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LA CRIMINOLOGIE : SCIENCE AUTONOME ET PROFESSION Ces objections nous amènent à exposer les arguments qui militent en faveur de l'établissement, dans les universités, d'un enseignement criminologique de type interdisciplinaire formant des criminologues, destinés aux carrières de chercheurs, de praticiens (cliniciens) et d'administrateurs dans le domaine de la prévention, et de la lutte contre le crime et du traitement des délinquants. Nous examinerons successivement la criminologie comme science autonome et les possibilités de la constitution d'une profession criminologique. La criminologie est-elle une science autonome ? Une réponse affirmative se fonde sur les considérations suivantes. La criminologie a accumulé un ensemble de données qui lui sont propres, elle a développé un système conceptuel grâce à l'usage des méthodes scientifiques dans l'étude et la compréhension du phénomène criminel 84. Cette position ne contredit point la situation d'interdépendance qui existe entre la criminologie et une série d'autres disciplines telles que la psychiatrie, la psychologie, la sociologie et le [65] droit. Chacune de ces disciplines contribue à son développement, au fur et à mesure que la psychiatrie et la sociologie criminelles, etc., se transforment en criminologie psychiatrique, sociologique 85. Le criminologue est un roi sans royaume, écrivait Thorsten SELLIN en 1938 86 ; les progrès scientifiques du récent quart de siècle ont incontestablement changé cette situation. Une conception trop étroite de ce qu'est la science est à l'origine des contestations de la nature scientifique de la criminologie. Comme le fait remarquer ELLENBERGER, il existe à côté des sciences du général (la physique et surtout les mathématiques), les sciences dont l'objet d'étude consiste en des faits particuliers, mais qui ne sont plus strictement uniques et individuels 87. C'est le cas des naturalistes (botanistes et zoologistes, par exemple). L'utilisation de la méthode expérimentale, qui constitue la force motrice et le principal facteur du progrès dans les sciences exactes, se heurte à des difficultés croissantes d'application, au fur et à mesure que l'on passe de la chimie à la physiologie, à la psychologie et à la sociologie. Cette méthode subit de profondes modifications dans les sciences humaines, étant donné les particularités de celles-ci. Où se place la criminologie par rapport à ces sciences ? demande ELLENBERGER. Elle figurera dans un autre groupe, celui des sciences complexes, à côté de la médecine. Ces sciences se distinguent des autres par les caractéristiques suivantes : Premièrement, elles se situent à un carrefour de sciences avec lesquelles elles ne se confondent pas, mais dont elles sont solidaires. La médecine repose sur l'anatomie, la physiologie, la physique, la chimie, [55] etc. La criminologie repose sur la sociologie, la psychologie, l'anthropologie physique, la génétique, la médecine, la statistique, etc. Deuxièmement, ces sciences ne sauraient être purement théoriques, elles n'ont de sens que par leur application pratique. La médecine trouve sa raison d'être dans la thérapeutique et l'hygiène publique ; la criminologie dans la réforme pénale, la pénologie, la réhabilitation, la prophylaxie. Troisièmement, ces sciences ne sont ni uniquement du général, ni uniquement du particulier, mais bien plutôt elles offrent un constant mouvement de va-et-vient du général au particulier et du particulier au général. C'est ce mouvement de va-et-vient qui définit la clinique. Le mot "clinique" vient du mot grec klinè, qui signifie "lit". C'est, en effet, à l'origine, la médecine pratiquée et apprise au lit du malade, plutôt que dans la salle de cours, l'amphithéâtre ou le laboratoire. Le clinicien fait des observations au lit du malade, il les élabore sous forme de théorie ou d'hypothèse à soumettre à l'expérimentation. Après quoi, revenu au lit du malade, il le traite en le faisant bénéficier des acquisitions de la théorie et de l'expérimentation. Il ne s'agit pas là d'une simple "application" dans le genre de celles de la physique, mais d'une élaboration humaine qui tient compte de l'individualité unique et de la personnalité du malade. Il s'agit donc d'une application scientifique doublée d'une relation d'homme à homme entre