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Culture pour tous et partout Nous n’avons pas suffisamment, à travers nos commissions, souligner l’importance de la dimension culturelle, catalyseur des énergies, source de développement humain/urbain. Sylviane CAMPON de l’association Emergences nous a été présentée. Elle développe depuis mai 2011 un projet de kiosque dans le parc Clémenceau, « La Racine du Temps », où commence l’histoire qui mène à maintenant. Ce projet tout public, intergénérationnel, doit aboutir en décembre 2013. La première étape a vu la réalisation d’arbres en volume par des écoles, collèges, maisons de retraite, centre d’accueil, unité de soins, maison d’arrêt, associations et particuliers. Les arbres ont été exposés salle Pétrarque, photographiés et tirés en format carte postale pour être intégrés sur les parois du kiosque, qui sera construit en chantier d’insertion. En collaboration avec l’association Pave, acteur historique du parc Clémenceau, l’objectif est d’impliquer les habitants, les commerçants, les usagers, tout un chacun source de culture et de progrès, de libérer les initiatives, la créativité, les affectivités. Pour enclencher une dynamique constructive et organique, nous allons promouvoir une participation active à des projets culturels et artistiques, à l’amélioration du cadre de vie grâce aux arts plastiques.
Isabeau MARQUÉ nous vient de l’association « Mohicans : actions éducatives, éco-gestes et jardins ». Pour essayer de changer les comportements, elle passe par l’information, le civisme et la citoyenneté. Concernant la propreté, il faut responsabiliser les propriétaires de chiens pour qu’ils ramassent les déjections de leurs animaux. La Brigade de l’Environnement a pris du service. Elle est chargée de lutter contre les atteintes au cadre de vie, la décharge sauvage, les détritus dans la rue, les déjections canines, l’affichage sauvage. Après une première période d’information et de travail éducatif, elle est dorénavant chargée de verbaliser les contrevenants. Certains ne connaissent pas encore les poubelles enterrées. Les avantages sont connus. D’intérêt esthétique et pratique, elles sont ramassées une fois par semaine, alors que la gestion classique fait du bruit tous les jours ou presque. L’expérience aux Beaux-Arts a montré ses limites. Les poubelles qui ne rentrent pas sont laissées sur le côté : la capacité maximale est de 70 litres. L’espace libéré en surface est souvent occupé par des encombrants. Il y a eu des problèmes avec le système de montée/descente du caisson. Au final, les gens seraient plutôt contre. Une autre expérience malheureuse s’est produite rue des Balances, le caisson ayant fui dans la cave des voisins. Des améliorations techniques ont pu être apportées. Les avantages l’emportent largement et les poubelles enterrées vont se généraliser. Telle est l’évolution des cœurs de ville anciens. Mais on ne peut pas les installer n’importe où. Il faut partir du besoin pour définir les sites d’implantation. Une préparation de terrain est nécessaire. Car il faut voir ce qui se trouve en-dessous (canalisations, fils électriques). Un système particulier serait peut-être à développer pour les restaurants. Il faut communiquer sur la gestion des déchets et le recyclage, dont les filières s’organisent progressivement. Tout le monde n’a pas bien compris à quoi servent les poubelles jaunes (déchets recyclables) et les poubelles oranges (déchets biodégradables). A Saint-Roch, on constate le retour de l’insalubrité, la prolifération des tags, qui ne sont pas tous effacés (certains produits abîment la pierre). L’Agglo est compétente en matière de gestion des déchets. Elle s’occupe du ramassage des ordures ménagères et des encombrants. La Ville se charge du nettoiement des rues. M. BUISSON suggère que nous soyons consultés par les services quand ils préparent un appel d’offres, afin d’y intégrer nos observations de terrain. Des rues sans circulation sont lavées tous les jours, alors que des endroits très fréquentés par des familles et des enfants sont négligés, car inaccessibles aux véhicules de nettoyage. Aux Aubes, on nettoie les rues trois fois par semaine, excepté un morceau de trottoir. A cet endroit, l’appareil ne passe pas. Il suffit d’en changer, mais il faut le signaler. « Montpellier au quotidien » a constaté les faits à l’occasion d’une tournée. Le CQ est chargé de faire