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ETUDE DE L’INVENTAIRE DES MARCHES A BETAIL ET AIRES D’ABATTAGE EN ZONE RURALE ET PERIURBAINE A REHABILITER OU A AMENAGER LE LONG DE « L’AXE NORD » DE COMMERCIALISATION Rapport final NDEH DESSOU et NODJITOLOUM Justin Novembre 2010 SOMMAIRE
Résumé La présente étude vise à préciser les ouvrages prioritaires susceptibles d’être réhabilités ou aménagés sur les aires d’abattage et les marchés à bétail définis dans les deux composantes du PAFIB, à savoir : « amélioration de la qualité et des conditions de vente formelle du bétail vendu sur pied » et « Emergence de l’industrie de la transformation et conditionnement de la viande et renforcement des boucheries /charcuteries artisanales ». Au préalable, des travaux de recherches documentaires ont été réalisés par les experts chargés de l’étude à la bibliothèque du laboratoire de Recherches vétérinaire et Zootechnique et, au Projet d’Appui aux Système d’Elevage Pastoral (PASEP) ; ces recherches ont permis de capitaliser des informations relatives aux abattoirs, aires d’abattage et, aux marchés de bétail au Tchad et dans d’autres pays africains. Un atelier préparatoire de la mission de terrain a réuni les acteurs de la filière bétail/viande en préalable de manière à citer et préciser les aires d’abattage et les marchés à bétail potentiels situés dans l’espace pilote du projet. A l’issue de cette rencontre les informations recueillies ont servi de feuille de route pour la descente sur le terrain. Sur le terrain, les premiers interlocuteurs de l’équipe sont les responsables des services déconcentrés du Ministère de l’Elevage et des Ressources Animales qui sont informés du mobil de la mission et, qui prennent des contacts avec les autorités locales et les acteurs de la filière bétail/viande pour des séances de travail. Après la séance de travail avec les autorités locales pendant laquelle les explications relatives au but de la mission sont fournies par l’équipe de la mission, des concertations entre ces différents responsables (Gouverneur, préfet, maire, ou, chef traditionnel et ses sujets) sont organisées pour décider du maintien ou de l’attribution d’un autre site pour le marché à bétail ou l’aire d’abattage. Une autre rencontre de travail est réalisée avec les différentes organisations des professionnelles de la filière, au cours de laquelle des fiches de questionnaires sont utilisées pour recueillir leurs avis concernant les ouvrages à construire, les sites indiqués, les périodes de pointe de flux des animaux sur les marchés et, ceux abattus. Après cette séance, les deux groupes (autorités locales et les OP) se retrouvent pour convenir sur l’attribution d’un nouveau ou le maintien de l’ancien site à aménager ou réhabiliter pour le marché à bétail ou l’aire d’abattage. Les autorités locales, les organisations des professionnels et l’équipe de la mission font la descente sur le site indiqué pour sa délimitation et la prise des coordonnées GPS du lieu. Au total douze (12) aires d’abattage sont recensées dont, trois (3) sont en construction dans le cadre du Projet PASEP. Il s’agit de la construction d’un mini abattoir à Massakori et, des aires d’abattage de Dourbali et d’Amndjamena Bilala. Deux (2) anciennes aires d’abattage construites dans les années soixante quatre (1964), précisément celles de Bitkine et de Moussoro sont à réhabiliter. Les sept autres (Bokoro, Négoura, Karmé, Bili, Moîto, Massaguet, Gama) sont des nouveaux sites à aménager. En somme, les ouvrages sollicitées par les différentes OP se résument à la construction de : point d’eau (château équipé de panneaux solaires ou groupe électrogène), clôture, toilette, vestiaire, logement gardien, hangar de séchage des cuirs et peaux. Douze (12) marchés ont été également recensés dont deux sont en construction par le projet PASEP (Moito et Bokoro). Les neufs (9) autres marchés sont à aménager, il s’agit des marchés de : Bitkine, Gama, Dourbali, Bili, Massaguet, Karmé, Massakori, Moussoro, Amndjamena Bilala. Les ouvrages sollicités par les Organisations des professionnels sont en général : point d’eau (château équipé de panneaux solaires ou de groupe électrogène, forage avec pompe manuelle), clôture, toilette, hangar de transaction et de repos, couloir de vaccination, parc de stockage des animaux achetés. Un atelier de restitution des résultats a été organisé à l’attention des OP, des agents du Ministère de l’Elevage et des Ressources Animales, et de la coordination du PAFIB. Des critères de priorisation des sites à construire ont été émis à cette occasion et, l’option de la gestion privée des ouvrages est souhaitée par les acteurs de la filière. Les réflexions relatives à ces aspects se poursuivent.