le clinicien et son patient. Cette relation humaine n'exclut pas, naturellement, la recherche, mais elle lui donne une tonalité que l'on ne rencontre qu'en médecine et en criminologie appliquée. Quatrièmement, ces sciences travaillent non seulement avec des concepts [67] scientifiques, mais avec des concepts exprimant des jugements de valeur. La médecine se base sur les trois notions de santé, maladie et guérison, qui sont impossibles à définir scientifiquement. Seraient-elles des "mythes", comme certains l'ont affirmé, la médecine ne saurait s'en passer. Quant à la criminologie, elle repose, elle aussi, sur des notions exprimant des jugements de valeur ; tels sont les concepts du juste et de l'injuste, et ceux de responsabilité, de crime et de châtiment. Il est impossible de définir ces concepts scientifiquement, mais jusqu'ici aucune société n'a pu s'en passer, et à notre avis ils sont la clef de voûte de toute criminologie véritable. Cinquièmement, ces sciences se caractérisent par une finalité éthique autonome. C'est là ce qui les distingue essentiellement de toutes les autres sciences. La physique et la chimie ne sont, en elles-mêmes, ni bonnes ni mauvaises, elles sont neutres, et beaucoup de savants ne se soucient guère qu'elles soient appliquées pour le bien ou pour le mal de l'humanité. Il n'en est pas de même en médecine et en criminologie. La médecine est orientée tout entière vers une finalité éthique, exprimée dans le serment d'HIPPOCRATE et dans des préceptes tels que "Guérir, soulager, consoler". Il est scientifiquement impossible de prouver que la médecine doit chercher à guérir. On peut, certes, imaginer une médecine que des criminels utiliseraient pour rendre plus malade ou faire souffrir, mais l'horreur inspirée par cette simple idée montre bien combien la notion de la médecine est impensable sans celle d'effort pour guérir et soulager. Il en est de même pour la criminologie. Elle aussi obéit à un impératif d'ordre éthique, aussi indémontrable scientifiquement que peut l'être celui de la médecine, mais qui [68] en est, ici aussi, la clef de voûte. Cette finalité morale a été on ne peut mieux exposée par BECCARIA dans son immortel Traité des délits et des peines : elle tient dans les points suivants : s'il faut punir, infliger le minimum efficace des peines et associer la rééducation à la peine, traiter médicalement le criminel lorsqu'il s'agit d'un malade, et enfin prévenir le crime plutôt que d'avoir à le punir. La criminologie est-elle une profession ? L'analogie avec la médecine demeure ici tout aussi valable et notre réponse sera, par conséquent, encore une fois affirmative, bien que nuancée par quelques réserves. Examinons d'abord la définition et les caractéristiques de la "profession" et voyons si elles s'appliquent à la criminologie. Les attributs que nous associons, actuellement, à une profession rappellent ceux des gildes du moyen âge ; contrôle d'un certain type de travail et relations entre collègues, maintien d'une éthique qui règle les rapports avec les "clients" et protection spéciale et privilèges accordés par la communauté aux activités "professionnelles" des membres de la gilde 88. L'application de techniques intellectuelles à la solution des problèmes de vie de tous les jours est devenue la caractéristique principale des nouvelles "professions" qui se constituent dans la société d'opulence des pays industriels d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord. Ce qui relevait jadis de la sagesse commune et de l'expérience, notamment dans le domaine social, devient l'objet des sciences nouvelles. La solution des problèmes sociaux, pris dans le sens le plus large, appelle des techniques et des arts nouveaux, fruits d'un long apprentissage. Ce développement est continu et très rapide, tant du côté des [69] connaissances scientifiques que dans le domaine de l'organisation économique et sociale, de telle sorte que la naissance de nouvelles professions, la transformation de certains "métiers" en professions caractérisera de plus en plus la situation de l'avenir. Si la profession est définie comme un groupement d'individus, ayant une vocation basée sur une formation intellectuelle prolongée et spécialisée en vue de rendre des services spéciaux, elle doit reposer sur une théorie systématique, une autorité sanctionnée