Synthèse du programme de la renovation du musée de picardie à amiens
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SYNTHÈSE DU PROGRAMME DE LA RENOVATION DU MUSÉE DE PICARDIE À AMIENS1 Le contexteAmiens a deux musées : le Musée de Picardie et le Musée de l’Hôtel de Berny. L’approche parallèle des projets sur ces deux sites doit permettre à Amiens Métropole de développer leur complémentarité et d’intégrer leur réaménagement dans un schéma de valorisation urbaine, paysagère et architecturale du centre historique d’Amiens. Le projet de rénovation des deux musées au cœur d’Amiens est un facteur du rayonnement culturel, de renommée citadine, régionale, nationale, voire internationale. Des travaux ont été engagés en 2009 pour les deux sites. Ils se sont concentrés :
La priorité temporelle est maintenant donnée à l’achèvement des travaux dans le musée de Picardie. Celui-ci n’a en effet jamais été complètement ouvert au public depuis une trentaine d’années et la reconstitution du lien des amiénois avec leur musée est importante. La surface du musée est de 4 921 m21 répartis sur 4 niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée, premier étage et combles partiels). S’ajoutent le pavillon Maignan : 271 m2, des Exèdres : 102 m2 et la Maison du Parc : 81 m2, soit un total de 5 375 m2 dans œuvre (surface mesurée à l’intérieur des murs). L’emprise foncière représente 8 057 m2 pour 3 495 m2 d’emprise bâtie. Les espaces extérieurs représentent 4 562 m2. Il s’agit de rendre le musée accessible à tous, dans tous les sens du terme ; d’un point de vue réglementaire premièrement, en permettant l’accessibilité des personnes handicapés et d’une façon plus large en créant les conditions d’une appropriation du site par les amiénois et les touristes. L’architecture monumentale caractérise le musée : « véritable palais des arts (…) monument au génie et à la gloire de la province et de ses meilleurs représentants, capable d’évoquer la richesse du passé picard, et célébrer la France et son gouvernement … Les mots ne disent que faiblement ce que cette architecture a d’imposant. Inscrit dans la chaîne des bâtiments publics et des institutions qui bordent la rue de la République, la Préfecture, le Conseil Général, la Bibliothèque municipale, le Cirque, le Conseil Régional installé dans d’anciens hôtels particuliers ou encore l’ancienne Caisse d’Epargne et la Banque de France, le musée est le maillon le plus monumental, dans un contexte urbain dense où le recul ne permet une mise à distance de l’objet architectural. L’accessibilité et l’aménité du musée passent en premier lieu par une intervention sur l’espace public. La ville d’Amiens a largement investi dans les vingt dernières années sur la requalification des espaces publics du centre historique au nord de la rue des Trois Cailloux (à proximité de la Cathédrale et du quartier Saint-Leu) et dans le même temps, la rue de la République malgré la qualité des édifices qui la bordent, a perdu de sa superbe. La rénovation du musée implique l’aménagement des circulations du public aux abords et dans le musée, la création d’espaces d’accueil et de médiation, de service et de détente, la signalétique, la requalification de tous les espaces extérieurs et de leur relation à l’espace urbain. Rue de la République, seuls le Musée et la Bibliothèque sont des édifices accueillant réellement du public, leur identification est prioritaire, englobant de ce fait la rue Puvis de Chavannes. La rénovation muséale du Musée de Picardie concerne particulièrement le premier étage fermé depuis plusieurs années pour accueillir à nouveau la section Peinture et des espaces d’expositions temporaires, rouvrir le grand escalier décoré par Puvis de Chavannes et la galerie d’honneur qui porte son nom. Il s’agira aussi de :
Tout ceci, en confortant la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur de l’enceinte du musée, en continuant le travail d’amélioration des conditions climatiques à l’intérieur du bâtiment. L’importance des modifications prévues dans le fonctionnement du musée et la nécessité de son extension imposent une intervention délibérément contemporaine, à la mesure des enjeux urbains et de l’expression architecturale du musée inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le musée et ses espaces extérieurs dans leur ensemble (clos, couverts, décors, clôtures, jardins…) sont inscrits et il est acquis que le musée sera classé après l’attribution du permis de construire de l’opération de rénovation. 