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Une large partie des travaux de R&D que mènent les PME, relève d’activités de services aux entreprises (ingénierie, programmation et conseil informatique, édition de logiciels), plus que les autres tailles qui se concentrent davantage dans l’industrie :
Toutes entreprises confondues, qu’elles mènent des travaux de R&D ou non, les entreprises ont réalisé 18,5 % de leur chiffre d’affaires à l’exportation (34 % dans l’industrie manufacturière, moins de 10 % pour les entreprises du commerce) ; il est de 10% pour les PME, mais de 27,6% pour les PME de R&D ; à comparer avec les chiffres des ETI (respectivement 20,2 et 35,5%) et ceux des grandes entreprises (22,6 et 22,9%). Le meilleur positionnement des ETI de R&D à l’international est lié à la forte activité à l’export des industries de moyenne-haute technologie (industrie chimique ou automobile avec 48 %) La moitié des PME réalisant de la R&D consacre plus de 11 % de leur chiffre d’affaires à leurs travaux internes de recherche, soit un taux bien plus élevé que les grandes entreprises. Toutes catégories confondues, les entreprises de R&D ont consacré 3,1 % de leur chiffre d’affaires à leur activité interne de R&D en 2010 ; cette contribution est de 6,7 % pour les PME, mais la moitié d’entre elles y ont consacré plus de 11 % et un quart plus de 39 %. Certaines PME investissent même davantage en R&D qu’elles ne vendent (pour 10 % d’entre elles, leurs dépenses de R&D ont été supérieures à leur chiffre d’affaires). C’est notamment le fait des 4 700 micro-entreprises (moins de dix salariés et un chiffre d’affaires et un total de bilan inférieurs à 2 M€.) ; ces dernières ont mené pour 700 M€ de travaux de R&D en 2010, (18 % du montant engagé par les PME) ; bien qu’elles ne contribuent que faiblement aux dépenses de R&D des entreprises, la moitié des micro-entreprises ont consacré plus du tiers de leur chiffre d’affaires pour mener des travaux de R&D ; près d’une sur cinq y a consacré un montant supérieur à son chiffre d’affaires . Elles se démarquent également par la nature de leurs recherches : 16 % de leurs dépenses de R&D sont orientées vers les industries de haute et de moyenne-haute technologie (deux fois moins que pour les autres PME et quatre fois moins que pour les ETI et les grandes entreprises) ; mais pour près de 75 % les dépenses sont le fait d’activités de services à forte intensité de savoir (activités scientifiques et techniques, activités informatiques, ingénierie, édition de logiciel) ; Il s’agit essentiellement d’activités de R&D pouvant bénéficier à d’autres entreprises, notamment pour leur activité de recherche, soulignant la complémentarité entre micro-entreprises et entreprises de plus grande taille. Le soutien public à la R&D a fortement augmenté au cours des quinze dernières années, passant de 2,9 Md€ en 1995 à 7,7 Md€ en 2010 (+ 109 % corrigé de l’évolution des prix, contre + 28 % pour le PIB). En proportion des dépenses engagées pour réaliser des travaux de R&D en interne, le soutien public à la R&D bénéficie davantage aux PME qu’aux grandes entreprises. En 2010, les PME ont perçu 2,0 Md€ de soutien public (25 % du montant total des aides à la R&D), alors qu’elles ont engagé 15 % des dépenses internes de R&D.
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