publiquement, un code d'éthique (déontologie) et une culture propre 89. Examinons brièvement chacune de ces caractéristiques et voyons si elles pourraient être appliquées à la criminologie. Une théorie systématique : Il s'agit d'un système de propositions abstraites qui décrit en termes généraux les catégories de phénomènes sur lesquelles se concentre l'intérêt de la profession. C'est dans des termes théoriques que le professionnel résume et rationalise ses opérations dans des situations concrètes. En criminologie, il s'agit de l'application des théories des sciences humaines et sociales au contrôle et à la resocialisation de l'individu antisocial et à la prévention de la criminalité. Les institutions dans lesquelles opère le criminologue sont destinées à assurer une défense sociale, c'est-à-dire à protéger la société des activités antisociales d'une certaine catégorie d'individus. Tant les institutions pénales que les agences et services de probation ou de liberté surveillée que les tribunaux et les services de police exigent un personnel apte à exercer cette fonction de contrôle. Il est entendu que celle-ci [70] ne consiste plus seulement en un contrôle physique mais en un contrôle scientifique, psycho-social de la conduite morale des individus confiés à leurs soins. C'est là où l'application des connaissances des sciences humaines devient indispensable à chaque échelon. La resocialisation des individus antisociaux exige du personnel de traitement le recours à la criminologie clinique. Celle-ci consiste, selon PINATEL, dans l'approche multidisciplinaire du cas individuel à l'aide des principes et des méthodes des sciences criminologiques 90. Le but de cette approche multidisciplinaire est d'évaluer le délinquant étudié, de formuler une hypothèse sur sa conduite ultérieure et d'élaborer le programme des mesures susceptibles de prévenir la récidive. Le processus de resocialisation tant en institution qu'en régime de semi-liberté doit redresser les handicaps personnels dont souffre l'individu (absence de formation professionnelle, santé physique ou mentale défectueuse, etc.) et développer en lui un potentiel d'adaptation à la vie sociale. La resocialisation ainsi que le contrôle des délinquants exigent un progrès continu des connaissances scientifiques ; ce contrôle est impossible sans la recherche fondamentale et appliquée. L'exemple de revues bibliographiques est là pour indiquer l'importance croissante des matériaux accumulés sur l'étiologie et le traitement des conduites criminelles 91. Une autorité attachée à l'exercice de ses fonctions : Celle-ci est basée sur les connaissances acquises. En effet, le professionnel évalue et guide son client, lui dit ce qui lui convient. Ge dernier manque en effet de connaissances précises et suffisantes pour [71] porter remède à ses propres problèmes : il en confie la solution au professionnel. Cette caractéristique s'applique à la criminologie plus qu'à n'importe quelle autre profession. En effet, ses clients ne sont pas libres, ils ne viennent pas, en ordre général, de leur plein gré pour solliciter des services. C'est l'autorité légale, mandatée par la société, qui les oriente de la sorte. Cette situation pose toute une série de problèmes spécifiques que nous ne pouvons pas étudier ici. Notons seulement l'existence d'une autorité incontestable, attachée à la fonction du criminologue dans l'exercice de sa profession. Une sanction publique : renforce la position de la profession dans la mesure où elle réglemente son accès et tend à établir un monopole dans son exercice. Les vieilles professions, telles que la médecine et le barreau exercent, par exemple, un monopole complet sur les services que leurs membres peuvent être appelés à rendre. Ce monopole est sanctionné par la loi. Les membres d'une profession sont les seuls juges dans les matières qui les concernent. Cette sanction publique est, à toute fin pratique, inexistante pour les criminologues. Aucun ordre professionnel comparable à celui des médecins ou même des psychologues n'existe, à l'heure actuelle, pour eux. La raison en est l'origine professionnelle multidisciplinaire des spécialistes qui travaillent dans le champ criminologique. Les psychologues, les psychiatres, les juristes, les travailleurs sociaux, etc. s'identifient encore à leur formation professionnelle