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1.3- Analyse des différentes théories mettant en relation le tourisme et la croissance Chaque année tous les pays évoluant dans l’industrie du tourisme se rassemblent soit sous l’auspice des Etats de leur région ou de l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), en vue de réfléchir sur le devenir de cette industrie par l’organisation des salons ou de sommets. C’est pourquoi en 2000 un sommet Mondial du tourisme a été organiséà Chamonix Mont-Blanc, Genève .Au cours de ce sommet certains experts et professionnels du tourisme ont montré l’importance du tourisme tant dans ses points forts que dans ses points faibles : tels que ‘’Peter Keller, HerwigSchloegl, Paul Dubrule etc.… Ces auteurs et de bien d’autres ont traité dans ce sommet les avantages et les inconvénients de la croissance du tourisme et planchent pour la plupart sur la qualité de la croissance du tourisme.
A propos de la croissance, il relève les problèmes de la croissance économique22 et du développement durable dans le tourisme comme le gaspillage et la pollution c’est pourquoi, il a mis en relief différents types de croissance :
Il propose d’analyser les six (6) déterminants de la croissance touristique selon les théories existantes et les expériences pratiques les plus récentes. En voici les déterminants : 1) les tendances lourdes 2) les conditions préalables 3) les facteurs de production 4) le succès de vente 5) les économies d’échelles et la synergie 6) le cadre institutionnel - Il est dès lors indispensable d’analyser les déterminants de la croissance qui en sont en même temps des facteurs clés ou une destination.
M. Keller a réfléchi au problème de la rareté des biens. Selon lui, cette rareté peut être surmontée par un processus cumulatif d’interactions qui se traduit par la hausse continue de la productivité. C’est ce que l’on appelle la croissance économique, qui sert à augmenter la production des biens et services…Tout nouveau bien rend plus rare la matière première et contribue à renforcer la pollution… Or, il a été constaté que la croissance est nécessaire pour la survie économique d’une entreprise ou d’une destination touristique. Une croissance zéro n’est pas durable du point de vue économique. Dans les conditions de l’économie de marché, elle serait liée à des pertes matérielles et à une diminution de la qualité de la vie des populations concernées. Elle mettrait tôt ou tard l’entreprise en faillite. Même l’objectif de la voie moyenne d’une croissance modérée dite qualitative qui veut produire en minimisant au maximum le gaspillage et la pollution, est difficilement viable à long terme. Il est certes possible d’obtenir davantage de recettes et d’enregistrer une croissance réelle avec un nombre de visiteurs inchangés, voire en diminution. Mais la valeur ajoutée et le prix, dans les conditions d’hyper concurrence internationale, ne peuvent pas être haussés à volonté.
A première vue, la croissance du tourisme paraît être possible sans problème. Le tourisme passe pour un secteur à la croissance exponentielle ayant un grand potentiel d’avenir. Le thème de la croissance du tourisme semble donc inutile. On devrait alors plutôt se demander si le style de vie touristique occidental peut être généralisé au monde entier alors que l’on veut éviter l’épuisement des ressources disponibles et estimées en pétrole et un réchauffement encore plus rapide de la planète bleue. Or, La croissance de la demande touristique est exposée à des fluctuations conjoncturelles, au risque structurel de la saisonnalité de la demande et à toute une série de facteurs de risque exogènes. Le succès d’une entreprise ou d’une économie touristique n’est jamais garanti dans le domaine du tourisme. La croissance exponentielle n’est une réalité que pour les nouvelles destinations des pays émergents qui entrent dans les marchés avec de nouveaux produits attrayants et bon marché. Les agrégats de chiffres fantastiques de croissance sont des artifices statistiques qui résultent de l’arrivée de nouvelles destinations sur le marché.
Dans le problème de la croissance soutenue, il considéré le tourisme comme un quatrième secteur, influencé par la mondialisation Pourtant, les destinations dans les pays hautement développés pourront de plus en plus profiter de la révolution technologique de l’information. Celle-ci a engendré un long cycle économique, Selon N. Kondratieff, qui aboutit à une nouvelle augmentation de la productivité et du bien-être. Le budget des ménages disponibles pour les services immatériels et personnalisés augmentera. Une sorte d’économie du vécu émotionnel est en train de se mettre en place, et le tourisme en fait partie . Ce nouveau secteur quaternaire permettra de créer des produits touristiques dans les domaines du bien-être physique, psychique, intellectuel et émotionnel…C’est la voie de la croissance endogène selon la nouvelle théorie de P.Roumer et autres. Il est nécessaire pour la survie des entreprises touristiques de mieux utiliser les compétences et le savoir-faire disponible dans la démarche du knowledge Management pour les intégrer dans les modèles de production et de commercialisation en se mesurant aux meilleurs…Pourtant, selon les théories de la croissance classiques telles que celle de R.Solow, l’augmentation du capital est un facteur important de succès. Les exigences de la clientèle, les couts de développement et de construction qui en découlent et la multiplication des prescriptions étatiques renchérissent l’adaptation des structures aux besoins du marché. On est souvent devant un cercle vicieux : l’investissement insuffisant fait baisser le taux d’utilisation et les recettes, ce qui détériore la qualité et amoindrit la chance d’obtenir de bon prix. Keller préconise comme plusieurs économistes dont J.Hicksà travers les économies d’échelle le regroupement des PME. Il insiste sur la formalisation du tourisme par le cadre institutionnel, qui est une des clés du succès de la croissance. Il s’agit de savoir si les pays disposent d’une politique du tourisme explicite et d’un système incitatif pour le tourisme et peuvent obtenir dans le domaine des flux et recettes touristiques, de meilleurs résultats que les pays qui renoncent à promouvoir le tourisme.
