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Entité Un. Nous devons prendre une décision, maintenant ! Dans notre univers aux quatre dimensions de l’espace, cela implique des contacts en dominos avec d’autres Entités. Cette action est rarement décidée, car elle est particulièrement usante ! Nous ne faisons jamais rien en groupe car le concept même de groupe ne peut exister pas dans notre univers. Si nous en constatons les effets par l’observation des mondes inférieurs, nous ne pouvons l’envisager dans notre propre cas. Je ne peux que transmettre « en contact » sur l’entité deux qui est collée temporairement à moi. Celle-ci agira de même avec l’Entité trois ou avec l’Entité n ! Exactement comme tombent des rangées de dominos. Il me faut fournir un effort intellectuel pour que mes pensées envahissent l’esprit de l’entité la plus accessible. Celle-ci agira de même et cela jusqu’à ce que toutes les entités qui se trouvent situées à « ma droite » connaissent le contenu de la question ou du problème … Simultanément, pour des raisons que je vous ai déjà exposées sur les équilibres de notre univers, une autre série d’entités, nos symétriques, décriront un chemin inverse. Un trajet sera accompli, venant de ma gauche et aboutissant à moi avec la synthèse de nos réponses affinées au fur et à mesure. Après quoi, compte tenu de tous ces efforts, nous devrons rester pratiquement inactifs. Ceci entraînera une période sans contact avec les mondes à trois dimensions de l’espace. Mais, devons-nous ou non nous révéler à ce Glombl ? Autrement exprimé : Devons nous, ou non, prendre l’initiative de participer à une penta union qui, ici, ne s’impose guère ! … Voilà, je décide de lancer et je dois constater la diminution progressive de ma réserve de force gravitationnelle tandis que de part et d’autres les dominos transmettent à la fois question et réponse selon le point de « vue » de chacun. La réponse définitive, polie comme un galet, roulé durant des années par les flots, me parvient, nette et claire : « Négatif. » En développant ce « non » cela exprime que : - D’une part il semble tout à fait prématuré de nous révéler alors que la contraception des humains n’a aucun caractère de généralisation ici, et, surtout, n’utilise pas les ions complexes d’ammonium quaternaire sur noyau de molybdène. Notre intervention ne correspond en rien à leurs besoins locaux. - Nous ne devons aucunement intervenir dans le but (ou un autre) de favoriser les humanoïdes d’un Secteur galactique donné. - Symétriquement, nous ne nous cacherons pas si une espèce intelligente nous cherche avec pugnacité et réussit à nous trouver. - Rien ne nous pousse à refuser toute aide qu’ils solliciteraient à la condition que cela ne nous nuise en rien. Corollaires : - Cela n’interdit aucunement qu’une intelligence s’intéresse à (et suive) une telle recherche dont nous constituerions la cible ou le but ultime. - Cela induit que notre « accord » avec les êtres à trois dimensions spatiales du secteur galactique de Glombl ne doit pas devenir l’objet d’une extension vers un autre secteur dont les habitants n’utilisent pas le même type de contraception et, donc le même type de reproduction à cinq. - Glombl peut terminer son voyage durant le laps de temps initialement prévu, (un ou deux cycles) mais pas au-delà, car il présenterait un danger potentiel. - Il pourra, s’il le désire, quitter ce Secteur galactique en compagnie d’un canidé et d’une compagne pour expérimenter une penta union, mais pour une réalisation qu’il tentera de réussir dans son propre secteur et seulement là. - pour le reste, laissons les humanoïdes en décider ! Glombl. J’effectuerai ma visite à l’île de Bréhat au cours des deux derniers mois qui viennent. Cela bouclera la première année de mon séjour sur ce monde. Si ce que j’y trouve se révèle à la hauteur de mes espérances, cela magnifiera mon œuvre, comme la cerise que le chef pâtissier pose sur le gros gâteau qu’il vient de terminer (expression locale mais très imagée). Je choisis de continuer mon voyage en me rendant aux ruines du temple de Samye pour y rechercher les descendants de ceux qui détiennent les sources mêmes du tantrisme. Je veux également découvrir qui me suit partout et pourquoi ? En effet, depuis mon départ, je constate que trois