remonter l’information, afin d’optimiser le service rendu à la population. Le prestataire fait au plus pressé, car le temps c’est de l’argent et des bénéfices à réaliser. Ce n’est pas son obligation de résultat qui les fait avancer, mais la perspective de rentabiliser. Il faudrait être en mesure d’évaluer la propreté. Mais d’abord qu’est-ce qu’une rue propre ? La tradition japonaise nous dit que c’est une rue où chacun balaie devant sa porte (à prendre dans les deux sens, propre et figuré). Deux chartes sur la propreté n’ont pas été suivies d’effets. Rédigées par la CCI d’une part, par les comités de quartier d’autre part, elles n’ont pas impliqué les habitants directement. Elles ne sont que des mesures imposées non contraignantes. En matière de gestion des déchets, nous devons promouvoir la participation active, bien informée, des citoyens et usagers. Une charte coproduite avec les habitants pourrait être intégrée aux appels d’offres. On pourrait trouver un accord sur un processus d’évaluation participatif. Les services de la voirie pourraient faire remplir un questionnaire aux habitants et ainsi partir du besoin pour construire leur plan d’actions. M. HABIB nous relate une première expérience participative, à l’époque où M. DEVAUX dirigeait l’Espace public. Un travail de trois mois sur des fiches de vigie, rue par rue, agréées par les services, était tombé en désuétude, par manque de volontaires pour remplir les questionnaires. Doit-on confier ce travail à des bénévoles ? Le monde associatif n’a pas la logistique nécessaire. Il faut faire appel à différentes structures associatives pour concevoir et réaliser. Il faut tisser des liens avec les universitaires pour apprendre à sonder.
La procédure des appels à projets a été rappelée. Elle a pour but de recenser les demandes émanant des instances de démocratie participative que sont les Conseils Consultatifs et les comités de quartiers, afin d’assurer un meilleur suivi et une meilleure valorisation de l’action des citoyens membres de ces instances au travers d’une démarche de partenariat et de concertation avec les services de la Ville. La baisse des crédits participatifs, portés à 600 000 € en 2012, a conduit à repenser leur utilisation et leur finalité. Ces crédits ont pour vocation première de financer des projets d’aménagement de lieux de vie, portés par les instances de démocratie participative et les habitants, en coproduction avec la Ville et dans le cadre d’une véritable concertation. Il nous était demandé de collecter les demandes des conseils et associations de quartiers, d’effectuer un premier tri, de les classer par ordre de priorité et de les déposer au plus tard le 28 mars 2012 au service de la Démocratie participative. Résultat fin mai/début juin. M. BUISSON s’interroge sur la destination des crédits, le processus de décision, l’étude de faisabilité et le montage financier. Des demandes récurrentes ne sont toujours pas satisfaites, des projets sont recyclés, alors qu’ils ont été concertés… Sur un point, nous avons manqué de clarté. Pour que le Conseil Consultatif puisse porter un projet, être demandeur sur le papier, il était important qu’il en soit informé. Mieux vaut tard que jamais ! Les projets déposés sous la bannière du CCQ sont le résultat :
Projets constamment soumis à l’avis des participants, discutés au cours de deux réunions plénières, puis validés en commission et de nouveau soumis à l’approbation. Mais cherche-t-on à privilégier les projets qui fédèrent, ceux qui concernent tous les quartiers, ceux qui profitent au plus grand nombre, à la population, ceux qui promeuvent le vivre ensemble et la concertation ? Les critères de sélection n’ont pas été si clairs. On peut tout aussi bien proposer des aménagements qui ont pour but d’améliorer l’environnement, l’accueil et la convivialité. Nos projets ne sont pas concurrents. Ils sont tous prioritaires, du fait qu’ils partent du besoin. Ils ont tous reçu la même attention, établis sous le même format. Chaque demande doit faire l’objet d’une réponse motivée, dans le but de la faire évoluer ou abandonner. Tous les projets seront suivis, certains renvoyés et traités à « Montpellier au quotidien », d’autres mis en attente de forces vives pour les porter, répertoriés sans être oubliés, ou bien développés en commission à travers des ateliers thématiques de concertation. L’appel à projet n’est pas du tout une fin en soi.
