Étude de l’évolution des impacts environnementaux des ménages Bruxellois à travers les processus d’innovation. Projet Interdisciplinaire II
Groupe Maison
Table des matières Introduction
1Facteurs explicatifs de la diffusion d’innovations 4
1.1Etudier la diffusion d’innovation : une typologie des déterminants de la décision 4
1.2Etudier la diffusion d’innovation : barrières socio-techniques 5
2Introduction : 7
3Systémique 7
3.1Contextualisation 7
3.2 Incitants et contraintes à l’utilisation de voiture partagées 8
3.2.1 Socio-économique 8
3.2.2 Pratique : facilité, faisabilité ? 8
3.2.3 Enjeux futurs 9
4Impacts 9
4.1Définition du cadre de l’étude 10
4.2Impacts environnementaux étudiés 11
4.3 Quantification de l’impact environnemental 12
4.3.1Quantification globale de l’impact environnemental sans innovation 13
4.3.2Quantification globale de l’impact environnemental de l’innovation 13
4.4Conclusion 14
5Perception 15
5.1 Méthodologie 15
5.2Limites 15
5.3Analyse des résultats 15
5.3.1Les différents types de trajets, l’utilisation de la voiture. 15
5.3.2La perception de la voiture 16
5.3.3L’avis sur le partage de voitures 16
1.Introduction 18
2.Méthodologie 18
3Approche systémique 19
3.1Etat de l’art de la consommation de viande en Occident 19
3.1.1Les facteurs historiques, socio-culturels, économiques 19
3.2 Etat de l’art de la consommation de viande en Belgique 20
3.2.1L’évolution de la consommation de viande en Belgique 20
3.3Nouvelles tendances et opportunités dans le domaine alimentaire 21
3.3.1Les jeudi ‘veggie’ 22
4Approche quantitative 23
4.1Les impacts environnementaux de la consommation de viande 23
4.2Les réponses apportées par une alimentation végétarienne une fois par semaine 24
5Perception des consommateurs 26
5.1Méthodologie 26
5.2Analyse des entretiens 27
5.2.1Consommation et perception des consommateurs 27
5.2.2Perception des consommateurs des impacts environnementaux de la consommation de viande 28
5.2.3Motivations et barrières à l’adoption d’un régime alimentaire plus pauvre en viande 28
6Conclusion 29
1Introduction générale 30
6Analyse Systémique 30
6.1Quantité de déchets produit à Bruxelles 31
6.2Le tri sélectif à Bruxelles 32
6.3Qualité du recyclage des déchets ménagers bruxellois 32
7Quantitatif 33
7.1Introduction 33
7.2Statistiques pour Bruxelles Capitale 34
7.3Impact environnemental du non-tri 35
8Perception des bruxellois face au tri sélectif 36
8.1Introduction - Abstract 36
8.2Pré-enquête 36
8.3L’interview 37
8.3.1 Questionnaire ouvert ou fermé 37
8.3.2Panel interrogé : Qui ? Où ? Combien ? 37
8.3.3Type(s) d’entretien 38
8.3.4Biais de désirabilité sociale 38
8.3.5 Test du questionnaire 38
8.3.6Récolte et traitement des résultats 39
8.3.7Le biais des non-réponses 39
8.3.8Conclusions 39
1Introduction 40
9Les pratiques de jardinage et leurs impacts sur l’environnement 41
9.1Pratiques conventionnelles vs. pratiques écologiques 41
9.2Enjeux environnementaux des pratiques de jardinage 41
9.2.1Installation de nichoirs pour oiseaux et insectes : 42
9.2.2Création d’un point d’eau : 42
9.2.3Usage des pesticides : 42
9.3Caractérisation des jardins bruxellois 42
9.3.1Tailles et usages : 42
9.3.2Pratiques de jardinage : 42
10Cadre systémique: les pratiques de jardinage des bruxellois 43
10.1Bref historique de la gestion des jardins 43
10.2Capacités et motivation 43
10.3Cadre commercial 44
10.4Le cadre légal et institutionnel 44
11Perception de la problématique 45
11.1La biodiversité, un sujet de préoccupation croissant 45
11.2Perceptions des liens entre jardin et biodiversité 45
11.3Perception des freins pour une pratique de jardinage plus écologique 46
12Analyse quantitative des impacts environnementaux des pratiques de jardinages à Bruxelles 47
12.1Impact sur la biodiversité 47
12.2Calcul des émissions de CO2 des tondeuses à gazon 48
12.2.1Tondeuse à essence: 48
12.2.2Tondeuse électrique: 49
12.2.3Tondeuse mécanique: 49
13Conclusion 50
1Introduction 51
13.1Motivation du choix du domaine des produits de nettoyage et, parmi eux, des produits lessiviels 51
13.2Définition de « lessive» et délimitation de l’objet d’étude : les détergents textiles 51