individus se relaient et enregistrent tous mes faits et gestes. Je ne sais pas pour le compte de qui ils agissent ? J’ai sondé qu’ils appartiennent à une agence de détectives privés. La lecture de leurs esprits me donne toutes les indications et précisions à ce sujet. Ils travaillent pour la fameuse « Agence Pinkerton ». Mais, s’ils connaissent les paramètres de leur mission et s’ils en rendent compte trois fois par jour à leur directeur, ils ne savent rien du nom du « client ». Pour le savoir, il faudra que je passe les voir, dans leur bureau central de Londres et que je m’y livre à une bonne étude télépathique. Je voudrais bien savoir, par curiosité, s’ils vont me coller au train jusqu’au temple de Samye que je m’apprête à visiter ? Ce Temple se trouve situé de telle sorte qu’il deviendra extrêmement difficile, pour eux, de me suivre sans se laisser voir, surtout à cette saison. La seule occasion où cela m’a ennuyé de les savoir si proches et de les sentir si curieux, est celle au cours de laquelle Madame Sako et moi avons préféré tirer les rideaux de notre limousine. Par contre, ici, dans la grande banlieue de Katmandou, ils ne pourront pas se cacher efficacement. Brigit. Je dois reconnaître que cette idée ne m’aurait jamais effleurée en y pensant toute seule ! Elle vient de ma coiffeuse, Léa, qui me donna son avis lorsque je me plaignais de ce que je n’arrivais pas à en savoir assez sur le passé de mon beau ténébreux. Alors que je lui exposais, pour bavarder entre femmes, les données de mon problème et les mauvais résultats qu’obtenaient les gens de Pinkerton, elle me déclara : « Ma mère dit toujours que lorsqu’on a perdu quelque chose ou quelqu’un, le mieux consiste à aller consulter une voyante ou un bon radiesthésiste ! » Je n’ai pu que rire à cette suggestion, en répondant que je trouvais l’idée assez bonne et nous en restâmes là. Mais, après son départ cela me donna à réfléchir et je pensai à ma seule « parente » encore vivante. Il s’agit de ma tante Hortense W. Talbot. En réalité, il n’existe aucun lien réel de parenté entre nous. Elle me trouva ,bébé, à la porte d’une cathédrale, un matin à six heures. Après son intervention, on me confia à ceux qui devinrent mes parents adoptifs. Les conseils de cette même personne, qui aidait grandement le clergé par ses dons, étaient reçus, par ce dernier, un peu comme des ordres ! Madame Hortense Willemine (veuve) Talbot, appartenait à cette classe bien particulière des bourgeoises riches et désœuvrées. Elle ne se contenta de me trouver de bons et riches parents, mais elle continua à veiller à ce que tout se déroule parfaitement. Elle nous rendait une visite au moins chaque mois. Nous en avons tous pris le pli, par habitude et par la répétition systématique de sa présence. Nous considérions la tante Hortense comme une personne importante de la famille ! Lorsque mes parents adoptifs disparurent dans un accident d’automobile, elle me prit chez elle pour quelques mois puis, elle veilla à ce que moi, l’adolescente albinos, je devienne, dans un Institut privé, à la fois une jeune fille accomplie et une parfaite femme d’affaires. Et, ce malgré le handicap qui me forçait à éviter la lumière. Lorsqu’elle pensa que cette éducation parvenait à son terme, elle me laissa. Elle s’en alla vivre en Australie et, à part un coup de fil annuel, ne donna ni ne prit plus aucune nouvelle. Mes lettres restaient sans autres réponses qu’une carte postale de cinq ou six mots. Par contre, à plusieurs reprises, chaque fois que je ressentais le besoin de quelques conseils pour gérer mon héritage ou pour traiter certaines affaires pointues, elle me conseillait volontiers par téléphone. Je lui exposais mes soucis et elle réagissait toujours positivement à mes demandes. Je tirais, à chaque fois, un grand avantage à suivre ses conseils ou à prendre les voies de négociation qu’elle m’indiquait. De sa formation, Hortense semblait connaître assez bien la génétique mais elle cultivait plusieurs autres hobbies. Par exemple, elle aimait « l’Astro » ce qui signifie qu’elle s’intéressait à la fois à l’astronomie et à l’astrologie. Elle n’entreprenait rien sans consulter la carte du ciel et ne savait pas vivre sans télescope. Lui poser le problème se rapportant à l’identité réelle de mon nouvel amant