L’appel à projets est contre-productif, s’il met en compétition les comités de quartier, s’il les oppose au CCQ censé les fédérer autour de projets collectifs partagés. Il n’aide pas à pacifier les relations et les intérêts, quand chacun défend sa chapelle et tend à s’isoler. Il n’a pas été possible de prioriser, de constituer un jury où nous étions juges et parties. Pour bâtir une ville citoyenne et durable, il va falloir harmoniser les intérêts privés et l’intérêt général, promouvoir une culture de partenariats et de projets, mobiliser les énergies, créer des synergies, mutualiser les moyens et développer l’humain. Il faut apprendre à vivre et à faire ensemble. Changer de paradigme et passer d’un système fondé sur la compétition, la concurrence, la défiance, l’exclusion et la violence, à un système fondé sur la coopération, la collaboration, la confiance, l’inclusion et le respect des différences. Le monde associatif ne pourra rien changer aussi longtemps qu’il sera divisé. L’idéal d’une société à buts non lucratifs est à portée de ceux qui sauront se rassembler pour donner de la force à leurs revendications, de la légitimité à leurs projets, de la visibilité à leurs actions. Pour se faire entendre, il faut s’entendre. La démocratie participative nous offre l’opportunité de structurer et de dynamiser un mouvement inter-associatif et citoyen, afin de promouvoir le changement, le bien commun, l’égalité des chances et les droits humains, la non-discrimination, la cohésion, etc. A nous de diffuser le nouveau code des bonnes manières, du savoir-vivre et du savoir-être. A nous de rendre compte d’une réalité à construire ensemble. A nous de garantir la représentativité de la parole citoyenne. Les associations ont besoin d’un lieu commun, accessible au quotidien, pour tisser des liens avec les institutions et les citoyens. Un centre permanent d’initiatives et de coopérations, pour défendre leurs valeurs, changer les comportements et naviguer vers un monde meilleur, plus respectueux de l’homme et de son environnement. La réussite de nos travaux sera due en grande partie à la solution de nos problèmes relationnels, ainsi qu’à la bonne utilisation des outils et des méthodes. Une démarche de coproduction et une organisation par projets nous permettront de valoriser chaque implication et de croiser les expertises (connaissance des besoins, des quartiers, des solutions, des méthodes, etc.).
Elle demande un panneau d’infos associatives. L’existant est fait de bric et de broc. Plutôt que de financer un panneau froid et tout fait, nous suggérons de faire appel à la participation, à la valeur sociale et environnementale ajoutée de nos associations. Pour un coût de revient relativement modique, on peut fabriquer un panneau artistique, original et esthétique, capable de mettre en valeur les sites à visiter, les éléments remarquables du quartier. Un vœu pieux a été formulé, adressé à l’Agglo en particulier, en ce qui concerne le problème de l’eau, le système public de distribution, alimenté par l’eau polluée du Rhône. Un vrai débat a été lancé. Nous suggérons de le poursuivre au sein de la commission « Ecologie urbaine ».
Il n’a pas déposé de projets en son nom, mais porte avec conviction le projet de minibus écologique dans l’Ecusson, soutenu depuis plus de trois ans par le Conseil Consultatif. A mesure que s’étend la piétonisation, il faut trouver des solutions pour circuler quelle que soit sa condition. Au sein de la commission « Transport-Mobilité », ce projet d’intérêt public pourra faire l’objet d’un atelier thématique de concertation. Il convient de bien ficeler le dossier, réaliser une étude d’opportunité, vérifier la faisabilité et proposer un schéma de concertation, afin d’optimiser la solution, déterminer les itinéraires, les arrêts, les horaires, etc.
Le CQ « Les voies des Palais » a également sollicité un ensemble d’aménagements visant à améliorer leur environnement : une borne électrique place de la Canourge (pour l’animation culturelle et les manifestations musicales), des latrines et des poubelles enterrées.
Ce comité de quartier est d’un intérêt particulier dans le sens où il relie deux grands quartiers, le Centre (auquel appartient Les Aubes) et Port-Marianne (qui contient la Pompignane). Il participe donc à deux Conseils Consultatifs. Il devrait être en mesure de renforcer leur collaboration, de faire le lien entre le moderne et l’ancien. M. HABIB aurait pu lui aussi dresser une liste de demandes, comme des aménagements dans le parc Rimbaud. Il ne savait pas qu’elles pouvaient concerner l’appel à projets.
