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Objectif général Faire ressortir les potentiels humains et touristiques du Département du Nord qui peuvent servir de leviers de développement socio-économique d’Haïti.
Démontrer que le Cap-Haitien a des ressources pour constituer un pôle régional de croissance pour le Nord et le reste du pays.Dresser un inventaire par zone des potentiels touristiques du département du Nord.
On vise le département du nord pour sa position géographique (environ 1h15 de vol vers Miami, 1 h30 de l’Amérique du Nord et de 2 jours environ en bateau) et ses monuments historiques. Une zone réellement propice au développement du tourisme et de l’industrie. Qui plus est, la septième merveille du monde, la citadelle La ferrière reconnue par l’UNESCO dans les années 80, s’y implante. Entre autres, la meilleure station balnéaire de la caraïbe s’y trouve également ce qui fait de cette zone la vitrine d’Haïti.
L’étude s’étend sur une période dix ans (1995/2005), car le tourisme est un secteur complexe voire difficile et avoir accès à certains documents n’est pas chose facile.
Le tourisme dans le département du Nord peut offrir des opportunités de développement économique à travers la création d’emplois, la sédentarisation de la population et l’exploitation des ressources à des fins touristiques.
Haïti fait face à des problèmes socio-économiques graves dont le Nord : « la reprise du tourisme à elle seule, dans le département du Nord pourrait-elle suffire à résoudre le problème du chômage ? » Une synthèse des activités économiques du département du Nord, nous permettra de comprendre, la situation précaire que vit la population septentrionale. L’économie du département du Nord, présente des signes de déstabilisation d’ordre structurel dû à l’embargo, la conséquence du coup d’Etat de 1991 et autres paramètres. La production agricole est en chute libre ; la production industrielle n’atteint pas un potentiel adéquat ; les investissements publics ou privés n’existent presque pas et mal orientés dans le cas contraire, et la lutte pour la survie prend des proportions dramatiques8. Entre temps, l’instabilité politique caractérisant cette période empêche l’orientation efficace des actions même ponctuelles des instances compétentes de l’administration. Ce qui d’ailleurs a augmenté le cahier de revendications sociales jusque-là insatisfaites depuis 1986. Le taux de chômage a augmenté considérablement. Les revenus des agents économiques de tous les secteurs se voient miner par une inflation galopante.Il en résulte une baisse drastique du pouvoir d’achat. Un bref tour d’horizon sur chaque secteur de l’activité économique du département du Nord, nous permettra de constater les problèmes particuliers de ce département :
Au niveau du Département du Nord, l’agriculture est stagnante depuis 1980.Certains efforts ont été consentis à partir de 1985 pour améliorer la production alimentaire au moyen de nouvelles techniques culturales. L’inconstance dans la mise en application de ces techniques n’a pas permis d’arriver à des résultats escomptés. Or, toute l’économie départementale repose surtout sur le secteur agricole qui emploie plus de 60 % de la population active. La production qui en résulte ne répond pas au besoin de la consommation de la population nord .Ce qui engendre une constance de la nécessité d’importer. On présageait depuis 1985 une croissance de la production de ce secteur, mais les résultats actuels montrent le caractère illusoire d’un tel pronostic. Il est difficile d’estimer le niveau et le volume de la production agricole du Département. Pour cela, on s’est contenté de se servir des données les plus récentes. Entre 1984 et 1985 on a estimé la production des denrées alimentaires à 390.161 tonnes métriques dont 104.702 TM de céréales, 19.087 TM de légumineuses, 131.141 TM de bananes et enfin 135.231 TM de tubercules. Quant à la canne-à-sucre, la production annuelle est estimée à 700.000 TM. Celle-ci est absorbée par la centrale Citadelle, par les moulins artisanaux et une partie est vouée à la perte. Le café et le cacao pour la même période ont accusé les volumes respectifs de 37.538 et 25.675 sacs de 70 kilos. Malgré tout, il en résulte un déficit alimentaire qui se traduit par le fait que, à l’heure actuelle, les produits destinés à satisfaire les besoins de nourriture de la population du département représentent une partie considérable du total des biens et services importés par le pays. Dans le Nord, il y a prédominance des cultures associées en général. C’est en quelque sorte le résultat de la petite propriété (minifundia)qui impose la pratique des cultures vivrières et des cultures de rente pour mieux assurer la survie du citoyen. Même si, à présent on parle de cultures agro-industrielles comme la canne-à-sucre, les fruits tels que Mangot, la papaye, l’orange et le citron, certaines unités industrielles qui travaillaient à la transformation de ces produits périclitaient jusqu'à leur fermeture. Seule la centrale citadelle (welsh aux environs de Limonade) résiste périodiquement avec la canne-à-sucre. En dépit de tout, les marchés locaux absorbent une très bonne partie de ces produits et le reste est voué dans une certaine mesure au gaspillage.Ces pertes sont le plus souvent le résultat de l’enclavement des communes, de l’absence de centres de stockage, des prix dérisoires du marché. D’où la nécessité d’avoir d’autres circuits commerciaux inter-régionaux et départementaux.