L’élevage joue un rôle très important dans l’économie Tchadienne. Il contribue en moyenne pour 14% à la formation du PIB et 30%, aux exportations. Ce sous secteur représente la première source de distribution des exportations après le coton et la gomme arabique. La production animale est la principale et souvent la seule source de revenus et d’autoconsommation des populations vivant en zone saharienne et sahélienne qui sont impropres aux productions végétales en raison des aléas climatiques. L’élevage au Tchad est caractérisé par un système extensif basé sur l’exploitation des pâturages naturels sans relation fonctionnelle directe avec l’exploitation agricole. La commercialisation du bétail est dictée par le caractère traditionnel du système d’élevage pratiqué. Les transactions commerciales de bovins et des petits ruminants concernent aussi bien les animaux vendus et consommés à l’intérieur du pays que, ceux exportés sur pied vers le Nigéria, Cameroun, RCA, le Soudan et la Libye. La filière bétail-viande structurée autour de l’exportation du bétail sur pied reste limitée et handicapée par son caractère informel. D’une manière générale, le sous-secteur de l’élevage est fortement marqué par l’insuffisance d’infrastructures de production, de commercialisation, de transformation et de l’amélioration des races existantes. Les cuirs et peaux sont mal exploités et, la grande partie est exportée vers le Nigéria. Aucun chiffre réel concernant ces sous produits exportés n’existe. Les tanneries artisanales disponibles ont une capacité d’absorption très réduite et, souffrent de l’indisponibilité de la matière première de qualité. Dans le cadre de développement de ce sous secteur, le Ministère de l’Elevage et des Ressources Animales a adopté en Juin 2008 le Plan de National de Développement de l’Elevage. C’est ainsi que le Programme d’appui à la Filière Bovine qui s’intègre dans ce Plan de développement se veut de promouvoir l’intégration de la filière bétail/viande Tchadienne dans les échanges commerciaux régionaux tout en tenant compte de l’évolution des marchés et, d’offrir les produits de qualité répondant aux normes internationales et, l’amélioration de l’état sanitaire du bétail vendu sur pied. Cette étude est rattachée aux deux composantes « Amélioration de la qualité et des conditions de vente formelle du bétail vendu sur pieds » et « Emergence de l’industrie de la transformation et conditionnement de la viande et renforcement des boucheries/charcuteries artisanales » du PAFIB
La valorisation de l’élevage au Tchad est sous l’influence de contraintes de plusieurs types dont les plus marquantes sont les contraintes de transformation et, commercialisation des sous-produits du bétail.
La transformation des cuirs et peaux est très faible. Elle est purement artisanale et souffre du manque d’infrastructures adéquates. La majeure partie de ces sous produits est exportée brute vers le Nigéria.
Les recherches documentaires réalisées en prélude à l’atelier préparatoire et à la mission de terrain, ont révélé que le Projet d’Appui au Système d’Elevage Pastoral (PASAEP) mène aussi des activités relatives à la construction des aires d’abattage et marchés à bétail dans la zone pilote du PAFIB. En effet dans sa programmation, les prévisions pour la construction d’aire d’abattage concernent les localités de :
Seule l’aire de Dourbali est en construction présentement. Une aire est également en construction à Amndjaména-bilala et un petit abattoir à Massakory. Les aires de Karmé, Ngoura et Moïto sont en instance de construction mais la réalisation semble hypothétique d’après le Chef de la composante « infrastructures » du projet. Pour les marchés à bétail les localités prévues sont :
Seulement deux marchés sont en construction. Il s’agit des marchés de Moïto et de Bokoro.
5-1. LISTE DES AIRES D’ABATTAGE POTENTIELLES ET DES TYPES D’AMENAGEMENTS OU DE REHABILITATIONS 5-1.1. Tableau des aires d’abattage visitées
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