si mystérieux devenait une bonne façon de reprendre contact avec elle ! Je lui exposerai que, cette fois-ci, cela me paraissait sérieux et que j’envisageais de devenir mère à mon tour ! Elle me donnerait de bons conseils et peut-être même, voudrait-elle voir mon nouvel oiseau rare ? Ainsi, elle viendrait me rendre visite à mon domicile (à moins qu’elle ne m’invite dans son bled ?) J’ai immédiatement consulté ma montre pour savoir si l’heure, chez Hortense, était convenable ? Comme cela ne posait pas de problèmes pour ce moment précis, je l’appelai ! Hortense parut heureuse de m’entendre et le manifesta bruyamment, ce qui est rare chez elle. Je n’hésitai donc pas à lui donner des détails, même les plus scabreux, de ma relation avec Patrick. Quant j’en arrivai aux piètres résultats de l’enquête de Pinkerton, son attention et sa curiosité se trouvèrent piquées. Elle se mit à poser questions sur questions et il me devint difficile de ralentir le flot de ses paroles, flot qui me laissait à peine le temps de répondre. Au bout d’un bon quart d’heure, elle coupa net par cette phrase que j’espérais entendre depuis le début : « Ma chérie, ne bouge plus, j’arrive ! En attendant demande à Pinkerton de visiter un peu mieux la ferme d’Afrique du Sud, l’endroit où toute cette histoire commence et surtout, qu’ils ne se contentent pas du bâtiment principal ! Qu’ils fouillent à fond tous les communs et toutes les constructions annexes ! Qu’ils retournent la terre au besoin ! Qu’ils utilisent des détecteurs de métaux pour sonder les sols, enfin, et en peu de mots, qu’ils t’en donnent pour ton argent ! » Je répondis que j’allais immédiatement m’en occuper et je la remerciai pour le long voyage qu’elle entreprenait pour me venir en aide. Elle m’assura que ce périple lui fournirait une diversion souhaitable, qu’il fallait bien qu’elle sorte de temps en temps de sa coquille ! Elle conclut notre conversation en me demandant si je connaissais le signe astral de mon nouveau copain ? A ma réponse négative, elle insista pour que je pose la question à l’intéressé et que je lui demande son ascendant et l’heure précise de sa naissance. Plus facile à demander qu’à obtenir ! En effet, d’un commun accord Patrick et moi, avions décidé qu’il accomplirait son voyage en toute quiétude et qu’il m’en rapporterait ses conclusions toutes digérées. Il me laissa entendre, sans m’expliquer pourquoi, que tout projet d’enfant entre nous, devait, au préalable, en passer par là. J’en avais déduit qu’il se trouvait dans une problématique identitaire et qu’il devait résoudre ses questions philosophiques ou ésotériques avant tout engagement à long terme. Il ne prétendit aucunement le contraire et j’estimai que sa réponse relevait de la meilleure logique aristotélicienne. Il me restait environ deux jours avant l’arrivée de la Tante Hortense. Je donnai des instructions au directeur de Pinkerton et, croyez-moi, en y mettant le ton qu’il fallait ! Il risquait d’y perdre une de ses meilleures clientes et m’assura qu’il diligentait une équipe du Cap laquelle parviendrait à la ferme de Patrick avant le soir. Il m’assura que tout se déroulerait dans la plus grande discrétion. Il ajouta que, dans vingt quatre heures, la fouille à fond que j’exigeai, de tous les bâtiments, serait terminée et parachevée ! Ses résultats m’arriveraient par les voies les plus rapides et au fur et à mesure des éventuelles découvertes. Il m’assura qu’aucun objet ne risquait d’être détruit ou abîmé par ses gens qui opéreraient avec la plus extrême délicatesse. Aucun « prélèvement » à prévoir car la fouille resterait discrète et, autant que cela puisse se concevoir, invisible. Il comprenait que le propriétaire des lieux devait ignorer la visite et le passage des fouilleurs. CHAPITRE 3 « Entre un dessin et un dessein, nous ne trouvons qu’un logarithme népérien. » Pensée d’entité immatérielle. Jack Pinkerton. Mon oncle m’a enfin donné une mission de confiance et j’ai décidé de mettre le paquet pour le satisfaire. Je ne peux pas dire que le boulot s’effectue de façon monotone ici, au bureau du Cap ! Il comporte la même dose de filatures pour divorces et les mêmes recherches de fuites éventuelles dans les informations industrielles, que partout ailleurs. Mais, il faut vous exposer un peu mieux