Cercle Littéraire Livres e-moi Présentation du mois d'Avril








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Cercle Littéraire Livres E-Moi Présentation du mois d'Avril


Une Vie, de Simone Veil




Biographie
Simone Jacob est née à Nice, le 13 juillet 1927. Elle est la fille d'André Jacob, architecte et Yvonne Steinmetz. Simone est la plus jeune des quatre enfants du couple Jacob, Madeleine (surnommée Milou), Jean, Denise.
Simone grandit dans une famille soudée et aimante. Sa mère s'occupe des enfants, tandis que le père architecte, ayant obtenu le second grand prix de Rome exerce son métier à Nice où il s'est installé avec sa famille en 1924.
Simone Veil au Lycée Albert Calmette de Nice en 1941-1942

(1ère à gauche, rangée supérieure)




(Page 18) La crise de 1929 annonce le début des difficultés et l'essor des années 20 se tarit petit à petit. Du bel immeuble bourgeois qu'ils possédaient, ils durent déménager dans un appartement bien plus modeste. Il devient difficile pour son père de trouver de nouvelles commandes et à la fin des années '30 il subit la ségrégation progressive des lois anti-juives et la famille vit difficilement. En 1940, les parents envoient les quatre enfants près de Carcassonne, ou vivent leur oncle et tante, espérant ainsi les mettre à l'abri des bruits de la guerre. Ils reviendront à Nice et à partir de septembre 1943, le danger est réellement à leur porte. Simone passe en mars ses examens du baccalauréat, mais sera arrêtée avant même d'en connaître les résultats.
Ils seront tous arrêtés sauf sa sœur Denise qui a rejoint la résistance. D'abord sa mère, sa sœur Milou et elle-même, ainsi que son père et son frère Jean. Elles seront déportées au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau (matricule 78651). Sous les conseils d'un prisonnier, Simone ment sur son âge et déclare avoir plus de 18 ans alors qu'en réalité elle n'a que 16 ans. Cela lui vaudra d'éviter l'extermination immédiate. Toutes trois feront des travaux forcés qui consistent entre autres à décharger des camions avec d'énormes pierres à creuser des tranchées et aplanir le sol.
Peu avant la libération du camp, les Allemands emmènent leurs prisonniers dans une marche "de la mort" dans des conditions épouvantables, jusqu'au camp de Bergen-Belsen où grâce à la bienveillance d'une surveillante, elle travaillera dans la cuisine. Simone n'a jamais compris pourquoi cette femme a eu ce geste, que l'on pourrait croire étant donné les circonstances, à une certaine bonté.