14Caractérisation systémique de l’activité de la lessive 52
14.1Historique de la lessive 52
14.2Cadre légal : la réglementation européenne 53
1)Cadre socio-économique : le marché des produits lessiviels et ses tendances 54
15Analyse des impacts des détergents textiles sur l’environnement 55
15.1Caractérisation des IE des détergents textiles 55
“La pollution photochimique, aussi appelée photo-oxydante, est causée par la transformation de polluants primaires, des précurseurs chimiques, en espèces oxydantes sous l’effet des rayonnements solaires. En présence d’ultra-violets, les réactions photochimiques transforment ainsi oxydes d’azotes (NOx) et composés organiques volatils (COV) en ozone troposphérique (O3) et d’autres composés oxydants (aldéhydes, peroxyde d'hydrogène, etc.). La pollution photochimique est donc responsable des pics d’ozone et de leurs effets néfastes sur les populations humaines, mais aussi sur les végétaux. En outre, les espèces oxydantes provoquent aussi une acidification des sols et de l’eau.” (Futura Sciences [s.d.]) 56
15.2Comparaison de différents types de lessive en terme d’IE 56
15.3Caractérisation des indicateurs environnementaux 57
16Perceptions 59
16.1Méthodologie 61
16.2Analyse des résultats 61
16.2.1Les pratiques actuelles 61
16.2.2Analyse de la relation entre la connaissance des IE des produits lessiviels et le comportement écologique dans ce domaine 62
62
16.2.3Analyse de la relation entre connaissances des actes préventifs ainsi que des produits verts et le comportement écologique 62
16.2.4Analyse de la relation entre la sensibilité aux problèmes d’environnement et les comportements écologiques des consommateurs 63
63
16.2.5Analyse de la relation entre la sensibilité à la prévention des IE et le comportement écologique du consommateur 63
16.2.6Analyse de la relation entre diverses variables socio-économiques et le comportement écologique du consommateur 63
17Conclusion 64
1INTRODUCTION 65
18IMPACTS : Existe-t-il une option réellement plus verte ? 66
18.1Consommation énergétique des logements en RBC 66
18.2Cadre d’analyse : Les PAC comme solution innovante de chauffage 66
18.3Impacts environnementaux actuels du chauffage (sans innovation) 67
18.4Les pompes à chaleur: une option plus verte ? 67
19PERCEPTION 69
19.1La méthodologie 69
19.2Déroulement des entretiens 69
19.3Analyse 70
19.3.1Les perceptions des ménages interrogés quant aux impacts environnementaux (I.E.): 70
19.3.2Les perceptions des ménages quant à leurs besoins en matière de chauffage : 70
19.3.3Les perceptions des ménages quant au coût de l’énergie et l’importance de diminuer les I.E 70
19.3.4Les perceptions sur la PAC et ses I.E 71
19.3.5Les canaux d’information 71
19.3.6La faisabilité et les facteurs liés à l’installation d’une PAC 71
19.3.7La pertinence des subsides d’investissement 71
19.4Discussion et conclusion : 72
20SYSTEMIQUE : Quelles conditions pour une transition éco-socio-technique ? Le cas des PAC 72
20.1Revisiter le passé pour comprendre le présent 73
20.2Intégration des PAC : leviers et contrastes avec la configuration actuelle 73
20.3Considérations : 75
21CONCLUSION 76
Introduction générale L’étude des impacts environnementaux s’effectue traditionnellement à travers une division et une catégorisation de l’espace global étudié. Cette division peut notamment se réaliser par secteur d’activité, résidentiel, bureau, mobilité, industriel, ou par zone géographique. Cependant, dans le cadre de ce travail sur l’étude des impacts des ménages Bruxellois dans leur milieu résidentiel, nous procéderons différemment. En effet, nous avons choisi de favoriser l’étude de l’évolution des comportements écoresponsables dans le cadre résidentiel à l’étude d’une situation actuelle figée. Pour ce faire, nous avons défini six aspects différents du milieu résidentiel, l’alimentation, la mobilité, le jardin, l’énergie, les déchets et l’entretien. Chacun de ces aspects sera étudié sous le spectre de l’évolution des mentalités et en particulier de l’innovation technique ou comportementale.
