemps que possible, et qu’il fallut attendre le décret pris par la Convention nationale pour que lesdits esclaves fussent libérés et jouissent de la liberté infusée par le Créateur dans ses créatures raisonnables. Il semble donc que Lafayette appartînt à cette sorte d’idéologues qui, en public, affichent les plus nobles idéaux et les sentiments les plus élevés, mais qui, dans leurs affaires privées, se comportent de la façon la plus méprisable qui soit. | 1500 | 2000 |
| 216 | Atelier de Joseph Siffred Duplessis. Portrait de Benjamin Franklin. Huile sur toile. Dimensions : 66 x 53 cm. L’original de ce portrait se trouve à New York, au Metropolitan Museum of Art. |
similaire:
 |  | ||
| «Louis»; ou encore une lettre du roi pour la convocation des États de Bourgogne datée du 30 mars 1671, donnée à Saint-Germain-en-Laye,... | | «prit son enfance de travers», ainsi qu’elle l’a confié. Elle fréquenta les lycées d’Orléans, de Paris, de Blois, de Romorantin,... |
| | ||
| | «La vie quotidienne au temps» Environ 140 volumes in 8 brochés; Quelques uns avec des défauts. Rare important ensemble de cette collection.... | |
| |