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DOSSIER DE PRESSE Marine BOUILLOUD Fragments d’aura Résidence du 4 janvier au 20 février 2016 Exposition du 19 février au 15 avril 2016 Vernissage le vendredi 19 février à 18h30 Rencontre avec l'artiste le samedi 20 février à 15h30 ![]() Marine Bouilloud, Narcose, 2016. Acrylique extra-fine sur papier Montval 300 grammes, 150 x 300 cm. Communiqué de presse Riche des influences de l’art optique, de l’abstraction géométrique, du constructivisme, de l’art minimal mais aussi de certaines formes d’arts traditionnels - comme la peinture des femmes de l’ethnie ndebele en Afrique du Sud ou celle « chamanique » des aborigènes - Marine Bouilloud a su créer son propre vocabulaire formel et un univers coloré intense nous invitant à une expérience picturale immersive. A L’aparté, l’artiste concentre sa recherche sur un élément central du paysage de Trémelin, son lac, et la sensation chromatique liée à la présence des éléments naturels. A travers deux peintures inédites de grand format -150 x 300 cm - Marine Bouilloud nous transporte dans un univers de vibrations colorées, à la fois contemplatif et mystique. Dans l’œuvre intitulée Narcose, Marine Bouilloud déploie des ondes bleutées, géométriques et circulaires, y invoquant la définition même du terme « narcose », à la fois sommeil et ivresse des profondeurs. L’appel du lac évoqué tour à tour par des teintes de bleus, froides et apaisantes et par des formes circulaires, tourbillonnantes et hypnotiques. Dans sa seconde peinture, elle choisit une palette de couleurs vives et chaudes. Les sentiers, la forêt et les roches entourant l’élément aquatique, comme autant d’ondes de couleurs qui vibrent sous nos yeux. Ces couleurs prismatiques et chaudes, telles des « fragments d’aura » font écho à une série de peintures sur papier antérieures à la résidence, également présentée dans l’exposition. A travers cette nouvelle série, l’artiste joue avec l’idée de forme et de contre forme, de vide et de plein, reprenant la carte du lac comme un leitmotiv, alternant des sensations paradoxales d’ouverture et de repli. Le recours à la couleur et au dessin propose un geste pictural tantôt souple et délié tantôt net et concis ; tout à la fois contraint à son espace et en recherche d’évasion. Cette exposition invite le visiteur à une expérience sensorielle inédite. Comme une injonction à prendre son temps. Visuels disponibles ![]() Marine Bouilloud, Vague cosmogonique, 2015. Peinture modulaire de 12 x 2,80 m sur panneaux de bois. Commande de la ville de Châteaugiron pour les 3 CHA. ![]() Marine Bouilloud, Fréquences, 2014. Acrylique extra-fine sur papier Montval 400 grammes, 50 x 50 cm. Textes critiques Morgane Estève, février 2016. Texte écrit dans le cadre des résidences d’artistes de Montfort Communauté et de son lieu d’art contemporain, L’aparté. Entre la glace et le feu, le ciel et la terre, le yin et le yang, entre science et poésie, le travail de Marine Bouilloud trouve son équilibre dans la géométrie de figures élémentaires, complètes et complémentaires. Très épurées, réduites à leur plus simple écriture, elles se tiennent au service de la peinture et s’accordent au choix d’une palette chromatique précisément définie. Considérant la querelle esthétique qui opposa en son temps les partisans du coloris à ceux de la ligne, Marine Bouilloud affiche la couleur, et tient la forme pour composante additionnelle. Son univers est assurément celui d’une coloriste et sa maîtrise avérée du sujet est alimentée par de nombreuses sources théoriques, parmi lesquelles les travaux de l’historien Michel Pastoureau, de l’historien d’art John Gage ou encore des peintres Johannes Itten et Josef Albers. Dans le cadre de sa résidence à L’aparté, sur le domaine de Trémelin, l’artiste a produit deux grandes peintures sur papier inspirées par l’évocation des lieux. Se répondant l’une à l’autre, Narcose et Corps subtil évoquent la dualité et la complémentarité des éléments. Après avoir fait ses gammes - chromatiques - en fonction de la sensation colorée du paysage hivernal, Marine Bouilloud définit la silhouette du plan d’eau comme signe opérant du site. Intrigante, à la fois tranquille et cependant mystérieuse, l’étendue du lac suggère à l’artiste un