Dans le département du Nord, malgré la faible étendue de pâturage, l’élevage demeure relativement actif.Cependant, la contrainte de la nourriture pour le paysan à l’élevage porcin étranger due à la cherté de son de blé reste le plus grand dilemme après la disparition du porcin créole.
Quant à la pêche, elle fonctionne de façon presque anarchique et reste au stade rudimentaire et archaïque de production.
Sur le plan industriel, le Département du Nord reste encore à l’état embryonnaire. De plus, les activités se sont énormément déclinés ces derniers temps par suite de la crise économique aiguë actuelle envenimée par la persistance de l’embargo décrété par l’OEA depuis le début de 1991-1992. A cela s’ajoutent la régression de la production agricole, le mauvais fonctionnement et la faible capacité des usines. Actuellement ces branches de production subissent le contrecoup d’une conjoncture vraiment difficile et particulière. Ce qui a occasionné la fermeture de certaines d’entre elles (CONASA, GUASIMAL) et d’autres voient leurs activités péricliter au fur et à mesure.
Dans toute économie sous-développée le secteur tertiaire est celui le plus actif en raison de la fluidité, l’abondance et de la prolifération des activités et transactions nées de ce secteur. Le Nord joue un rôle très important au niveau commercial. Il approvisionne en particulier dans les départements du Nord-Est, du Centre, de l’Artibonite et de l’Ouest.Toutes les communes du Département ont entre elles des rapports commerciaux. Et ces rapports sont polarisés par la ville du Cap-Haitien. Car, elle est la seule ville à avoir un port pour recevoir les bateaux de tout tonnage, et une aviation dont la piste n’est faite que pour les petits et moyens avions. Les activités commerciales les plus florissantes se sont développées avec Miami et Santo-Domingo surtout pour les produits alimentaires tels : farine, sucre,riz etc.Exempts des sanctions de l’embargo. Le Département, enregistre une perte importante en devises car toutes les activités et transactions génératrices de devises (Exportation de café, de cacao et certains autres articles, se révèlent trop faibles à l’heure actuelle pour compenser cette perte.
L’industrie touristique dans le Département du Nord comme toute autre industrie est confrontée à des problèmes majeurs à cause de la fausse image qu’a du pays à l’extérieur et qui est extrêmement néfaste pour l’industrie touristique haïtienne. Vient s’ajouter à l’aggravation de l’instabilité socio-politique avec les sanctions, les mesures renforcées des Organisations Internationales (ONU, OEA). Fort de tous les problèmes du département du Nord, on ne peut nier ses richesses et ses ressources naturelles potentiellement exploitables dans un éventuel développement de cette zone. Pour une stratégie touristique dynamique dans le Nord, tout part du Cap-Haïtien. Le Nord, constitue le fer de lance du pays au plan du tourisme international et national Cap-Haïtien (la côte, le palais de sans- souci (la plaine), la Citadelle Ramiers (la montagne), Constituent les trois volets le plus important pour le développement du tourisme dans la zone.Ces volets tiennent compte de tout un système d’occupation du territoire ou s’enracine une identité, une culture. Il est intéressant d’observer que plus de 200 ans plus tard, en dépit des crises politiques, cette image prestigieuse d’Haïti s’est maintenue comme un symbole. La valeur historique de la citadelle La ferrière et le Palais sans-souci à été consacrée en 1982, patrimoine mondial de l’humanité dans le cadre d’un parc national créé par l’Etat Haïtien. Car, ces sites illustrent le cas idéal d’une étoile de première grandeur pour un tourisme de visite. De plus, ses potentialités13 frappantes prouvent encore une fois la prévalence du tourisme dans le Nord :
Haïti tout comme le Nord regorge de chutes d’eau, grottes, bassins, lieux historique et de pèlerinage etc. peut tout à fait développer un tourisme écologique basé sur son environnement naturel riche et diversifié. On peut imaginer différentes «utilisations» de ce support (la nature) à des fins touristiques. Différentes activités pourraient permettre de découvrir les paysages haïtiens ; randonnées, structures d’accueil type gîtes ou chambres chez l’habitant, découverte de la flore et de la faune… Haïti dispose d’une grande variété de sites où l’écotourisme pourrait s’implanter.
