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DYSLEXIEDéfinitionSignes et symptômes Dernières données Congrès O.T.I.M.R.O MAI 2011 Par ![]() 3299 François-BrassardBoisbriand , Québec J7H 1L9(450) 979-8809 courriel: chantal.l@videotron.ca Site: www.dyslexiechantallegault.com Préface Contrairement à la croyance populaire (malheureusement trop fréquente à plusieurs paliers dans le milieu scolaire du Québec), la lecture n’est pas un apprentissage dit « naturel » pour un cerveau. La lecture doit s’enseigner. Le langage oral existe depuis des millions d’années tandis que l’acte de lire est apparu dans notre civilisation que depuis environ 400 ans. (Fletcher-Lyon) Les troubles de lecture étant les plus répandus parmi les difficultés d’apprentissage, ils ont donc su capter l’intérêt du milieu scientifique. La dyslexie, qui perturbe l’apprentissage de la lecture, est le trouble le plus connu et le mieux étudié. Les informations figurant dans ce document ont été répertoriées à travers diverses publications scientifiques dont plusieurs études furent financées par les hautes intenses gouvernementales américaines et européennes. Ces dernières sont appuyées par mes 20 ans d’expérience dans le monde de l’éducation. Les 10 dernières années de travail en clinique m’ont permis de poser un regard critique sur les différentes approches utilisées dans la rééducation des difficultés et des troubles du langage écrit. Les mythes concernant la dyslexie En 1994, le « National Institutes of Healt » des Etats-Unis, rendait publique les premiers résultats de leurs 14 années de recherche sur la dyslexie. Ce projet de recherche a été repris par d’autres instituts, et les conclusions restent les mêmes. De plus, les résultats de 18 autres recherches tenues par 18 universités indépendantes convergent vers le même modèle de dyslexie. Depuis, divers comités se sont intéressés à la dyslexie. Entre-autre, le National Reading Panel publiait en 2000 les résultats de sa méta-analyse sur : « Enseigner la lecture aux enfants » Plus récemment en Europe « 1La Canam (RSI) a souhaité que l’INSERM (Institue de la Santé Et de la Recherche Médicale) réalise, à travers la procédure d’expertise collective, un bilan des connaissances scientifiques récentes permettant de mieux comprendre ces troubles spécifiques des apprentissages scolaires. L’impact que peuvent avoir les progrès des connaissances scientifiques sur la prise en charge de la dyslexie et des autres troubles spécifiques des apprentissages est une des principales questions de l’expertise. Pour répondre à cette demande, l’INSERM a réuni un groupe de 11 experts en psychologie cognitive, psychologie cognitive du développement, neuropsychologie de l’enfant, pédiatrie, neurosciences, neurologie, psycholinguistique, linguistique et épidémiologie. Ces derniers ont référencé 1 500 articles publiés pour 40 % d’entre eux depuis les années 2000. Une telle compilation des travaux de recherche sur cette thématique avait pour objectif de constituer une mise au point d’actualité à laquelle pourront se référer chercheurs, praticiens, ou usagers en quête d’informations fiables dans un champ en plein développement et aux multiples applications. » Pourtant, la majorité de la population n’est pas informée de ces données, et par conséquent, nous rencontrons encore beaucoup de vieux mythes concernant la dyslexie. Vous devez être prêts à refuser ces mythes avec de solides arguments qui ont des fondements scientifiques crédibles. Voici les principaux mythes :
DYSLEXIEDÉFINITIONSLa dyslexie est un trouble d’apprentissage spécifique qui est causé par un désordre neurologique héréditaire. Elle se caractérise par des difficultés au chapitre de la reconnaissance de mots (exactitude et/ou fluidité), des difficultés orthographiques et de décodage. Ces difficultés sont le résultat d’un déficit d’une composante phonologique du langage fréquemment inattendu étant donné les habiletés cognitives et les méthodes d’enseignement appropriées appliquées en classe. Les conséquences secondaires peuvent inclurent une difficulté de compréhension de lecture et une faiblesse au niveau de la richesse de vocabulaire et de certaines connaissances qui sont directement attribuables à un manque d’exposition à la lecture. (The International dyslexia association, Annals 2003) La dyslexie n’est pas le résultat d’un manque de motivation, d’anomalies sensorielles, d’un mauvais enseignement ou de conditions limitantes. Cependant, elle peut exister de pair avec ces différents facteurs. Même si la dyslexie est une condition à vie, les personnes atteintes répondent