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3 activités ont régressé tant pour les AE que pour les autres créateurs ; ce sont plus souvent des AE (39% des créations AE et 31% des autres créateurs) :
En conclusion, Les activités aux situations les plus défavorables sont celles où le taux d’auto-entrepreneur est élevé ; les auto-entrepreneurs y ont le plus souvent connu de fortes baisses dans ces activités. L’analyse des créations d’entreprise dans 8 pays fait apparaitre beaucoup de points communs, en ce qui concerne les flux des créations et le profil des créateurs Cour des Comptes, rapport « évaluation des dispositifs de l’Etat en faveur de la création d’entreprise », tome 4 publié en février 2013. La qualité de l’information repose sur l’analyse des rédacteurs ; certains sont manifestement plus à l’aise avec le thème traité ou ont plus facilement recueilli les informations. Cette analyse traite des caractéristiques de la création d’entreprise ; la prochaine lettre mensuelle traitera des politiques à la création d’entreprise de ces différents pays. Le tome 4 du rapport comporte 8 analyses de pays, auxquels j’ajoute ici la France. Le tableau ci-dessous reprend les grandes données, plutôt comparables, pour les pays dont les informations sont suffisantes, et au premier abord, fiables ; sont exclus la Belgique, et Israël ; en ce qui concerne l’Italie, certaines données posent problème. Les données sont le plus souvent trop imprécises, trop peu nombreuses, trop peu analysées pour permettre une vraie comparaison : certaines peuvent inclure l’agriculture/forêt/pêche, d’autres pas ; les effectifs ne précisent jamais si les dirigeants sont inclus ou non (notamment pour les solo ou ceux en entreprise individuelle). Ceci étant, on observe une nette différence dans les taux de création pour 10 000 habitants avec les USA (où toutefois seulement la moitié des créateurs disent tirer principalement leurs revenus de leur création d’entrepris, donc proche de nos auto-entrepreneurs) ; il en est de même pour la création d’emploi et l’effectif moyen, l’un et l’autre par ailleurs très insuffisamment renseignés ; les autres données sont plutôt proches, notamment l’importance des entreprises individuelles, celle ders femmes, l’importance de l’enseignement supérieur dans la formation initiale, les taux de pérennité à 3 et 5 ans, le fait de disposer de peu de capitaux et les petits chiffres d’affaires au démarrage. Les pays sont classés par ordre décroissant de taux de création pour 10 000 habitants :
En ce qui concerne la France, si l’on exclue les auto-entrepreneurs, régime inconnu dans les autres pays européens, la France serait au même niveau que le Royaume-Uni, c'est-à-dire assez peu de créations d’entreprise par habitant. La création d’emploi y est plus modeste que dans les autres pays européens ; les chômeurs y sont nettement plus nombreux qu’en Suède par exemple (ou en Espagne en 2010). Noter aussi le poids des créateurs immigrés aux USA, en Allemagne, nettement plus important qu’en France et celui des plus de 55 ans plus nombreux aux USA ; des tendances pour l’avenir ? ETATS-UNIS En 2011, on dénombre 688 000 créations d’entreprises avec salariés, 6 780 000 créations d’entreprises indépendantes ; concernant les entreprises avec salariés, on observe une augmentation importante sur la période 1997-2007 (590 644 créations en 1997, 668 395 créations en 2007 et 688 000 en 2010). De 1996 à 2007, le taux de disparition des entreprises employeurs est inférieur au taux de création (sauf en 2002, perte nette de 17 140 entreprises) ; en 2007, dernière année disponible dans l’étude de la SBA, on compte 592 410 cessations d’activité pour 668 395 créations, soit un solde net positif de 75 985 entreprises. Sur la période 1996-2007, le nombre moyen annuel de cessation d’activité s’élève à 554 142. 21% des créateurs d’entreprise affirment n’avoir recours à aucun capital extérieur pour démarrer leur activité ; parmi les entreprises ayant nécessité des apports financiers, 31% affirment avoir démarré leur activité avec moins de 5 000 dollars, quand 1,5% affirme avoir eu besoin d’un million de dollars minimum. Parmi les petites entreprises basées à domicile, 57% déclarent moins de 25 000 dollars annuels de chiffre d’affaires, et 7% plus de 250 000 dollars. Les formes d’entreprises les plus couramment utilisées sont la Sole Proprietorship (équivalent de l’entreprise unipersonnelle), très répandue et facile à créer, l’enregistrement de l’entreprise n’est même pas nécessaire), la Limited Liability Partnership (pour les cabinets juridiques, comptables ou autres activités libérales) et la C Corporation (équivalent de la Société Anonyme française). Enfin, seules 2,1% des entreprises créées en 2011 l’ont été sous la forme franchise. 