M. DOTELE peut également dresser une liste d’aménagements bénéfiques au public, mais tous concernent « Montpellier au quotidien ». Il précise que le quartier ne se réduit pas à la place du Nombre d’Or. Antigone est un quartier sans culture, où le vivre ensemble est difficile à instaurer, malgré les vide-greniers et les repas de quartier. Pour lui donner une âme et le rendre vivant, peut-on considérer que le multiculturalisme des habitants est une richesse à exploiter ?
Le projet de plateau sportif aux Arceaux fait l’objet de demandes répétées depuis plusieurs années. Il fait partie de nos réflexions au sein de la commission « Jeunesse & Sports ».
Leurs demandes concernent le pavage de rues et de la place Candolle et l’installation d’une borne électrique pour les animations, ainsi que l’aménagement du jardin Théophraste Renaudot, qui doit faire appel à la concertation avec les collégiens et les riverains. Afin de répondre au besoin, le CQ a élargi son champ d’action, incluant la zone « Ecusson Nord ». Il est important en effet que tous les secteurs du quartier Centre soient représentés.
Des projets fédérateurs, susceptibles de concerner tous les comités de quartiers, les associations et les habitants. Des projets qui appellent à la responsabilité de chacun, l’adhésion et l’engagement de tous les Montpelliérains, qui font appel au citoyen. Des projets à partager, autour de valeurs et de préoccupations communes : développement durable, protection de l’environnement et de la biodiversité, acceptation de la différence, solidarité, non-discrimination, etc.
Les parties prenantes ont été identifiées, en partie auditées. Le projet n’a reçu que des avis favorables. La démarche participative permet en effet d’optimiser les chances de succès des jardins partagés, au regard de leurs finalités. Les gens, s’ils sont impliqués dès l’élaboration du projet, vont pouvoir se l’approprier et habiter les lieux, pour bien s’en occuper et assurer leur entretien régulier. L’objectif est de mobiliser les associations spécialisées, susceptibles de s’impliquer dans le projet (Pave, Terre Nourricière, Main verte…), réaliser un bilan des jardins existants, un diagnostic partagé, une liste des sites potentiels d’implantation. Les toits du Corum remportent un franc succès, mais le gestionnaire public de l’équipement, c’est l’Agglo. Autour d’un site, on organise la concertation. Celle-ci n’aboutit pas forcément à une décision favorable. Les Amoureux de Candolle avaient demandé un jardin partagé, dans le temps, au square de l’Intendant. On y trouvait alors de tout, des seringues, des couches sales, etc. Une concertation avait été menée, mais avait conduit au refus des riverains de voir s’ajouter de nouvelles nuisances au vacarme des écoliers. On avait alors opté pour un jardin contemplatif. En découvrant cet endroit privilégié, cet îlot de tranquillité, où l’on peut s’isoler et se retrouver, se concentrer ou s’évader, des voix se sont élevées pour le préserver tel qu’il est. Sur la petite place en contre-haut, par contre, on accepterait plus volontiers d’y cultiver un jardin partagé. Les squares Caillé et Renaudot sont également visés, ainsi que le toit de l’Opéra, etc.
Les témoignages convergent tous vers le manque de locaux associatifs et d’un lieu de réunion pour le Conseil Consultatif. On dispose, en principe, de plusieurs salles de rencontre (Belvédère, Pitot, Pétrarque), prévues pour les événements d’exception, conditionnées pour la réception, la conférence, la réunion publique de concertation. Pour accueillir nos commissions, les Maisons pour tous font salles pleines (Chopin, Voltaire, Sand). Au coup par coup, on finit toujours par nous trouver une salle…
Le projet de skate parc suscite des réactions indélicates. Les jeunes skateurs sont considérés comme des « tueurs de monuments et de trottoirs ». En plus, ils font du bruit. Il n’est pas dit qu’on développe spécifiquement une adophobie. Les relations sociales sont globalement dégradées, fondées sur l’incompréhension, l’intolérance, le rejet, la peur de l’Autre.
Nombreux sont ceux qui ne connaissent pas encore notre existence, ni la possibilité pour eux de s’impliquer dans des instances de démocratie participative. Au regard de la faible mobilisation des citoyens et des associations, alors que se multiplient les ouvertures à la concertation et à la participation de tous au changement, condition sine qua non de sa réalisation, nous allons lancer une campagne d’information et de mobilisation. Prochains rendez-vous : Janvier 2012 Page |
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