majoritairement très bien à une rééducation appropriée basée sur des principes de fréquence et de temps. Dyslexie phonologique, dysphonésie ou dyslexie développementale: Déficit de l'intégration symbole-son (graphème-phonème) et de la capacité à développer l'habileté d'analyse et de synthèse (l'habileté de syllabation, de prononciation et de mélange de sons lors de la découverte de mots peu familiers). Dyslexie visuelle, dyseidésie ou dyslexie de surface: Déficit de la capacité à percevoir des mots complets (leur configuration totale) comme des gestalts visuelles et de faire la relation entre ces mots et les gestalts auditives correspondantes. Dyslexie mixte : combinaison des 2 premières formes. Dyslexie visuo-attentionnelle (Sylvianne Valdois à l’étude) : trouble visuel qui empêche une lecture globale, le lecteur étant incapable de retenir dans leur mémoire visuelle plus de 2 ou 3 lettres par mots. Ils devineraient le reste du mot. Les confusions visuelles les plus fréquentes seraient : « m » et « n », ou « h » et « k », mais aussi « b » et « d », « p » et « q » ou encore « i » et « l ». Forces significatives des personnes dyslexiques Malgré leur configuration cérébrale différente et leur « circuit électrique » particulier, la majorité des personnes dyslexiques sont dotées de différents talents : - bonnes habiletés visuo-spatiales en 3 dimensions - bonnes habiletés mécaniques, manuelles - beaucoup d’imagination - bonnes habiletés athlétiques - bon raisonnement global - créatif SIGNES ET SYMPTÔMES
Si l’enfant affiche plus de 2 des comportements ci-dessous, et surtout s’il y a des problèmes d’apprentissage au niveau d'autres membres de la famille, je vous recommande de faire évaluer l’enfant le plus tôt possible pour un dépistage de la dyslexie. Le dépistage est possible dès l’âge de 5 ans.
La personne atteinte de dyslexie ne fait pas n’importe quelle sorte d’erreurs. Elle fait des erreurs très spécifiques. Lecture et écriture
excellente lorsqu'on lui lit le texte)
étape, cage pour gage)
autre qui veut dire la même chose, mais qui ne lui ressemble pas du côté visuel
un, une, dans, de, des, son, ses …) - omet ou change les suffixes (ex : change pour changement, lent pour lentement) - inverse, renverse et transpose souvent les lettres Renverser veut dire tourner une lettre horizontalement selon son axe vertical (lire dédé pour bébé, dien pour bien) Inverser veut dire retourner une lettre de haut en bas (u-n, w-m) Transposer veut dire changer de place 2 lettres adjacentes (ex : chein pour chien) Écriture
Mathématiques Les personnes dyslexiques ont de grandes forces dans certains domaines des mathématiques. En effet, leur capacité à voir en 3 dimensions les aide à « voir » les mathématiques plus rapidement et facilement que la moyenne des gens. Malheureusement, l’orientation spatiale, la mémoire auditive (informations non significatives) et les séquences peuvent rendre les mathématiques extrêmement difficiles. Au niveau des algorithmes, la source de leur problème est la séquence des opérations et l’orientation spatiale de celles-ci. Voici les principales difficultés rencontrées :
Mémoire, organisation et concepts de temps La mémorisation d’informations non significatives est extrêmement difficile pour les personnes dyslexiques. Ceci cause des difficultés au niveau de plusieurs matières scolaires. - les faits scientifiques (l’eau bout à 100 C, la vitesse de la lumière …) - les tables de multiplication - les faits historiques (dates, noms et endroits) Les personnes dyslexiques réussissent bien en histoire lorsque l’enseignant explique bien le pourquoi et les conséquences d’un événement. Les personnes dyslexiques ont énormément de difficulté à organiser un espace physique. Elles ont tendance à empiler au lieu d’organiser. C’est presque comme, si elles rangeaient les choses dans un tiroir ou derrière une porte, elles l’oublieraient. Cette désorganisation envahit tous leurs espaces personnels : chambres, casiers, sacs à dos, bureaux, voitures, réfrigérateurs… Par conséquent, elles ont souvent tendance à perdre leurs effets personnels (vêtements, montres, téléphones cellulaires, dîners, souliers, travaux …) Elles ont également beaucoup de difficulté à apporter tout le matériel nécessaire pour une rencontre, un cours… Une autre sphère qui est difficilement gérable pour les personnes dyslexiques est le temps. Il est très difficile pour eux de lire l’heure sur un cadran à aiguilles. Pour arriver à lire l’heure, il faut maîtriser plusieurs concepts d'orientation et de fractions. Difficulté à : - retenir les mois, les jours ou les