notre situation. Mes deux cousins germains et moi-même briguons chacun, à moyen terme, la succession du tonton commun : Le vieux Charles John Pinkerton, onzième « patron » de la maison depuis le fondateur. Je vous présente rapidement les deux autres : - Marcus, celui de mes cousins qui vit à Londres se trouve, géographiquement, bien mieux placé que moi pour rendre visite au vieux, le flatter ou attirer l’attention de tonton sur lui. De plus, plus âgé que moi de neuf ans, il possède plus d’expérience dans le poste. - Gérard, qui se trouve à Boston, présente l’avantage de posséder de bonnes introductions dans de nombreux milieux car il a tout un réseau d’amis ou de relations travaillant à la CIA et au FBI. Ces anciens étudiants de son Université ne lui refusent pas grand-chose. Ils s’aident réciproquement et cette position lui a souvent donné les moyens de se montrer le plus brillant de nous trois. Ne vous y trompez pas, il n’existe aucune animosité entre nous. Nous restons cousins et bons amis ! Nous trouvons maintes occasions de nous rencontrer et de nous démontrer que l’esprit de famille prime sur tout le reste. Mais, un seul d’entre nous deviendra le Big Boss et cela se déroulera sans histoires ni rancunes ou acrimonies. Les deux autres, ceux qui serviront « l’élu », resteront d’importants et très dévoués Directeurs. Si le poste échoit à un autre, je ne me considérerai pas comme mis en touche ! Je deviendrai, sans doute, le patron pour l’Afrique et le Moyen Orient. Il y a là de quoi satisfaire un ambitieux ! Pour les autres, même raisonnement, ils savent parfaitement à quoi ils s’occuperont s’ils ne deviennent pas le futur « Monsieur Pinkerton ». J’ai tout noté de l’enquête en cours et du peu de résultats obtenus. Je repère, sur la carte, la ferme en question et mes agents locaux me fournissent, derechef, quelques indications utiles : Des travaux de consolidation et d’embellissement viennent de s’y terminer. Il n’y a plus d’ouvriers sur place depuis deux jours et nul ne se préoccupera de savoir pourquoi une camionnette de plus arrive sur ce chantier établi dans un coin perdu. J’ai choisi, comme façade, l’opération la plus simple et celle qui reste inévitable : Le nettoyage final. Je vous explique : Sur tout chantier, différentes entreprises interviennent : Des ouvriers maçons, des peintres, des charpentiers, des plombiers, des chauffagistes, etc. Mais lorsque chacun en a terminé avec son travail, il reste d’inévitables gravats, emballages vides, saletés diverses que quelqu’un doit bien enlever avant de livrer le chantier net au client. Chaque fois que l’on a omis, au départ des travaux, de confier ce travail final à l’une des entreprises sur place, on doit se retourner vers une entreprise de nettoyage. « Qui paie ? » Me demanderez-vous. Ma réponse est évidente : « Tout le monde ! » Il s’agit du fameux « compte prorata » de tout bon chantier. Autrement dit, la somme à verser est partagée proportionnellement au montant des travaux engagés. Ceci sans savoir qui du peintre ou du maçon ou encore d’autres ont produit le plus ou le moins de déchets, de saletés, de vieux bidons ou de détritus quelconques. Ma camionnette porte donc sur les côtés une pancarte fraîchement peinte et disant : « Entreprise de nettoyage Albert Goldberg. » Et, en dessous, moins gros : « Un chantier Net à prix honnête ». Nous débarquons à douze et je répartis les tâches. Il nous faut à la fois nettoyer (pour justifier notre passage) et tout fouiller pour chercher le moindre indice. Mais nul ne nous observe et nous pouvons y aller à fond. Le premier voisin réside à deux lieues. Nous allons donc nous en donner à cœur joie. Le chantier ne se présente pas trop mal ! Rien de très sale et peu d’ordures à enlever. Le véritable nettoyage s’effectue sans complications en moins de quatre heures. Ensuite, la véritable fouille commence. Je sais que pour nous, les gens de Pinkerton, il s’agit d’une troisième visite. Les deux précédentes se sont faites alors que je me trouvais à Londres pour une mise à niveau de mes connaissances scientifiques. Je connais le faible, pour ne pas dire le ridicule, résultat de nos recherches. Je décidai donc de laisser les autres chercher dans les bâtiments construits en dur, objets principaux des travaux de restauration. Je