traitement de nature introspectif. Pour Narcose, une gamme de couleurs froides, du bleu profond au vert turquoise, scande de ses cercles concentriques la couche superficielle de l’eau, comme l’émission d’une onde irisant et réveillant sa surface. La musicalité de ce rythme résonne comme un écho retentissant et pénétrant. Le titre, en référence à l’ivresse des profondeurs - ce syndrome affectant les plongeurs en apnée, à l’origine de troubles de la conscience - baigne la peinture dans un espace en suspension. Au centre, la vacuité du cercle demeuré blanc, tel l’œil du cyclone, aspire vers un abîme et ouvre sur un imaginaire lacustre. Ceinturé d’un chemin de promenade à la lisière de la forêt, le lac rayonne au-delà de son strict périmètre, en dehors des sentiers battus. Corps subtil, composé d’une palette de teintes à dominante chaude, se construit comme un enchaînement de lignes peintes à main levée, ondoyantes et vibrantes, presque impénétrables, en écho à la végétation qui borde le site. Appliquant la loi du contraste simultané des couleurs, énoncé au 19è siècle par le chimiste Jean-Baptiste Chevreul, Marine Bouilloud joue de la proximité immédiate de certaines nuances entre elles pour provoquer un mélange optique, une perception par assimilation. Telle une tranche d’agate découverte dans le sol rocheux du territoire, telle la souche d’un arbre centenaire ou le relevé topographique du relief, l’artiste suggère une coupe transversale, faite de rubans successifs colorés, irradiée par la luminosité volcanique de la peinture elle-même. Les lacets sinueux, témoignage de flâneries en bordure du lac, évoquent le cheminement de pensée à l’origine de l’émergence de la composition. L’exposition se poursuit par la présentation d’un ensemble de peintures de taille plus réduite, réalisées sur papier entre 2013 et 2015. Les formes simples y sont représentées : le cercle bien-sûr, contenant le carré, le losange, le triangle, figures symboliques par excellence, mais aussi la ligne courbe, l’ondulation, un tracé qui se libère. Par un savant jeu optique de formes et de couleurs associées, l’artiste mise sur la force de la subjectivité et la relativité de la perception chromatique pour permettre une lecture personnalisée, propre à chaque regard. D’une œuvre à l’autre, un puzzle se construit sur chaque rétine vigilante et active. L’usage de pigments fins et saturés, jouant de l’effet lumière du blanc savamment dosé, induit une vibration sensible et personnelle. Cette résidence de six semaines dans l’atelier de L’aparté, véritable observatoire sur le territoire, partagée entre moments de solitude et temps de rencontres, a été l’occasion pour l’artiste de donner naissance à une nouvelle dynamique picturale. La construction géométrique normée, déjà familière, s’appuyant sur les outils de tracé comme le compas, la règle ou l’équerre, s’accompagne ici d’une dimension créative plus spontanée et libérée, une évolution en marche, à la mesure du paysage naturel environnant. Plaidant l’éloge de la lenteur, le temps nécessairement étiré de la création, celui de la peinture ligne à ligne, trait à trait, celui qui mûrit le travail, Marine Bouilloud convie le spectateur à la même disposition de perception attentive, contemplative, tantôt hypnotique ou onirique. A l’échelle du corps entier ou du regard en particulier, ses œuvres perturbent les certitudes, comme une subtile invitation à la réflexion. Abstraction étendue Extraits du texte d'Eva Prouteau, paru dans le catalogue de l'exposition Résidences 2013, centre d'art contemporain de Pontmain, 2013 Apparition de l'œuvre Pour aller vite, la peinture de Marine Bouilloud s'énoncerait ainsi : vocabulaire formel restreint et géométrique, couleurs intenses (gamme rouge-orangée éclatante et bleu pacifique complémentaire), et effets perceptifs immédiats — ouverture de l'espace, sensation de mouvement, impacts lumineux puissants. Une peinture à la fois simple et sophistiquée, qui pense et qui donne du plaisir, qui touche au visible autant qu'à l'invisible. Le contraire d'une présence monolythe : une peinture qui surprend l'œil. Background L'inverse eut été étonnant : car Marine Bouilloud endosse une histoire de l'art pour le moins foisonnante. Tranquillement, ses peintures portent en elles de