Sa mère atteinte du typhus, meurt le 15 mars 1945 un mois avant la libération du camp par les alliés. Cette libération, le 15 avril 1945, sauvera de justesse sa sœur Milou, atteinte elle aussi du typhus.
Seules Denise, Madeleine et Simone survivront à la folie de la guerre. Sa mère, son père, son frère Jean ne reviendront pas des camps.
De retour en France, elle s'inscrit à la faculté de droit de l'Institut d'études politiques de l'Université de Paris, où elle rencontre Antoine Veil qui deviendra son mari le 26 octobre 1946. Ils auront trois fils, Jean né en 1947 est avocat d'affaires, Claude-Nicolas, né en 1948, médecin décédé et Pierre-François, né en 1954.
(Page 17) Sa mère lui a inculqué "qu'une femme qui en a la possibilité se doit de poursuivre des études et de travailler, même si son mari n'y est pas favorable. Il y va de sa liberté et de son indépendance", ce qu'elle appliquera sa vie durant. Munie de sa licence et de son diplôme de l'I.E.P., elle renonce à la carrière d'avocat qu'elle avait envisagée pour entrer dans la magistrature où elle mène sa carrière jusqu'en mai 1974.
Après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République, elle devient ministre de la Santé sous le gouvernement de Jacques Chirac, poste qu'elle conserve sous les gouvernements successifs de Raymond Barre jusqu'en juillet 1979.
En tant que ministre de la santé, elle met en œuvre le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui dépénalise l'avortement. Texte qu'elle réussit à faire adopter par le Parlement français et qui entrera en vigueur le 17 janvier 1975. Elle devient, la personnalité politique la plus populaire de France.
Elle est aussi la première femme à présider le Parlement européen de 1979 à 1982.
Début 1990, elle qualifie d' « inadmissible » la création de fichiers informatisés de la police, décidée par le gouvernement du premier ministre Michel Rocard. Le projet est retiré en mars 1990.
En mars 1993, elle est nommée ministre d'État, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Édouard Balladur, fonction qu'elle conserve jusqu'en mai 1995.
Elle est ensuite membre du Haut Conseil à l'Intégration et en mars 1998, elle est nommée membre du Conseil constitutionnel, poste qu'elle occupe jusqu'à échéance de son mandat en 2007.
Le 8 mars 2007, à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme et tout juste libérée de son devoir de réserve lié à son mandat de membre du Conseil constitutionnel, elle annonce sa décision de soutenir Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007, sans pour autant devenir présidente de son comité de soutien, comme cela avait été envisagé. Toutefois, cela ne l'empêche pas de garder sa liberté de jugement et, à l'annonce de la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale par le candidat de l'UMP au cas où il serait élu, elle répond qu'elle aurait préféré un ministère « de l'Immigration et de l'Intégration ». « Je n'ai pas du tout aimé cette formule très ambiguë », déclare-t-elle dans une interview au journal Marianne. Ajoutant que cette idée était « plus grave qu'une imprudence », dans une interview au mensuel Tribune juive d'avril 2007.
Son soutien à Nicolas Sarkozy n'est toutefois pas remis en cause, comme en témoignent les nombreuses critiques adressées au candidat centriste UDF François Bayrou : « Bayrou ne représente que lui-même » dans le Figaro du 8 mars 2007, ainsi que la suite de l'interview, dans laquelle elle déclare : « Nicolas est gentil. Il peut être brutal dans son expression mais les gens ont tort de douter de son humanité. C'est un ami fidèle. Pour moi, c'est important. Quand on choisit un président, on a envie de quelqu'un qui ait ces qualités-là. Ce n'est pas toujours le cas. »
Le 11 janvier 2008 le président de la République annonce qu'il l'a chargée de « mener un grand débat national pour définir les nouveaux principes fondamentaux nécessaires à notre temps, les inscrire dans le Préambule de la Constitution », nommant la « diversité » qui « ne peut pas se faire sur une base ethnique ». Le décret du 9 avril 2008 portant création d’un comité de réflexion sur le Préambule de la Constitution, qui prévoit la remise d'un rapport avant le 30 juin, suscite l'opposition d'Anne-Marie Le Pourhiet, qui y voit un risque de « saper le principe d'égalité de tous devant la loi ».
Le 15 février 2008, forte de sa qualité de présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Simone Veil s'oppose au projet du président Nicolas Sarkozy de confier la mémoire d'un enfant juif de France mort dans la shoah à chaque élève de CM2 : « C’est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste ».
Elle a été promue directement à la distinction de Grand Officier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2009.
Une autre reconnaissance de son action publique est son élection parmi les Immortels. Le 9 octobre 2008, invitée par Maurice Druon et François Jacob, Simone Veil présente sa candidature à l'Académie française au fauteuil de Pierre Messmer. Le 20 novembre 2008, elle est élue au premier tour de scrutin par 22 voix sur 29.
Simone Veil occupe désormais le treizième fauteuil à l'Académie française, en remplacement de l'ancien Premier ministre Pierre Messmer, décédé en août 2007. Elle retrouve sous la coupole l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, élu en 2003
Le 31 octobre 2007, est éditée son autobiographie, intitulée Une vie. L'ouvrage a été traduit en une quinzaine de langues et vendu, en France, à 550 000 exemplaires. Cet ouvrage a obtenu le Prix des Lauriers Verts en 2009.




Entre autres, elle y donne son opinion sur Paul Touvier, dont elle dit que Georges Pompidou ne connaissait pas assez bien le dossier, et sur Maurice Papon, pour lequel Simone Veil insiste notamment sur le fait qu'il n'ait jamais manifesté le moindre remords, y compris pour la mort d'enfants juifs.

Simone Veil, aujourd'hui

Mandats
- du 7 mai 1974 au 29 mars 1977 : Ministre de la Santé.

