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![]() Arnaga, le 26 mars 2012 Communiqué de presse Première phase de la Restauration des jardins d’Arnaga Un programme sur trois ans La Ville de Cambo-les-Bains, commune située à 15 km de Biarritz, entreprend cette année la restauration des jardins de la Villa Arnaga, la demeure basque d’Edmond Rostand. Agé de plus de cent ans, le parc fait l’objet d’un véritable lifting dans le cadre d’une programmation de trois ans. Cette opération bénéficie du soutien de la DRAC Aquitaine, du Conseil Régional d’Aquitaine, du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques. Ce programme comprend de travaux très divers :
Comme tout jardin à la française, Arnaga présente de nombreux éléments architecturaux : une orangerie, une grande pergola, des vasques, un espace appelé le « Coin des poètes » pour ses portraits de Victor Hugo, Cervantès et Shakespeare. Ces structures sont nettoyées par sablage à l’eau pressurisée. Ainsi les salissures accumulées depuis 1906 disparaissent pour redonner sa couleur d’origine à la pierre calcaire.
A l’époque d’Edmond Rostand, le Coin des poètes était surmonté d’un treillage de bois qui s’élevait à plus de six mètres de hauteur. Par sa taille et la forme de ses ouvertures, il faisait le pendant de l’Orangerie située symétriquement de l’autre coté du jardin. Cette architecture de bois va être reconstruite à l’identique. Par contre la réflexion porte sur la résistance au vent de cet édifice. Des adaptations technologiques contemporaines sont envisagées.
A la suite d’une expertise de l’état sanitaire de plus de 500 arbres du domaine, des travaux sont entrepris pour la sécurité des visiteurs et pour aider ces arbres vieillissants à poursuivre leur longue vie dans les meilleures conditions. Pour cela, 50 arbres doivent être abattus, et près de 80 doivent faire l’objet de tailles du houppier (les branches hautes) et de haubanages. Afin de ne pas agresser l’arbre et préserver le terrain, une équipe d’élagueurs monte en rappel dans les arbres à traiter. Et en suivant les recommandations de l’expert forestier, ils coupent les branches mortes ou rabattent les parties hautes des branches.
Au fil du temps, le jardin à la française a subi des déformations, les allées se sont élargies au détriment des espaces engazonnés, les boules des topiaires se sont déformées. La campagne de restauration cherche à redonner sa géométrie parfaite. Des éléments importants de sa décoration qui avaient disparu, broderies de buis, vasques en lierre, caisses de citronniers seront recréés.
Les vieux têtards du jardin à l’anglaise sont maintenant de grands vieillards. Ils risquent à tout moment de tomber. La Ville a fait le choix de les maintenir en vie. Pour cela, leurs parties hautes vont être allégées, ainsi le poids leur sera plus facile à supporter. De la nourriture va leur être apporté par la pose de copeaux de bois et de compost. Enfin, une zone de sanctuaire va être délimitée, interdisant aux passants d’y circuler. Ainsi ces vieux arbres pourront encore se faire contempler pendant quelques décennies.
Les parterres fleuris du jardin à la française sont renouvelés chaque année. Le chef jardinier imagine de nouveaux assemblages, jouant sur les couleurs, les matières, les hauteurs. Une réflexion est menée pour inscrire ce fleurissement dans l’esprit Art nouveau. De nouvelles harmonies sont élaborées. Elles jouent sur des différentes tendances artistiques du début du XXe siècle. Il y aura des parterres pointillistes, fauvistes, japonistes, d’autres qui joueront sur le moirage, les touches fragmentées ou juxtaposées Les jardins d’Arnaga, une œuvre d’Edmond Rostand Les nombreux documents des archives du musée nous montrent un Edmond Rostand totalement investi dans la création de son jardin. Des dessins, des lettres, ses propos recueillis par son ami Paul Faure le montrent fourmillant d’idées, exigeant dans la réalisation, impatient du résultat. Son fils Jean Rostand raconte « De sa main, il avait dessiné chaque parterre, chaque massif, chaque plate-bande, marqué l’emplacement de chaque bosquet d’arbres, de chaque buisson. Il avait longuement réfléchi sur la disposition d’une roseraie, sur la hauteur d’une charmille, sur la taille d’un if, sur la courbe des guirlandes de lierre qui unissaient les platanes de la grande allée. ». Il est capable de déployer des moyens inimaginables pour arriver à ses fins comme le montre la création sa forêt. La création de la forêt d’Edmond Rostand Tout autour du jardin à la française, Rostand a voulu créer une forêt, sorte d’écrin pour son bijou. L’ami et confident d’Edmond Rostand, Paul Faure, raconte dans son livre « Vingt ans d’intimité avec Edmond Rostand » que pour aménager son jardin, Edmond Rostand exigeait des arbres déjà âgés : « Ah ! non, qu’on ne me parle pas de ces arbres que l’on plante tout petits, qui pendant longtemps ne sont que des plumeaux, et ne poussent chaque printemps que d’un centimètre ! ». Rostand chercha des arbres âgés et trouva des tilleuls âgés de quatorze ans. « On les déplanta, à l’aide de treuils compliqués, et on les replanta. Après cela, des platanes, des cyprès, des ifs taillés, prirent le chemin d’Arnaga. Ce fut pendant des mois, une procession d’arbres, une allée marchante, un spectacle qui clouait d’étonnement les bons Basques, peu habitués à voir des arbres en pleine croissance déterrés et trimbalés comme des asperges. Opération compliquée, délicate, mais qui réussit à merveille. Par ce moyen, Rostand donnait de la patine à son jardin. Arnaga eut tout de suite de l’âge. » Contact : Béatrice LABAT, conservatrice d’Arnaga Tél : 05 59 29 83 92 ou 05 59 29 94 95 Conservatrice@arnaga.fr www.arnaga.com |
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