nombreux héritages visuels, de l'art islamique à l'art aborigène, du constructivisme à l'art concret, du graphisme industriel à la peinture abstraite de Bridget Riley, Ellworth Kelly ou Kenneth Noland, de l'art cinétique aux vibrations Op… Des sources multiples remixées et hybridées, pour un résultat lesté de savoirs liés aux machines futuristes et au cosmos, aux sciences dures et à la spiritualité, à la musique et à la mode, mais aussi à l'architecture. Fi des dogmes ! Pour épanouir ces lectures ouvertes, l'artiste avance intuitive et décomplexée : elle assume certes une tradition formaliste, mais débarrassée d'enjeux dogmatiques ou d'enfermements fondamentalistes, et la domestication de l'abstraction picturale — sa dissolution dans le décor et l'industrie visuelle — a l'air pour elle d'être une vieille affaire, qui remonte au moins à Sonia Delaunay. Prévaut dans la peinture de Marine Bouilloud l'expérience des formes pleines, l'énergie lumineuse et le magnétisme accaparant des couleurs conjuguées : et si la dimension spirituelle n'est jamais exempte de l'œuvre, elle se revendique laïque. Une abstraction élargie et laïque. (…) Zig-zag dans la lumière Sur ce point — une forme de démocratisation et de liberté du regard sur l'œuvre — Marine Bouilloud marche clairement dans les traces de l'Op art et de l'art cinétique : des pionniers empreints de positivisme, fondant leur pratique sur l'expérimentation, et explorant le phénomène de la vision sans référence fermée (littéraire, psychologique, romantique ou métaphysique), mais ne réprimant pas pour autant ni l'humour, ni l'expression d'influences personnelles, psychanalytiques ou méditatives. (…) Biographie Marine Bouilloud Vit et travaille à Rennes www.marinebouilloud.fr EXPOSITIONS PERSONNELLES 2016 Fragments d’aura, L’aparté, lieu d’art contemporain, Iffendic 2015 Expansion rythmée de la couleur, Centre d’art les 3 CHA, Châteaugiron 2014 Le Volume, Vern-sur-Seiche, dans le cadre de la biennale OFF de Rennes 2013 Résidence 2013, Centre d’Art Contemporain de Pontmain Another color through the wall, Théâtre de Poche, Hédé 2012 Hôtel de Ville du Mans Tijuana Anti Postales - suite à la résidence au Mexique - Théâtre du Pays de Redon 2009 Inventaire # 4, Galerie Rapinel, Le Village, site d’expérimentation artistique, Bazouges-la-Pérouse 2008 Jardins Sauvages, Habitation Familiale, coopérative de l’Habitat, Rennes EXPOSITIONS COLLECTIVES 2014 Peindre # 2, Galerie Mica, Saint-Grégoire Le Village a 20 ans #1, Le Village, site d’expérimentation artistique, Bazouges-la-Pérouse 2013 Collection, œuvres du Fonds communal d’art contemporain, Orangerie du Thabor, Rennes Peindre, Galerie Mica, Saint-Grégoire 2011 Transitives 4, Centre de Création Contemporaine 2angles, Flers 2010 Inauguration de l’artothèque, l’Usine Utopik, Centre de Création Contemporaine, Tessy-sur-Vire Nouveaux venus dans l’artothèque, 2angles, Centre de Création Contemporaine, Flers 2009 Echelles 1, atelier Dupuis, Rennes (aussi au Village en 2011). Commissariat : David Chevrier, programmateur en arts visuels au Village, Bazouges-La-Pérouse 2008 Tout doit disparaître, galerie Sortie des Artistes, Rennes 2007 Séries limitées, galerie Rapinel, Le Village, site d’expérimentation artistique, Bazouges-la-Pérouse RESIDENCES, BOURSES 2016 Résidence à L’aparté, lieu d’art contemporain, Iffendic 2014 Aide individuelle à la création de la DRAC Bretagne Résidence à l’école Liberté en partenariat avec le PHAKT et la Ville de Rennes 2013 Résidence au Centre d’Art Contemporain de Pontmain 2011 Bourses de l’Institut Français, de la Région Bretagne et JTM dans le cadre d’une résidence de recherche et création artistique en repérage au point frontière Tijuana / San Diego (Tijuana, Baja Californa, Mexique) Résidence Transitives, Centre de Création Contemporaine 2angles, Flers 2008 Aide individuelle à la création de la DRAC Bretagne 2006 Attribution pour 4 ans d’un atelier-logement par la Direction de l’Action Culturelle de la Ville de Rennes ACQUISTIONS, COLLECTIONS 2015 Commande de la Ville de Châteaugiron pour Les 3 CHA – création in situ Vague cosmogonique 2011 Commande de la Ville de Rennes : peinture murale pour le hall d’accueil du Centre Culturel Bouddhique 2010 Achat du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Rennes (œuvre collective Echelles1) 2006 Achat du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Rennes (peinture Dans quel état Terre) PUBLICATIONS Catalogues d’exposition, articles de presse 2013 Catalogue d’exposition Résidences 2013, édition Centre d’art de Pontmain. Texte d’Eva Prouteau. 