- du 29 mars 1977 au 3 avril 1978 : Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale.

- du 3 avril 1978 au 4 juillet 1979 : Ministre de la Santé et de la Famille.

- de juin 1979 à juin 1984 : députée au Parlement européen, mandat au cours duquel elle a assuré, durant la moitié de la période (juillet 1979 à janvier 1982), les fonctions de présidente du Parlement européen.

- du 31 mars 1993 au 16 mai 1995 : Ministre d’Etat, des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville.

- Depuis 1998 : Membre du Conseil constitutionnel.

Autres fonctions
* Mars 1998 - mars 2007 : membre du Conseil constitutionnel.

* Elle est par ailleurs présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

* Elle est membre du conseil d'administration de l'IFRI, l'Institut français de relations internationales.

* En 2008, elle est présidente du conseil de direction du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale.

* En 2009, Simone Veil a accepté de devenir membre du jury du Prix pour la prévention des conflits, lancé par la Fondation Chirac.

Distinctions et décorations
* Grand officier de la Légion d'honneur (2009)

* Chevalier de l’ordre national du Mérite

* Dame commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique

* Prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe (2007)

* Prix des Lauriers Verts en 2009 pour son autobiographie Une vie (2009)

* Prix Heinrich Heine de la ville de Düsseldorf pour l'ensemble de son œuvre (2010)
* Prix Monismanie de Suède (1978)

* Prix Athènes de la Fondation Onassis (1980)

* Prix Charlemagne (1981)

* Prix de la fondation Louise Weiss (1981)

* Prix Jabotinsky (1983)

* Prix du courage quotidien (1984)

* Prix de la Fondation Eleonore et Franklin Roosevelt (1984)

* Prix Living Legacy Award de San Diego (1987)

* Prix Johanna Lowenherz (1987)

* Prix Thomas Dehler de Munich (1988)

* Prix de la foundation Klein de Philadelphie (1991)

* Prix Truman pour la paix de Jérusalem (1991)

* Prix Giulietta de Vérone (1991)

* Prix Atlantida de Barcelone (1991)

* Prix Obiettivo Europa de Milan (1993)

* Prix Henrietta Szold de Miami (1996)

* Prix Prince des Asturie set prix Grand siècle Laurent Perrier (2005)

* Prix Scopus de l'université hébraïque de Jérusalem (2007)

* Prix Européen Charles V (2008)
* Médaille d'or du B'Nai Brith de Washington (1993)

* Médaille d'or de l'association Stresemann de Mayence (1993)

* Médaille d'or de la santé pour tous de l'Organisation mondiale de la santé (1997)

Doctorats honoris causa
De nombreuses universités ou grandes écoles d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Israël ont accordé à Simone Veil un titre de Docteur honoris causa ou un autre diplôme honorifique :

  • université de Princeton, en 1975

  • Institut Weizmann, en 1976

  • université Bar-Ilan, en 1979

  • université de Cambridge, en 1980

  • université hébraïque de Jérusalem, en 1980

  • université Yale (États-Unis), en 1980

  • université d'Édimbourg (Royaume-Uni), en 1980

  • université de Georgetown (Washington, DC, États-Unis), en 1981

  • université d'Urbino (Italie), en 1981

  • université de Sussex (Royaume-Uni), en 1982

  • Yeshiva University de New York, en 1982

  • Université libre de Bruxelles, en 1984

  • université de Brandies (États-Unis), en 1989

  • université de Glasgow (Royaume-Uni), en 1995

  • université de Pennsylvanie (États-Unis), en 1997

  • université de Cassino (Italie), en 2006

  • université de Montréal (Canada), en 2007

  • université Ben-Gourion du Néguev, en 2010



Hommages
L'Hôpital public d'Eaubonne (95), anciennement Roux Calmette Guérin, s'appelle désormais Simone Veil, depuis sa réorganisation et sa fusion avec l'hôpital de Montmorency.

Le collège de Villers-Bocage (Calvados) porte désormais son nom. Simone Veil l'a inauguré, en personne, le vendredi 30 avril 2010.

L'école maternelle et primaire de Vigneulles-Lès-Hattonchâtel porte son nom. Simone Veil l'a inaugurée le 10 décembre 2010.

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