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« Quand on donne la vie on donne la mort » Extraits Jacques Piquet C'est donner l'épreuve de la transmutation des valeurs de jour en des valeurs de nuit, dispersion des préjugés. L'enseignement spirituel de la séparation c'est d'endurer les blessures, les souffrances dues à la transgression des codes normalement admis. La déstabilisation engendrée contraint d'explorer d'autres façons de voir et de vivre le monde, de faire face à l'inconnu en obtenant des résultats équivoques, d'expérimenter de nouvelles attitudes, de s'adapter aux situations inattendues par de nouvelles aptitudes. La déstabilisation dérange et contrarie. Elle met le monde en désordre et, dans la succession d'initiations de midi à minuit , ce chaos ressource et renouvelle la vie de l'initié. Cet accomplissement permet d'évaluer le périmètre des règles de l'organisation dans laquelle continuer à vivre ensemble. Cette juxtaposition d'états profanes, d'états sacrés, est un laboratoire pour que la collectivité évolue. Les sociétés et les individus ont besoin de changement mais ils y résistent et se retrouvent souvent dans le conservatisme rattaché à la tradition. Dans la stricte application du rituel , lorsque les lois et les valeurs ne sont plus remises en question, elles deviennent des dogmes rigides, aveugles aux évolutions des mentalités. Le travail de dégrossissage de séparation et de désordre, recherche les limites, du point de rupture à partir duquel l'on sait régler un système. Etapes successives de réglages où chaque décomposition tue une part en nous même et chaque peau enlevée amène au dépouillement et au renoncement des artifices de la représentation. Se dissoudre dans la décomposition, comme le jour dans la nuit, pour donner naissance à une autre perspective (sublimation). Comme les paroles entendues dans le recueillement du silence qui apportent la méditation sur la portée de nos intentions réelles. Responsabilités avant tout envers soi-même, car la perspective dans le plan d'une bâtisse sert la vision de l'ensemble du bâtiment de sa propre vie. Cette perspective doit permettre à chacun d'entre nous indépendamment des hiérarchies projetées et des systèmes auxquels ils appartiennent, de se soustraire sur le chemin à la gravité de l'attraction dogmatique et matérielle. Préparer son voyage spirituel, dissolution dans cette succession de morts, séparations où mourir c'est : « Être comme le sel qui dans l’eau fond et ne réapparaît plus ». Dicton Malgache ![]() © Paul Zizka - Fotolia.com « Midi, minuit et nous » formons une machine M SINISTRE Quelle heure cogne aux membres de la coque Ce grand coup d’ombre où craque notre sort ? Quelle puissance impalpable entrechoque Dans nos agrès des ossements de mort ? Sur l’avant nu, l’écroulement des trombes Lave l’odeur de la vie et du vin : La mer élève et recreuse des tombes, La même eau creuse et comble le ravin. Homme hideux, en qui le cœur chavire, Ivrogne étrange égaré sur la mer Dont la nausée attachée au navire Arrache à l’âme un désir de l’enfer, Homme total, je tremble et je calcule, Cerveau trop clair, capable du moment Où, dans un phénomène minuscule, Le temps se brise ainsi qu’un instrument... inuit -« Quelle heure cogne....Ce grand coup d’ombre » A l’heure où cognent les coups de l’heure dernière, ce grand coup d’ombre amène en soi, l’erreur affective, l’exaltation aveuglée ou la claire résonance des coups portés sur l’épar (bau(ch)) des membrures de la coque. Mystère -« Quelle puissance impalpable ....des ossements de mort » Le mystère demeure toujours hors de portée. « La vérité dernière qui est celle du flux éternel de toute chose ne supporte pas de nous être incorporée ». L’esprit humain conceptualise, avec les limites de sa pensée incluse dans la matière, en référence constante à l’alternance des successions de la dualité (esprit de la matière), une continuité dans l’alternance de la vie et la mort, dont il en déduit par analogie l’existence d’une autre forme de vie au delà de minuit. « midi, minuit, espoir spirituel » cet espoir qui ne serait que le produit d’une machine pensée, devenue une croyance dogmatique. Unité -« La même eau creuse et comble le ravin » Quoique l’on fasse, quelques soient les positions, les pôles , les réussites, nous partageons la même expérience de la naissance et de la mort, du jour et de la nuit. Âme -« Arrache à l’âme un désir de l’enfer » Par désespoir l’être humain vendrait son âme, alors assujettie à l’esprit de la matière, en quête du désir terrestre, de l’immortalité, de l’exaltation affective et ne