me donnai la grange, pour objectif et terrain particulier de mes propres recherches. Je me trouve à l’intérieur de cette construction de bois un peu bricolée. Le toit semble bon mais certaines parties de mur sont remplacées par des planches disjointes et assez mal clouées. Je sais qu’il faut, pour obtenir un bon séchage du foin, que l’air circule à l’aise. Mais ici, le foin brille par son absence - presque totale. La grange en contenait certainement jadis, mais cela doit remonter au début du siècle. J’en remarque quelques restes, en petits tas, ici ou là. Quelques instruments aratoires classiques dorment, posés ou abandonnés, contre les planches du mur face à l’est. Tout ici sent le vieux et a longtemps servi. Puis, les fermiers allèrent, sans doute, tenter leur chance ailleurs en abandonnant toute l’exploitation, laquelle resta telle quelle pendant longtemps. Le nouveau propriétaire, Patrick Smith, a passé des commandes pour restaurer les bâtiments d’habitation mais il ne semblait pas se soucier des communs, ni de la grange. Mon œil observateur a toutefois noté un détail au sol. Une aire de trois mètres sur deux, en plein milieu, présente beaucoup moins d’épaisseur de poussières qu’ailleurs. Comme si, après un premier balayage général, opéré jadis, de la nouvelle poussière cherchait à remplacer la précédente. La différence quantitative se voit nettement ! Je retourne à notre camionnette et y prends un détecteur de métaux (Une poêle à frire dans notre argot). Il s’agit d’une nouveauté technique remontant à la seconde guerre mondiale et que peu de civils utilisent encore à notre époque. Au passage, je constate que tous mes équipiers s’agitent et s’emploient à fond en essayant de ne laisser aucune trace de leurs inquisitions. Des éclairs de flash me montrent que l’un d’entre nous prend des photos à l’intérieur de la Grande Maison. Un autre cherche à déraciner quelques rosiers à l’aide d’une fourche, il fouille la terre dessous et, ensuite les remet en place. Il paraît que cela favorise leur développement que d’aérer la terre à leurs pieds ! Dans la grange, je place ma poêle, directement sur le sol, dans le rectangle que j’ai repéré et là « Bingo ! » Cela déclenche la sonnerie ! Il existe du métal (et en grande quantité) là-dessous. Mais à quelle profondeur ? Je donne un coup de sifflet à roulette et toute mon équipe rapplique abandonnant ce qu’ils farfouillaient à cet instant. Je m’adresse à tous : « Messieurs nous allons creuser avec autant de délicatesse que s’il s’agissait de fouilles archéologiques et nous allons examiner ce qui se trouve là-dessous. Une fois la chose dégagée nous la nettoierons et en prendrons autant de photos que nécessaire. Puis, nous remettrons tout exactement dans l’état initial. Nous procéderons enfin à un balayage général des lieux pour y répartir une même épaisseur de poussière partout. Exécution ! » La chose ne gisait pas plus profond que de quarante à cinquante centimètres et la terre qui la recouvrait semblait peu tassée. À quatre il ne nous fallut que trois heures environ pour tout dégager. Je ne peux pas vous dire ce que nous avons découvert mais tout juste vous décrire l’engin. La « chose » mesurait, hors tout, un peu plus de deux mètres environ et sa forme semblait assez vaguement tubulaire. Voilà ce qui se montrait devant nous : un tube, plein de bosses et de creux assez importants, qui ressemblait autant à un tuyau qu’à une patate. Sa largeur ne dépassait pas soixante centimètres, bien dépoussiéré par nos plumeaux, il brillait comme de l’argent poli. Je tentai d’y apposer la main pour en vérifier la température mais je reçus une décharge électrique qui me mit à terre et me laissa étourdi durant cinq secondes. Simultanément, une sorte de son rauque sortit du « machin » et ne cessa que trois longues minutes plus tard. J’avais, désormais, de quoi établir mon rapport et je donnai l’ordre de photographier l’objet sous tous les angles. Puis nous replaçâmes soigneusement le « machin » exactement comme il se trouvait dans sa position antérieure. Je crois que nul ne pourra savoir que nous l’avons déterré, ensuite, l’avons bien remis en place. En tous cas, j’espère que le propriétaire n’y verra que du feu ! Nous sommes sortis de la grange et, avant de repartir, tous les autres