Là encore, la diversité dans le domaine de la culture haïtienne est si grande qu’elle est à intégrer dans un programme touristique. On peut très bien imaginer des circuits liant l’histoire et/ou les paysages à la culture haïtienne. Le tourisme peut contribuer à la pérennité de cette culture (sans qu’elle se transforme en folklore). L’intérêt pour le touriste est de mieux comprendre le pays visité à travers sa culture.
Haïti est un pays très riche en histoire et les traces du passé sont encore très nombreuses et réparties sur tout le territoire dont le nord ou une bonne partie de l’histoire d’Haïti et de ses exploits y est tirée, mais souvent laissées à l’abandon. L’activité touristique permettrait de réhabiliter ce patrimoine et de le mettre en valeur. De plus, l’histoire du pays est souvent méconnue, le tourisme pourrait également la rendre plus accessible et plus vivante au grand public.
Bien que 65000 artisans14 évoluent dans tout le pays, l’artisanat Haïtien reste encore beaucoup à faire pour son développement réel, personne n’est sans ignorer que nombreux sont les pays voisins des Caraïbes venant s’approvisionner quand bien même en Haïti, pour son originalité. Ce secteur, a lui aussi son rôle à jouer dans le tourisme, il permet de préserver les savoir-faire locaux et d’apporter des revenus supplémentaires.
Une liste non négligeable (et non exhaustive) de personnes ou associations de personnes travaillant dans le secteur tourisme ou souhaitant participer à son développement a été établie. Le projet conjoint PNUD/UNESCO/ISPAN (Route 2004) qui en assure la mise en valeur optimale est en cours de réalisation .Ce projet intègre la réhabilitation du cœur historique de la Ville du cap Haïtien et on parle haut et fort de la commémoration de la citadelle en 2020.
Ce travail comporte cinq (5) chapitres et de dix (10) sections, se divise en deux (2) parties : Première Partie Chapitre I. Cadre Théorique et Conceptuel Section 1 Cadre Théorique et Conceptuel Section 2 Conclusion des études empiriques Chapitre II. Evolution du Tourisme dans la Caraïbe et en Haïti Section 1 Evolution du Tourisme dans la Caraïbe Section 2 Evolution du Tourisme du tourisme en Haïti Deuxième Partie Chapitre III. Potentiel touristique du département du Nord Section 1 Cadre Physique du Département du Nord Section 2 Potentiel Touristique Chapitre IV. Dynamisation du secteur touristique et Résorption du chômage dans le département du Nord Section 1 Dynamisation du secteur touristique Section 2 Résorption du chômage dans le département du Nord Chapitre V. Conclusion et recommandations Section 1 Conclusion Section 2 Suggestions et Recommandations Annexe Chapitre I Cadre Théorique & Conceptuel Définition du concept tourisme C’est en Grande-Bretagne, vers 1800, qu’apparaît le mot «tourist» puis, en 1841, la langue française l’intègre en parallèle du terme «voyageur15» qui suppose une autre façon d’aborder et de parcourir le monde. Le tourisme reste un luxe jusqu’au premier tiers du XXème siècle. En France, c’est la révolution sociale avec l’obtention des congés payés en 1936 notamment qui lui permet de ne plus être le privilège de minorités mais de devenir un phénomène de plus grande ampleur. C’est, dans ce courant que le tourisme social fait son apparition, avec pour objectif de rendre les vacances accessibles au plus grand nombre et de réduire les inégalités d’accès à ces moments de détente et de loisirs. A cela plusieurs définitions sont retenues concernant le tourisme : Le tourisme se définit comme une activité humaine, récente, très localisée caractérisée extérieurement par l’abandon provisoire du domicile obéissant à des mobiles psychophysiques. Une définition16 de l’OTC ....Le tourisme se définit comme étant les déplacements de personnes vers des destinations différentes des lieux où elles vivent habituellement. Celui-ci comprend également leurs activités pendant leurs séjours, ainsi que les aménagements et services nécessaires. Le séjour doit dépasser 24 heures. Pour nous autres en Haïti, sont considérés comme touristes, les personnes en déplacement pour une durée d’au moins 24 heures qui ont leur résidence habituelle, toute les fois qu’elles effectuent toute visite d’agrément soit pour des raisons de santé ou de famille, soit pour se rendre à des réunions ou en mission de toute sorte17. Le tourisme se définit aussi comme l’industrie des entreprises de vacances18 , des agents de voyage, des entreprises de transport et de construction, des fabricants de roulottes, des exploitant de funiculaires, des fabricants de skis, des marchands de souvenirs, de l’automobile, des banques, des assureurs etc. (OMT).....Cette industrie a ses propres lois, sa propre légitimité chaque secteur de l’industrie touristique cherche à tailler une grande part du marché, peu importe les méthodes de marketing utilisées pour atteindre ses objectifs d’ordre économique et les préceptes du marché l’emportent sur l’éthique. |
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