trouverait jamais la confiance dans l’étape de la mort séparation nécessaire aux humeurs, appétits de notre vie. Temps -« Le temps se brise.... » Le temps qui se brise n’est que l’ultime perception de notre existence dans la matière. Mais l’onde du temps qui supporte la matière et anime l’univers, se perpétue. Énergie qui se propage dans un océan de particules (pars) « élément un » inertes, l’onde du temps combinerait ces particules par excitation en une succession d’Éléments (92), base de notre matière. Pourrions nous y rajouter quelques qualités essentielles pour se tenir dans l’existence ? Dans les flammes des lumières de la nuit en sagesse, force et beauté s’exprime « ce » que le temps est à la matière, une forme d’énergie, qui anime (Anima, Verbe) notre matière vivante et que nous réintégrerions au delà de notre mort, au delà de minuit, Union dans la Chaîne d’Énergie, « comme le sel qui, dans l’eau, fond et ne réapparaît plus ». ...SINISTRE … Maudit soit-il le porc qui t’a gréée, Arche pourrie en qui grouille le lest ! Dans tes fonds noirs, toute chose crée Bat ton bois mort en dérive vers l’Est... L’abîme et moi formons une machine Qui jongle avec des souvenirs épars : Je vois ma mère et mes tasses de Chine, La putain grasse au seuil fauve des bars; Je vois le Christ amarré sur la vergue !... Il danse à mort, sombrant avec les siens; Son oeil sanglant m’éclaire cet exergue : UN GRAND NAVIRE A PÉRI CORPS ET BIENS !... Paul Valéry Renaissance -« ....en dérive vers l’Est » Vers la lumière spirituelle au-delà de minuit, une autre vie..........un autre midi. Fraternité -« L’abîme et moi formons une machine » Les souvenirs épars dans le poème, mettent au même niveau l’expérience profane et l’expérience sacré. La mère, les tasses de chine, la putain grasse, le Christ sombrant avec les siens. Le sacré ne serait qu’une production de l’appareil psychique de l’homme. La morale, la mythologie et le symbolisme, émanations du sacré sont une forme de la matière, réaction de la prise de conscience par l’homme de sa dissolution dans la mort face au déterminisme de la matière. Le résultat de cette opposition, du profane et du sacré, du jour et de la nuit est cet abîme, incompréhensible, angoissant, où la pensée de l’homme intégrée dans le système matériel forme la machine. Ce qui est annoncé c’est que la vérité dans le sacré n’existe pas plus que dans le profane. La recherche dans cette opposition fait partie de la machinerie et l’unité recherchée, « rassembler ce qui est épars », se trouve dans le partage en fraternité de cette expérience individuelle que nous franchissons les uns et les autres, vertige de contemplation de la Globalité où la Fraternité est l’ultime devoir de notre coexistence. Un grand navire a péri corps et biens… dans la fraternité ? Voyage entre « midi, minuit »… Voyager, c’est la volonté de se mettre en mouvement. La volonté de s’initier. On ne peut s’initier qu’au travers des expériences des autres qui transmettent la trace de leur pensée. Et s’il on est initié, plus tard, à s’initier soi-même ce n’est pas pour autant que ce paradoxe dissout le voyage de l’initié. S’il oubliait de porter, avec qualité, le regard sur le mystère de la vie et tout ce qui s’y déploie, alors il ne s’initierait plus lui-même dans le voyage. C’est la qualité du regard que l’on porte sur les choses de « midi à minuit » qui enseigne. Paroles… … Si tu regardes le maître comme un Bouddha, tu reçois l'enseignement du Bouddha.. Si tu le regardes comme un homme du commun, tu reçois l'enseignement du commun … Un commentateur bouddhiste dit de la phrase précédente : " Je crois que cela s'applique aussi parfaitement dans nos activités sacrées où nous sommes parfois trop critiques. Nous n'avons pas assez de dévotion à leur égard et, de ce fait, nous ne recevons pas ce qu'elles pourraient véritablement nous apporter... " En utilisant cette évocation le commentateur, quoiqu’il semble sincère, ne voit-il pas le pli qu’il institue ? L’analogie faite avec la pratique des activités à caractère sacré opère un subtil recouvrement de sens par lequel il décrit « comment » ce disciple, en quête d’enseignement, devrait porter un regard plein de dévotion aux rituels sacrés et donc au maître du culte ? Dès lors que le sacré n’est qu’un espace de dévotion, nous retrouvons là toute l’ambiguïté de la prise de pouvoir par l’homme religieux sur l’authentique recherche métaphysique. Qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’un ordre militaire et religieux ? Les ordres militaires, les ordres religieux ressemblent aux comportements des obsessionnels...