2012 Catalogue d’exposition à l’Hôtel de Ville du Mans, édition Ville du Mans. 2011 Catalogue d’exposition Transitives n°4, édition 2angles. Texte de Laure Faÿ. 2009 Entretien à l’atelier avec Cloé Desmons, publié sur le site internet SEMPRE COSI Magazine. Catalogue d’exposition à la galerie Rapinel, édition Le Village, collection art contemporain et patrimoine. Article d’Antonin Druart paru dans le magazine KOSTAR n°14. 2008 Article d’Armelle Bajard paru dans le magazine CIMAISE n° 289. Editions de multiples, livres d’artistes 2016 Narcose, estampe sérigraphiée, 50 exemplaires numérotés et signés sur papier Rivoli 240 grammes. Format 50 x 70 cm, 5 couleurs. Impression La Presse Purée. Edition réalisée pour l’exposition Fragments d’aura – production / édition L’aparté. 2014 3 x 3, livre d’artistes (projet d’édition autonome, 3X3.blogspot.fr). Vertige : Marine Bouilloud, Antoine Ronco, Erwann Tirilly. Livre d’artistes sérigraphié. 2013 Œil pour œil, livre d’artistes sérigraphié en 3D anaglyphe, ouvrage collectif. Edition La Presse Purée, collection Migraine Ophtalmique. 100 exemplaires. 3 x 3, livre d’artistes. A l’infini : Marine Frugès, Marine Bouilloud, Magda Mrowiec. 2011 Edition de 50 estampes sérigraphiées, numérotées et signées sur papier Rivoli 240 grammes. Edition 2angles pour l’exposition Transitives, impression La Presse Purée. Format 100 x 70 cm, 3 couleurs. 2009 Autoédition de 40 estampes sérigraphiées, numérotées et signées sur papier Rivoli 240 grammes, réalisée avec le soutien de la DRAC Bretagne. Impression La Presse Purée. Format 50 x 50 cm avec marges, 6 couleurs. 2007 Edition de 50 estampes sérigraphiées, numérotées et signées sur papier BFK Rives Blanc. Edition et impression La Presse Purée. Format 74 x 74 cm à bords perdus, 6 couleurs. CONFERENCES SUR LA COULEUR 2016-2013 « La couleur dans les avant-gardes et l’art contemporain », Les 3 CHA (30 septembre 2016) « Origine et utilisation des pigments et matières tinctoriales », Le Volume, espace culturel de Vern-sur-Seiche (2 décembre 2014) « La couleur dans les avant-gardes et l’art contemporain », Le Volume, espace culturel de Vern-sur-Seiche (20 novembre 2014) Couvent des Urbanistes, Fougères (2 octobre 2013) Centre d’art contemporain de Pontmain (21 mai 2013) ACTIVITES PROFESSIONNELLES ANNEXES 2016-2013 Workshops, interventions et réalisations collectives in situ : association Tout Atout, Frac Bretagne (Rennes), Le Village, site d’expérimentation artistique (Bazouges-la-Pérouse), DRAC Culture-Santé, PHAKT (Rennes), Ville de Rennes, Centre d’art contemporain de Pontmain. 2014-2010 Interventions en milieu scolaire en partenariat avec le secteur arts visuels de l’Inspection Académique d’Ille-et-Vilaine ou en partenariat avec des structures culturelles. Informations pratiques DATES A RETENIR
L’APARTE Situé à 40 km de Rennes, L’aparté (service de Montfort Communauté) est un lieu de résidence et de création qui accueille chaque année cinq artistes confirmés ou émergents. Pendant une durée de six à huit semaines, L’aparté offre des moyens financiers et techniques aux artistes pour développer un nouveau projet, pensé en lien avec les spécificités du lieu. Une exposition personnelle et une édition clôturent ce temps d’expérimentation. Lieu de soutien à la création artistique, L’aparté est également un lieu de diffusion et d’ouverture sur l’art contemporain. Le service des publics propose toute l’année un programme d’actions pédagogiques à destination des scolaires. Rencontres, ateliers, voyages culturels, temps forts hors les murs sont autant de rendez-vous qui nourrissent les échanges entre L’aparté et ses publics.
L’aparté, lieu d’art contemporain – Dossier de presse – février 2016 L'aparté est un service de Montfort Communauté qui reçoit le soutien du Département d’Ille-et-Vilaine, du Conseil régional de Bretagne et du ministère de la Culture et de la Communication - Drac Bretagne. |
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