2 L’objet de l’opérationL’opération vise l’amélioration de l’attractivité du musée par : • La requalification du rapport du musée avec l’espace urbain de Centre Ville. La rénovation du musée doit donner conscience et familiariser les amiénois avec leur patrimoine par une plus grande ouverture sur la ville. Elle impliquera une rénovation du jardin et de la cour du musée, de la rue de la République et de la rue Puvis de Chavannes aux abords du musée. • La création d’espaces d’accueil et de médiation culturelle conformes à ce qu’attend le public dans les grands musées. Une attention particulière sera portée à l’impact des fonctions d’accueil et de médiation culturelle sur l’animation urbaine.2 • La mise en valeur des collections de Peinture et des collections contemporaines du musée par la réouverture du premier étage du Musée de Picardie en favorisant la lumière naturelle dans la nouvelle muséographie, en harmonie avec l’architecture de l’édifice. 1 820 m2 au premier étage sont prioritairement concernés par l’opération de rénovation et d’aménagement muséographique. Approximativement 300 œuvres couvrant une période de grande amplitude, du XVe au XXIe siècle seront présentées. La collection de Peinture d’Amiens s’est notamment constituée par les deux grandes donations des frères Lavalard et d’Albert Maignan, ainsi que par un dépôt de l’Etat réalisé à la création du musée à l’initiative de Napoléon III. Il est difficile de la résumer tant les pièces qui la constituent sont diverses. On peut cependant noter une apologie de la représentation du paysage à travers les siècles essentiellement isssue de la donation Lavalard, et deux séries d’œuvres exceptionnelles : les Puys d’Amiens (XVe) et les Chasses de Louis XV (XVIIIe), sans oublier les décors peints par Puvis de Chavanne qui décorent l’escalier d’honneur et la galerie d’apparat à l’étage du musée… Ces trois premiers points doivent permettre de développer son rayonnement régional, national et international. • L’aménagement d’espaces dédiés aux expositions temporaires, en limitant les perturbations entre expositions permanente et temporaire lors du montage des expositions temporaires par la création de locaux et de circulations internes propres à la préparation des expositions. • La mise en sécurité de l’ensemble de l’édifice, intégrant la création de locaux-refuge. • L’accessibilité des personnes à mobilité réduite intégrée à l’aménagement des liaisons du musée avec l’espace public, des espaces d’accueil et des niveaux visitables. • L’amélioration de la logistique des œuvres dans le musée. • L’amélioration des conditions de travail du personnel sont également visés. La rénovation du musée permettra aussi l’amélioration des conditions climatiques par l’activation des équipements mis en place dans la phase précédente de travaux et la mise aux normes des autres installations techniques (électricité CFo – Cfa, contrôle d’accès, sécurité incendie…). Le remplacement des fenêtres de l’étage est prévu.
 4 Déroulement prévisionnel de l’opérationL’objectif de la maîtrise d’ouvrage est d’attribuer le marché de maîtrise d’œuvre au tout début de 2012. Le délai des études et de consultation des entreprises et évalué à une année avec un démarrage des travaux début 2013. La réalisation des travaux sera décomposée en deux phases :
Quatorze mois de travaux sont envisagés (achèvement début 2014) suivi d’une période d’installation muséographique. Il est souhaité que ces travaux se déroulent en site occupé (maintien de l’ouverture du rez-de-chaussée et du sous-sol). Les exigences de délais pourront impliquer une fermeture temporaire avant la réouverture.
5 Enveloppe prévisionnelle des travauxL’enveloppe prévisionnelle des travaux est de 11 912 000 € H.T. Elle se décompose en 5 204 000 € H.T. pour la première phase et 6 708 000 € H.T. pour la seconde. 1 Les surfaces, mesurées sur des plans approximatifs, sont approximatives, aucun relevé géomètre n’étant disponible au stade de la programmation. Les relevés géomètre (plan topo, plans des niveaux, coupes, élévations) seront disponibles au lancement de la consultation des équipes de maîtrise d’œuvre. 2 Pour libérer des surfaces au sein du bâtiment, la décision a été prise de placer « hors les murs » la Société des Antiquaires de Picardie, en lui offrant l’espace nécessaire dans une des annexes du parc de l’Hôtel de Berny. Rénovation du Musée de Picardie . |
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