l'expression même d'une névrose universelle et infantile de l'humanité... Freud Dans les mailles du rituel, du voyage, du symbolisme et de la métaphore se camoufle toujours la volonté de dominer de l’homme si partisan de dévotions spirituelles et sacrées. Par delà les traditions, comment l’initié va-t-il exprimer, l’intuition qu’il a du mystère, processus transcendantal qui émerge de sa nature humaine et de toutes ses pratiques spirituelles ? 638. Le Voyageur. Qui est parvenu, ne serait ce que dans une certaine mesure, à la liberté de la raison ne peut rien se sentir d’autre sur terre que voyageur, - pour un voyage, toutefois, qui ne tend pas vers un but dernier : car il n’y en a pas . Mais enfin, il regardera, les yeux ouverts à tout ce qui ce passe en vérité dans le monde ; aussi ne devra-t-il pas attacher trop fortement son cœur à rien de particulier ; il faut qu’il y ait aussi en lui une part vagabonde, dont le plaisir soit dans le changement et le passage. Sans doute, cet homme connaîtra les nuits mauvaises, où pris de lassitude, il trouvera fermée la porte de la ville qui devait lui offrir le repos ; peut-être qu’en outre, comme en Orient, le désert s’étendra jusqu’à cette porte, que les bêtes de proie y feront entendre leurs hurlements tantôt lointains, tantôt rapprochés, qu’un vent violent se lèvera, que des brigands lui déroberont ses bêtes de somme. Alors sans doute la nuit terrifiante sera pour lui un autre désert tombant sur le désert, et il se sentira le cœur las de tous les voyages. Et que le soleil matinal se lève, ardent comme une divinité de colère, que la ville s’ouvre, il verra peut-être sur les visages de ses habitants plus de désert encore, plus de saleté, de fourberie, d’insécurité que devant les portes - et le jour, à quelque chose près, sera pire que la nuit. Il se peut bien que tel soit à quelque moment le sort du voyageur ; mais pour le dédommager viennent ensuite les matins délicieux d’autres contrées, d’autres journées, où il voit dès la première lueur de l’aube les chœurs des Muses passer dans le brouillard des monts et le frôler de leurs danses, puis plus tard, serein, dans l’équilibre de son âme d’avant Midi, se promenant sous les arbres, tomber à ses pieds de leurs cimes et de leur vertes cachettes une pluie de choses bonnes et claires, présents de tous ces libres esprits qui hantent la montagne, la forêt et la solitude, et qui sont comme lui, à leur façon tantôt joyeuse, tantôt méditative, voyageurs et philosophes. Nés des mystères du premier matin, ils songent à ce qui peut donner au jour, entre le dixième et le douzième coup de l’horloge, un visage si pur, si pénétré de lumière, de sereine clarté qui le transfigure: ils cherchent la philosophie d’avant Midi. Nietzsche Mouvement vers Midi, vers Minuit , vers la liberté de la raison, contemplation par l’homme ésotérique de la matière, de l’art, de la Globalité, l’animation d’éléments « Un », par le Verbe du Temps. …ils cherchent la philosophie d’avant minuit Marc REMY ![]() Cosmologie du Nyaya-Vaisesika Décomposition-recomposition Lorsque le temps de l’existence d’un univers est révolu tout ce qui est composé se désagrège. Sous la pulsion de la volonté de dieu, les atomes au repos entament alors un processus de fusion, deux atomes fusionnent en dyade qui n’a pas de volume tout comme les atomes uniques. Mais une combinaison de trois dyades-atomes forme une triade qui elle a bien un volume aussi ténu soit-il. Comment trois dyades qui n’ont chacune aucun volume forment ensemble une triade qui elle a bien un volume ? Voilà une question épineuse de cette doctrine. Elle postule que le nombre est une des causes du volume et que grâce à la cognition relationnelle de dieu, il perçoit dans les dyades le nombre trois, ce qui signifie qu’il leur donne le numéro un, le numéro deux, et trois et que la triade acquiert ainsi son volume. C’est alors à partir de ces triades que se forment des compositions de plus en plus volumineuses. De cette manière apparaissent grâce à la fusion d’atomes, les corps des êtres vivants et l’univers physique. Histoire Universelle de la Philosophie - Flammarion L’INDE Georges CHEMPARATHY Big-bang numérique Jean-Paul Delahaye Professeur à l'Université des Sciences et Technologies de Lille e-mail : delahaye@lifl.fr Laboratoire d'Informatique Fondamentale de Lille, CNRS UMR 8022 59655 Villeneuve d'Ascq Cedex J. Conway. The Weird and Wonderful Chemistery of Audioactive Decay. Dans "Open Problems in Communication and Computation" (T. Cover Ed.), Springer-Verlag, 1987, pp.173-188. Jean-Paul Delahaye. Jeux mathématiques et mathématiques des jeux. Belin/Pour la science. 1998 (le chapitre 4 donne d'autres détails sur la suite "look-and-say"). |
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