De nombreuses définitions de l’éco-innovation ou innovation environnementale ont été proposées. Certaines se cantonnent seulement à l’innovation au niveau de l’industrie et les produits de consommation développée par celle-ci. Ainsi, Fussler et James (Fussler et James 1996, p. 18) définissent l’éco-innovation comme « de nouveaux produits et procédés de production qui apportent de la valeur aux consommateurs et aux entreprises, mais diminue aussi significativement les impacts environnementaux ». Kemp et Pearson (Kemp et Pearson 2005, p.3), dans le projet MEI, proposent une définition qui semble plus large. Pour eux, l’éco-innovation consiste en « l’assimilation ou l’exploitation d’un produit, d’un procédé de production, d’un service ou d’une méthode managériale ou entrepreneuriale qui est nouvelle pour l’entreprise ou l’utilisateur et qui résulte, tout au long de son cycle de vie, en une réduction du risque environnemental, de la pollution et d’autres impacts négatifs sur l’utilisation de ressource (y-compris l’utilisation d’énergie) comparé à d’autres alternatives. » La définition se penche néanmoins plus sur l’aspect environnementale qu’économique vue qu’elle ne cite pas l’élément valeur ajoutée et intègre une approche plus holistique de type cycle de vie.
Ces deux approches ne couvrent néanmoins pas tout le champ des innovations environnementales telles que nous les entendons dans cet ouvrage. Nous opterons donc pour la définition suivante. « Les éco-innovations consistent en des procédés, techniques, pratiques, systèmes et produits nouveaux ou modifiés qui évitent ou réduisent les atteintes à l’environnement » (Beise et Rennings, 2005, p.6). Cette définition a aussi l’avantage qu’elle a été développée dans l’optique d’étudier la diffusion des éco-innovations, thème central de notre recherche.
Ce travail nous permettra d’aborder dans quelle mesure les éco-innovations sont diffusées à Bruxelles et quels sont les mécanismes de leurs acceptations. Pour chaque catégorie d’innovation que nous avons choisis d’étudier, nous tenterons de mettre en évidence certaines des caractéristiques culturelles, techniques, psychologique ou socio-économique qui influeront sur le rejet, l’acceptation ou la propagation de l’innovation. Pour ce faire, nous avons catégorisé nos différents thèmes à travers la typologie d’Arrundel, Larneva et Kemp (Arundel, Larneva et Kemp 2011, p.89) . Celle-ci distingue les innovations incrémentales ou « améliorations/correction à une technologie existente sans changer les usages et les pratiques institutionnelles », « les innovations sociales [qui]portent sur un changement de pratiques associées à une amélioration technique mineure », « les innovations techno-fixes [qui] concernent des changements techniques radicaux qui préservent les pratiques existantes » et enfin les « innovation transformatrices [qui] correspondent à la mise en œuvre de nouveau système technologiques, qui se manifestent par un changement radical de techniques et de pratiques ».
Ainsi, nos six thèmes, la réduction de consommation de viande, les voitures partagées, le tri sélectif, les détergents écoresponsable, les jardins biodivers, et les pompes à chaleurs, peuvent être catégorisés comme tel :
| Changement des technologies, compétences et connaissance mineur
| Changement des technologies, compétences et connaissances majeurs
| Modification des pratiques
| Innovation sociale
réduction de la consommation de viande et jeudi veggies
jardins « biodivers »
voitures partagées
tri sélectif obligatoire
| Innovations transformatrices
| Maintiennent pratiques existantes
| Innovation incrémentale
passage de détergents classiques vers détergents verts
| Techno-fixes
- Pompes à chaleur
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On remarque donc que la plupart des éco-innovations que nous avons sélectionnées comportent un changement technologique faible. Elles supposent par contre un changement des comportements plus ou moins important. Par contraste, nous avons sélectionné une innovation de type plus « technologique » à savoir l’installation des pompes à chaleur. Nous nous attendons à des facteurs explicatifs en partie différents dans cette étude de cas.
En nous appuyant sur cette classification, nous tenterons de mettre en évidence une variabilité dans les mécanismes d’acceptation et de propagation de ces innovations dans l’environnement du ménage. De fait, il nous semble pertinent d’évaluer les barrières et incitants techniques, socio-culturelles, financières ou motivationnelle.
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