38% sont crées par des femmes 28% des créateurs sont diplômés de l’enseignement supérieur, auxquels il faut ajouter 25% qui ont suivi des cours à l’université sans y être diplômé ; 29% ont uniquement terminé le lycée ; 18% n’ont pas été au lycée. Les 20/34 ans sont les plus représentés parmi les créateurs d’entreprise avec un total de 29% ; 22% ont 35/44 ans, 28% ont 45/54 ans, et les 55/64, 21%. 60% des entreprises créées en 2011 l’ont été par des entrepreneurs se définissant comme « White » et 40% par des personnes de couleur (24% en 1996) : 23% par des « Latinos » ; 9% par des « Blacks » et 5% par des « Asians ». De 1996 à 2011, le profil des créateurs d’entreprises a beaucoup évolué, avec le rôle prépondérant des « Latinos » (10,5% en 1996, 23% en 2011) ; il en est de même des 55/64 ans (14% en 1996 contre 21% ou encore des créateurs issus de l’immigration (14 contre 28%). Une étude du United States Census Bureau révèle également que 50,5% des créateurs d’entreprises considèrent leur entreprise comme leur source principale de revenu (69% pour les créateurs de sociétés avec employés ; 43% pour les créateurs de sociétés sans employé) ; 63% des créateurs déclarent également travailler plus de 40 heures par semaine pour leur entreprise. Enfin, la répartition géographique des créations d’entreprises par Etat montre de fortes disparités nationales ; le taux de création d’entreprise (nombre de créations d’entreprise sur population adulte) a diminué dans tous les Etats à l’exception des Etats du Nord-est ; Les Etats de la côte Ouest affichent toujours les taux les plus élevés tandis que les Etats du Centre et du Midwest affichent les taux les plus bas. Selon la Maison Blanche, la totalité de la création nette d’emploi depuis les années 1980 provient des petites entreprises nouvellement créées (les grandes entreprises détruisant autant d’emplois qu’elles en créent). Les startups américaines comptent pour près de 3 millions de nouveaux emplois chaque année ; cependant le nombre moyen de l’effectif diminue (3,5 dans les années 1980, 3 dans les années 1990 et seulement 2,6 dans les années 2000). En 2007, seules 4,4% employaient plus de 20 personnes. Les jeunes entreprises ont un taux de croissance des effectifs nettement supérieur aux entreprises plus anciennes : les entreprises créées il y a moins d’un an ont un taux de croissance de 15% alors que les entreprises les plus âgées, 4% (survivantes après 29 ans d’existence). En contrepartie, les entreprises les plus jeunes enregistrent un taux de perte d’emploi lié aux cessations d’activité beaucoup plus fréquentes que les entreprises anciennes (19% contre 4%). Chaque année la perte est de 12,5% des effectifs des entreprises âgées de 3 ans, mais les entreprises survivantes affichent un taux de croissance de 7%. On observe encore une perte annuelle de seulement 7,5% des effectifs des entreprises âgées de 5 ans, mais une croissance de moins de 6% des effectifs des entreprises survivantes. En termes de chiffre d’affaires, il n’y a pas de données précises. Espagne 331 264 créations d’entreprises en 2011, en chute au regard de la période 2006-2008 (417 500 en moyenne), rejoignant le niveau 2002-2003 (moyenne de 338 400). 77% (71% entre 2001 et 2004) n’ont pas de salarié au démarrage et 21% (27,8% entre 2001 et 2004) de 1 à 5 salariés ; en nette chute pour les 6 salariés et plus (2,6% contre 4,5%) ; la taille moyenne est de 3,26 personnes par entreprise. 64% sont crées sous forme individuelle et 25% en SARL. Noter que 62,5% exercent leur activité à temps plein. 24% viennent du chômage (14% en 2010). Si 40% au démarrage sont le fait de femmes, elles ne sont plus que 30%, quelques années après. En 2011 toujours, 9% sont le fait de moins de 25 ans, 67% de 25 à 44 ans, 18% de 45 à 54 ans et 6% au-delà, avec une moyenne d’âge de 37 ans. 40% sont issus de l’enseignement supérieur (dont 20% du premier cycle), 28% des « sans diplôme » ou de niveau enseignement primaire, 21% de la formation professionnelle et 11% du secondaire. Le revenu tiré de leur entreprise est pour une majorité au plus égal à 30 000€ (17% moins de 10 000€, 27% de 10 à 20 000€, 24 de 20 à 30 000€) ; 1/3 dispose d’un revenu supérieur à 30 000€ (13% de 30 à 40 000€, 11% de 40 à 60 000€ et 9% au-delà). L’année de création de l’entreprise est celle au cours de laquelle se produit le plus de fermeture avec un taux de survie inférieur à 85%. A noter qu’après 3 ans, il reste en moyenne 65% des entreprises créées. Ce chiffre tombe à environ 50% au bout de 5 ans. Par contre, on ne dispose pas, à 3 ans, de données sur le nombre d’emplois créés et les chiffres d’affaires. |