membres de mon équipe sont allés compléter les recherches qu’ils poursuivaient avant l’interruption causée par mon coup de sifflet. De retour à mon bureau du Cap, nous avons décidé de rassembler les résultats de nos recherches et, sans prendre le temps de dormir ou de manger mieux qu’un sandwich, d’envoyer nos trouvailles au grand patron. En dehors du « truc » enterré, la récolte se montrait assez maigre mais, tout de même, non nulle. Un de mes gars a trouvé un objet dont l’usage nous interpelle ! Certains disent que cela ressemblait à une arme pour qui savait s’en servir. Il semblait visiblement destiné à tenir dans le creux d’une main humaine. On remarquait une lentille qui envoyait un rayon lumineux très mince lorsqu’on appuyait à un certain endroit proche de l’index. Cela s’apparentait donc un peu à une lampe ! Mais nous ne poussâmes pas plus loin nos essais, car rien d’autre ne semblait mobile sur ce « machin ». J’ai amusé mes collaborateurs en disant que cela évoquait, pour moi, une huître bien fermée ! Un autre remarqua que, nulle part, il n’y avait la moindre trace qu’il avait existé, un jour, la moindre chose à manger dans la maison. Le réfrigérateur demeurait vide, éteint, bien sûr, avec sa porte laissée entrouverte pour éviter la puanteur. Pas de conserves dans les placards, pas de déchets non plus dans les poubelles ou dans les fosses à purin. Ils ne relevèrent pas la moindre trace d’animaux parasites. Plus angoissant, même, il n’y volait, ne rampait ou ne grimpait aucun vivant ! Rien de classable parmi les êtres animés. Pas d’insectes, ni de rats, ni d’oiseaux dans les parages. Il fallait s’éloigner d’au moins cent mètres pour que la vie normale reprenne ses droits. En l’occurrence, en cherchant bien, nous avons trouvé, enfin, une petite araignée qui tissait industrieusement sa toile en plein milieu d’une sente qui, jadis, devait mener à un pré. Autre observation négative, mais précieuse tout de même : Ferme et dépendances ne contenaient absolument aucun vêtement, ni chaussures, ni bagages. Le grand vide quoi ! Un autre d’entre nous, encore, rechercha vainement des lettres, des vieux journaux, des photos, des livres ou quoi que ce soit qui montre un semblant de vie intellectuelle. Rien du tout ! Ce détail m’intrigua particulièrement ! Une recherche s’imposait en vue d’obtenir des informations complémentaires. Je m’adressai, au téléphone, aux responsables des chantiers venant des différentes entreprises qui y avaient travaillé. J’appris ainsi que tous les contrats avaient été discutés et traités par téléphone et que, sauf le notaire qui lui enregistra la vente de la ferme, nul ne rencontra physiquement ce fameux Smith Patrick, le nouveau propriétaire. Un rapport précédent le disait et la trace de cet acheteur avait, néanmoins, été parfaitement remontée, presque pas à pas, par nos pisteurs ! Ils avaient commencé à la ferme où il débarqua et terminèrent leur enquête sur sa rencontre avec l’unique notaire. Nous connaissons le détail des vêtements qu’il portait en arrivant, la liste de ses achats, les détails de ses ventes de diamants et même le relevé détaillé de ses conversations avec chacune des personnes qu’il avait croisées ou contactées. Ces éléments n’apportaient que peu d’informations utiles pour résoudre le problème consistant à savoir d’où ce type pouvait bien arriver ? Nous ne parvenons qu’à ajouter de nouvelles questions - pour lesquelles nous n’obtenons pas plus de réponses- à celles qui motivaient notre enquête ! Je décidai de téléphoner moi-même à mon oncle pour l’informer des découvertes du « truc » et du « machin ». Et aussi pour lui dire, de vive voix, mon angoisse devant l’absence totale de « vivant » sur place. Il a accueilli mon discours, presque comme celui d’un sauveur ! J’ai senti des accents chaleureux dans sa voix et je me suis mis à penser que je serais, peut-être, celui qu’il choisira, un jour, comme successeur. Il m’a intimé l’ordre de prendre les photos avec moi et de monter dans le premier avion partant pour Nairobi. Il a décidé de m’y retrouver ce qui épargnera la moitié du temps du voyage avant de pouvoir les examiner. Il ne souhaitait pas de télétransmission car ce genre de communication n’est pas toujours discret. |
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