saisons en ordre (séquence) - estimer le temps pour faire une tâche donnée (travaux remis en retard) - lire l’heure sur un cadran à aiguilles - retenir l`heure du début des cours et leur séquence - utiliser un agenda (se trompe d`heure ou de journée) Autres problèmes pouvant accompagner la dyslexie Le déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité) est une condition distincte de la dyslexie, mais les dernières recherches montrent que 40 % des personnes dyslexiques seraient également affectées par ce déficit. Un petit pourcentage (3 % à 8 %) des personnes dyslexiques a également une sensibilité à la lumière. Ces personnes éprouvent des difficultés à bien voir et discriminer les caractères imprimés en noir sur du papier blanc. Pour eux, les caractères semblent trembler, bouger. Les lumières fluorescentes (qu’on retrouve en grande majorité dans les écoles du Québec) accentuent ce phénomène. Ces personnes ont tendance à couvrir leur feuille avec leur tête et leurs mains. Il existe des lunettes avec des lentilles colorées qui réduisent l’effet de contraste et éliminent l’effet de tremblement des lettres. Cependant, aucune lentille par elle seule ne peut « guérir » une personne dyslexique. Elles l’aideront à mieux voir, et par conséquent, à réussir une bonne rééducation. Bonnes carrières pour les personnes dyslexiques - architecte - chercheur scientifique - design (intérieur et extérieur) - ingénieur - psychologie - domaine de l’informatique - enseignant - l’électronique - vente et marketing - mécanicien - arts culinaires - arts graphiques - menuisier - photographie - différents arts - athlète - musicien Célébrités dyslexiques Les personnalités suivantes ont la dyslexie et/ou un déficit de la capacité d’attention avec ou sans hyperactivité. Ils ont réussi grâce à leurs talents dyslexiques et non en dépit de leur dyslexie. Steven Spielberg CherHenry Winkler ( The Fonz) Tom Cruise Whoopi Goldberg Danny Glover Suzanne Somers Sylvester Stallone Robin Williams le fils et le frère de Bill Cosby Lindsay Wagner Zsa Zsa Gabor Dustin Hoffman George Burns Harry Belafonte Anthony Hopkins Henry Ford Galilée Janette Bertrand Louis Pasteur Magic Johnson Greg Louganis Baruj Benacerraf Agatha Christie Carl Lewis F. Scott Fitzgerald Winston Churchill Benjamin Franklin Edgar Allen Poe Nelson Rockerfeller Jules Verne Robert Kennedy Général George Patton Dwight D. Eisenhower Richard C. Strauss RodinLéonard de Vinci Walt Disney Beethoven John Lennon William Hewlett (Hewlett Packard) Mozart Albert Einstein Alexander Graham Bell Les frères Wright les fils de George Bush le prince Charles et son fils HarryRecherches
Chercheurs « français » Groupe d’experts du Bilan scientifique de l’INSERM 2007 : Pierre BARROUILLET, Faculté de psychologie et de sciences de l’éducation, Université de Genève, Suisse Catherine BILLARD, Centre de référence sur les troubles des apprentissages, neuropédiatrie, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre Maria DE AGOSTINI, Recherche en épidémiologie et biostatistique INSERM U780, CNRS, Villejuif Jean-François DEMONET, Service de neurologie, INSERM U455, Hôpital de Purpan, Toulouse Michel FAYOL, Laboratoire de psychologie sociale et cognitive, Université Blaise Pascal et CNRS, Clermond-Ferrand Jean-Émile GOMBERT, Centre de recherche en psychologie, cognition et communication, CRPPC, Université Rennes 2, Rennes Michel HABIB, Service de neurologie pédiatrique, Hôpital des enfants de la Timone, Marseille Marie-Thérèse LE NORMAND, Physiologie et neurologie du développement, INSERM E9935, Hôpital Robert Debré, Paris Franck RAMUS, Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique, UMR8554, EHESS, CNRS, ENS, Paris Liliane SPRENGER-CHAROLLES, Laboratoire de psychologie de la perception, Université René Descartes et FRE 2929 CNRS, Paris Sylviane VALDOIS, Laboratoire de psychologie et neurocognition, UMR5105, Université Pierre Mendès France et CNRS, Grenoble Coordination scientifique Centre d'expertise collective INSERM, Paris, sous la responsabilité de Jeanne ETIEMBLE – Cette expertise collective est publiée sous le titre : « Dyslexie, dysorthographie et dyscalculie. Bilan des données scientifiques » Editions INSERM 2007, 860 pages, 65 euros. Diffusion-vente : Lavoisier et librairies Pour tous renseignements editions@tolbiac.inserm.fr ou 01 44 23 60 78 Chercheurs anglophones
10. Stein, John 11.Torgesen, Joe. 12. Vellutino, F 13.Denckla, M. B. 14. Vaughn, S. 1 INSERM 2007, Bilan des données scientifiques Chantal Legault orthopédagogue, révision 2011 |
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