fondamentale et ont tendance à considérer la criminalité comme un des domaines d'application [72] de leurs connaissances, acquises dans une perspective beaucoup plus large. Un code d'éthique propre caractérise les membres d'une profession. Vu ce qui précède il est entendu qu'un code d'éthique n'existe que d'une façon diffuse chez les criminologues. Chacun véhicule encore le code de sa profession d'origine : ceux qui s'occupent de resocialisation s'inspirent du code médical, ceux qui sont chargés de la lutte contre le crime, de celui des administrateurs publics. Il n'est point étonnant, dans ces conditions, que des conflits déontologiques graves se présentent, à l'heure actuelle, entre les diverses personnes impliquées dans la pratique criminologique. C'est le cas, par exemple, du secret professionnel, si diversement interprété par le psychiatre et l'administrateur pénitentiaire ; l'usage du détecteur de mensonge, si diversement apprécié par certains policiers et certains magistrats et avocats. Une culture propre caractérise la profession, s'appuie sur des valeurs, des normes et des symboles particuliers. Elle se développe au sein des institutions où se situe le contact entre le professionnel et son client ainsi que dans les facultés où se fait la formation professionnelle. L'apprentissage de la culture professionnelle est donc le complément indispensable des traits précédemment décrits et dont l'ensemble constitue une profession. C'est grâce à son acculturation aux valeurs, aux normes et aux symboles qui intègrent les membres dans le complexe total de la profession que la personne devient un "professionnel". [73] On ne pourrait pas affirmer, sans doute, que les criminologues possèdent une culture professionnelle distincte de celles qu'apportent les spécialistes (du droit, de médecine, du travail social, etc.) » Il existe toutefois des systèmes sociaux spécifiques, caractérisés par une culture distincte, qui constituent le champ d'application de la criminologie, telle que nous l'avons définie : les tribunaux, la police, les agences chargées de la réhabilitation des criminels. On peut supposer qu'au fur et à mesure de la "professionnalisation" de tous ces secteurs, c'est-à-dire de l'augmentation de la proportion des diplômés de l'enseignement supérieur et grâce aux effets de l'interaction de type "horizontal" dont nous parlions plus haut, des conditions favorables au développement d'une culture professionnelle spécifique seront réunies. La création des facultés, écoles ou départements universitaires, spécialement conçus en vue de la formation criminologique, facilitera d'une manière décisive la constitution d'une telle culture en intégrant l'apport des autres professions et en y ajoutant ce qui est spécifiquement criminologique. Nous sommes loin sans doute de la création d'une organisation professionnelle propre aux criminologues. Des progrès dans ce sens sont toutefois à signaler. Les Sociétés internationales de droit pénal, de criminologie, de défense sociale et la Fondation internationale pénale et pénitentiaire coordonnent étroitement le programme de leurs activités. Une fusion progressive entre ces organisations ne se fera probablement pas attendre très longtemps. La transformation de la très importante et très dynamique association américaine, la National Probation and Parole Association en National Council en Crime and Delinquency [74] marque non seulement un élargissement des horizons, mais également le progrès de l'intégration interdisciplinaire, premier pas vers la naissance d'une criminologie autonome. On note, depuis quelques années, la constitution de sociétés nationales de criminologie qui regroupent tous les praticiens et chercheurs oeuvrant dans le secteur criminologique. Il ne s'agit évidemment pas d'associations professionnelles, mais ces sociétés prépareront la voie et constituent déjà un excellent terrain d'interaction de tous les éléments qui seront un jour réunis au sein de la profession criminologique. Notons enfin le rôle positif et fort important exercé dans le même sens par la Section de la Défense sociale des Nations Unies dont les congrès et les publications visent une promotion universelle de la recherche criminologique et d'une politique criminelle. L'absence de formation professionnelle proprement criminologique dans les universités