Pour l’économiste N.Georgescu-Roegen, tous les processus économiques sont irréversiblement gaspilleurs et pollueurs, et non cycliques comme le pensent les néoclassiques. Il n’y a pas non plus de royaume de liberté ou de prospérité éternelle, comme le pensent les économistes libéraux et Marx. Selon lui, la loi de l’entropie23 est la dernière cause de rareté économique. A défaut d’une innovation prométhéenne, par exemple la fusion artificielle pour imiter le soleil et produire l’énergie nucléaire, il faudra selon lui ralentir l’augmentation de la production d’entropie. L’être humain devrait renoncer à faire proliférer les biens de consommation. Le bien matériel doit être remplacé par la joie de vivre. A ce niveau, les loisirs et des formes de tourisme appropriées auraient à jouer un rôle important. Un tel monde utopique ne pourrait d’ailleurs se réaliser que par une nouvelle société qui tiendrait compte des principes de la solidarité. Même une telle société ne pourra éviter les lois de la nature. Celles-ci sont cruelles, selon Georges-Roegen : chaque vie d’un nouveau-né signifie une vie de moins dans le futur éloigné.
Le tourisme selon Schloegl peut être considéré comme un secteur stratégique pour l’économique mondiale car l’objectif de ce sommet est d’établir le lien entre le tourisme, le développement durable et la croissance économique24’’ il a abordé quatre (4) phases dans son exposé :
Le rôle de l’OCDE dans ce processus. Dans la première phase de son exposé M. Schloegl a défini : le tourisme comme un secteur important et croissant de l’économie. Selon lui, il est inutile de souligner l’importance du rôle du tourisme dans le rapprochement entre personnes de pays et de milieux différents et sa contribution à une meilleure compréhension internationale. L’auteur dit que le tourisme entraine un effet multiplicateur, c’est pourquoi, il occupe une place croissante sur le marché mondial….Au cours de ces 30 dernières années, l’industrie s’est développée selon Schloegl très rapidement, profitant grandement du développement économique, de la hausse du pouvoir d’achat et de l’augmentation du temps consacre aux loisirs. Les pays de l’OCDE représentent environ les deux tiers du marché du tourisme total. Rien ne laisse penser que la croissance du tourisme ne pourra pas poursuivre sa progression au cours des prochaines années. …Il a fait entre autres, l’éloge du tourisme comme vecteur du changement. Ces dernières années, le tourisme a été l’une des activités de services à la croissance la plus rapide dans les pays à faibles revenus. En outre, le tourisme crée beaucoup plus d’emplois plus que tout secteur, emploie de femmes, des jeunes, et des personnes de faible niveau d’instruction. Il affirmé aussi que le tourisme contribue non seulement au développement et d’enrichissement personnel des personnes mais encore á l’agriculture, l’artisanat, au patrimoine et a l’aménagement culturel. Il reconnait également que le tourisme est un secteur fragile, les menaces potentielles qui pèsent sur la croissance de ce secteur, comme la santé, la sécurité, les limites imposées par la capacité de production ou les problèmes économiques et sociaux doivent également être pris en compte. La croissance du tourisme n’est pas évident partout. Il sera en concurrence à d’autres services à croissance rapide….Cependant, en dépit de son importance en termes d’économies nationales, de son potentiel de croissance et de sa nature plurisectorielle, le tourisme souffre d’un manque de reconnaissance de la part des gouvernements, notamment dans les pays développés de l’OCDE. Selon HerwigSlhoegl le gouvernement devra intervenir sur les 4 façons suivantes :
L’auteur a mis enfin accent sur le rôle de l’OCDE. La tâche principale de cette organisation est la recherche d’informations utiles á la politique, l’identification des meilleures pratiques dans tous les secteurs de la politique en général et l’analyse des résultats afin d’aider les pays membres ou non-membres à effectuer des choix politiques appropriés, pour permettre de plus amples progrès économiques et sociaux. Les politiques en matière de tourisme jouent un rôle important dans la en place d’une structure contribuant au développement durable du secteur, dans l’intérêt de l’économie et de la société dans leur ensemble. Des politiques touristiques efficaces peuvent contribuer à la stabilité sociale, à l’amélioration du niveau de vie, à la compréhension mutuelle et à l’éducation et sont des outils de développement au service des pays membres comme des pays non-membres.
Dans le cadre de son exposé, M Dubrule, lui, a présenté une projection des 4 continents en deux (2) tableaux (Afrique, Amérique, Asie et Europe) concernant la croissance du tourisme dans les années à venir et a révélé que le secteur est en pleine croissance et que la part dans l’économie mondiale va augmenter dans les dix prochaines années.
Tableau 1
Tableau 2 Toujours dans l’analyse des différentes théories mettant en relation tourisme et croissance : Au moment où la presse économique titre sur le grand bond de l’industrie du tourisme 25dans le monde (capital, juillet 1998), précise que la première industrie mondiale créée beaucoup plus d’emplois qu’internet et les Télécoms réunis, affirme que le nombre d’emplois liés au tourisme atteint les 255 millions, et les 2700 milliards de francs de chiffres d’affaires (soit US$ 448 milliards de dollars, contre 174 milliards en 1997). On ne peut que se réjouir de la part de gâteaux prise par ce secteur en France. D’abord, la France reste la première destination du monde, et donc le pays le plus visité au monde, avec 67 millions de touristes étrangers accueillis en 1997, soit un bon tiers en plus de son challenger les Etats-Unis. Cette activité génère en France environ 2 millions d’emplois directs et indirects. Le secteur du tourisme pèse davantage que des industries aussi puissantes telles l’aéronautiques ou l’automobile qui ont su, à leur profit, diffuser et s’approprier ce corpus de connaissances, encore peu connu ou utilisé de façon parcellaire dans le domaine des projets de tourisme et des loisirs. |
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