est une des causes majeures de cette solidarité professionnelle que nous pourrions qualifier de verticale. Il se développe cependant, avec un nombre plus grand de professionnels travaillant dans le domaine criminologique, une prise de conscience de la quantité toujours croissante de problèmes qui sont communs à tous ceux qui oeuvrent en vue de la prévention, de la lutte contre le crime et du traitement des délinquants. Il se développe de la sorte une solidarité horizontale entre personnes d'allégeances professionnelles "verticales". Nous décelons là l'embryon d'une nouvelle catégorie professionnelle. La rapidité de ce développement dépendra, principalement, des progrès que nous pourrons enregistrer dans l'accroissement de la qualité des services exigés par toutes les institutions qui s'occupent de la [75] criminalité. La resocialisation des criminels, une fois entreprise suivant l'indication de la criminologie, exigera une qualification précise : la gestion des institutions de défense sociale (police, établissements, organisations de réhabilitation, etc.) demande des administrateurs spécialement formés. L'administration de la justice, elle aussi, accordera l'influence voulue à la science criminologique tout en gardant sa fonction d'interprète et de gardienne de la moralité publique. Un long chemin reste à faire. C'est ainsi que LOPEZ-REY fait remarquer que la procédure criminelle actuelle, qu'elle soit fondée sur le système français qui comprend deux étapes séparées, l'une inquisitoriale et l'autre accusatoire, ou sur le système anglo-saxon qui est surtout accusatoire, n'offre pas beaucoup d'occasions de faire réellement usage de connaissances professionnelles 92. Dans beaucoup de pays, les juges d'Instruction ne voient que rarement l'accusé. L'accusé est toujours tenu à part, dans les deux systèmes judiciaires. Des connaissances cri-minologiques ne peuvent point servir dans ces conditions et il n'est point étonnant que le Chef Justice d'Angleterre, Lord ALVERSTONE, ait pu dire que la criminologie ne l'intéressait point car le bon sens lui suffisait dans l'exercice de ses fonctions. Cependant, le code pénal modèle de 1'AMERICAN LAW INSTITUTE, le nouveau Model Sentencing Act, élaboré par un groupe de juges du National Council on Crime and Delinquency 93 ainsi que la réforme récente du code pénal français rendant obligatoire la constitution d'un dossier de personnalité avant le prononcé de la sentence sont autant d'indices des changements profonds qui surviennent dans ce secteur 94. Le domaine criminologique a été "colonisé" en quelque sorte, par les [76] professions déjà constituées. C'était dans l'ordre des choses puisque ces mêmes professions ont tardé elles aussi à se dégager de l'emprise des professions plus anciennes. Le facteur principal du progrès sur ce point consiste dans l'intégration progressive des connaissances intellectuelles dans une perspective originale qui se définit de plus en plus couramment comme une science nouvelle. C'est autour de ce corps de connaissances que la nouvelle formation professionnelle finira par se structurer et s'organiser. Que pouvons-nous conclure de ce qui précède ? La criminologie ne peut pas être considérée, actuellement, comme une profession ; elle dispose toutefois de qualités potentielles qui, sous certaines conditions, peuvent assurer sa constitution en profession distincte de celles que nous rencontrons aujourd'hui dans le champ criminologique. Des types d'activité peuvent être identifiés, activités nécessitant une formation professionnelle en criminologie : a) le personnel préposé à la resocialisation des délinquants ; b) le personnel de direction des établissements et des services chargés de la défense sociale (police, établissements pénitentiaires, etc.) : c) le personnel destiné à l'administration de la justice pénale et associé à l'élaboration d'une politique criminelle ; d) enfin, un personnel de chercheurs et de professeurs dont les activités soutiennent le fonctionnement des secteurs précédents. Les criminologues appartenant à chacun des types énumérés ici doivent donc appliquer les connaissances accumulées dans les sciences humaines et sociales, dans le cadre des dispositions juridiques précises, à la prévention et à l'étude étiologique de la criminalité ainsi qu'au traitement des criminels. [77] |